ENTRETIEN - Alors
que s’ouvre mercredi le procès des attentats de janvier 2015, pour la
journaliste, il n’est pas possible de considérer les crimes terroristes comme
des crimes de droit commun.
Par Anne
Fulda
La journaliste Zineb El Rhazoui s’est portée partie civile lors du procès des
attentats de janvier 2015 qui s’ouvre après-demain. Francois Bouchon/François
Bouchon / Le Figaro
Ancienne journaliste à Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui, militante de la
laïcité et des droits de l’homme, n’était pas à Paris le jour de l’attentat
contre l’hebdomadaire. Mais elle qui est régulièrement menacée de mort,
notamment pour avoir déclaré en 2017 que l’islam « devait se soumettre aux
lois de la République, à la raison et à la critique », s’est néanmoins
constituée partie civile dans le procès de l’attentat du 7 janvier 2015. Une
manière pour elle de défendre la liberté d’expression. Et de dénoncer les
complicités morales.
LE FIGARO. - Comment avez-vous appris l’attentat contre Charlie Hebdo, le
7 janvier 2015 ?
Zineb EL RHAZOUI. - J’étais au Maroc, à Casablanca. J’hésitais à rentrer au
journal. Quand je me suis réveillée, ce matin-là, j’ai écrit un mail à Charb,
pour lui proposer, avant la réunion de la rédaction, un article sur la «
commercialisation » des femmes par l’État islamique, qui avait élaboré un barème
très précis d’évaluation en fonction de leur âge. C’était tragique…
Plus de 8000 personnes fichées pour radicalisation à caractère terroriste,
annonce Darmanin
Le ministre de l'Intérieur a souligné lundi que la menace terroriste demeurait «
extrêmement élevée sur le territoire ».
Par Le Figaro avec AFP
Publié le 31 août 2020
Plus de 8.000 personnes fichées pour radicalisation à caractère terroriste,
prévient Gérald Darmanin
Le ministre de l'Intérieur est revenu sur l'état de la menace terroriste en
France le 31 août 2020.
Niveaux de qualité
Plus de 8.000 personnes (8.132) sont à ce jour inscrites au fichier des
signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste
(FSPRT), a annoncé lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
À LIRE AUSSI : Procès
des attentats de Charlie
Hebdo: deux mois d’audience, un
dispositif d’exception adapté
En déplacement au siège de la direction générale de la sécurité intérieure
(DGSI), M. Darmanin a souligné que la menace terroriste « demeurait
extrêmement élevée sur le territoire », en précisant que le «risque
terroriste d'origine sunnite demeurait la principale menace à laquelle est
confronté notre pays».
Ces déclarations s'inscrivent dans un contexte particulier, alors que le procès
des attaques contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher s'ouvre mercredi à Paris. Ce
procès d'ampleur, le premier pour un attentat djihadiste commis en France depuis
celui de 2017 pour les tueries perpétrées par Mohamed Merah, sera intégralement
filmé en raison de son «intérêt pour la constitution d'archives historiques»,
selon la justice.
Quatorze accusés, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux
frères Saïd et Chérif Kouachi et à Amedy Coulibaly, auteurs des attaques qui ont
terrorisé la France pendant trois jours, sont jugés jusqu'au 10 novembre devant
une cour d'assises spéciale.