N’oublions pas la persécution des chrétiens dans le monde actuel !
https://www.bvoltaire.fr/noublions-persecution-chretiens-monde-actuel/
https://www.youtube.com/watch?v=Jei6cKr8z0s
Si rien n’arrête le flot destructeur, dans quelques années, en dehors des lieux
sanctuarisés, les chrétiens auront disparu.
Voici un mois, le réalisateur du documentaire intitulé La
persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde, Raphaël Delpard,
expliquait sur ce même site qu’il avait choisi ce sujet à la fin des années
1990, ayant été “littéralement
stupéfait d’apprendre qu’au XXe siècle, des hommes, des femmes et des
enfants puissent être persécutés en raison de leur foi” et “frappé
par l’extraordinaire ferveur de ces gens”.
Bien que confidentiellement diffusé au cinéma parisien Le Lucernaire, j’invite
tous les lecteurs de Boulevard Voltaire à se précipiter dans cette salle pour
découvrir ce remarquable film, si toutefois sa projection se poursuit dans les
semaines à venir.
Dans une première partie consacrée aux reportages sur le terrain, le film dresse
un constat accablant des persécutions subies par plus de 215 millions de
chrétiens de toutes obédiences dans une cinquantaine de pays à travers la
planète, à savoir les derniers États communistes poursuivant les méthodes
totalitaires de l’époque soviétique et la majorité des pays musulmans rejetant
toute forme de liberté de conscience.
Emprisonnements dans des camps de concentration accompagnés de tortures
physiques, de séances d’autocritique et de délations comme au bon vieux temps du
“petit père des peuples” en Corée du Nord ou au Vietnam ; assassinats,
lapidations, viols des femmes, enlèvements de jeunes filles converties et
mariées de force à des musulmans en terre d’islam, particulièrement dans la
péninsule Arabique, au Pakistan et en Afrique subsaharienne.
Mais le plus intéressant, selon moi, réside dans la seconde partie du reportage
consacrée aux interventions des responsables d’associations de défense des
chrétiens dans le monde, telle l’Aide à l’Église en détresse (AED) ou SOS
Chrétiens d’Orient, ainsi qu’à l’analyse de diplomates, universitaires et autres
spécialistes de la question comme Annie Laurent ou Alexandre del Valle.
Il en ressort que les organisations internationales chargées de la défense des
droits de l’homme, qu’il s’agisse de la Commission ad hoc auprès de l’ONU ou des
institutions de l’Union européenne, habituellement promptes à réagir dès qu’une
minorité ethnique, culturelle ou religieuse est victime d’oppression, gardent un
silence coupable sur la persécution des disciples du Christ, les abandonnant
lâchement dès que le représentant d’un État couvrant ou ordonnant les exactions
dénoncées formule une objection.
Une des personnes interrogées a rappelé que le gouvernement français, quel que
soit le parti au pouvoir, s’est toujours refusé à intervenir pour défendre ou
secourir les populations persécutées en raison de leur foi chrétienne, au nom
d’une conception étroite et sectaire de la laïcité et du “principe de
non-discrimination”. Pour les mêmes raisons, nos dirigeants n’ont jamais accepté
d’accorder en priorité le statut de réfugié aux immigrés coptes, syriaques ou
chaldéens fuyant le Proche-Orient.
Pour conclure, laissons de nouveau la parole à Raphaël Delpard, qui entend
lancer “un
cri d’alerte, un cri d’épouvante, en face de l’ethnocide qui se déroule à un jet
de pierre de notre conscience, dans l’épais silence des institutions censées
protéger les individus” et nous “invite
à prendre la mesure du drame, car si rien n’arrête le flot destructeur, dans
quelques années, en dehors des lieux sanctuarisés, les chrétiens auront disparu.
Pourrez-vous alors dire que vous ne le saviez pas ?”
Editoriaux - Religion - 25
avril 2019
De la spécificité des persécutions antichrétiennes
Si les fidèles de toutes les religions peuvent aussi être victimes de violences,
les persécutions touchant les chrétiens revêtent une nature particulière.
Le dernier attentat perpétré contre les églises du Sri Lanka prouve, une nouvelle fois, que le christianisme est l’objet d’un acharnement meurtrier à nul autre pareil, comme le reconnaît le journal Le Monde dans un récent article consacré à cette tragédie, titrant :
« Attentats au Sri Lanka : les attaques les plus meurtrières contre des
chrétiens depuis 1970. »
S’appuyant sur une étude de l’université du Maryland, qui a recensé plus de 180
actes de terroristes dans le monde depuis 1970, l’auteur a extrait de cette base
de données les 100 attentats les plus meurtriers visant exclusivement des
édifices religieux, afin d’éviter toute incertitude quant à la dimension
religieuse de la communauté visée.
Il en ressort que si les mosquées sont davantage ciblées par des attaques
meurtrières et que les musulmans représentent, ainsi, plus de 70 % des victimes
de ces attentats, ces victimes «
payent le plus lourd tribut du terrorisme international dans le contexte des
clivages géopolitiques et religieux entre sunnites et chiites ».
Cette analyse révèle, ainsi, que si les musulmans demeurent, comme on nous le
répète à l’envi, les premières victimes du terrorisme, force est de reconnaître
qu’il s’agit d’attaques provenant de fidèles de la même religion et non des
persécutions perpétrées par des adeptes d’autres cultes.
À ma connaissance, aucune violence n’a été
provoquée à l’encontre de mahométans, au cours de la période étudiée, par des
chrétiens se réclamant de l’Évangile : les motivations de
l’auteur de l’attentat contre deux mosquées de la ville de Christchurch, en
Nouvelle-Zélande, perpétré le 15 mars dernier, ne sont nullement de nature
religieuse mais essentiellement politiques, le terroriste cherchant à dénoncer
le «
Grand Remplacement » des populations de race blanche et de culture
occidentale et par d’autres, venues en particulier du monde islamique.
S’agissant des actes antisémites recensés dans le monde depuis de nombreuses
décennies, ils ont soit été commis sur le fondement de théories racistes
(Hitler), soit justifiés par des préoccupations d’ordre patriotique ou social,
comme l’a révélé l’affaire Dreyfus ; sans oublier la célèbre formule du comte de
Clermont-Tonnerre, prononcée en décembre 1789 : «
Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme
individus. »
En revanche, comme le montrait le documentaire réalisé en 2017 par Raphaël
Delpard, La
persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde, plus de 215
millions de fidèles du Christ (chiffre à revoir, sans doute, à la hausse) sont
victimes d’assassinats, de viols, de lapidations, de mise en esclavage et autres
exactions en raison de leur foi, alors même que la minorité qu’ils constituent
ne menace nullement le pouvoir des pays où ils vivent.
Alors que, sur notre propre sol, se multiplient les violences à l’encontre de
prêtres et de religieux catholiques, qu’églises et cimetières sont régulièrement
profanés ou vandalisés, prenons garde que la France, « fille aînée de l’Église »
et « pays des droits de l’homme » ne vienne s’ajouter à la liste noire des États
où la liberté de conscience n’est plus assurée.
Chrétiens en pays d’islam: pourquoi tant de haine?
https://www.letemps.ch/opinions/chretiens-pays-dislam-tant-haine
Plus d'information sur l'image Manifestations coptes en Égypte.
© David McNew / Reuters, Reuters
Religions
Mireille Vallette
Publié mardi 3 mai 2016 à 22:48.
Imams et responsables d’associations islamiques font beaucoup d’efforts pour
nous persuader que l’islam a le plus grand respect pour les chrétiens. Mais
comment est enseignée cette «tolérance» dans une religion qui ne la respecte
nulle part, se demande Mireille Vallette.Pourquoi
les chrétiens sont-ils discriminés, persécutés, assassinés dans les pays
musulmans? Quel rapport avec l’islam? Les discriminations concernent en fait
tous les non-musulmans. Il n’existe aucun pays d’islam où l’égalité religieuse
soit une réalité. Partout les condamnations pleuvent pour «offense à la
religion», «insulte à l’islam» «outrage au prophète»… Même la tolérante
Indonésie a cédé devant la rage islamiste de la province d’Aceh. Celle-ci peut
appliquer certaines injonctions de la charia, dont le fouet pour les
transgresseurs.
La christianophobie partout à l’œuvre
Je mettrai cependant l’accent sur les persécutions les moins graves à l’endroit
des chrétiens, sur leur origine et leur persistance. Le remarquable
«Observatoire de la christianophobie» témoigne de la haine quotidienne qui les
poursuit partout, y compris dans nos pays. Cette lecture est presque
insupportable.
L’Algérie
https://www.christianophobie.fr/la-une/algerie-dilem-inspire-condamnation-de-slimane-bouhafs
Dans des pays proches, que l’on imagine religieusement civilisés, les
discriminations demeurent. L’Algérie interdit comme les autres pays le mariage
d’une musulmane avec un non-musulman. Par le biais d’une loi promulguée il y a
dix ans, les autorités algériennes se livrent même à une chasse aux chrétiens.
Prison ferme pour «prosélytisme et offense au prophète de l’islam», poursuites
judiciaires pour s’être trouvé en possession de Bibles, pour s’être réunis dans
un lieu afin de pratiquer son culte. Les convertis – comme les apostats en
général — ne peuvent hériter.
Le Maroc
Le Maroc est un autre exemple. Frère Rachid, un
musulman marocain converti au christianisme, anime une émission en arabe sur la
chaîne satellitaire Al-Hayat basée aux États-Unis. Il adresse ce jour-là une
lettre ouverte au roi du Maroc. Que demande-t-il? Que cesse le harcèlement de la
police qui oblige les chrétiens à s’enfermer dans des lieux obscurs pour
pratiquer leur culte. Que les Marocaines puissent se marier avec des
non-musulmans. Que les chrétiens aient le droit de disposer d’une Bible en
arabe, de la transporter sans menace de fouilles. Il réclame la reconnaissance
du mariage chrétien, le droit de donner des prénoms chrétiens à ses enfants, de
cesser de les obliger à apprendre l’islam et d’avoir le droit de leur enseigner
le christianisme.Imagine-t-on que nos pays interdisent le Coran en français?
Qu’ils obligent les enfants musulmans à apprendre la religion chrétienne?
Où est la réciprocité?
Ici, les musulmans dévots considèrent la liberté
religieuse comme un dû, une évidence. Ils n’hésitent pas à recourir au tribunal
pour élargir son champ. Mais quelle indifférence devant l’absence de cette
liberté dans les pays régis par l’islam! Jamais nous n’avons vu sortir de leurs
mosquées ou associations le moindre mouvement de protestation, la moindre
pétition (par exemple contre la condamnation d’Asia Bibi) réclamant la
réciproque.Depuis le début de l’islam, les armées musulmanes ont envahi et
détruit des civilisations chrétiennes. Des communautés ont survécu, tels les
Coptes d’Égypte, malgré une insécurité et des discriminations permanentes, comme
en témoigne Jean-Pierre Péroncel-Hugoz («Le radeau de Mahomet») qui cite même
cette comptine entendue dans la bouche de petits musulmans: «Demain c’est notre
fête, les chrétiens seront nos chiens!»
Le rejet des non-musulmans
Ce rejet des non musulmans est omniprésent dans le
Coran et les Hadiths. Le premier instaure un impôt de «protection» des juifs et
des chrétiens, à verser «dans l’humiliation». Il aura été durant plus d’un
millénaire la source d’innombrables extorsions… Et humiliations.Mais de qui les
chrétiens (et les juifs) devaient-ils être protégés? Des régimes musulmans
eux-mêmes! «C’est une forme de rançon en échange du droit de vivre», résume
Georges Bensoussan.Revenons-en aux textes. En lisant le Coran, dès les premières
pages, j’ai été choquée par les incessantes imprécations contre ceux qui ne
croient pas à la religion d’Allah, crime inexpiable. Ce qui fait d’eux des
«pervers», des «criminels», des «bestiaux».
Où est la tolérance ?
Les chrétiens associent Jésus à Dieu, c’est un crime impardonnable qui fait dire
à Allah: «Que Dieu les anéantisse!» Il incite ses croyants à jeter l’effroi dans
leurs cœurs, à frapper sur leur cou. Au Jugement dernier, il réserve aux
incrédules, dans d’innombrables versets, un «châtiment terrible, ignominieux».
Ils seront conduits à la Géhenne «comme un troupeau à l’abreuvoir».Vous, imams
et responsables d’associations faites beaucoup d’efforts pour nous persuader que
l’islam a le plus grand respect pour les chrétiens. Comment enseignez-vous cette
«tolérance» dans votre religion qui ne la respecte nulle part? Comment
conciliez-vous l’image d’un livre parfait, incréé, intouchable et ce qu’il dit
des «incrédules» à d’innombrables reprises? Pourrions-nous ouvrir le débat?
Mireille Vallette, présidente
de l’Association suisse vigilance islam (ASVI)
Shafique Keshavjee en appelle à la résistance face à un islam conquérant
Pour Shafique Keshavjee. L’islam n'est pas monolithique | © Jacques Berset
20.06.2019 par Jacques Berset, cath.ch“
https://www.cath.ch/newsf/shafique-keshavjee-en-appelle-a-la-resistance-face-a-un-islam-conquerant/
On ne peut le nier: il y a une longue histoire de
mépris des musulmans envers les juifs, les chrétiens et les polythéistes, et
cela a fait – et continue de faire – de gros dégâts dans le monde!” Le
théologien et écrivain vaudois Shafique Keshavjee, qui a été vivement épinglé
suite à la parution de “L’islam conquérant”, son dernier ouvrage, est pourtant
tout en nuances.Le
spécialiste met bien le curseur entre les courants de l’islam, qui sont très
diversifiés: islam sunnite (avec ses écoles juridiques hanafite, malikite,
chafiite et hanbalite, dont la wahhabite), chiite (qui a trois courants: le
chiisme duodécimain, qui reconnaît 12 imams, le chiisme ismaélien, qui en
reconnaît 7 et d’autres successeurs, et le courant zaydiste, qui n’en reconnaît
que 5). Et de mentionner encore l’ibadisme, que l’on rencontre principalement à
Oman, sans oublier des confessions dissidentes du chiisme, dont l’appartenance à
l’islam est parfois contestée par les musulmans eux-mêmes, comme le sont les
alévis, les alaouites ou les druzes, ou le soufisme, tendance mystique de
l’islam, qui existe aussi bien dans l’islam sunnite que dans l’islam chiite.
Ce spécialiste des religions originaire d’Inde, né au Kenya en 1955 et arrivé en
Suisse en 1963, précise d’emblée avoir écrit ce livre pour toute l’Europe, le
Moyen-Orient et l’Afrique. C’est de là qu’il reçoit quantité de réactions
positives. Il considère comme non problématiques le soufisme ou l’islam libéral.
“Je ne veux pas que mon livre serve à faire des amalgames et soit utilisé pour
prêcher la discorde et la haine… Une partie de ma famille est musulmane !” Il a
dans le collimateur non pas une majorité de musulmans pacifiques, mais bien les
courants plus radicaux, politiques, révolutionnaires, djihadistes, salafistes ou
frèristes (des Frères musulmans), et leurs soutiens en Arabie saoudite, au Qatar
ou en Turquie.
“Je mets en cause le grand aveuglement des Etats-Unis, qui ont choisi comme
alliée l’Arabie saoudite, qui promeut un islam très conservateur, qui fait
beaucoup de ravages dans le monde. Il faut savoir que l’Organisation de la
Coopération islamique (OCI), qui regroupe 57 États, a une stratégie très claire
de conquête de l’Occident. On ne veut pas voir cette réalité, car d’importants
intérêts économiques sont en jeu. Nos élites, nos universitaires, sont aveuglés,
ils n’étudient pas leurs textes, alors qu’il faudrait résister face à cette
politique de conquête qui n’a rien à voir avec un islam de paix!”
De la Péninsule arabique se propage un islam très conquérant, qui a de grands
moyens financiers, ce qui lui permet de créer un peu partout des centres
spirituels et des mosquées. “Dans beaucoup de ces lieux, on n’y prêche pas la
cohabitation avec les autres religions, bien au contraire. On demande aux
fidèles, par exemple, de ne plus fêter Noël avec les chrétiens, de ne plus les
saluer…”
Théologien et écrivain, Shafique Keshavjee demande aux Occidentaux d’être
cohérents avec leurs valeurs |© Jacques Berset
https://www.cath.ch/newsf/shafique-keshavjee-en-appelle-a-la-resistance-face-a-un-islam-conquerant/
Shafique Keshavjee sort alors des statistiques montrant que les plus grands
exportateurs d’armes sont des pays chrétiens, et leurs clients, la plupart du
temps, des pays musulmans. “Les besoins économiques sont tellement forts qu’ils
entrent rapidement en contradiction avec les principes moraux et les valeurs
chrétiennes et démocratiques des pays exportateurs. Il n’y a pas que les
Etats-Unis qui trahissent leurs valeurs en vendant des armes à ce genre de
pays”.
La Suisse occupe ainsi le 11e rang mondial des exportateurs d’armes, vers des
pays comme le Pakistan, les Emirats arabes unis, Bahrein, Arabie saoudite, ces
derniers pays étant engagés dans la guerre au Yémen, qui a produit un drame
humanitaire sans précédent. “Le problème, face à l’islam conquérant, c’est notre
lâcheté, notre avidité à faire de l’argent, au risque de perdre nos racines!”
Le théologien protestant veut que les pays occidentaux se réveillent et gardent
leur identité. Si l’islam conquérant progresse si facilement en Occident,
affirme-t-il, “c’est parce qu’il fait face à un vide spirituel. Un membre d’al
Qaïda a dit que si ces pays étaient vraiment chrétiens, son mouvement ne
pourrait pas avancer de cette façon”. Il interpelle également les musulmans, en
leur demandant de faire un travail de mise à jour de leurs textes fondamentaux.
“Qu’ils abrogent les textes qui prônent la violence contre les non musulmans,
leur soumission voire leur extermination!”
“C’est une tâche ardue, il faut le reconnaître. Mais, de leur côté, les
chrétiens ont fait le travail. L’Ancien Testament est lu à la lumière du Nouveau
Testament. Pendant les trois premiers siècles de l’ère chrétienne, les chrétiens
minoritaires vivaient pacifiquement, puis quand le christianisme est
devenu la religion de l’Empire, les chrétiens sont devenus à leur tour des
persécuteurs. Mais, à la différence du Coran, qui est la parole incrée,
éternelle, inaltérable et explicite d’Allah, transmise par un unique Messager,
la Bible, pour les chrétiens, est un Livre de livres, à la fois inspirés de Dieu
et profondément humains. A la différence des textes fondateurs de l’islam, rien
dans le Nouveau Testament ne justifie la conquête par la violence psychologique
ou militaire!”
Comme les chrétiens ont dû le faire avec quelques textes du Nouveau Testament
qui ont pu justifier les nombreuses atrocités commises à l’égard de
non-chrétiens, en particulier des juifs, les musulmans sont instamment invités à
“mettre à distance et à neutraliser” les textes violents de leur tradition. JB
“Je ne parle pas dans mon livre ‘L’islam conquérant’ de la situation
vaudoise, où l’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM), a déposé une
demande pour sa reconnaissance par l’Etat de Vaud. Ce n’est pas mon propos”. Et
de relever par ailleurs que l’UVAM représente l’islam organisé, et de loin pas
l’ensemble des musulmans du canton.
Mais le pasteur Keshavjee demande toutefois que ces communautés, qui
sollicitent la reconnaissance officielle de l’Etat, se positionnent
explicitement sur certains sujets, comme celui des couples mixtes. Un chrétien
qui épouse une musulmane ne devrait pas être obligé de se convertir à l’islam,
affirme-t-il. Ces couples, dès qu’ils sont en contact avec des centres
islamiques, subissent de fortes pressions. “Je demande à ces communautés de
donner concrètement la priorité aux droits de l’Homme et à liberté religieuse de
chacun”.
Ne se contentant pas de déclarations iréniques sur la paix et la convivialité,
Shafique Keshavjee demande depuis des années que l’on aborde au sein d’instances
de dialogue, comme la Maison de l’Articlier, à Lausanne, dont il est
co-fondateur, “les questions qui fâchent”. Mais malgré des années de dialogue
interreligieux, “on préfère éviter d’aller au fond des choses et de remettre en
question les textes fondateurs de l’islam qui font problème”.
L’ancien pasteur de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud (EERV)
regrette qu’à la Maison de l’Arzillier, le pluralisme de l’islam ne soit pas
représenté au sein du comité. Du côté musulman, on ne trouve actuellement que
des représentants du sunnisme, et pas du chiisme, de l’islam libéral ou du
courant soufi. Il n’y a pas non plus de représentants de l’hindouisme et du
bouddhisme depuis des années. Malgré les critiques de son comité, qui déplore
que son livre porterait atteinte à la convivialité entre les communautés,
Shafique Keshavjee reste membre de l’association de l’Arzillier. Un certain
nombre d’anciens membres du comité lui ont fait part de leur solidarité et de
leur soutien. (cath.ch/be)
SUISSE
20.05.2019 par Jacques Berset, cath.ch
Rafael d'Aqui,
responsable des projets pour l'Afrique d'AED-ACN à Königstein | © Jacques Berset
200 millions de chrétiens sont discriminés et persécutés aujourd’hui dans le
monde, relève l’organisation catholique AED/ACN, qui a organisé dans
l’après-midi un podium intitulé “La plus grande persécution des chrétiens depuis
2000 ans”. “Un chrétien est assassiné toutes les cinq minutes dans le monde en
raison de son appartenance à la communauté chrétienne”, a-t-on pu entendre en
introduction.
Sur la scène du centre culturel et de congrès ZWEI
RABEN d’Einsiedeln: Mgr Thomas E. Gullickson, nonce apostolique pour
la Suisse et le Liechtenstein, Mgr Obiora Francis Ike, professeur d’éthique et
d’études interculturelles à l’Université Godfrey Okoye, à Enugu, au Nigeria, et
Rafael d’Aqui, responsable des projets de la section Afrique d’AED-ACN
International, à Königstein, près de Francfort.
Mgr Gullickson ouvre la célébration du pèlerinage d’Aide à l’Église en Détresse
à Einsiedeln le 19 mai 2019 | © Jacques Berset
Près de 500 auditeurs ont prêté une oreille attentive à la description de cette
dure réalité par des témoins connaissant particulièrement bien la situation sur
le terrain, dans des “zones rouges” où sévissent des groupes djihadistes comme
Boko Haram.
“La persécution par l’islam fondamentaliste – j’en fais l’expérience – prend
malheureusement de l’ampleur en Afrique. C’est le vieux rêve de l’islamisation
du continent africain, porté en son temps par Mouammar Kadhafi, le dictateur
libyen renversé et assassiné”, relève Rafael d’Aqui.
Le Brésilien se rend deux fois par an dans les régions d’Afrique dont il a la
charge pour AED-ACN. “Ce n’est pas du tourisme, souvent c’est dangereux. J’y
rencontre des paroissiens, des évêques, des missionnaires, des prêtres ou des
sœurs”, explique celui qui doit traiter près de 700 demandes d’aide en
provenance des Eglises de 27 pays d’Afrique. Citant l’exemple du Burkina Faso,
du Cameroun, du Mali et d’autres pays connus pour la coexistence pacifique
d’autrefois entre chrétiens et musulmans, il note “une soudaine atmosphère de
haine et d’hostilité”.
Sur place, certains interlocuteurs – dont il ne cite pas le nom pour des raisons
de sécurité – déplorent une “arabisation” de l’islam africain, en principe
plutôt ouvert et tolérant. En cause notamment les fonds provenant d’Arabie
saoudite ou du Qatar pour financer le développement d’une interprétation rigide
du Coran. “Les problèmes et les conflits se développent massivement là où on
prêche et impose le ‘wahhabisme’ aux populations. Au Burkina Faso, la situation
s’est détériorée rapidement, en quelques mois seulement, avec une multiplication
des attentats”.
La tension a augmenté ces derniers temps dans toute l’Afrique de l’Ouest, en
particulier là où les Peuls, des tribus nomades appelées aussi Foulanis, se
déplacent en raison des changements climatiques et se heurtent à des populations
sédentaires.
Mgr Obiora Francis Ike, professeur d’éthique et d’études interculturelles à
Enugu, Nigeria | © Jacques Berset
“Tandis que nos amis en Europe dorment, lance Mgr Obiora Ike, le Nigeria compte
déjà 200’000 victimes, non seulement ciblées par les terroristes de Boko Haram,
mais également par les bergers foulanis, qui sont armés et n’hésitent pas à
piller les villages et à tuer”.
“Le sang coule et la majorité des victimes sont des chrétiens. Il y a des
attaques de Foulanis dans 40 diocèses du Nigeria… pour eux, une vache est plus
importante que la vie d’un être humain!”, lance le Nigérian. Cet ardent
défenseur des droits de l’Homme préside le Globethic.net, une ONG basée à Genève
qui bénéficie d’un statut consultatif auprès de l’ECOSOC, le Conseil économique
et social de l’ONU. Lui aussi relève que si l’on a tué Kadhafi, les armes dont
regorgeait la Libye ont été récupérées par divers groupes. “Elles sont désormais
dispersées dans toute la région, et c’est le peuple qui en paie le prix…”
“L’Organisation de la coopération islamique (OCI), l’ancienne Organisation de la
conférence islamique, déplore Mgr Obiora Ike, veut que l’on construise des
mosquées tous les dix kilomètres, même dans les régions où il n’y a pas de
musulmans: on dort en Occident!” Touche d’optimisme: au sein des familles
africaines comme la sienne, on rencontre des membres appartenant à diverses
confessions.
“On se rencontre, sur le plan humain, sans aucun problème, dans le respect les
uns des autres. Mais quand on commence à instrumentaliser la religion, quand on
veut imposer aux chrétiens la charia,
la loi islamique, alors que nous avons dans notre pays une loi pour tous, cela
ne va pas. Pourquoi les pays européens ne réagissent-ils pas ?”
Ivo Schürman, collaborateur d’AED-ACN à Lucerne, allume une bougie en mémoire
des chrétiens assassinés en haine de la foi | © Jacques Berset
Mgr Thomas E. Gullickson abonde: “En Occident, on est trop passifs face à de
tels défis!” Mais la préoccupation du nonce concerne avant tout la région dont
il a la charge depuis septembre 2015. “Dans les pays qui nous entourent, en
France, en Allemagne, etc., on entend parler d’actes violents contre des
croyants, contre des hommes et des femmes de l’Eglise. Il s’agit avant tout
d’actes de vandalisme”, déclare le nonce, qui relève qu’on peut effectivement
être heureux de vivre en Suisse et au Liechtenstein, où on ne signale pas de
tels cas.
“Mais sommes-nous vraiment sur une île de bienheureux”, lance-t-il, tout en se
défendant d’être hypersensible ou de prendre une loupe, à la recherche de
possibles délits. “Mais nous ne devons jamais oublier que le diable a toujours
essayé de déguiser et de cacher ses attaques contre l’Epouse du Christ. Il
essaie de dépeindre le martyre avec ambivalence et d’obscurcir le témoignage des
confesseurs. Cela a toujours été ainsi dans l’histoire”.
A l’inverse des martyrs et des confesseurs de la foi des premiers siècles, qui
étaient souvent la cible d’une cruelle répression, insiste-t-il, en Occident
aujourd’hui, la situation n’est pas comparable. Toutefois, pour les chrétiens,
la foi est confrontée à une atmosphère de relativisme omniprésente, qui prescrit
que tout est égal.
“Comme notre position est connue, la liberté de témoigner de l’unique Seigneur
dans l’espace public est pour nous restreinte, voire même refusée!” Mgr Thomas
Gullickson admet qu’en face du martyre auquel font face les chrétiens de
nombreux pays, cette situation de relativisme ne serait pas si grave. “Ce qui
est dévastateur, cependant, c’est que cette dynamique se produit aussi et
surtout au sein de l’Eglise catholique”. Et de citer par exemple l’abandon du
devoir de tous les catholiques qui ont fait leur première communion de prendre
part à la messe le dimanche et les jours de fête. “Le mépris de ce commandement
est un péché mortel!” JB
En Europe occidentale, et en Suisse particulièrement, confie-t-il à cath.ch, on
ne peut parler de violences, seulement de discriminations. “Ainsi, il arrive que
l’on ne laisse pas d’espace aux chrétiens, aux catholiques, pour vivre leur foi
librement. Dans certains cantons, les fonctionnaires ne peuvent pas porter une
petite croix. Dans l’Église catholique, des gens se disant catholiques
prétendent définir ce qu’est la nature de l’Église, alors qu’ils n’ont pas la
légitimité de le faire. Tous ces gens sont prêts à réinventer l’Église selon
leur goût. L’Église est toujours la même, c’est une blague de dire que le monde
change toujours et que l’Église doit s’adapter. Même si, avec l’arrivée
d’internet et des réseaux sociaux, et malgré les progrès de la science, tout se
complexifie, cela ne change pas la nature fondamentale de l’homme et de l’Église
!”
Le nonce Thomas Gullickson évoque l’existence d’une ‘Église souterraine’ en
Suisse | © Jacques Berset
Le nonce affirme qu’il existe en Suisse une “Église quasiment souterraine”, “des
chrétiens qui ne veulent pas se laisser dépouiller de leur catholicité, de la
sainte messe du dimanche, qui sont prêts à se mobiliser pour trouver un endroit
où ils pourront communier. C’est la vérité, il y a des Unités pastorales (UP) où
on a perdu la possibilité de fréquenter la messe”. (cath.ch/be)
Saïd
Shuayb
Dans une tribune, le journaliste égyptien Saïd Shuayb appelle à une mobilisation
pour « réanimer et promouvoir la critique humaniste » au sein de l’islam.
Un
Égyptien montre une page de l’évangile de Jean ensanglantée par l’attentat
perpétré contre les chrétiens coptes de l’église de Tanta, au nord du Caire, le
9 avril 2017. AFP
« Je suis musulman et je déteste les chrétiens. »
Oui, avoir les chrétiens en abomination est un devoir religieux islamique, les
mépriser est une nécessité. Ce ne sont pas véritablement des êtres humains. Soit
on les pousse à émigrer en dehors des pays musulmans, soit on les tue. Et si on
est un musulman noble, on les laisse vivre, mais humiliés, outragés, et on leur
fait payer la jiziya, le
tribut prévu dans le Coran pour les minorités non musulmanes, pour les
rabaisser.
Ceci est clairement une partie importante de la culture religieuse islamique. Il
ne faut pas tomber dans le piège de croire que ce qui est arrivé dans la
province d’Al-Miniya, à 240 km au sud du Caire [en
mai 2016 dans un village, une femme copte de 70 ans avait été agressée et
humiliée par des islamistes], et ce qui est arrivé avant et ce
qu’arrivera encore dans d’autres lieux est uniquement causé par des salafistes
puritains radicaux ou des wahhabites saoudiens.
C’est une conséquence logique de la façon dont on m’a éduqué en tant que
musulman et de ce qui m’a nourri tout au long de ma vie. A la mosquée, à
l’école, dans les programmes religieux, dans les médias officiels et
indépendants, on nous a bien appris que, conformément à ce que nous a ordonné
Dieu, le Très-Haut, pour aller au paradis, il faut commencer par détester,
outrager, porter préjudice, et tuer si nécessaire.
Le gouverneur d’Al-Miniya, le préfet, le président de la République et les
autres responsables des institutions étatiques sont, tous, le fruit de cette
culture raciste et inhumaine.
C’est ce que nomme, mon cher ami, le chercheur Magdi Khalil, « l’Etat
islamique profond » – en référence au terme « Etat profond », apparu
après la révolution de 2011 pour désigner le système et les personnes qui
dirigent le pays sans apparaître sur la scène politique.
Ainsi, le gouverneur d’Al-Miniya, qui avait été bouleversé par la découverte
d’un œuf de poule sur lequel était inscrit le nom de Dieu, n’a pas été troublé
par le feu mis à la maison d’une femme chrétienne, à son expulsion et aux
tortures qu’on lui a infligées.
Le
pape Théodore II, chef des coptes, et le pape François à l’église
Saint-Pierre-et-Saint-Paul du Caire, le 28 avril 2017. ANDREAS SOLARO/AFP
Cette culture islamique traditionnelle n’est pas seulement dirigée contre les
chrétiens, mais aussi contre toutes les minorités. On se rappelle ainsi comment,
en 2004, des bahaïs ont été expulsés de chez eux et leurs maisons brûlées [le
bahaïsme est une religion monothéiste qui proclame l’unité spirituelle de
l’humanité].
En effet, cette culture sauvage utilise sa puissance pour faire la guerre à
toute personne de religion différente. Il faut ainsi se souvenir, par exemple,
du cheikh chiite Hassan Shahatah. En 2013, on lui a arraché ses vêtements et on
l’a lynché. Ceux qui se trouvaient avec lui dans le village de Zawiyyat Abu
Mossalam, dans le gouvernorat de Guizeh, il y a quelques années, ont été aussi
torturés jusqu’à ce que mort s’en suive.
Cette culture terroriste, j’insiste, n’est pas née du wahhabisme saoudien. Il
est vrai que le wahhabisme l’a diffusée, mais Muhammad Ben Abd Al-Wahhab,
fondateur de cette école sanglante, n’a pas inventé ce radicalisme. Il en va de
même pour l’État islamique, pour les talibans et bien d’autres encore parmi les
organisations terroristes.
Tous se fondent sur :
- Les versets violents du Coran incitant à monter les musulmans contre les « associateurs » (polythéistes)
les « Nazaréens »(chrétiens),
les juifs et les autres. Et il est demandé au musulman, pour complaire à Dieu,
le Très-Haut, et pour entrer au paradis, de devenir terroriste, et de haïr tout
ce qui est humain. Ces versets constituent l’échine de l’école sunnite dans
toutes ses formes et doctrines. Cette doctrine est enseignée à Al-Azhar, la
mosquée et l’institut sunnite officiel, dans les écoles publiques, dans les
mosquées, dans les médias et partout ailleurs.
- Les hadiths [parole
de Mahomet non retenue dans le Coran, reconnue comme authentique et qui fait
force de loi pour les croyants]appelant clairement à tuer et à
terroriser l’ennemi, y compris les musulmans non sunnites.
- L’histoire du califat de Quraysh (que je ne considère pas islamique, comme le
califat ottoman et d’autres encore) était celle de l’occupation d’autres peuples
et des razzias innombrables. Elle ressemble, bien sûr, à celle de tous les
empires antérieurs : soumission, dictature, despotisme, discrimination, crimes.
Il n’a jamais existé une histoire idéale. Même l’histoire d’« Al-Andalus » était
plutôt celle d’une occupation colonialiste.
Le musulman sunnite ordinaire est porteur de tous ces fardeaux inhumains. Les
puissances politiques et religieuses tout au long de l’histoire du califat de
Quraysh, et des suivants pendant le règne ottoman, ont combattu toute tentative
visant à promouvoir l’ijtihad
qui renouvellerait l’interprétation du texte religieux. Ils ont, en
effet, incité à tuer et à laminer les rénovateurs les plus importants tels que
les Mutazilites, Ibn Rushd (Averroès), Mahmoud Muhammad Taha, Nasr Hamid Abu
Zayd, Sayyid Al-Qemni, Farag Fuda, Islam Al-Bihayri et d’autres encore.
Ces personnes illustres entendaient, par exemple, expliquer que les versets qui
incitent à la violence étaient liés aux circonstances dans lesquelles ils
avaient été révélés.
Le Prophète avait émigré vers Médine et s’était engagé dans un combat politique
afin de promouvoir et d’obliger à la da’awa(prosélytisme).
Cela signifie que ces versets ne s’appliquent pas à notre temps, mais qu’ils
étaient liés à des circonstances historiques. Un autre ijtihad consiste
à dire que le fondement, ce sont les versets mecquois, mais que les versets qui
ont été révélés à Médine forment une partie secondaire, et que rien ne permet à
ce qui est secondaire de l’emporter sur ce qui est fondamental. Or ce qui est
fondamental en islam c’est : « Pas
de contrainte en religion » et « À
vous, votre religion, à moi, la mienne ». Ce qui s’oppose à ces
versets fondamentaux a été déterminé par les circonstances historiques et ne
s’applique donc pas aujourd’hui.
Dans les autres religions abrahamiques, des interprétations violentes du texte
sacré ont dominé à un moment. Puis, tout particulièrement en Occident, les
sociétés sont parvenues à promouvoir l’interprétation ou la critique en un sens
humaniste.
Nous devons proclamer et reconnaître, en tant que musulmans sunnites, que nous
sommes devant une catastrophe considérable qui nous touche autant que les
autres. Les musulmans sont pauvres d’esprit, leur tête a été emplie par l’idée
selon laquelle on ne peut plaire à Dieu et gagner son paradis, où on déjeune
avec le Prophète et gagner les houris,
qu’en devenant un bloc de ressentiment et de haine : un terroriste qui se
réjouit et éprouve de l’orgueil à déshabiller une femme copte, parce qu’elle est
copte, qui sourit quand il met le feu et qu’il la tue, car il se considère comme
la main de Dieu contre les ennemis de Dieu. Ainsi, le chemin vers le paradis est
rempli du sang des « mécréants ».
Nous devons nous mobiliser pour réanimer et promouvoir la critique humaniste au
sein de notre magnifique religion. Cette critique qui interdit catégoriquement
de mettre à nu la femme copte de Miniya, d’incendier les maisons de bahaïs, de
bannir des athées, et de brûler vifs des otages. Cette critique se réconcilie
avec la vie, et ne devient jamais un prétexte pour la détruire. Et tous ceux qui
sont contre cela, qu’ils soient du côté des puissances religieuses ou
politiques, sont des ennemis de l’humanité.
Saïd Shuayb, journaliste
et chercheur égyptien, a notamment été rédacteur en chef d’Al-Yaom
Al-Sabea de
2006 à 2010. Aujourd’hui, il habite au Canada et publie notamment des articles
sur le terrorisme pour le think tank américain Gateston.
Traduction Dominique
Avon et Hussein Emara
Cette tribune a été publiée en arabe sur le site
d’information canadien arabophone Good News.