Lydia Guirous et Zineb El Rhazoui
contre les Frères musulmans
Deux femmes face au péril vert
Par Aurélien
Marq - 9 mai 2019
Lydia Guirous et Zineb El Rhazoui. Auteurs :
Stringer/NEWSCOM/SIPA.
Numéro de reportage :
Lydia
Guirous. Auteurs : IBO/SIPA; Numéro de reportage : 00772373_000034
La porte-parole des Républicains Lydia Guirous et l’ancienne journaliste de
Charlie Hebbdo Zineb El Rhazoui partagent un même diagnostic et un engagement
sans faille contre l’islamisme. Par-delà droite et gauche, le combat contre
l’islamisme des Frères musulmans est la mère de toutes les batailles
culturelles.
Dans sa conférence de presse du 25 avril dernier, Emmanuel Macron déclarait
vouloir lutter contre « l’islam politique » qui veut faire « sécession ». Lydia
Guirous le prend au mot, et publie une
tribune dans le Journal du dimanche pour lui demander
de passer aux actes, d’ordonner la dissolution de toutes les organisations
affiliées aux Frères musulmans, notamment « Musulmans de France » ex-UOIF, et de
suivre l’exemple de la Grande-Bretagne, de l’Égypte et des Émirats Arabes Unis
en déclarant la Confrérie organisation terroriste. Cet appel est
particulièrement bienvenu, et mérite d’être abondamment relayé.
Guirous, une chance pour la France
Certes, j’entends d’ici ceux qui accuseront la porte-parole de LR d’opportunisme
électoral. Ce serait oublier qu’elle s’est saisie d’un discours dont elle n’a
pas fixé la date, et qu’elle mène cette lutte depuis longtemps. Née en Algérie, Lydia
Guirous a la lucidité vigilante de ceux qui savent ce que
furent les années noires de la guerre civile contre les islamistes. Son courage
est le chant d’un cor dans les montagnes, écho de la Kahina, reine et héroïne
des Aurès.
Française, passionnément française sans idéaliser la France mais sachant aimer
ce qu’elle a de plus grand, elle est farouchement attachée à l’universalisme de
nos valeurs. C’est par conviction que celle qui a écrit Allah
est grand, la République aussi est candidate sur
la liste d’un jeune philosophe amoureux de la culture, pleinement conscient du
devoir de transmettre, qui sait
qu’on va à Athènes en pèlerin et non en touriste,
et qui propose d’inscrire dans les traités européens les racines gréco-latines
et judéo-chrétiennes de notre civilisation, ainsi que l’héritage des Lumières.
Preuve, si besoin était, que l’affirmation de cette identité n’est pas rejet
égocentrique de l’autre, mais simplement conscience de ce que nous sommes et
donc de ce que nous avons à partager.
Certes, l’islam littéraliste théocratique ne se limite pas aux Frères musulmans.
Il est aussi dans les réseaux wahhabites de l’Arabie Saoudite, le Tabligh, les
Talibans, le Milli Gorüs d’Erdogan…. Mais en France, c’est sans doute la
Confrérie qui a le plus répandu son influence, directe ou indirecte, s’appuyant
en premier lieu sur cette association « Musulmans de France » dont le nom même
est une tentative de confiscation de la foi de nos concitoyens musulmans. Sans
oublier, complices ou idiots utiles, toutes les nébuleuses « anti-islamophobie »
et « indigéniste », du CCIF au PIR en passant par l’UNEF, Sud Éducation et Al-Jazira+.
La confrérie totalitaire
Certes, on peut débattre de la nature terroriste des Frères musulmans. Rappelons
simplement que s’ils préfèrent l’influence ils ne reculent pas devant la
violence, et que s’il y a des nuances, des rivalités, des oppositions entre la
Confrérie et d’autres groupes islamistes, ils sont tous les têtes d’une seule
hydre. Tous veulent étouffer la conscience pour la soumettre à un dogme
arbitraire. Tous refusent que le Coran entre dans le champ de la critique
éthique et rationnelle. Tous partagent les fondamentaux idéologiques qui
inspirent, encouragent, justifient le terrorisme djihadiste. Tous rêvent
d’instaurer partout un régime théocratique totalitaire, où les individus et les
peuples seraient à jamais écrasés par les moindres prescriptions de la charia.
Les deux étendards de l’islamisme
Le terrorisme n’est pas un ennemi, c’est un mode d’action, comme les embuscades.
On ne fait pas la guerre aux embuscades, ni au terrorisme, mais à un ennemi qui
les utilise. Et qui peut varier ses méthodes : terrorisme, mais aussi influence
culturelle, économique, politique, harcèlement du « jihad judiciaire », entrisme
au sein des associations et des partis, etc.
La réflexion juridique est nécessaire, mais secondaire par rapport à cette prise
de conscience : les Frères musulmans sont nos ennemis. Ils travaillent à la
destruction de notre civilisation et à l’abolition de nos libertés, dont ils
exploitent la lettre pour mieux en saper l’esprit et les retourner contre les
valeurs qui les rendent possibles et les sociétés qui les garantissent.
Une voix tunisienne éclairée
C’est la raison pour laquelle la première des propositions de Lydia Guirous est
la plus importante. La France dispose de l’arsenal juridique nécessaire pour
dissoudre sur son sol les diverses émanations des Frères musulmans : il est
légalement possible de leur appliquer les outils de lutte contre les dérives
sectaires et/ou les groupes factieux. C’est une opportunité, et un devoir.
Ainsi que nous en avertit l’islamologue tunisien Yadh Ben Achour : « La burqa est
une croix gammée, une lapidation potentielle. Toutes deux sont porteuses d’un
message clair : « Donne-moi la liberté que je la tue. » à moins d’accepter cette
sentence de mort, un démocrate doit se défendre. La loi ne peut être conçue
uniquement pour limiter le pouvoir démocratique. Elle doit le protéger contre
ceux qui le haïssent. »
D’une républicaine l’autre
Le texte de la porte-parole de LR n’est pas un défi, mais une invitation au chef
de l’État pour qu’il ne se contente pas de présider la République, mais qu’il la
serve et la défende. Qu’il transcende les clivages partisans, au nom de
l’intérêt général et d’une cause qui doit rassembler les républicains de tous
bords. Pour emprunter ses termes: « Nous ne sommes pas dans la basse
politique politicienne, mais face à l’avenir de la France. Quel pays
laisserons-nous à nos enfants? Auront-ils le bonheur de vivre en France, libres
et égaux ? C’est l’enjeu de ce combat, qui est le combat de notre siècle. »
Ce n’est pas pour rien que ce qu’a écrit Lydia Guirous rejoint ce que déclarait
Zineb El Rhazoui. Ce n’est pas par hasard que ces deux femmes courageuses,
lucides, authentiquement humanistes, républicaines et universalistes, se
retrouvent sur l’essentiel. Ce qu’elles défendent est infiniment plus important
que tous les désaccords qui séparent leurs familles politiques. Ce n’est pas une
posture. L’une et l’autre sont mères, et se battent aussi pour la liberté et la
dignité de leurs filles. « Je veux que ma fille puisse marcher fièrement
partout en France, y compris dans ces territoires aujourd’hui perdus pour les
femmes. » dit Zineb El Rhazoui. « Nos aînés ont mis en échec le nazisme,
notre génération a le devoir de mettre en échec l’islamisme. Ce sursaut de
civilisation doit être impulsé rapidement avant que la nuit islamiste ne
s’abatte sur nos enfants. » écrit Lydia Guirous. Du plus profond de mon
instinct de père je partage leur inquiétude et leur détermination.
Elles nous interpellent
Lydia Guirous : Face à l'islamisme, réveillons-nous
Après notamment le succès de Allah est grand, la République aussi, Lydia
Guirous bouscule à nouveau l'opinion, et nos compatriotes.
Face à l'islamisme, réveillons-nous, réveillez-vous ! clame-t-elle.
Zineb El Rhazoui :
« Si on applique les textes islamiques, cela donne un totalitarisme absolu et
liberticide »
GRAND ENTRETIEN.
L'ex-journaliste de « Charlie Hebdo » évoque sa famille, son athéisme, le
7 janvier 2015 et ce qu'elle nomme le « fascisme islamique ».
Propos
recueillis par Thomas
Mahler
Publié
le 03/04/2019 à 19:00 | Le Point
La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance.
Georges Orwell
Dans ce texte fondateur et sans langue de bois, Zineb El Rhazoui révèle la vie
de Mahomet, la stratégie réelle d'expansion du fascisme islamique en Occident et
comment les islamistes ont transformé des démocrates convaincus en leurs alliés
sur la voie de la Oumma. Dans leur guerre à l'extrême droite, les
collaborationnistes du fascisme islamique ont oublié qu'ils défendaient
désormais la nouvelle extrême droite meurtrière. Racistes et islamistes disent
la même chose : les Musulmans ne sont pas des individus, mais une communauté.
Cet ouvrage est un signal d'alarme, au nom de ces millions d'anonymes qui vivent
chaque jour sous le joug du fascisme islamique, contre l'entreprise d'inversion
morale des valeurs universelles de liberté.
L’islamisme est une extrême droite
antisémite
Combattons tous les fascismes
Par Charles
Rojzman - 7 mai 2019
https://www.causeur.fr/islamisme-terrorisme-daech-extreme-droite-161224
Manifestation contre Israël, Londres, juin 2018. Auteurs :
Edward Crawford / SOPA/SIPA. Numéro de reportage : 00863255_000021
Ne pratiquons pas un antifascisme anachronique : s’il y a une extrême droite
antisémite et dangereuse qui a aujourd’hui le vent en poupe en Occident, il
s’agit de l’islamisme. Terrorisme et propagande victimaire en sont les deux
mamelles.
Plusieurs générations ont vécu après-coup le traumatisme de l’anéantissement des
juifs d’Europe et en même temps la repentance de la colonisation. Les nazis
établissaient une hiérarchie entre des races supérieures et des races
inférieures. Les colonisateurs croyaient en la supériorité de la civilisation
européenne sur les indigènes de l ’Amérique et de l’Afrique.
Un antifascisme de retard
Les nouvelles générations de l’Occident formatées par un enseignement qui
condamne légitimement à la fois le génocide des juifs et les horreurs de la
colonisation, ne veulent plus connaître de différences entre les êtres humains.
Les Européens modernes, en particulier ceux qui font partie des classes
éduquées, poursuivent un rêve d’amour universel, un rêve d’un monde qui ne
connaîtrait plus le racisme et la guerre.
Ils plaquent sur la réalité d’aujourd’hui cette utopie d’une humanité
réconciliée, unie et identique. Ce refus de voir les différences et les
hiérarchies entre les êtres humains et leurs cultures est une réaction
parfaitement compréhensible à un passé douloureux mais aboutit à un déni de
réalité. Cette jeunesse occidentale, instruite et pacifiste, établit une
équivalence entre clandestins et habitants légaux d’un pays, entre les genres,
entre les sexualités, entre les générations, entre les cultures et les
civilisations. Pour elle, Il ne doit plus exister de hiérarchies et de
différences.
Ceux qui s’opposent à ces indistinctions, qui veulent que les frontières et les
nations subsistent, ceux qui ouvertement déclarent que les cultures n’ont pas
une valeur égale, que le voile, la polygamie, les mutilations sexuelles n’ont
pas droit de cité sont des fascistes, des racistes, des héritiers du nazisme ou
du pétainisme. De même, on stigmatise des populations entières qui vivent dans
la peur d’un lendemain qui serait appauvri et trop différent et on qualifie de
populistes ceux qui prennent leur défense.
Les idiots utiles et le loup
L’islamisme, nouveau totalitarisme, profite de ce déni de réalité et impose sous
prétexte de tolérance et d’acceptation de la diversité ses propres valeurs et
ses usages pourtant en contradiction totale avec les valeurs occidentales
d’égalité et de droits humains. Aujourd’hui, l’islamisme est une extrême droite
antisémite, héritière du nazisme et des fascismes européens.
Il s’agit donc aujourd’hui de bien identifier ce nouveau totalitarisme et de ne
pas se tromper de cible dans un véritable combat pour la devise républicaine de
liberté, d’égalité et de fraternité. Les collaborateurs ou les idiots utiles de
l’islamisme font entrer le loup dans la bergerie, en qualifiant les
conservateurs populistes qui résistent à l’islamisme de politiciens d’extrême
droite. Même si dans les partis de ces conservateurs, il subsiste certainement
des éléments anciens proches du fascisme ou en France du pétainisme,
Trump, Matteo Salvini, Geert Wilders, Netanyahou, Orban, Pegida et leurs
équivalents dans toute l’Europe sont des conservateurs, des populistes qui ont
entendu la voix des peuples qui résistent à ces changements de civilisation
voulus par l’islam politique, lui-même allié à un antiracisme immigrationniste
qui refuse aux occidentaux le droit de préserver leur identité, différente de
celle d’autres identités, et aux juifs la possibilité de rester une nation
souveraine, de protéger leurs frontières et de résister à la volonté islamiste
d’en faire les dhimmis d’une oumma sans limites
La lutte antifasciste aujourd’hui, elle doit se mener contre toutes les
tentations totalitaires et en particulier contre l’islamisme qui est une
extrême droite, xénophobe, autoritaire, antisémite et anti-occidentale, comme
les fascismes qui l’ont précédé au cours du siècle précédent. Les islamistes et
leurs compagnons de route exploitent la peur de l’extrême droite
européenne pour assurer le triomphe de leur idéologie mortifère et
intolérante.
Ce totalitarisme islamiste est dangereux, parce qu’il prétend représenter le
véritable islam qui est la religion d’un milliard d’individus dans le monde. Il
est dangereux parce qu’il est l’héritier direct des totalitarismes qui l’ont
précédé, et en particulier du national-socialisme. Ce n’est pas par un
hasard de l’histoire que le mufti de Jérusalem, oncle d’Arafat, a collaboré avec
l’Allemagne nazie, en proposant ses services pour l’extermination des juifs en
Palestine. Le point commun de ces deux totalitarismes, c’est l’antisémitisme. Ce
n’est pas la création de l’état d’Israël qui a été à l’origine de
l’antisionisme, cache-sexe de l’antisémitisme, mais c’est cet antisémitisme qui
a refusé constamment le droit à l’existence d’une nation juive souveraine, sous
des prétextes divers, selon les époques.
Terrorisme et propagande victimaire
Ce totalitarisme islamiste a tenté ses premières expériences de guerre
asymétrique par le terrorisme et la propagande victimaire. Il explose maintenant
en multiples ramifications un peu partout dans le monde en suivant toujours la
même stratégie : terreur par les attentats suicides, les voitures et les
camions- béliers, les couteaux et les poignards suivies de propagande
victimaire et de revendications, avancées par étapes. C’est cette même
victimisation qu’utilisait Hitler lorsqu’il prétendait, exactement comme les
islamistes aujourd’hui que les juifs étaient un peuple génocidaire
qui se préparer à exterminer ou à asservir les peuples.
L’heure n’est plus au dialogue avec l’ennemi mais au combat déterminé sans
concessions, sans « accommodements raisonnables » contre ce nouveau
totalitarisme. Une fois encore, ce n’est pas seulement l’idéologie ou la
religion qui est en cause mais surtout le besoin de sens et de haine qui
s’exprime dans des idéologies, qu’elles soient religieuses ou athées. Le XXème
siècle a connu le communisme stalinien, le fascisme italien, espagnol,
portugais, le national-socialisme, le maoïsme, le polpotisme. Le XXème siècle a
été ravagé par des génocides et des guerres civiles meurtrières. Il est
donc temps de s’interroger sur les causes de ces tragiques événements qui ont
concerné de nombreux pays, de nombreuses cultures. SI l’on comprend bien les
causes qui font naître du chaos et du désordre le besoin de pureté et d’ordre,
qui font désirer l’extermination des fauteurs de troubles, on peut se mettre en
application des moyens de prévention pour la masse des individus qui ne sont pas
encore tout à fait touchés par ces tentations radicales et extrémistes.
Il est souhaitable de s’indigner, de dénoncer ces nouvelles formes du fascisme
qui s’installe en Europe, si ressemblant aux précédents dans sa haine de
l’occident, des juifs, des homosexuels, des femmes, d’un fascisme qui est un
enfant du nazisme et du stalinisme. Comme eux, Ii vit du mensonge de ses
propagandes et de la victimisation des individus en mal d’identité qu’il
conforte dans leur besoin de revanche haineuse.
Montée des haines
Mais l’indignation et les manifestations ne suffisent pas, ni même les fines
analyses du phénomène. A côté des mesures de fermeté et même d’intolérance pour
les intolérants, il est nécessaire de redécouvrir des valeurs qui sont en
désuétude et qui ont fait la richesse de la pensée occidentale, non pas de façon
théorique à la manière d’un enseignement moralisant mais en proposant une
nouvelle forme d’éducation civique que j’ai appelé thérapie sociale et que j’ai
expérimenté depuis plusieurs années dans différents pays, également touchés par
des guerres civiles et des massacres collectifs.
Il faut bien voir que notre pays et notre société ne sont pas indemne de
violences et même de tentations totalitaires. Notre vie démocratique est
affaiblie par la violence des idéologies manichéennes qui s’opposent sans débat
véritable, des égoïsmes, des dépressions individuelles. Le vivre-ensemble doit
on parle tant depuis qu’il n’existe plus vraiment, est rendu impossible par une
montée progressive des haines et des incompréhensions réciproques. Notre pays
riche de sa diversité depuis ses origines, vit la diversité comme une épreuve
redoutable parce que cette diversité est imposée par la violence et vécue dans
la violence.
Notre société est malade. Les symptômes de sa maladie sont nombreux : une
dépression liée à la fois à un amour de soi chancelant et à une absence de
projet collectif, une sociopathie qui développe des corruptions, des
attentats aux personnes, aux biens, aux moeurs et touche tous les milieux,
un sentiment aigu de victimisation qui dilue la responsabilité individuelle
et enfin une difficulté à être en conflit sans violence et sans désir d’anéantir
l’adversaire. Une guérison de ces maladies sociales est nécessaire, car elles
rendent notre démocratie faible, désunie et, en conséquence, incapable de
résister aux assauts de l’ennemi.
Si je parle de « thérapie sociale », c’est justement par ce que les êtres
humains ne sont pas uniquement guidés par la raison et l’intérêt. Les émotions,
et en particulier les émotions de groupe, jouent un rôle décisif dans notre vie
en société. Notre conscience et notre perception de la réalité peuvent être
manipulées par des émotions et des passions, en particulier dans ces situations
de crise et de tension qui réveillent des peurs originelles. Les représentations
peuvent devenir folles et engendre des conduites violentes, contre soi-même ou
contre les autres.
Refaire France
Il faut tout d’abord reconquérir des territoires qui ne sont peut-être pas
complètement perdus. Les habitants de ce qu’on appelle désormais « les
quartiers » ont des caractéristiques souvent identiques (chômage, insécurité,
sentiments de relégation et d’abandon) mais ils ont certainement des visions et
des aspirations différentes. La tentation radicale et obscurantiste qui touche
une partie de plus en plus importante de la jeunesse est contrebalancée par un
désir de conformité avec la société environnante, un désir d’ascension sociale
que permettent malgré tout les institutions républicaines, même si l’ascenseur
sociale semble parfois bloqué. Ce qui manque à cette jeunesse, c’est un sens et
une rencontre avec des milieux qu’ils n’ont pas l’habitude de fréquenter.
Reconquérir ces territoires qui ont été trop souvent abandonnés aux sirènes
islamistes, c’est donner les moyens aux intervenants sociaux de défendre les
principes républicains : égalité des hommes et des femmes, respect des minorités
et des altérités, tolérance. Leur donner ces moyens, c’est les former à
interagir dans de situations de tension avec des publics qui sont très
différents et homogènes seulement en apparence. Leur donner ces moyens, c’est
les aider à mieux travailler ensemble, y compris dans le conflit, les remises en
questions réciproques.
Mais plus encore, il faut que surgissent du sein de cette société des militants
de la cause démocratique, à tous les niveaux, dans tous les milieux. A cet
effet, il est indispensable que se rencontrent dans des cadres à définir, des
personnes de toute appartenance religieuse, idéologique, sociale, unis par ce
même souci de la survie républicaine. Dans de telles rencontres, il y aura
nécessairement du conflit parce que le conflit est indispensable
pour dissoudre les stéréotypes et les malentendus qui opposent tous ces éléments
de la société. Face au nouveau totalitarisme, il est nécessaire de retrouver le
sens et la pratique d’une démocratie forte et de rassembler les
morceaux d’une société divisée.
Le malaise des gilets jaunes
Le mouvement des gilets jaunes dans son origine et sa spontanéité de départ
cherche à exprimer ce malaise vécu par chacun, cette colère aussi de ne pas être
reconnus, et cela va du policier de terrain qui pleure l’absurdité de sa
fonction exposée aux quolibets et aux engins incendiaires, au « gilet jaune »
pacifique qui souffre d’une vie devenue précaire , au jeune de banlieue qui
recherche dans l’islam une dignité perdue et une raison de combattre.
Que faut-il faire alors pour guérir au lieu de s’opposer les uns aux autres dans
un combat vain qui n’aboutira pas à créer plus de justice sociale et de dignité
pour chacun? Démolir les structures et les institutions est encore plus
dangereux que de maintenir des structures sclérosées. Sans structures, la
société ne peut plus exister. Il faut apprendre à travailler ensemble justement
pour remplacer des structures vieillies et inadaptées. Travailler
ensemble, cela signifie également qu’il doit exister une coopération qui
n’exclurait pas le conflit, moteur de l’intelligence collective. Mais
malheureusement, faute d’espace pour le conflit, faute également d’apprentissage
du conflit, les conflits se transforment en violence aveugle et destructrice.
C’est cette violence qui sépare les personnes et les groupes humains, trouve que
le plus souvent un refuge dans un clan qui devient l’ennemi d’autres clans.
Ainsi naît une société tribale de communautés fermer les unes aux autres et
soutenues par des propagandes internes et externes. Ainsi se perd l’intérêt pour
la chose publique, pour la République.
Si nous ne mettons pas en place cette éducation à la vie démocratique, ces
espaces de rencontres et de convivialité telles qu’ils ont été initiés au départ
par le mouvement des gilets jaunes, nous risquons de nous retrouver dans
une situation de guerre civile où s’affronteront des » identités meurtrières » ,
des fascismes en miroir.
Un rapport du gouvernement
secret met en garde :
Plus de 48 écoles islamiques britanniques enseignent l'intolérance et la
misogynie aux futurs imams
· Un
rapport met en garde les imams formés dans des écoles accusées de promotion de
l'intolérance
· Un
rapport du gouvernement secret affirme que les nouveaux prédicateurs ont des
opinions extrêmes
· Mail
on Sunday a identifié 48 Darul Ulooms qui suivent un programme strict
PUBLIÉ: 23h51
CET, 4 mai 2019 | MISE À JOUR LE: 05
mai 2019
Réseau: la carte montre les villes qui ont des écoles Darul Uloom
De jeunes imams sont formés dans un réseau d'écoles islamiques à travers le
Royaume-Uni accusées de promouvoir l'intolérance et la misogynie, a prévenu un
rapport secret du gouvernement.
Selon le rapport, les prédicateurs issus de la douzaine de madrasas Darul Uloom
dispersées en Grande-Bretagne ont des opinions aussi extrêmes que celles de
clercs radicaux qui s'établissent au Royaume-Uni depuis des pays islamiques - et
pourraient les transmettre aux fidèles.
Le Mail on Sunday a identifié 48 Darul Ulooms - qui peuvent être traduits par
«Maison de la connaissance» - qui suivent un programme strict appelé
Dars-E-Nizami.
Il épouse le corollaire littéral du Coran et est utilisé par le mouvement
radical islamiste Deobandism, dont les écoles de formation ont produit les
talibans au Pakistan et
en Afghanistan .
Au moins quatre Darul Uloom ont déjà été critiqués par l’organisme de
réglementation de l’éducation, Ofsted. Les inspecteurs ont constaté que les
élèves apprenaient que la musique et la danse venaient du diable et que les
femmes n'avaient pas le droit de refuser les relations sexuelles à leurs maris.
L'interdiction de la musique est semblable à celle imposée par l'État islamique,
qui a procédé à des flagellations publiques contre ceux qui ont enfreint la
règle.
Haras Rafiq, expert en anti-extrémisme au sein du groupe de réflexion
Quilliam, a déclaré: "Les imams formés par le Royaume-Uni ne sont pas
meilleurs que ceux formés dans le sous-continent indien, car ils suivent le
même programme Dars-E-Nizami" (photo: A cours dans une madrasa en Inde)
Hier soir, une source proche du rapport a déclaré: «La formation dispensée au
Royaume-Uni par Darul Ulooms a entraîné le développement de vues extrémistes car
les institutions sont très conservatrices et ne parviennent souvent pas à
relever le défi auquel les musulmans sont confrontés en Grande-Bretagne. Cela
signifie que les imams formés en Grande-Bretagne ne seront pas mieux équipés que
les imams nés à l'étranger pour fournir un soutien satisfaisant aux musulmans
britanniques. "
Haras Rafiq, expert en anti-extrémisme au sein du groupe de réflexion Quilliam,
a déclaré: «Les imams formés par le Royaume-Uni ne sont pas meilleurs que ceux
formés dans le sous-continent indien, car ils suivent le même programme
Dars-E-Nizami. Les Darul Ulooms ont un problème d'extrémisme.
Les madrasa sont présentes dans de nombreuses villes, notamment Londres,
Manchester, Glasgow et Leicester, mais le rapport cite le lycée Darul Uloom à
Birmingham comme exemple de "madrasa extrémiste".
Il y a quatre ans, l'Ofsted avait enquêté sur ce projet après que des tracts
indiquant que la musique et la danse étaient des «actes du diable» avaient été
trouvés dans ses locaux. L'école, qui compte environ 175 élèves, a également été
mise au jour par une enquête de Channel 4 en 2011 qui avait révélé que les
élèves apprenaient à haïr les juifs, les chrétiens et les hindous.
Les madrasas sont présentes dans de nombreuses villes, notamment Londres,
Manchester, Glasgow et Leicester (photo: The Chislehurst Darul Uloom)
Le Dr David Bone, directeur de l’école, a déclaré: «Si vous examinez notre
dernier rapport Ofsted, vous constaterez que l’école est considérée comme bonne
dans tous les domaines. Dans le passé, des tracts [sur la musique] ont été
trouvés dans la mosquée laissée par un étranger et ils ont été enlevés et
détruits, comme nous le ferions pour de tels ouvrages. "
Les garçons du Darul Uloom à Leicester ont appris «des idées stéréotypées sur le
rôle des hommes et des femmes», ce que le personnel n'a pas contesté, ont
déclaré des inspecteurs en 2015.
Un porte-parole de l’école a déclaré: «Ce rapport Ofsted a été remplacé par des
inspections plus récentes qui mettent en évidence les progrès réalisés par
l’école. Les inspecteurs ont déclaré que les enseignants veillaient à ce que les
élèves comprennent l'importance de la liberté d'expression et de la liberté
individuelle ».
Sur la photo: le djihadiste britannique Sajid Badat
Ofsted a été préoccupé par d’autres madrasas, notamment par la Jamia Al-Hudaa
Darul Uloom pour filles à Nottingham. Aliyah Saleem - une ancienne élève qui a
lancé la dénonciation après avoir été expulsée en 2006 pour notamment avoir eu
un appareil photo jetable - a comparé la vie à l'école à une prison et a affirmé
que les filles étaient informées qu'il était permis aux maris de battre et de
violer leur femme parce que fait 'Allah heureux'. L'école n'a pas répondu à une
demande de commentaire.
Un autre Darul Uloom, situé à Chislehurst, dans le sud-est de Londres, avait
échappé de peu à la fermeture du ministère de l'Éducation l'année dernière après
la découverte de couteaux, d'un pistolet jouet et de 400 000 £. Un porte-parole
de l'école, surnommé le "musulman Eton", a insisté sur le fait que "la
protection et le bien-être des enfants sont toujours une préoccupation
primordiale".
Certains djihadistes britanniques ont été d'anciens élèves de Darul Uloom. Sajid
Badat, 40 ans maintenant, originaire de Gloucester, s'est rendu en Afghanistan
où il s'est entraîné comme un kamikaze pour Al-Qaïda. Envoyé en Grande-Bretagne
comme bombardier à chaussure, il abandonna sa mission.
L'ex-élève des Blackburn Darul Uloom a été arrêté et purgé une peine de 13 ans
d'emprisonnement.
L'un des principaux imams modérés britanniques a exhorté Darul Ulooms à rejeter
le radicalisme. Ibrahim Mogra, qui a été formé dans un Darul Uloom, a déclaré:
"S'ils encouragent l'isolationnisme et la ségrégation de la société, cela ne
sera pas acceptable."
Par Aurélien Marq - 27
février 2019
Captures d'écran Décathlon.fr
Décathlon a brièvement commercialisé un hijab de sport avant de le retirer de la
vente, devant le tollé provoqué par cette annonce et la communication du groupe.
Mais cet épisode a permis de mesurer la soumission de certains élus, médias et
intellectuels à une idéologie ségrégationniste dont le voile, sous toutes ses
formes, n’est qu’un étendard.
Visiblement plus attaché à ses profits qu’à l’égalité des droits entre femmes et
hommes, le groupe Décathlon a décidé de commercialiser un hijab spécialement
conçu pour la course à pieds, parfaite illustration de la convergence de fait
entre le libéralisme économique débridé, le relativisme moral bien-pensant et
l’obscurantisme. Il devient ainsi la première grande marque française à
succomber à la tentation des profits que peut générer la compromission avec la
mode islamiste, qui aime se faire appeler « mode pudique » (« modest fashion »)
pour mieux sous-entendre que toute autre manière de se vêtir serait impudique,
et donc méprisable.
Le hijab n’est pas un vêtement…
Heureusement, face au tollé que l’on doit notamment à Lydia Guirous, l’enseigne
renonce à diffuser ce produit en France, mais à contre cœur et seulement « jusqu’à
nouvel ordre ».Ne baissons pas la garde.
Tout ceci pourrait sembler anecdotique, mais il n’en est rien. Cette affaire
porte sur l’essence même de notre société et de la République, comme l’analysait
avec brioÉlisabeth Badinter il y a déjà plusieurs années. Car le
hijab n’est pas un choix esthétique ni une coutume folklorique ou un simple
habit traditionnel, pas même un vêtement, c’est un étendard, une marque
d’appartenance affichée et revendiquée.
Ceci n’est évidemment pas, en soi, condamnable. Après tout, j’ai bien le droit
de courir avec un t-shirt, un bonnet ou une cagoule arborant un symbole
caractéristique d’une conviction qui m’est chère. Mais…
…c’est un étendard
Mais si ce symbole est un triple K glorifiant la ségrégation raciale, je peux
m’attendre à quelques difficultés, auxquelles je n’échapperai pas (et
heureusement !) en disant que j’ai bien le droit de m’habiller comme je veux. Et
je doute que la marque créant un tel accessoire s’en tire en invoquant sa
neutralité idéologique, ou sa volonté d’ouvrir à tous la pratique sportive, et
d’émanciper les militants racistes en leur permettant de faire du running sans
imposer à leurs convictions une certaine discrétion.
J’exagère ? Nullement. Le hijab manifeste l’adhésion à une idéologie favorable à
la ségrégation entre les sexes et à une inégalité de droits civiques entre eux,
qui de surcroît n’hésite pas à s’imposer par la violence. Ce n’est pas moins
grave que le racisme du KuKluxKlan.
À lire aussi : Ces
musulmanes qui osent retirer le voile
Bien sûr, il y a sans doute des musulmanes qui portent ou voudraient porter le
voile islamique en toute innocence, dans le cadre d’une démarche personnelle,
qu’elle soit de fidélité à une tradition familiale ou de cheminement spirituel.
Elles subissent plus qu’elles ne choisissent son côté ostentatoire, n’y
attachent aucune revendication particulière, et respectent pleinement les femmes
qui ne le portent pas. Et il est dramatique que ces musulmanes soient désormais
les otages d’un combat qu’elles n’ont pas désiré, victimes de l’islam politique
qui a fait du hijab l’un de ses étendards. Mais il est impossible de revenir en
arrière : essayer de banaliser le port du voile ne le détachera pas de sa
signification islamiste, mais au contraire confortera l’islamisme en répandant
l’un de ses symboles forts.
De plus, prétendre normaliser le port du hijab au nom de la tolérance envers
l’islam renforce au sein même des communautés musulmanes l’idée que le voile
serait une composante essentielle de cette religion. Ce qui contribue à étouffer
la voix des islamologues et musulmans humanistes qui s’opposent au mortifère
littéralisme coranique, comme Souâd Ayada dont l’analyse
théologico-critique du voile est passionnante, Ghaleb Bencheikh qui a
récemment déclaré que « le voile est une atteinte à la dignité humaine dans
sa composante féminine », ou Kamel Daoud qui a écrit : « Il n’y a pas
d’émancipation dans la soumission. Ce n’est pas un choix. Il est erroné de
défendre le voile comme un choix. C’est une soumission, c’est une pression
sociale, une pression identitaire, une pression communautaire ! »
Basique, simple
Il faut donc rappeler quelques réalités simples, mais non simplistes :
1. Dans
de nombreux pays du monde, des femmes sont obligées de se battre et de prendre
des risques physiques et juridiques pour le droit d’enlever le voile islamique
qui leur est imposé, tout comme jadis elles
ont lutté pour tenter d’éviter de se le voir imposer.
2. Les
islamistes eux-mêmes font de la proportion de femmes voilées, sur la voie
publique, dans une entreprise, dans une université, un marqueur visible de leur
emprise. A leurs yeux, la volonté initiale de Décathlon prouve que les
Occidentaux font passer le profit avant la défense de leurs valeurs, ce qui
démontrerait simultanément l’influence croissante de l’islam et la faiblesse du
modèle occidental.
3. Celles
et ceux qui militent en faveur du voile islamique au nom de la liberté ne font
rien pour défendre la liberté d’ôter ce voile là où il est de fait obligatoire,
que ce soit dans certains de nos « territoires perdus » ou dans des pays
musulmans.
4. Les
campagnes de communication qui visent à promouvoir le port du hijab dévalorisent
systématiquement les femmes qui ne le portent pas, en les accusant explicitement
ou implicitement d’être impures, des bonbons
sans papier qui attirent les mouches, ou des pièces
de deux euros passant de main en main. Oui,
ceux qui chantent les louanges du voile s’attaquent presque toujours à la
dignité des femmes non-voilées, et lorsqu’ils le peuvent à leur liberté.
5. De
nos jours, surtout en Europe, les musulmanes non voilées sont accusées par la
majorité de leurs coreligionnaires d’être de mauvaises musulmanes, et soumises à
une pression systématique pour le porter. De même, une musulmane voilée qui
décide d’ôter son voile sera submergée de commentaires, parfois agressifs et
injurieux, parfois « compatissants » et surtout condescendants sur le thème :
« Ma sœur, je suis si triste de te voir t’égarer, qu’est-ce qui t’arrive,
reviens vers Dieu et le Prophète », et ainsi de suite.
6. Le
hijab n’est pas seulement associé à l’islam : beaucoup de musulmanes à la foi
sincère ne le portent pas. Il est associé à une manière de comprendre et de
vivre l’islam qui enferme les femmes dans une forme de minorité perpétuelle, et
leur dénie les mêmes droits civiques qu’aux hommes.
7. Partout
où le voile islamique est normalisé, la pression du groupe tente d’obliger
toutes les femmes à le porter. Partout où il est majoritaire, les libertés de
pensée, de conscience, d’expression sont menacées ou absentes. Partout où il
triomphe, la soumission aux formes extérieures ostentatoires de l’islam tend à
s’imposer par la contrainte, aux femmes et aux hommes. Ce n’est pas un hasard.
Le marathon de Lydia Guirous
Ce sont des faits, qu’il est hypocrite de ne pas prendre en compte dès lors que
l’on veut réfléchir sur le hijab. Toute banalisation du voile islamique renforce
l’oppression infligée aux femmes qui le portent sous la contrainte. Celles qui
choisissent librement de le porter n’approuvent pas forcément cette oppression,
mais elles ne peuvent en conscience ni l’ignorer ni ignorer le contexte et les
conséquences de leur choix. Ceux qui choisissent de faciliter le port du hijab
et/ou d’en tirer profit ne peuvent pas l’ignorer non plus. Et ceux qui ne voient
rien à y redire ne pourront pas prétendre qu’ils ne savaient pas.
A ce titre, les réactions multiples à cette brève crise sont éclairantes : en
deux jours, des lignes de fracture majeures se sont manifestées au sein même de
plusieurs familles politiques.
Ainsi, Lydia Guirous est probablement celle à qui nous devons le renoncement
contraint de Décathlon. Victoire symbolique ? Pas uniquement, et de toute façon
les symboles sont importants. Cette victoire démontre que la société française
ne se résigne pas, et qu’elle sait encore affirmer ce qu’elle est et imposer
qu’on la respecte. Pour sa défense digne et courageuse des principes
républicains, pour avoir remporté un combat dans la bataille culturelle qui ne
connaît pas de trêve contre l’islamisme, Lydia Guirous mérite toute notre
gratitude.
Aux côtés de cette admirable femme de droite, on trouve notamment deux
admirables hommes de gauche, Laurent Bouvet et Gilles Clavreul, et eux aussi
sont de belles raisons d’espérer. On trouve également, sans exhaustivité, Agnès
Buzyn, Gérard Larcher, Valérie Rabault, François Bayrou, Aurore Bergé, Nicolas
Dupont-Aignan, Zohra Bitan, Amine El Khatmi, Céline Pina, Jeannette Bougrab,
Zineb El Rhazoui… La présence de certains était une heureuse évidence, j’avoue
que d’autres m’ont agréablement surpris, tous ont porté pendant ces deux jours
une part de l’honneur de la France.
Les députés macronistes contre la République
En face, la ministre des Sports Roxana Maracineanu semble s’être laissée prendre
à l’argumentaire biaisé de la marque. Rokhaya Diallo est tristement égale à
elle-même, tout comme Edwy Plenel. Fiona Lazaar, vice-présidente de la
délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes (!) qualifie de « racisme » et « d’islamophobie » le
refus de la banalisation d’une prescription sexiste.
Obsession, exception française ? Proférer une telle absurdité revient à cracher
au visage des Iraniennes, des Afghanes, des Algériennes qui luttent pour
échapper à cette prison de tissu ! Sans oublier toutes ces Françaises
musulmanes, ou nées dans une famille de culture musulmane, célèbres ou anonymes,
qui se font insulter, harceler, menacer simplement parce qu’elles défendent le
droit d’avoir les cheveux au vent, et la liberté et la dignité que ce droit
symbolise. Sans surprise, Le Monde choisit
son camp en disant à la suite de cette sortie du député macroniste
qu’il est l’un des « rares responsables politiques à faire preuve de mesure
sur le sujet ». Et de son côté, Nicolas Cadène montre une fois de plus toute
la complaisance de l’Observatoire de la Laïcité envers l’islamisme.
Nous le savions, et nous en avons une nouvelle confirmation : à droite comme à
gauche, il y a ceux qui défendent l’idéal d’émancipation républicain, mais aussi
(notamment au
centre et à gauche) ceux qui s’accommodent fort bien des
communautarismes et de l’obscurantisme islamiste. Bien sûr, il existe d’autres
points de désaccord dans le débat politique, et certains sont importants. Mais
il est temps de comprendre qu’aujourd’hui, c’est cette distinction-là qui est la
plus déterminante pour l’avenir de notre pays.
Le silence de Marlène Schiappa
A ce titre, il est particulièrement inquiétant de constater la profonde
ambiguïté du parti présidentiel, ironiquement incarnée par le silence de Marlène
Schiappa, pourtant si prompte à s’exprimer par ailleurs. Qu’on me permette
d’insister. Fiona Lazaar, députée LREM, a de fait traité de racistes et
d’islamophobes entre autres Lydia Guirous, Ghaleb Bencheikh, Kamel Daoud, Zineb
El Rhazoui, dont on sait pourtant les risques qu’ils prennent pour défendre rien
de moins que la dignité humaine. Aurélien Taché, de la même famille politique, a
qualifié de « républicanisme » les principes républicains, et « d’exception
française » un combat porté par des dizaines voire des centaines de milliers
d’hommes et de femmes dans le monde, se permettant de compter pour rien leur
courage et leur aspiration à la liberté et à l’égalité des droits.
Laissons un peu de temps pour réagir au chef de l’État et au gouvernement. Mais
dans l’hypothèse où il n’y aurait aucune clarification d’ici quelques jours,
faudra-t-il comprendre qu’Emmanuel Macron et son parti cautionnent les propos
indignes de ces deux élus, et se situent donc du côté de la complaisance plutôt
que de la République ?
Addendum:
Peu après la mise en ligne de cet article, Marlène Schiappa s’est
finalement exprimée sur le sujet. Si elle évoque plusieurs points
parfaitement fondés et équilibrés, à force de vouloir « prendre de la hauteur »
elle prend hélas surtout de la distance. De plus, elle ne condamne en rien les
tweets de Fiona Lazaar et Aurélien Taché. L’ambiguïté demeure donc : le
président, le gouvernement et LREM cautionnent-ils les propos de ces deux élus ?
Chauffeurs de bus RATP: la « jupe trop
courte » qui cache la forêt
Ici, le chauffeur a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse"
Par Lina
Murr Nehmé - 10 mai 2019
https://www.causeur.fr/chauffeur-bus-ratp-mini-jupe-islamisme-161334
Le poète Kamel Bencheikh a raconté sur les réseaux sociaux que sa fille Elise et
une amie, ayant attendu l’autobus la nuit, n’ont pas pu y monter parce que le
chauffeur refusait d’en ouvrir la porte. Le bus s’étant arrêté à un feu rouge,
quelques mètres plus loin, Elise l’a suivi et a tambouriné sur la porte.
Pourquoi refusait-il de s’arrêter ? Réponse du chauffeur : « T’as qu’à bien
t’habiller ».
C’était le 30 avril 2019. Le 3 mai, Kamel Bencheikh décida de dévoiler l’affaire
sur les réseaux sociaux. Il écrivit une demi-page si virulente, qu’elle se
propagea à toute vitesse. Elle fut reprise par la presse, et arriva jusqu’à Mme
Schiappa.
La famille Bencheikh hésita d’abord à porter plainte. Et quand elle décida de le
faire, la vidéo de surveillance de l’autobus, paraît-il, n’était plus
disponible : ces vidéos ne seraient pas gardées au-delà de 48h.
À lire aussi: Islamisation
: deux journalistes du « Monde » ne devraient pas dire ça
Facebook, de son côté, avait reçu des accusations, et les modérateurs marocains
avaient censuré, puis retiré l’article.
Kamel Bencheikh était harcelé d’insultes : « J’ai
déconnecté mon compte Facebook pour qu’on ne me voie plus,
m’écrit-il. J’en
suis à un peu plus de 150 messages d’insultes et de menaces physiques. » Il
est vrai qu’une armée d’internautes rôdent sur Facebook comme des requins à la
recherche d’une proie, et se déchaînent quand ils en ont trouvé une. Ils
estiment ainsi faire le « djihad de l’Internet ».
Le chauffeur profita de ce retard pour ameuter la CGT et les islamistes. Ils
firent circuler une pétition, et le chauffeur du bus annonça qu’il allait
intenter au poète un procès pour « dénonciation
calomnieuse ». C’était facile, puisqu’il n’y a plus de vidéo pouvant
faire foi. En revanche, il reconnut avoir refusé de faire monter les deux jeunes
filles dans le bus. Pourquoi ? Parce qu’elles fumaient, dit-il.
À lire aussi : RATP:
Non-dits dans le métro
Il y a donc, de son propre aveu, une bonne partie de la version des jeunes
filles qui est vraie. Reste à savoir si sa version est entièrement vraie. En
d’autres termes, a-t-il vraiment refusé aux deux femmes l’entrée du bus parce
qu’elles fumaient ? Permettez-moi d’en douter. Tous les chauffeurs de bus voient
des gens fumer à l’arrêt, et ils ne disent rien à ceux qui éteignent le mégot
avant de monter. Certes, ils ne laissent pas monter ceux qui n’ont pas éteint
leur cigarette ; mais avons-nous jamais vu un chauffeur interdire à quelqu’un de
monter dans un bus parce qu’il aurait fumé en attendant à l’arrêt ? Il lui
demande de jeter sa cigarette. Mais lui interdire complètement de monter ?
Refuser de s’arrêter ? C’est une faute aussi grave que d’interdire à une femme
de monter en bus à cause de sa mini-jupe. D’où les doutes que je me permets
d’exprimer. Vous imaginez le scandale que feraient certains fumeurs si on leur
fermait la porte au nez sous prétexte qu’ils sentent la cigarette ?
D’ailleurs, les femmes chauffeur de bus racontent des histoires bien pires que
le fait de n’avoir pas laissé des jeunes filles entrer dans un bus la nuit. Il y
a ainsi, dans les bus et surtout dans les métros, des chauffeurs islamistes qui
refusent de s’asseoir au volant si le collègue qui les a précédés est une femme.
En l’occurrence, ce qui rebute les chauffeurs islamistes, ce n’est pas
l’habillement, mais le fait que les mains d’une femme, qui pour lui est
« impure », ont touché le volant, et qu’elle s’est assise sur le siège avant
lui.
Je me rappelle une visite faite à un commerçant avec des étudiants. La boutique
était petite, et il faisait des contorsions pour éviter d’être touché par les
franges de mon châle. Le monsieur était très gentil, très souriant, mais quand
je remarquai son manège, je cessai de sourire. En sortant, je dis à un des
étudiants d’un ton sarcastique : « Cet
homme ne semble pas me supporter. Il faisait des contorsions pour éviter d’être
touché par le bout des franges de mon châle. » Il se mit à rire et
dit : « Non,
madame, il fait cela parce que s’il touchait une femme, il devrait refaire ses
ablutions avant de prier. »
Les règles de pureté et d’impureté chez les islamistes sont extrêmement
compliquées, et toujours au détriment de la femme. Ainsi, le vêtement qu’a sali
l’urine d’un petit garçon doit être seulement aspergé d’eau, alors que celui
qu’a touché le bébé fille doit être lavé entièrement.1
Quant au vêtement, le voile ferait la différence entre la musulmane et la
mécréante, on n’arrête pas de le leur répéter. Alors que dire de la mini-jupe ?
Dans cette affaire, la CGT a pris la défense du chauffeur à cœur ; elle y avait
intérêt, vu le nombre de conducteurs musulmans qui se seraient estimés défendus
par elle, et auraient voté pour elle si elle le faisait ; dans le cas contraire,
ses rivaux auraient récupéré l’affaire à leur avantage.
Mais un mouvement laïque comme la CGT n’aurait jamais dû se focaliser sur ce
chauffeur-ci, au point de laisser tomber les droits des femmes parce que les
Bencheikh avaient tardé à porter plainte. Kamel Bencheikh a en effet mis en
relief un problème général dont souffrent les femmes de la part des islamistes
dans les transports en commun, que ce soit de la part de certains passagers ou
de certains chauffeurs. Il y a ainsi bien plus de victimes qu’on ne le croit…2 On
n’en entend pas parler parce que tout le monde n’a pas le courage de dévoiler
son nom et celui de sa fille sur les réseaux sociaux et dans la presse.
En s’acharnant à nier ce qui était arrivé au lieu d’aborder le problème dans sa
gravité, on a occulté le nombre de cas où il y a des agressions dans le bus. Et
on a occulté la propagande qui frise le harcèlement, dont sont victimes les
habitants de certains quartiers de la part des islamistes, surtout là où les
tablighis règnent.