Revue de presse : mai 2019
  Lydia Guirous et Zineb El Rhazoui
  L’islamisme est une extrême droite antisémite
  48 écoles islamiques britanniques enseignent l'intolérance
  Décathlon (et sa cour), à fond pour l’islamisme!
  Chauffeurs de bus RATP: la « jupe trop courte »

Lydia Guirous et Zineb El Rhazoui contre les Frères musulmans

Deux femmes face au péril vert

Par Aurélien Marq  - 9 mai 2019

https://www.causeur.fr/guirous-zineb-rhazoui-freres-musulmans-161289

LYDIA GUIROUS PHOTO   ZINAEB AL RHAZOUI PHOTO PORTRAIT

Lydia Guirous et Zineb El Rhazoui. Auteurs :

Stringer/NEWSCOM/SIPA. Numéro de reportage : SIPAUSA31332634_000005.

 Lydia Guirous. Auteurs : IBO/SIPA; Numéro de reportage : 00772373_000034


La porte-parole des Républicains Lydia Guirous et l’ancienne journaliste de Charlie Hebbdo Zineb El Rhazoui partagent un même diagnostic et un engagement sans faille contre l’islamisme. Par-delà droite et gauche, le combat contre l’islamisme des Frères musulmans est la mère de toutes les batailles culturelles.


Dans sa conférence de presse du 25 avril dernier, Emmanuel Macron déclarait vouloir lutter contre « l’islam politique » qui veut faire « sécession ». Lydia Guirous le prend au mot, et publie une tribune dans le Journal du dimanche pour lui demander de passer aux actes, d’ordonner la dissolution de toutes les organisations affiliées aux Frères musulmans, notamment « Musulmans de France » ex-UOIF, et de suivre l’exemple de la Grande-Bretagne, de l’Égypte et des Émirats Arabes Unis en déclarant la Confrérie organisation terroriste. Cet appel est particulièrement bienvenu, et mérite d’être abondamment relayé.

Guirous, une chance pour la France

Certes, j’entends d’ici ceux qui accuseront la porte-parole de LR d’opportunisme électoral. Ce serait oublier qu’elle s’est saisie d’un discours dont elle n’a pas fixé la date, et qu’elle mène cette lutte depuis longtemps. Née en Algérie, Lydia Guirous a la lucidité vigilante de ceux qui savent ce que furent les années noires de la guerre civile contre les islamistes. Son courage est le chant d’un cor dans les montagnes, écho de la Kahina, reine et héroïne des Aurès.

Française, passionnément française sans idéaliser la France mais sachant aimer ce qu’elle a de plus grand, elle est farouchement attachée à l’universalisme de nos valeurs. C’est par conviction que celle qui a écrit Allah est grand, la République aussi est candidate sur la liste d’un jeune philosophe amoureux de la culture, pleinement conscient du devoir de transmettre, qui sait qu’on va à Athènes en pèlerin et non en touriste, et qui propose d’inscrire dans les traités européens les racines gréco-latines et judéo-chrétiennes de notre civilisation, ainsi que l’héritage des Lumières. Preuve, si besoin était, que l’affirmation de cette identité n’est pas rejet égocentrique de l’autre, mais simplement conscience de ce que nous sommes et donc de ce que nous avons à partager.

Certes, l’islam littéraliste théocratique ne se limite pas aux Frères musulmans. Il est aussi dans les réseaux wahhabites de l’Arabie Saoudite, le Tabligh, les Talibans, le Milli Gorüs d’Erdogan…. Mais en France, c’est sans doute la Confrérie qui a le plus répandu son influence, directe ou indirecte, s’appuyant en premier lieu sur cette association « Musulmans de France » dont le nom même est une tentative de confiscation de la foi de nos concitoyens musulmans. Sans oublier, complices ou idiots utiles, toutes les nébuleuses « anti-islamophobie » et « indigéniste », du CCIF au PIR en passant par l’UNEF, Sud Éducation et Al-Jazira+.

La confrérie totalitaire

Certes, la mention du nazisme pourrait évoquer une reductio ad hitlerum. Mais il n’en est rien. Si la stratégie d’influence des islamistes ressemble à celle du communisme stalinien ou maoïste, en particulier dans le monde universitaire, leur idéal est de type fasciste. Ce aussi parce qu’ils avaient conscience de leur proximité idéologique que les islamistes et les nazis étaient alliés, comme le résume Zineb El Rhazoui: 
« La quasi-totalité des organisations ou régimes islamistes qui existent aujourd’hui sont sortis de la matrice de la secte des Frères musulmans, cette mouvance créée par Hassan el-Banna (qui) n’a jamais caché sa grande admiration pour Hitler. Par ailleurs, la simple observation de ce qu’est l’islamisme en 2019 nous permet de constater qu’il ne s’agit pas là d’une spiritualité individuelle, mais plutôt d’un bloc identitaire qui possède nombre des caractéristiques méthodologiques des fascismes. »

Certes, on peut débattre de la nature terroriste des Frères musulmans. Rappelons simplement que s’ils préfèrent l’influence ils ne reculent pas devant la violence, et que s’il y a des nuances, des rivalités, des oppositions entre la Confrérie et d’autres groupes islamistes, ils sont tous les têtes d’une seule hydre. Tous veulent étouffer la conscience pour la soumettre à un dogme arbitraire. Tous refusent que le Coran entre dans le champ de la critique éthique et rationnelle. Tous partagent les fondamentaux idéologiques qui inspirent, encouragent, justifient le terrorisme djihadiste. Tous rêvent d’instaurer partout un régime théocratique totalitaire, où les individus et les peuples seraient à jamais écrasés par les moindres prescriptions de la charia.

Les deux étendards de l’islamisme

Ceux qui ont promu le « hijab de running » de Decathlon – c’est Lydia Guirous qui est à l’origine de la campagne qui les a fait reculer – ceux qui jugent impudiques et impures les femmes non-voilées, ne sont pas forcément des terroristes au sens juridique. Ce chauffeur qui aurait refusé l’accès à son bus à une jeune femme selon lui trop peu couverte, ceux qui en Angleterre font masquer des tableaux qu’ils jugent blasphématoires, ne sont pas a priori des poseurs de bombes. Ils sont pourtant de facto leurs alliés.

Le terrorisme n’est pas un ennemi, c’est un mode d’action, comme les embuscades. On ne fait pas la guerre aux embuscades, ni au terrorisme, mais à un ennemi qui les utilise. Et qui peut varier ses méthodes : terrorisme, mais aussi influence culturelle, économique, politique, harcèlement du « jihad judiciaire », entrisme au sein des associations et des partis, etc.

La réflexion juridique est nécessaire, mais secondaire par rapport à cette prise de conscience : les Frères musulmans sont nos ennemis. Ils travaillent à la destruction de notre civilisation et à l’abolition de nos libertés, dont ils exploitent la lettre pour mieux en saper l’esprit et les retourner contre les valeurs qui les rendent possibles et les sociétés qui les garantissent.

Une voix tunisienne éclairée

C’est la raison pour laquelle la première des propositions de Lydia Guirous est la plus importante. La France dispose de l’arsenal juridique nécessaire pour dissoudre sur son sol les diverses émanations des Frères musulmans : il est légalement possible de leur appliquer les outils de lutte contre les dérives sectaires et/ou les groupes factieux. C’est une opportunité, et un devoir.

Ainsi que nous en avertit l’islamologue tunisien Yadh Ben Achour : « La burqa est une croix gammée, une lapidation potentielle. Toutes deux sont porteuses d’un message clair : « Donne-moi la liberté que je la tue. » à moins d’accepter cette sentence de mort, un démocrate doit se défendre. La loi ne peut être conçue uniquement pour limiter le pouvoir démocratique. Elle doit le protéger contre ceux qui le haïssent. »

D’une républicaine l’autre

Le texte de la porte-parole de LR n’est pas un défi, mais une invitation au chef de l’État pour qu’il ne se contente pas de présider la République, mais qu’il la serve et la défende. Qu’il transcende les clivages partisans, au nom de l’intérêt général et d’une cause qui doit rassembler les républicains de tous bords. Pour emprunter ses termes: « Nous ne sommes pas dans la basse politique politicienne, mais face à l’avenir de la France. Quel pays laisserons-nous à nos enfants? Auront-ils le bonheur de vivre en France, libres et égaux ? C’est l’enjeu de ce combat, qui est le combat de notre siècle. »

Ce n’est pas pour rien que ce qu’a écrit Lydia Guirous rejoint ce que déclarait Zineb El Rhazoui. Ce n’est pas par hasard que ces deux femmes courageuses, lucides, authentiquement humanistes, républicaines et universalistes, se retrouvent sur l’essentiel. Ce qu’elles défendent est infiniment plus important que tous les désaccords qui séparent leurs familles politiques. Ce n’est pas une posture. L’une et l’autre sont mères, et se battent aussi pour la liberté et la dignité de leurs filles. « Je veux que ma fille puisse marcher fièrement partout en France, y compris dans ces territoires aujourd’hui perdus pour les femmes. » dit Zineb El Rhazoui. « Nos aînés ont mis en échec le nazisme, notre génération a le devoir de mettre en échec l’islamisme. Ce sursaut de civilisation doit être impulsé rapidement avant que la nuit islamiste ne s’abatte sur nos enfants. » écrit Lydia Guirous. Du plus profond de mon instinct de père je partage leur inquiétude et leur détermination.

Elles nous interpellent

 

Lydia Guirous : Face à l'islamisme, réveillons-nous

Après notamment le succès de Allah est grand, la République aussi, Lydia Guirous bouscule à nouveau l'opinion, et nos compatriotes.

Face à l'islamisme, réveillons-nous, réveillez-vous ! clame-t-elle.

Au prétendu nom de Dieu, les terroristes assassinent les " kouffars ", les Occidentaux et les musulmans " modérés "... et la réaction est toujours la même : " Ça n'a rien à voir avec l'islam ! "
Cette phrase, Lydia Guirous ne la supporte plus tant elle lui paraît fausse. Elle assume que la religion musulmane – qui est la sienne – soit critiquable car elle porte en elle les germes de " l'islamisme destructeur et hégémonique qui est à l'origine de tant de malheurs dans le monde ". " Lorsqu'on tue au nom d'Allah, qu'on vocifère sa haine des mécréants, lorsqu'on s'appuie sur la partie violente du Coran pour légitimer ses crimes : Anéantir les mécréants jusqu'au dernier, cela a un rapport avec l'islam ", dit-elle. 
Dans cet ouvrage, Lydia Guirous pose les jalons d'une révolution salutaire et appelle à une remise en question des mentalités et comportements d'une partie des musulmans, et alerte contre l'islamisme qui gangrène les sociétés, notamment en embrigadant la jeunesse et les femmes. Il revient, selon elle, aux Français et Occidentaux de confession musulmane de faire des concessions, d'accepter des " accommodements " afin de retrouver le chemin de l'unité et de la fraternité. Elle invite à entamer – enfin – un travail critique du Coran, qui empêche l'émergence d'un islam du XXIe siècle compatible avec une vie moderne en Occident, délesté de ses archaïsmes et de ses ambiguïtés.
Son ouvrage vif et enflammé va bousculer les bonnes âmes aveuglées comme les idées reçues dépassées. Il est " temps de résister à la peste verte venue des tréfonds de l'inhumanité et de la barbarie. Écrasons enfin l'infâme. "

Zineb El Rhazoui :

« Si on applique les textes islamiques, cela donne un totalitarisme absolu et liberticide »

GRAND ENTRETIEN.

L'ex-journaliste de « Charlie Hebdo » évoque sa famille, son athéisme, le 7 janvier 2015 et ce qu'elle nomme le « fascisme islamique ».

Propos recueillis par Thomas Mahler

Publié le 03/04/2019 à 19:00 | Le Point

ZINEB ASSISE

Détruire le fascisme islamique

DETRUIR LE FASCISME ISLAMIQUE LIVRE

La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance. 
Georges Orwell

Dans ce texte fondateur et sans langue de bois, Zineb El Rhazoui révèle la vie de Mahomet, la stratégie réelle d'expansion du fascisme islamique en Occident et comment les islamistes ont transformé des démocrates convaincus en leurs alliés sur la voie de la Oumma. Dans leur guerre à l'extrême droite, les collaborationnistes du fascisme islamique ont oublié qu'ils défendaient désormais la nouvelle extrême droite meurtrière. Racistes et islamistes disent la même chose : les Musulmans ne sont pas des individus, mais une communauté. Cet ouvrage est un signal d'alarme, au nom de ces millions d'anonymes qui vivent chaque jour sous le joug du fascisme islamique, contre l'entreprise d'inversion morale des valeurs universelles de liberté. 

Zineb Al Rgazoui : le combat contre le fascisme islamique

 

Zineb Al Rgazoui : la vie sous protection

   

 

L’islamisme est une extrême droite antisémite

Combattons tous les fascismes

Par Charles Rojzman - 7 mai 2019

https://www.causeur.fr/islamisme-terrorisme-daech-extreme-droite-161224

MANIFESTATION ISLAMISTE

 Manifestation contre Israël, Londres, juin 2018. Auteurs :

Edward Crawford / SOPA/SIPA. Numéro de reportage : 00863255_000021


Ne pratiquons pas un antifascisme anachronique : s’il y a une extrême droite antisémite et dangereuse qui a aujourd’hui le vent en poupe en Occident, il s’agit de l’islamisme. Terrorisme et propagande victimaire en sont les deux mamelles.


Plusieurs générations ont vécu après-coup le traumatisme de l’anéantissement des juifs d’Europe et en même temps la repentance de la colonisation. Les nazis établissaient une hiérarchie entre des races supérieures et des races inférieures. Les colonisateurs croyaient en la supériorité de la civilisation européenne sur les indigènes de l ’Amérique et de l’Afrique.

Un antifascisme de retard

Les nouvelles générations de l’Occident formatées par un enseignement qui condamne légitimement à la fois le génocide des juifs et les horreurs de la colonisation, ne veulent plus connaître de différences entre les êtres humains. Les Européens modernes, en particulier ceux qui font partie des classes éduquées, poursuivent un rêve d’amour universel, un rêve d’un monde qui ne connaîtrait plus le racisme et la guerre.

Ils plaquent sur la réalité d’aujourd’hui cette utopie d’une humanité réconciliée, unie et identique. Ce refus de voir les différences et les hiérarchies entre les êtres humains et leurs cultures est une réaction parfaitement compréhensible à un passé douloureux mais aboutit à un déni de réalité. Cette jeunesse occidentale, instruite et pacifiste, établit une équivalence entre clandestins et habitants légaux d’un pays, entre les genres, entre les sexualités, entre les générations, entre les cultures et les civilisations. Pour elle, Il ne doit plus exister de hiérarchies et de différences.

Ceux qui s’opposent à ces indistinctions, qui veulent que les frontières et les nations subsistent, ceux qui ouvertement déclarent que les cultures n’ont pas une valeur égale, que le voile, la polygamie, les mutilations sexuelles n’ont pas droit de cité sont des fascistes, des racistes, des héritiers du nazisme ou du pétainisme. De même, on stigmatise des populations entières qui vivent dans la peur d’un lendemain qui serait appauvri et trop différent et on qualifie de populistes ceux qui prennent leur défense.

Les idiots utiles et le loup

L’islamisme, nouveau totalitarisme, profite de ce déni de réalité et impose sous prétexte de tolérance et d’acceptation de la diversité ses propres valeurs et ses usages pourtant en contradiction totale avec les valeurs occidentales d’égalité et de droits humains. Aujourd’hui, l’islamisme est une extrême droite antisémite, héritière du nazisme et des fascismes européens.

Il s’agit donc aujourd’hui de bien identifier ce nouveau totalitarisme et de ne pas se tromper de cible dans un véritable combat pour la devise républicaine de liberté, d’égalité et de fraternité. Les collaborateurs ou les idiots utiles de l’islamisme font entrer le loup dans la bergerie, en qualifiant les conservateurs populistes qui résistent à l’islamisme de politiciens d’extrême droite. Même si dans les partis de ces conservateurs, il subsiste certainement des éléments anciens proches du fascisme ou en France du pétainisme,  Trump, Matteo Salvini, Geert Wilders, Netanyahou, Orban, Pegida et leurs équivalents dans toute l’Europe sont des conservateurs, des populistes qui ont entendu la voix des peuples qui résistent à ces changements de civilisation voulus par l’islam politique, lui-même allié à un antiracisme immigrationniste qui refuse aux occidentaux le droit de préserver leur identité, différente de celle d’autres identités, et aux juifs la possibilité de rester une nation souveraine, de protéger leurs frontières et de résister à la volonté islamiste d’en faire les dhimmis d’une oumma sans limites

La lutte antifasciste aujourd’hui, elle doit se mener contre toutes les tentations totalitaires  et en particulier contre l’islamisme qui est une extrême droite, xénophobe, autoritaire, antisémite et anti-occidentale, comme les fascismes qui l’ont précédé au cours du siècle précédent. Les islamistes et leurs compagnons de route  exploitent  la peur de l’extrême droite européenne  pour assurer le triomphe de leur idéologie mortifère et intolérante.

Ce totalitarisme islamiste est dangereux, parce qu’il prétend représenter le véritable islam qui est la religion d’un milliard d’individus dans le monde. Il est dangereux parce qu’il est l’héritier direct des totalitarismes qui l’ont précédé, et en particulier du national-socialisme. Ce n’est  pas par un hasard de l’histoire que le mufti de Jérusalem, oncle d’Arafat, a collaboré avec l’Allemagne nazie, en proposant ses services pour l’extermination des juifs en Palestine. Le point commun de ces deux totalitarismes, c’est l’antisémitisme. Ce n’est pas la création de l’état d’Israël qui a été à l’origine de l’antisionisme, cache-sexe de l’antisémitisme, mais c’est cet antisémitisme qui a refusé constamment le droit à l’existence d’une nation juive souveraine, sous des prétextes divers, selon les époques.

Terrorisme et propagande victimaire

Ce totalitarisme islamiste a tenté ses premières expériences de guerre asymétrique par le terrorisme et la propagande victimaire. Il explose maintenant en multiples ramifications un peu partout dans le monde en suivant toujours la même stratégie : terreur par les attentats suicides, les voitures et les camions- béliers, les couteaux et les poignards suivies de  propagande victimaire et de revendications, avancées par étapes. C’est cette même victimisation qu’utilisait Hitler lorsqu’il prétendait, exactement comme les islamistes  aujourd’hui  que les juifs étaient un peuple génocidaire qui se préparer à exterminer ou à asservir  les peuples.

L’heure n’est plus au dialogue avec l’ennemi mais au combat déterminé sans concessions, sans « accommodements raisonnables » contre ce nouveau totalitarisme. Une fois encore, ce n’est pas seulement l’idéologie ou la religion qui est en cause mais surtout le besoin de sens et de haine qui s’exprime dans des idéologies, qu’elles soient religieuses ou athées. Le XXème siècle a connu le communisme stalinien, le fascisme italien, espagnol, portugais, le national-socialisme, le maoïsme, le polpotisme. Le XXème siècle a été ravagé par des génocides et des guerres civiles meurtrières.  Il est donc temps de s’interroger sur les causes de ces tragiques événements qui ont concerné de nombreux pays, de nombreuses cultures. SI l’on comprend bien les causes qui font naître du chaos et du désordre le besoin de pureté et d’ordre, qui font désirer l’extermination des fauteurs de troubles, on peut se mettre en application des moyens de prévention pour la masse des individus qui ne sont pas encore tout à fait touchés par ces tentations radicales et extrémistes.

Il est souhaitable de s’indigner, de dénoncer ces nouvelles formes du fascisme qui s’installe en Europe, si ressemblant aux précédents dans sa haine de l’occident, des juifs, des homosexuels, des femmes, d’un fascisme qui est un enfant du nazisme et du stalinisme. Comme eux, Ii vit du mensonge de ses propagandes et de la victimisation des individus en mal d’identité qu’il conforte dans leur besoin de revanche haineuse.

Montée des haines

Mais l’indignation et les manifestations ne suffisent pas, ni même les fines analyses du phénomène. A côté des mesures de fermeté et même d’intolérance pour les intolérants, il est nécessaire de redécouvrir des valeurs qui sont en désuétude et qui ont fait la richesse de la pensée occidentale, non pas de façon théorique à la manière d’un enseignement moralisant mais en proposant une nouvelle forme d’éducation civique que j’ai appelé thérapie sociale et que j’ai expérimenté depuis plusieurs années dans différents pays, également touchés par des guerres civiles et des massacres collectifs.

Il faut bien voir que notre pays et notre société ne sont pas indemne de violences et même de tentations totalitaires. Notre vie démocratique est affaiblie par la violence des idéologies manichéennes qui s’opposent sans débat véritable, des égoïsmes, des dépressions individuelles. Le vivre-ensemble doit on parle tant depuis qu’il n’existe plus vraiment, est rendu impossible par une montée progressive des haines et des incompréhensions réciproques. Notre pays riche de sa diversité depuis ses origines, vit la diversité comme une épreuve redoutable parce que cette diversité est imposée par la violence et vécue dans la violence.

Notre société est malade. Les symptômes de sa maladie sont nombreux : une dépression liée à la fois à un amour de soi chancelant et à une absence de projet collectif, une sociopathie qui  développe des corruptions, des attentats aux personnes, aux biens, aux moeurs  et touche tous les milieux,  un sentiment aigu de victimisation qui dilue la responsabilité individuelle  et enfin une difficulté à être en conflit sans violence et sans désir d’anéantir l’adversaire. Une guérison de ces maladies sociales est nécessaire, car elles rendent notre démocratie faible, désunie et, en conséquence, incapable de résister aux assauts de l’ennemi.

Si je parle  de « thérapie sociale », c’est justement par ce que les êtres humains ne sont pas uniquement guidés par la raison et l’intérêt. Les émotions, et en particulier les émotions de groupe, jouent un rôle décisif dans notre vie en société. Notre conscience et notre perception de la réalité peuvent être manipulées par des émotions et des passions, en particulier dans ces situations de crise et de tension qui réveillent des peurs originelles. Les représentations peuvent devenir folles et engendre des conduites violentes, contre soi-même ou contre les autres.

Refaire France

Il faut tout d’abord reconquérir des territoires qui ne sont peut-être pas complètement perdus. Les habitants de ce qu’on appelle désormais « les quartiers » ont des caractéristiques souvent identiques (chômage, insécurité, sentiments de relégation et d’abandon) mais ils ont certainement des visions et des aspirations différentes. La tentation radicale et obscurantiste qui touche une partie de plus en plus importante de la jeunesse est contrebalancée par un désir de conformité avec la société environnante, un désir d’ascension sociale que permettent malgré tout les institutions républicaines, même si l’ascenseur sociale semble parfois bloqué. Ce qui manque à cette jeunesse, c’est un sens et une rencontre avec des milieux qu’ils n’ont pas l’habitude de fréquenter.  Reconquérir ces territoires qui ont été trop souvent abandonnés aux sirènes islamistes, c’est donner les moyens aux intervenants sociaux de défendre les principes républicains : égalité des hommes et des femmes, respect des minorités et des altérités, tolérance. Leur donner ces moyens, c’est les former à interagir dans de situations de tension avec des publics qui sont très différents et homogènes seulement en apparence. Leur donner ces moyens, c’est les aider à mieux travailler ensemble, y compris dans le conflit, les remises en questions réciproques.

Mais plus encore, il faut que surgissent du sein de cette société des militants de la cause démocratique, à tous les niveaux, dans tous les milieux. A cet effet, il est indispensable que se rencontrent dans des cadres à définir, des personnes de toute appartenance religieuse, idéologique, sociale, unis par ce même souci de la survie républicaine. Dans de telles  rencontres, il y aura nécessairement  du conflit parce que le conflit est indispensable  pour dissoudre les stéréotypes et les malentendus qui opposent tous ces éléments de la société. Face au nouveau totalitarisme, il est nécessaire de retrouver le sens et la pratique d’une démocratie forte et  de rassembler les  morceaux d’une société divisée.

Le malaise des gilets jaunes

Le mouvement des gilets jaunes dans son origine et sa spontanéité de départ cherche à exprimer ce malaise vécu par chacun, cette colère aussi de ne pas être reconnus, et cela va du policier de terrain qui pleure l’absurdité de sa fonction exposée aux quolibets et aux engins incendiaires, au « gilet jaune » pacifique qui souffre d’une vie devenue précaire , au jeune de banlieue qui recherche dans l’islam une dignité perdue et une raison de combattre.

Que faut-il faire alors pour guérir au lieu de s’opposer les uns aux autres dans un combat vain qui n’aboutira pas à créer plus de justice sociale et de dignité pour chacun? Démolir les structures et les institutions est encore plus dangereux que de maintenir des structures sclérosées. Sans structures, la société ne peut plus exister. Il faut apprendre à travailler ensemble justement pour remplacer des structures vieillies et inadaptées.  Travailler ensemble, cela signifie également qu’il doit exister une coopération qui n’exclurait pas le conflit, moteur de l’intelligence collective. Mais malheureusement, faute d’espace pour le conflit, faute également d’apprentissage du conflit, les conflits se transforment en violence aveugle et destructrice. C’est cette violence qui sépare les personnes et les groupes humains, trouve que le plus souvent un refuge dans un clan qui devient l’ennemi d’autres clans. Ainsi naît une société tribale de communautés fermer les unes aux autres et soutenues par des propagandes internes et externes. Ainsi se perd l’intérêt pour la chose publique, pour la République.

Si nous ne mettons pas en place cette éducation à la vie démocratique, ces espaces de rencontres et de convivialité telles qu’ils ont été initiés au départ par le mouvement des gilets jaunes,  nous risquons de nous retrouver dans une situation de guerre civile où s’affronteront des » identités meurtrières » , des fascismes en miroir.

Un rapport du gouvernement secret met en garde :

Plus de 48 écoles islamiques britanniques enseignent l'intolérance et la misogynie aux futurs imams

·      Un rapport met en garde les imams formés dans des écoles accusées de promotion de l'intolérance 

·      Un rapport du gouvernement secret affirme que les nouveaux prédicateurs ont des opinions extrêmes 

·      Mail on Sunday a identifié 48 Darul Ulooms qui suivent un programme strict 

Par ABUL TAHER CORRESPONDANT DE SÉCURITÉ POUR LE COURRIER LE DIMANCHE

PUBLIÉ: 23h51 CET, 4 mai 2019 | MISE À JOUR LE: 05 mai 2019

https://www.dailymail.co.uk/news/article-6993333/Disturbing-secret-Government-report-exposes-extremist-alert-48-British-Islamic-schools.html

 

MADRASSA GRANDE BRETAGNE

Réseau: la carte montre les villes qui ont des écoles Darul Uloom

De jeunes imams sont formés dans un réseau d'écoles islamiques à travers le Royaume-Uni accusées de promouvoir l'intolérance et la misogynie, a prévenu un rapport secret du gouvernement.

Selon le rapport, les prédicateurs issus de la douzaine de madrasas Darul Uloom dispersées en Grande-Bretagne ont des opinions aussi extrêmes que celles de clercs radicaux qui s'établissent au Royaume-Uni depuis des pays islamiques - et pourraient les transmettre aux fidèles.

Le Mail on Sunday a identifié 48 Darul Ulooms - qui peuvent être traduits par «Maison de la connaissance» - qui suivent un programme strict appelé Dars-E-Nizami.

Il épouse le corollaire littéral du Coran et est utilisé par le mouvement radical islamiste Deobandism, dont les écoles de formation ont produit les talibans au Pakistan et en Afghanistan .

Au moins quatre Darul Uloom ont déjà été critiqués par l’organisme de réglementation de l’éducation, Ofsted. Les inspecteurs ont constaté que les élèves apprenaient que la musique et la danse venaient du diable et que les femmes n'avaient pas le droit de refuser les relations sexuelles à leurs maris.

L'interdiction de la musique est semblable à celle imposée par l'État islamique, qui a procédé à des flagellations publiques contre ceux qui ont enfreint la règle.

 

ECOLE CORANIQUE 

Haras Rafiq, expert en anti-extrémisme au sein du groupe de réflexion Quilliam, a déclaré: "Les imams formés par le Royaume-Uni ne sont pas meilleurs que ceux formés dans le sous-continent indien, car ils suivent le même programme Dars-E-Nizami" (photo: A cours dans une madrasa en Inde)

Hier soir, une source proche du rapport a déclaré: «La formation dispensée au Royaume-Uni par Darul Ulooms a entraîné le développement de vues extrémistes car les institutions sont très conservatrices et ne parviennent souvent pas à relever le défi auquel les musulmans sont confrontés en Grande-Bretagne. Cela signifie que les imams formés en Grande-Bretagne ne seront pas mieux équipés que les imams nés à l'étranger pour fournir un soutien satisfaisant aux musulmans britanniques. "

Haras Rafiq, expert en anti-extrémisme au sein du groupe de réflexion Quilliam, a déclaré: «Les imams formés par le Royaume-Uni ne sont pas meilleurs que ceux formés dans le sous-continent indien, car ils suivent le même programme Dars-E-Nizami. Les Darul Ulooms ont un problème d'extrémisme.

Les madrasa sont présentes dans de nombreuses villes, notamment Londres, Manchester, Glasgow et Leicester, mais le rapport cite le lycée Darul Uloom à Birmingham comme exemple de "madrasa extrémiste".

Il y a quatre ans, l'Ofsted avait enquêté sur ce projet après que des tracts indiquant que la musique et la danse étaient des «actes du diable» avaient été trouvés dans ses locaux. L'école, qui compte environ 175 élèves, a également été mise au jour par une enquête de Channel 4 en 2011 qui avait révélé que les élèves apprenaient à haïr les juifs, les chrétiens et les hindous.

DAR EL OULOUM LONDRES

Les madrasas sont présentes dans de nombreuses villes, notamment Londres, Manchester, Glasgow et Leicester (photo: The Chislehurst Darul Uloom)

Le Dr David Bone, directeur de l’école, a déclaré: «Si vous examinez notre dernier rapport Ofsted, vous constaterez que l’école est considérée comme bonne dans tous les domaines. Dans le passé, des tracts [sur la musique] ont été trouvés dans la mosquée laissée par un étranger et ils ont été enlevés et détruits, comme nous le ferions pour de tels ouvrages. "

Les garçons du Darul Uloom à Leicester ont appris «des idées stéréotypées sur le rôle des hommes et des femmes», ce que le personnel n'a pas contesté, ont déclaré des inspecteurs en 2015.

Un porte-parole de l’école a déclaré: «Ce rapport Ofsted a été remplacé par des inspections plus récentes qui mettent en évidence les progrès réalisés par l’école. Les inspecteurs ont déclaré que les enseignants veillaient à ce que les élèves comprennent l'importance de la liberté d'expression et de la liberté individuelle ».

DJIHADISTE DE GRANDE BRETAGNE

Sur la photo: le djihadiste britannique Sajid Badat

Ofsted a été préoccupé par d’autres madrasas, notamment par la Jamia Al-Hudaa Darul Uloom pour filles à Nottingham. Aliyah Saleem - une ancienne élève qui a lancé la dénonciation après avoir été expulsée en 2006 pour notamment avoir eu un appareil photo jetable - a comparé la vie à l'école à une prison et a affirmé que les filles étaient informées qu'il était permis aux maris de battre et de violer leur femme parce que fait 'Allah heureux'. L'école n'a pas répondu à une demande de commentaire.

Un autre Darul Uloom, situé à Chislehurst, dans le sud-est de Londres, avait échappé de peu à la fermeture du ministère de l'Éducation l'année dernière après la découverte de couteaux, d'un pistolet jouet et de 400 000 £. Un porte-parole de l'école, surnommé le "musulman Eton", a insisté sur le fait que "la protection et le bien-être des enfants sont toujours une préoccupation primordiale".

Certains djihadistes britanniques ont été d'anciens élèves de Darul Uloom. Sajid Badat, 40 ans maintenant, originaire de Gloucester, s'est rendu en Afghanistan où il s'est entraîné comme un kamikaze pour Al-Qaïda. Envoyé en Grande-Bretagne comme bombardier à chaussure, il abandonna sa mission.

L'ex-élève des Blackburn Darul Uloom a été arrêté et purgé une peine de 13 ans d'emprisonnement.

L'un des principaux imams modérés britanniques a exhorté Darul Ulooms à rejeter le radicalisme. Ibrahim Mogra, qui a été formé dans un Darul Uloom, a déclaré: "S'ils encouragent l'isolationnisme et la ségrégation de la société, cela ne sera pas acceptable."

Décathlon (et sa cour), à fond pour l’islamisme!

Le hijab n'est pas un vêtement, c'est un étendard politique

Par Aurélien Marq - 27 février 2019

https://www.causeur.fr/decathlon-hijab-guitous-tache-lazaar-159410

ISLAMIQUE DECARHLON

Captures d'écran Décathlon.fr

Décathlon a brièvement commercialisé un hijab de sport avant de le retirer de la vente, devant le tollé provoqué par cette annonce et la communication du groupe. Mais cet épisode a permis de mesurer la soumission de certains élus, médias et intellectuels à une idéologie ségrégationniste dont le voile, sous toutes ses formes, n’est qu’un étendard. 


Visiblement plus attaché à ses profits qu’à l’égalité des droits entre femmes et hommes, le groupe Décathlon a décidé de commercialiser un hijab spécialement conçu pour la course à pieds, parfaite illustration de la convergence de fait entre le libéralisme économique débridé, le relativisme moral bien-pensant et l’obscurantisme. Il devient ainsi la première grande marque française à succomber à la tentation des profits que peut générer la compromission avec la mode islamiste, qui aime se faire appeler « mode pudique » (« modest fashion ») pour mieux sous-entendre que toute autre manière de se vêtir serait impudique, et donc méprisable.

Le hijab n’est pas un vêtement…

Heureusement, face au tollé que l’on doit notamment à Lydia Guirous, l’enseigne renonce à diffuser ce produit en France, mais à contre cœur et seulement « jusqu’à nouvel ordre ».Ne baissons pas la garde.

 

Tout ceci pourrait sembler anecdotique, mais il n’en est rien. Cette affaire porte sur l’essence même de notre société et de la République, comme l’analysait avec brioÉlisabeth Badinter il y a déjà plusieurs années. Car le hijab n’est pas un choix esthétique ni une coutume folklorique ou un simple habit traditionnel, pas même un vêtement, c’est un étendard, une marque d’appartenance affichée et revendiquée.

Ceci n’est évidemment pas, en soi, condamnable. Après tout, j’ai bien le droit de courir avec un t-shirt, un bonnet ou une cagoule arborant un symbole caractéristique d’une conviction qui m’est chère. Mais…

…c’est un étendard

Mais si ce symbole est un triple K glorifiant la ségrégation raciale, je peux m’attendre à quelques difficultés, auxquelles je n’échapperai pas (et heureusement !) en disant que j’ai bien le droit de m’habiller comme je veux. Et je doute que la marque créant un tel accessoire s’en tire en invoquant sa neutralité idéologique, ou sa volonté d’ouvrir à tous la pratique sportive, et d’émanciper les militants racistes en leur permettant de faire du running sans imposer à leurs convictions une certaine discrétion.

J’exagère ? Nullement. Le hijab manifeste l’adhésion à une idéologie favorable à la ségrégation entre les sexes et à une inégalité de droits civiques entre eux, qui de surcroît n’hésite pas à s’imposer par la violence. Ce n’est pas moins grave que le racisme du KuKluxKlan.

À lire aussi : Ces musulmanes qui osent retirer le voile

Bien sûr, il y a sans doute des musulmanes qui portent ou voudraient porter le voile islamique en toute innocence, dans le cadre d’une démarche personnelle, qu’elle soit de fidélité à une tradition familiale ou de cheminement spirituel. Elles subissent plus qu’elles ne choisissent son côté ostentatoire, n’y attachent aucune revendication particulière, et respectent pleinement les femmes qui ne le portent pas. Et il est dramatique que ces musulmanes soient désormais les otages d’un combat qu’elles n’ont pas désiré, victimes de l’islam politique qui a fait du hijab l’un de ses étendards. Mais il est impossible de revenir en arrière : essayer de banaliser le port du voile ne le détachera pas de sa signification islamiste, mais au contraire confortera l’islamisme en répandant l’un de ses symboles forts.

De plus, prétendre normaliser le port du hijab au nom de la tolérance envers l’islam renforce au sein même des communautés musulmanes l’idée que le voile serait une composante essentielle de cette religion. Ce qui contribue à étouffer la voix des islamologues et musulmans humanistes qui s’opposent au mortifère littéralisme coranique, comme Souâd Ayada dont l’analyse théologico-critique du voile est passionnante, Ghaleb Bencheikh qui a récemment déclaré que « le voile est une atteinte à la dignité humaine dans sa composante féminine », ou Kamel Daoud qui a écrit : « Il n’y a pas d’émancipation dans la soumission. Ce n’est pas un choix. Il est erroné de défendre le voile comme un choix. C’est une soumission, c’est une pression sociale, une pression identitaire, une pression communautaire ! »

Basique, simple

Il faut donc rappeler quelques réalités simples, mais non simplistes :

1.  Dans de nombreux pays du monde, des femmes sont obligées de se battre et de prendre des risques physiques et juridiques pour le droit d’enlever le voile islamique qui leur est imposé, tout comme jadis elles ont lutté pour tenter d’éviter de se le voir imposer.

2.  Les islamistes eux-mêmes font de la proportion de femmes voilées, sur la voie publique, dans une entreprise, dans une université, un marqueur visible de leur emprise. A leurs yeux, la volonté initiale de Décathlon prouve que les Occidentaux font passer le profit avant la défense de leurs valeurs, ce qui démontrerait simultanément l’influence croissante de l’islam et la faiblesse du modèle occidental.

3.  Celles et ceux qui militent en faveur du voile islamique au nom de la liberté ne font rien pour défendre la liberté d’ôter ce voile là où il est de fait obligatoire, que ce soit dans certains de nos « territoires perdus » ou dans des pays musulmans.

4.  Les campagnes de communication qui visent à promouvoir le port du hijab dévalorisent systématiquement les femmes qui ne le portent pas, en les accusant explicitement ou implicitement d’être impures, des bonbons sans papier qui attirent les mouches, ou des pièces de deux euros passant de main en main. Oui, ceux qui chantent les louanges du voile s’attaquent presque toujours à la dignité des femmes non-voilées, et lorsqu’ils le peuvent à leur liberté.

5.  De nos jours, surtout en Europe, les musulmanes non voilées sont accusées par la majorité de leurs coreligionnaires d’être de mauvaises musulmanes, et soumises à une pression systématique pour le porter. De même, une musulmane voilée qui décide d’ôter son voile sera submergée de commentaires, parfois agressifs et injurieux, parfois « compatissants » et surtout condescendants sur le thème : « Ma sœur, je suis si triste de te voir t’égarer, qu’est-ce qui t’arrive, reviens vers Dieu et le Prophète », et ainsi de suite.

6.  Le hijab n’est pas seulement associé à l’islam : beaucoup de musulmanes à la foi sincère ne le portent pas. Il est associé à une manière de comprendre et de vivre l’islam qui enferme les femmes dans une forme de minorité perpétuelle, et leur dénie les mêmes droits civiques qu’aux hommes.

7.  Partout où le voile islamique est normalisé, la pression du groupe tente d’obliger toutes les femmes à le porter. Partout où il est majoritaire, les libertés de pensée, de conscience, d’expression sont menacées ou absentes. Partout où il triomphe, la soumission aux formes extérieures ostentatoires de l’islam tend à s’imposer par la contrainte, aux femmes et aux hommes. Ce n’est pas un hasard.

Le marathon de Lydia Guirous

Ce sont des faits, qu’il est hypocrite de ne pas prendre en compte dès lors que l’on veut réfléchir sur le hijab. Toute banalisation du voile islamique renforce l’oppression infligée aux femmes qui le portent sous la contrainte. Celles qui choisissent librement de le porter n’approuvent pas forcément cette oppression, mais elles ne peuvent en conscience ni l’ignorer ni ignorer le contexte et les conséquences de leur choix. Ceux qui choisissent de faciliter le port du hijab et/ou d’en tirer profit ne peuvent pas l’ignorer non plus. Et ceux qui ne voient rien à y redire ne pourront pas prétendre qu’ils ne savaient pas.

A ce titre, les réactions multiples à cette brève crise sont éclairantes : en deux jours, des lignes de fracture majeures se sont manifestées au sein même de plusieurs familles politiques.

Ainsi, Lydia Guirous est probablement celle à qui nous devons le renoncement contraint de Décathlon. Victoire symbolique ? Pas uniquement, et de toute façon les symboles sont importants. Cette victoire démontre que la société française ne se résigne pas, et qu’elle sait encore affirmer ce qu’elle est et imposer qu’on la respecte. Pour sa défense digne et courageuse des principes républicains, pour avoir remporté un combat dans la bataille culturelle qui ne connaît pas de trêve contre l’islamisme, Lydia Guirous mérite toute notre gratitude.

Aux côtés de cette admirable femme de droite, on trouve notamment deux admirables hommes de gauche, Laurent Bouvet et Gilles Clavreul, et eux aussi sont de belles raisons d’espérer. On trouve également, sans exhaustivité, Agnès Buzyn, Gérard Larcher, Valérie Rabault, François Bayrou, Aurore Bergé, Nicolas Dupont-Aignan, Zohra Bitan, Amine El Khatmi, Céline Pina, Jeannette Bougrab, Zineb El Rhazoui… La présence de certains était une heureuse évidence, j’avoue que d’autres m’ont agréablement surpris, tous ont porté pendant ces deux jours une part de l’honneur de la France.

Les députés macronistes contre la République

En face, la ministre des Sports Roxana Maracineanu semble s’être laissée prendre à l’argumentaire biaisé de la marque. Rokhaya Diallo est tristement égale à elle-même, tout comme Edwy Plenel. Fiona Lazaar, vice-présidente de la délégation de l’Assemblée nationale aux droits des femmes (!) qualifie de « racisme » et « d’islamophobie » le refus de la banalisation d’une prescription sexiste.

 

Obsession, exception française ? Proférer une telle absurdité revient à cracher au visage des Iraniennes, des Afghanes, des Algériennes qui luttent pour échapper à cette prison de tissu ! Sans oublier toutes ces Françaises musulmanes, ou nées dans une famille de culture musulmane, célèbres ou anonymes, qui se font insulter, harceler, menacer simplement parce qu’elles défendent le droit d’avoir les cheveux au vent, et la liberté et la dignité que ce droit symbolise. Sans surprise, Le Monde choisit son camp en disant à la suite de cette sortie du député macroniste qu’il est l’un des « rares responsables politiques à faire preuve de mesure sur le sujet ». Et de son côté, Nicolas Cadène montre une fois de plus toute la complaisance de l’Observatoire de la Laïcité envers l’islamisme.

Nous le savions, et nous en avons une nouvelle confirmation : à droite comme à gauche, il y a ceux qui défendent l’idéal d’émancipation républicain, mais aussi (notamment au centre et à gauche) ceux qui s’accommodent fort bien des communautarismes et de l’obscurantisme islamiste. Bien sûr, il existe d’autres points de désaccord dans le débat politique, et certains sont importants. Mais il est temps de comprendre qu’aujourd’hui, c’est cette distinction-là qui est la plus déterminante pour l’avenir de notre pays.

Le silence de Marlène Schiappa

A ce titre, il est particulièrement inquiétant de constater la profonde ambiguïté du parti présidentiel, ironiquement incarnée par le silence de Marlène Schiappa, pourtant si prompte à s’exprimer par ailleurs. Qu’on me permette d’insister. Fiona Lazaar, députée LREM, a de fait traité de racistes et d’islamophobes entre autres Lydia Guirous, Ghaleb Bencheikh, Kamel Daoud, Zineb El Rhazoui, dont on sait pourtant les risques qu’ils prennent pour défendre rien de moins que la dignité humaine. Aurélien Taché, de la même famille politique, a qualifié de « républicanisme » les principes républicains, et « d’exception française » un combat porté par des dizaines voire des centaines de milliers d’hommes et de femmes dans le monde, se permettant de compter pour rien leur courage et leur aspiration à la liberté et à l’égalité des droits.

Laissons un peu de temps pour réagir au chef de l’État et au gouvernement. Mais dans l’hypothèse où il n’y aurait aucune clarification d’ici quelques jours, faudra-t-il comprendre qu’Emmanuel Macron et son parti cautionnent les propos indignes de ces deux élus, et se situent donc du côté de la complaisance plutôt que de la République ?

Addendum:

Peu après la mise en ligne de cet article, Marlène Schiappa s’est finalement exprimée sur le sujet. Si elle évoque plusieurs points parfaitement fondés et équilibrés, à force de vouloir « prendre de la hauteur » elle prend hélas surtout de la distance. De plus, elle ne condamne en rien les tweets de Fiona Lazaar et Aurélien Taché. L’ambiguïté demeure donc : le président, le gouvernement et LREM cautionnent-ils les propos de ces deux élus ?

 

 

 

Chauffeurs de bus RATP: la « jupe trop courte » qui cache la forêt

Ici, le chauffeur a porté plainte pour "dénonciation calomnieuse"

Par Lina Murr Nehmé  - 10 mai 2019

https://www.causeur.fr/chauffeur-bus-ratp-mini-jupe-islamisme-161334

 

RATP

Le chauffeur du bus de la RATP accusé d’avoir refusé de laisser monter une jeune femme à cause de sa « jupe trop courte » a porté plainte pour « dénonciation calomnieuse ». Mais dans les bus comme ailleurs, femmes et islamisme ne font pas toujours bon ménage…

Le poète Kamel Bencheikh a raconté sur les réseaux sociaux que sa fille Elise et une amie, ayant attendu l’autobus la nuit, n’ont pas pu y monter parce que le chauffeur refusait d’en ouvrir la porte. Le bus s’étant arrêté à un feu rouge, quelques mètres plus loin, Elise l’a suivi et a tambouriné sur la porte. Pourquoi refusait-il de s’arrêter ? Réponse du chauffeur : « T’as qu’à bien t’habiller ».

Le « djihad de l’Internet »

C’était le 30 avril 2019. Le 3 mai, Kamel Bencheikh décida de dévoiler l’affaire sur les réseaux sociaux. Il écrivit une demi-page si virulente, qu’elle se propagea à toute vitesse. Elle fut reprise par la presse, et arriva jusqu’à Mme Schiappa.

La famille Bencheikh hésita d’abord à porter plainte. Et quand elle décida de le faire, la vidéo de surveillance de l’autobus, paraît-il, n’était plus disponible : ces vidéos ne seraient pas gardées au-delà de 48h.

À lire aussi: Islamisation : deux journalistes du « Monde » ne devraient pas dire ça

Facebook, de son côté, avait reçu des accusations, et les modérateurs marocains avaient censuré, puis retiré l’article.

Kamel Bencheikh était harcelé d’insultes : « J’ai déconnecté mon compte Facebook pour qu’on ne me voie plus, m’écrit-il. J’en suis à un peu plus de 150 messages d’insultes et de menaces physiques. » Il est vrai qu’une armée d’internautes rôdent sur Facebook comme des requins à la recherche d’une proie, et se déchaînent quand ils en ont trouvé une. Ils estiment ainsi faire le « djihad de l’Internet ».

L’ajournée de la jupe

Le chauffeur profita de ce retard pour ameuter la CGT et les islamistes. Ils firent circuler une pétition, et le chauffeur du bus annonça qu’il allait intenter au poète un procès pour « dénonciation calomnieuse ». C’était facile, puisqu’il n’y a plus de vidéo pouvant faire foi. En revanche, il reconnut avoir refusé de faire monter les deux jeunes filles dans le bus. Pourquoi ? Parce qu’elles fumaient, dit-il.

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Il y a donc, de son propre aveu, une bonne partie de la version des jeunes filles qui est vraie. Reste à savoir si sa version est entièrement vraie. En d’autres termes, a-t-il vraiment refusé aux deux femmes l’entrée du bus parce qu’elles fumaient ? Permettez-moi d’en douter. Tous les chauffeurs de bus voient des gens fumer à l’arrêt, et ils ne disent rien à ceux qui éteignent le mégot avant de monter. Certes, ils ne laissent pas monter ceux qui n’ont pas éteint leur cigarette ; mais avons-nous jamais vu un chauffeur interdire à quelqu’un de monter dans un bus parce qu’il aurait fumé en attendant à l’arrêt ? Il lui demande de jeter sa cigarette. Mais lui interdire complètement de monter ? Refuser de s’arrêter ? C’est une faute aussi grave que d’interdire à une femme de monter en bus à cause de sa mini-jupe. D’où les doutes que je me permets d’exprimer. Vous imaginez le scandale que feraient certains fumeurs si on leur fermait la porte au nez sous prétexte qu’ils sentent la cigarette ?

La conduite de l’islamisme

D’ailleurs, les femmes chauffeur de bus racontent des histoires bien pires que le fait de n’avoir pas laissé des jeunes filles entrer dans un bus la nuit. Il y a ainsi, dans les bus et surtout dans les métros, des chauffeurs islamistes qui refusent de s’asseoir au volant si le collègue qui les a précédés est une femme. En l’occurrence, ce qui rebute les chauffeurs islamistes, ce n’est pas l’habillement, mais le fait que les mains d’une femme, qui pour lui est « impure », ont touché le volant, et qu’elle s’est assise sur le siège avant lui.

Je me rappelle une visite faite à un commerçant avec des étudiants. La boutique était petite, et il faisait des contorsions pour éviter d’être touché par les franges de mon châle. Le monsieur était très gentil, très souriant, mais quand je remarquai son manège, je cessai de sourire. En sortant, je dis à un des étudiants d’un ton sarcastique : « Cet homme ne semble pas me supporter. Il faisait des contorsions pour éviter d’être touché par le bout des franges de mon châle. » Il se mit à rire et dit : « Non, madame, il fait cela parce que s’il touchait une femme, il devrait refaire ses ablutions avant de prier. »

Les règles de pureté et d’impureté chez les islamistes sont extrêmement compliquées, et toujours au détriment de la femme. Ainsi, le vêtement qu’a sali l’urine d’un petit garçon doit être seulement aspergé d’eau, alors que celui qu’a touché le bébé fille doit être lavé entièrement.1

La CGT défend ses intérêts

Quant au vêtement, le voile ferait la différence entre la musulmane et la mécréante, on n’arrête pas de le leur répéter. Alors que dire de la mini-jupe ?

Dans cette affaire, la CGT a pris la défense du chauffeur à cœur ; elle y avait intérêt, vu le nombre de conducteurs musulmans qui se seraient estimés défendus par elle, et auraient voté pour elle si elle le faisait ; dans le cas contraire, ses rivaux auraient récupéré l’affaire à leur avantage.

Mais un mouvement laïque comme la CGT n’aurait jamais dû se focaliser sur ce chauffeur-ci, au point de laisser tomber les droits des femmes parce que les Bencheikh avaient tardé à porter plainte. Kamel Bencheikh a en effet mis en relief un problème général dont souffrent les femmes de la part des islamistes dans les transports en commun, que ce soit de la part de certains passagers ou de certains chauffeurs. Il y a ainsi bien plus de victimes qu’on ne le croit…2 On n’en entend pas parler parce que tout le monde n’a pas le courage de dévoiler son nom et celui de sa fille sur les réseaux sociaux et dans la presse.

En s’acharnant à nier ce qui était arrivé au lieu d’aborder le problème dans sa gravité, on a occulté le nombre de cas où il y a des agressions dans le bus. Et on a occulté la propagande qui frise le harcèlement, dont sont victimes les habitants de certains quartiers de la part des islamistes, surtout là où les tablighis règnent.