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L’Allemagne cherche à endiguer une vague de haine
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Marche du 10 novembre: «Le jour où des élus de la République ont défilé contre
la République»
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Michel Onfray : « La gauche bigote » au « défilé en faveur de la religion
musulmane »
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France : Islamophobie, le filet de camouflage des islamistes
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L’islamisation de l’Angleterre
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Londonistan: 423 nouvelles Mosquées; 500 fermetures d’églises
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Une bombe à retardement dans les camps syriens
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La lutte contre l’EI à un tournant
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Où sont passés les djihadistes suisses?
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La région sud du Sahel s’enflamme
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Au moins 37 morts dans une attaque djihadiste au Burkina Faso
https://www.letemps.ch/monde/lallemagne-cherche-endiguer-une-vague-haine
Plus d'information sur l'imageRassemblement
contre l'antisémitisme et la haine devant la Nouvelle synagogue à Berlin, le 20
octobre.
© EPA/FELIPE TRUEBA
Delphine Nerbollier,
Berlin
Publié jeudi 7 novembre 2019 à 17:20, modifié jeudi 7 novembre 2019 à 17:20.
L’attentat contre une synagogue de Halle en octobre représente une césure pour
beaucoup d’Allemands. Malgré des premières mesures prises par les autorités
contre l’extrémisme de droite, la communauté juive appelle à plus de fermeté
En ce lundi pluvieux, une voiture de police patrouille devant la synagogue de la
rue Pestalozzi à Berlin. Quelques blocs plus loin, rue Joachimsthaler, un agent
de police garde la porte donnant sur un autre lieu de culte. «Après l’attentat
de Halle du 9 octobre, la présence policière a été renforcée», nous confirme le
propriétaire de la librairie voisine, spécialisée dans la judéité. «Durant
quelques jours, certains agents lourdement armés patrouillaient», ajoute
l’homme, qui reconnaît que sa vitrine a reçu quelques crachats. «Le problème
vient du cœur de la société. Les gens disent tout haut ce qu’ils pensaient
autrefois tout bas et trop souvent la police et la justice ferment les yeux»,
regrette-t-il.
Un mois après l’attentat de Halle en Saxe-Anhalt, qui visait une synagogue et a
fait deux morts ainsi que deux blessés graves, les autorités multiplient les
gestes pour rassurer les 200 000 Juifs d’Allemagne. Dans de nombreuses régions,
comme à Berlin et dans le Brandebourg, les mesures de sécurité ont été
renforcées, notamment les jours de shabbat.
Lire aussi: A
Halle, un attentat qui effraie l’Allemagne
Toutefois, la situation varie en fonction des Bundesländer, chargés de la
sécurité. A Dresde, en Saxe, la ville a voté l'«état d’urgence» contre l’extrême
droite, ce qui pourrait permettre de débloquer des fonds pour lutter contre les
milieux néonazis. Au niveau fédéral, le gouvernement a présenté un paquet de
mesures contre les crimes haineux. «Ce sont les premières que nous prenons
depuis Halle mais elles ne seront pas les dernières», a promis le ministre de
l’Intérieur, Horst Seehofer. La priorité est donnée à la criminalité sur
internet. Les fournisseurs d’accès devront désormais faire remonter aux
autorités de police tout message de haine et menace de mort dont ils ont
connaissance et qu’ils doivent à ce jour uniquement effacer. La législation sur
les armes devrait elle aussi être renforcée, tout comme le travail de
prévention.
«Il est grand temps que des mesures soient prises», a commenté sobrement Josef
Schuster, le président du Conseil central des Juifs en Allemagne. Felix Klein,
commissaire à l’antisémitisme au sein du gouvernement fédéral, est lui aussi
relativement satisfait. «J’ai longtemps plaidé pour certaines de ces mesures,
qui arrivent enfin», se réjouit-il. «Après l’attentat de Halle, la classe
politique et la société ont reconnu que la situation était grave.
L’antisémitisme a toujours existé en Allemagne. Le nombre d’antisémites n’est
pas forcément plus élevé qu’avant, mais ils sont plus audibles. Certaines lignes
rouges sont désormais franchies», reconnaît-il. Selon une récente enquête du
Congrès juif mondial (WJC), 27% des Allemands auraient des préjugés sur les
Juifs.
27% des Allemands ont des préjugés antisémites; 41% d'entre trouvent que les
juifs parlent trop de l'holocauste (sondage du congrès juif mondial dans 100
pays)
«Nécessaires», ces mesures sont jugées «insuffisantes» par Eugen Balin, membre
du WJC. Cet avocat installé à Hambourg plaide pour des changements dans le Code
pénal afin que l’antisémitisme soit mentionné en tant que tel et que des
sanctions planchers soient introduites. «Il faut que les actes antisémites
soient suivis de conséquences pénales immédiates», soutient-il. «En matière de
prévention, il reste aussi beaucoup à faire. Il ne faut pas que les premiers
contacts des jeunes avec la judéité se fassent lors des cours d’histoire sur le
nazisme ou d’un attentat comme à Halle. La judéité n’est pas un musée, elle est
vivante», rappelle-t-il. Pour Eugen Balin, il est urgent d’agir. «C’est
maintenant ou jamais. L’attentat de Halle a marqué un tournant. Il y aura un
avant et un après», dénonce-t-il.
Lire aussi: Björn
Höcke, chef de l’extrême droite allemande, «maître de la provocation»
Les associations aussi accueillent ces mesures avec retenue. «Ces dernières
années, les aides que nous recevions ont systématiquement été réduites, rappelle
Bianca Klose, fondatrice en 2001 du Centre de conseil contre l’extrémisme de
droite à Berlin. Nous espérons que le maintien des budgets annoncé nous
concernera. Pour être efficaces, il nous faut de la stabilité en matière de
financement.»
Les inquiétudes ne concernent pas uniquement la communauté juive. Depuis
l’assassinat en juin d’un responsable de district dans le land de Hesse, Walter
Lübcke, de nombreux politiciens avouent recevoir des menaces de mort. L’élu
local Ferat Kocak, d’origine turque, a vu sa voiture incendiée en 2018 et exige
désormais une enquête parlementaire sur le «laxisme» de la police berlinoise
dans sa lutte contre les milieux néonazis. «Toutes les mesures pour lutter
contre l’extrémisme de droite sont bonnes à prendre mais, sans contrôle
politique sur le travail des forces de l’ordre, elles ne serviront à rien»,
juge-t-il.
Respect pour les 2 policiers assassinés : Marwan Muhammad ne doit pas venir à Magnanville
https://ripostelaique.com/par-respect-pour-les-deux-policiers-assassines-marwan-muhammad-ne-doit-pas-venir-a-magnanville.html
Par respect pour les deux policiers assassinés, Marwan Muhammad ne doit pas venir à Magnanville
Pierre Cassen et Christine Tasin
Marche du 10 novembre: «Le jour où des élus de la République ont défilé contre la République»
https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/la-gauche-bigote
Je savais que les vieux libertins faisaient les meilleurs bigots mais j’ignorais
que j’en verrais, l’âge venu, une stupéfiante démonstration!
Car le défilé parisien du 10 novembre qui a été présenté comme luttant contre
l’islamophobie était en fait un défilé en faveur de la religion musulmane.
Pourquoi pas, mais alors, disons-le clairement.
Dès lors, il va falloir que la gauche nous explique pourquoi ce qu’elle ne
tolère pas d’un gramme quand il s’agit du christianisme qui s’effondre, elle en
veut des tonnes quand il s’agit d’un islam qui monte en puissance! Cette gauche
si prompte à traiter de fasciste ou de compagnon de route de l’extrême droite
quiconque est resté fidèle à ses fondamentaux (j’en sais quelque chose…) défile
aujourd’hui sous la rubrique du Allahou Akbar porté par mégaphone.
Dont acte.
Rendons hommage au Parti socialiste, ou du moins à ce qu’il en reste, pour avoir
finalement compris que la place de ce parti n’était peut-être pas à célébrer
l’eau bénite musulmane et l’encens islamique. Ils ont réfléchi, pesé le pour et
le contre, il y aura peut-être eu quelque opportunisme à prendre cette décision,
les municipales ne sont en effet pas très loin, mais au moins, ce parti l’a
prise, il a sauvé l’honneur de la gauche: ce ne fut pas le cas, en revanche, du
PCF, de La France insoumise, du NPA, de Génération.s ou de Lutte ouvrière.
Je sais qu’il ne faut pas confondre tous les musulmans et les mettre sous le
même voile. Mais une étude montre qu’un quart des musulmans estiment que la
charia est supérieure aux lois de la République. Ce qui, quand on est optimiste,
laisse trois quarts des musulmans qui veulent que les lois de la République
priment. Que ceux-là reçoivent ici mon estime et mon affection, ils paient cher
la barbarie des minoritaires.
Il me semble que ceux qui manifestaient dimanche 10 novembre relevaient pour la
plupart de cette minorité antirépublicaine. Rappelons que la République a pour
devise "Liberté, Egalité, Fraternité", j’y ajoute Laïcité et Féminisme. Car si
Allah est grand, ce que je ne conteste pas quand on y croit, ce qu’il fallait
dire pour faire partie des 75 % de musulmans vraiment républicains c’était que
les lois de la République étaient plus grandes encore. Dans le défilé, il me
semble que ce ne fut jamais dit.
Car la Liberté, c’est la liberté de croire ou de ne pas croire, de croire à
Jéhovah ou Bouddha, à Mahomet ou à Jésus, mais aussi d’être bigot ou d’être
athée -d’être athée, je le précise, car l’athée que je suis se sent bien
minoritaire, mais je ne me présenterais pas, moi, comme une victime geignarde…
La Liberté, c’est aussi et surtout celle d’apostasier une croyance parce qu’on
ne l’estime plus adéquate à sa vie spirituelle. Je ne sache pas que cette
liberté soit reconnue par l’islam: elle est même explicitement punie de mort.
Parce que l’islam est minoritaire sur le territoire, la dhimmitude n’existe pas
en France. Mais dans tous les pays musulmans, la dhimmitude, c’est à dire la
discrimination effectuée sur la religion, permet de lever un impôt sur un être
considéré comme inférieur et de le soumettre à des vexations, à des interdits, à
des obligations. La dhimmitude contredit le principe d’Egalité. Le Coran, les
hadiths du Prophète, la vie de Mahomet montrent qu’il n’existe pas non plus
d’égalité entre un homme et une femme. Un verset dit explicitement: "Quant à vos
enfants, Dieu vous ordonne d’attribuer au garçon une part égale à celle de deux
filles." (IV.11) L’égalité n’est donc pas une valeur islamique.
On ne peut imaginer que la Fraternité soit non plus l’idéal professé par l’islam
qui lui oppose l’Umma. Leur fraternité peut s’exercer, certes, mais seulement à
l’endroit des autres musulmans, pas avec les gens du livres, les mécréants, les
impies, les polythéistes, les athées pour lesquels le Coran prescrit très
clairement la mise à mort. Car Dieu dit aux musulman, c’est le Coran qui parle:
"Vous formez la meilleure Communauté suscitée pour les hommes: vous ordonnez ce
qui est convenable, vous interdisez ce qui est blâmable, vous croyez en Dieu.
(III.110)" La fraternité n’existe pas non plus avec les homosexuels puisque le
texte sacré en fait une figure de "l’abomination" (VII.81). Même remarque avec
les non musulmans: "Exterminez les incrédules jusqu’au dernier. (VIII.7)" "Tout
juif qui vous tombe sous la main, tuez le", lit-on dans la Sîra (II.58-60
) pendant que le Coran, lui, dit des juifs: "Que Dieu les anéantisse (IX.30)…"
"Tuez les polythéistes partout où vous les trouverez (XVII.58)", est-il
également enseigné.
Le féminisme n’est pas non plus compatible avec l’esprit et la lettre du Coran.
Si certains se disent féministes et musulmans, il leur faudra alors expliquer ce
qu’ils font de ces prescriptions coraniques: "Les femmes ont des droits
équivalents à leurs obligations, et conformément à l’usage. Les hommes ont
cependant une prééminence sur elles – Dieu est puissant et juste (sic !).
(II. 228)" "Les hommes ont autorité sur les femmes, en vertu de la préférence
que Dieu leur a accordée sur elles. (IV.34)" "Lorsqu’on annonce à l’un d’eux la
naissance d’une fille, son visage s’assombrit, il suffoque, il se tient à
l’écart, loin des gens, à cause du malheur qui lui a été annoncé. Va-t-il
conserver cet enfant malgré sa honte, ou bien s’enfuira-t-il dans la poussière?
(XVI.58)"
"Et quoi! Cet être qui grandit parmi les colifichets et qui discute sans raison (XLIII)…"
" Admonestez celles dont vous craignez l’infidélité; reléguez-les dans des chambres à part et frappez les. (IV.34)"
"Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’être chastes, de ne montrer que l’extérieur de leurs atours, de rabattre leur voiles (sic) sur leurs poitrines, de ne montrer leurs atours qu’à leurs époux, ou à leurs pères. (XXXIV.31)"
La sourate intitulée "La répudiation" (LXV) permet à l’homme de se défaire de telle ou telle de ses femmes quand il le veut -sans bien sûr qu’il soit question de pension alimentaire et de garde alternée…
La sourate "Les femmes" (IV.3)
légitime plusieurs femmes pour un même homme mais le contraire n’est pas du tout
imaginable. Quant au mariage, pas question qu’il soit d’amour, c’est la famille
qui l’arrange (IV.25).
Je comprends qu’un musulman qui n’aime pas la République puisse vivre selon ces
prédictions: ce sont celles du Coran et le texte est dicté par Dieu lui-même à
l’ange Gabriel. On ne saurait donc retirer ou ajouter quoique ce soit à un texte
qui dit la volonté de Dieu lui-même -dont le haut parleur de la manifestation
dominicale nous disait qu’il était la Vérité suprême.
"Voici le livre, il ne renferme aucun doute", lit-on dans le verset 2 de
la Sourate II. Le Coran est donc un texte politique en même temps qu’un texte
religieux. Il propose une théocratie, ce qui s’avère le contraire même de la
démocratie pour laquelle il y eut la Révolution française. Trouver que la Charia
est supérieure aux lois de la république n’est jamais que la logique du croyant
de base. C’étaient, me semble-t-il, des croyants de base qui manifestaient en
grande majorité.
On pourrait imaginer qu’une gauche qui aurait été républicaine, ou du moins qui
le serait resté, ait moins eu envie de bénir cette foule que de l’inviter au
débat, au dialogue, à la réflexion dans laquelle la sagesse de Montaigne et
l’humour de Voltaire, la rigueur intellectuele d’Helvétius et la sagacité de
Renan, d’anciens auteurs aimés par la gauche, aient été convoqués pour rendre la
France désirable à ceux qui semblent ne pas l’aimer sous prétexte qu’ils ne
seraient pas entretenus dans leur refus de la Liberté, de l’Egalité, de la
Fraternité, du Féminisme et de la Laïcité! Parler au croyant de base autrement
qu’en le flattant, en utilisant avec lui le langage de la raison occidentale,
voilà ce qui jadis animait l’esprit des Lumières.
La manifestation s’avançait sous un slogan qui disait "L’islamophobie
tue": le simple bon sens et le goût de la vérité la plus élémentaire invitent à
demander combien de personnes en France? Aucun musulman n’a perdu la vie sur le
territoire français sous prétexte qu’il était musulman et qu’on l’aurait tué
pour cette raison.
En revanche, "L’islam tue": 317 personnes en France dans les dernières années.
Si l’on veut que l’islam qui tue, minoritaire mais actif, ne soit pas assimilé
à l’islam qui ne tue pas, majoritaire mais trop souvent silencieux, il faut
cesser de répandre de la poudre en prétextant que ce sont les autres qui la
versent. Entretenir cet islam-là n’est pas la meilleure façon de travailler à un
islam compatible avec la République.
Jadis la gauche effectuait ce travail critique parce qu’elle était animée par la
Raison. Il semble qu’elle ait perdu la raison. Le pire est qu’elle s’en réjouit.
Il y eut en effet quelques sophistes de gauche pour expliquer sur les plateaux
de télévision qu’une enfant musulmane qui arborait une étoile jaune sur son
anorak était légitime dans cette négation de la Shoah, sinon dans ce genre de
sarcasme à la Dieudonné -il fut dit par Ester Benbassa qui justifiait l’offense
que c’était une étoile à cinq branches, dès lors, pas d’amalgame... Car que veut
dire pour un musulman d’aujourd’hui se présenter comme un juif des années 40, la
thèse d’Edwy Plenel dans son livre "Les Musulmans", dans un pays où ils ne
risquent pas la chambre à gaz mais l’invitation à plaider leur cause sur tous
les plateaux de télévision du pays? Image-t-on des juifs débattant devant les
caméras d’une télévision nationale-socialiste avec un animateur arborant
l’insigne de la tête de mort de la Waffen-SS?
Ces deux événements ont suscité beaucoup de débats dans les différents médias,
et des déclarations d’hommes politiques tous azimuts. En analysant cet
emballement politique autour de ce sujet, on voit bien que celui-ci a été initié
par l’extrême droite et l’extrême gauche l’alimente et l’amplifie. Cependant,
les objectifs des uns sont à l’opposé de ceux des autres.
Les gauchistes dans un but électoraliste font les yeux doux à toutes les
catégories sociales se sentant stigmatisées par le reste de la société. En
agissant de la sorte, particulièrement dans ce cas de figure, ils sont en train
de permettre aux islamistes d’avancer leurs pions sur l’échiquier politique
français et faire admettre la légitimité de leur présence au sein de la
société.
Il s’agit bel et bien d’un mariage contre nature entre les adeptes de Marx et de
ceux de Ibn Taymyya. Un marxiste luttant contre le capitalisme afin d’instaurer
une société égalitaire se réduit à un marchepied d’un islamiste rêvant
d’instaurer une société de type féodal. C’est un véritable paradoxe.
Le prosélytisme est un caractère inné des intégristes musulmans. Ils iront
jusqu’au bout de leurs objectifs même si leur action se soldera par un échec,
car ils n’ont pas à faire à une société d’incultes en France. En revanche, si on
les laisse faire, on aura inexorablement une fracture communautaire au sein de
la société française dont les conséquences seront l’arrivée au sommet de l’état
de l’extrême droite. D’où l’intérêt de cette dernière à lancer ce genre de
débats.
Ces deux événements sus-cités justifient-ils la marche en question à laquelle
ont pris part des islamistes radicaux et des frères musulmans ? Sachant que
depuis 2012, les victimes des attentats du terrorisme islamiste se comptent par
centaines. On a même égorgé un prêtre de 86 ans dans une église en pleine messe.
La communauté musulmane est celle qui subit le moins d’actes racistes et
xénophobes en France, selon un bilan du ministère de l’Intérieur concernant
l’année 2018. Elle est classée bien loin de la communauté juive et chrétienne.
Ceux qui sont derrière l’endoctrinement de ces délinquants transformés en
soldats de Dieu, sont les mêmes maîtres à penser ayant influencé la majorité de
ces femmes voilées et à l’origine de l’engloutissement d’une partie des jeunes
de banlieue dans une secte moyenâgeuse.
Durant les années 90, en Algérie, des milliers d’intellectuels, des ingénieurs,
des journalistes, des médecins, etc. ont fui leur pays en proie à une guerre
civile. Pourtant, le soulèvement populaire d’octobre 1988 avait fait naître un
grand espoir au sein du peuple algérien de voir l’instauration d’une véritable
démocratie. Cet espoir se transforma vite en un enfer lorsqu’une guerre éclata
entre le pouvoir oligarchique en place et les islamistes dont l’objectif était
d’instaurer une théocratie : une dictature bis.
Auteur
Mourad At Yidir, Universitaire
Article publié le 23.09.2019
Article entier et vidéos en anglais
https://lesobservateurs.ch/2017/04/05/londonistan-423-nouvelles-mosquees-500-fermetures-deglises/
Source : https://fr.gatestoneinstitute.org/10161/londonistan-mosquees-eglises
ORISME
Une bombe à retardement dans les camps syriens
https://www.letemps.ch/monde/une-bombe-retardement-camps-syriens
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Une femme et des enfants au camp Al-Hol, en Syrie, le 17 octobre 2019.
© Delil SOULEIMAN/AFP
Boris Mabillard,
Envoyé spécial à Al-Hol
Publié jeudi 7 novembre 2019 à 19:11, modifié jeudi 7 novembre 2019 à 21:44.
Dans le camp d'Al-Hol, le groupe État islamique dicte sa loi. Soumis à un régime
de détention souple, certains prisonniers pourraient être libérés. Plus de 20
000 enfants qui rêvent de devenir djihadistes se retrouveront un jour libres.
Un prisonnier s’avance le regard fixe, un demi-sourire sur les lèvres. Il se
campe au milieu de la cellule, ses codétenus baissent les yeux, comme gênés.
«J’ai rejoint le groupe Etat islamique pour égorger des chrétiens et des juifs»,
dit-il en arabe d’une voix blanche. Le gardien kurde ne sourcille pas: «La
prison regorge d’anciens djihadistes qui ne regrettent rien. Celui-là affirme
franchement ses convictions mais ne se montre pas violent. D’autres nous
menacent ou dissimulent leur fanatisme. Mais tous font encore plus ou moins
ouvertement allégeance à l’EI.»
CONFLIT
La lutte contre l’EI à un tournant
https://www.letemps.ch/monde/lutte-contre-lei-un-tournant
Plus d'information sur l'image.
Une femme parle à un garde au camp Al-Hol, en Syrie, où sont détenus les femmes
et les enfants des djihadistes étrangers, le 17 octobre 2019.
© Delil SOULEIMAN/AFP
Boris Mabillard,
envoyé spécial à Al-Hol
Publié jeudi 7 novembre 2019 à 19:15, modifié jeudi 7 novembre 2019 à 21:44.
Le groupe terroriste se prépare à renaître en s’appuyant sur le ressentiment des
régions arabes de l’est de la Syrie. En face, les forces kurdes sont sur le fil
du rasoir
Les Kurdes ont constitué le fer de lance dans la lutte contre l’État islamique
(EI). Appuyés par les forces de la coalition menées par les Etats-Unis, ils ont
engrangé les victoires sur le champ de bataille et anéanti le «califat». Mais
cette approche sécuritaire a ses limites: si elle a permis de pulvériser le
«califat» et d’embastiller ou d’éliminer certains membres proéminents, elle a
aussi laissé en liberté un nombre important de sympathisants.
En outre, la violence de cette guerre contre Daech a nourri le ressentiment des
populations arabes dans les zones limitrophes de l’Irak et le long de
l’Euphrate. Enfin, l’absence de développement et la marginalisation de ces
régions contribuent à faire le lit de l’organisation. Le retrait américain et
l’offensive turque ont bouleversé les cartes et favorisent son retour en force.
L’offensive turque a obligé les forces kurdes à déplacer les détenus les plus
dangereux. Le sort exact de trois Suisses demeure inconnu.
https://www.letemps.ch/culture/passes-djihadistes-suisses
Trois Suisses au moins sont emprisonnés par l’administration kurde pour leur
affiliation supposée avec l’État islamique (EI). Le DFAE les nomme les
«touristes du djihad» et se refuse à demander leur extradition vers la Suisse,
alors même que les autorités kurdes, en manque de moyens pour les garder en
prison longtemps et dans l’incapacité de les juger, réclament que ces
djihadistes retournent dans les pays dont ils sont les ressortissants.
Les trois Suisses, Abu Ilias al-Swisri, Aïdin et Damien G., étaient, jusqu’à il
y a peu, incarcérés dans le nord du Kurdistan syrien, à l’intérieur de cette
bande de 30 km le long de la frontière que la Turquie veut envahir. L’incursion
turque en Syrie, le 9 octobre, a chamboulé le système carcéral mis en place par
l’administration locale kurde. Les détenus ont été déplacés et éloignés de la
frontière. La trace des détenus suisses se perd depuis lors.
Un bombardement turc sur la prison de Jirkine (à l’ouest de Qamichli) le
11 octobre, soit deux jours après le début de l’offensive, a permis à cinq
détenus dangereux de s’évader. Parmi eux se trouvaient deux djihadistes français
et un Belge, selon l’un des responsables de la sécurité kurde: «La prison de
Jirkine qui abritait les djihadistes les plus dangereux a été délibérément prise
pour cible par l’armée turque. En comprenant que l’un des buts de la Turquie
était de libérer les djihadistes, nous avons décidé de déplacer tous les détenus
vers le sud et notamment à Hassaké, afin de mieux assurer leur protection.»
Lire également l'article lié: La
lutte contre l’EI à un tournant
Selon Abdul Karim Omer, responsable des relations extérieures de
l’administration kurde, il y a en tout 12 500 djihadistes incarcérés, dont 2500
à 3000 ressortissants d’autres pays que la Syrie et l’Irak. Environ 10 000
prisonniers sont désormais répartis sur deux sites de détention à Hassaké. Les
Suisses ainsi que les djihadistes étrangers considérés comme dangereux ne s’y
trouvent pas. Ont-ils été transférés en Irak? «Impossible», répond Abdul Karim
Omer. En revanche, un responsable de la sécurité reconnaît que des discussions
ont eu lieu avec les Américains pour veiller à ce que les détenus importants
soient incarcérés en un lieu sûr et secret.
Plus d'information sur l'image.
Un groupe de miliciens de Fulani posent pour la photo avec leurs armes dans un
camp de démobilisation afin qu’ils se détournent du combat djihadiste. Mali,
juillet 2019.
Christine von Garnier,
Dr en sociologie politique
Publié jeudi 7 novembre 2019 à 22:06, modifié jeudi 7 novembre 2019 à 22:06.
OPINION. Réchauffement climatique et menaces djihadistes font plonger cette
immense région dans le chaos, écrit Christine von Garnier, docteure en
sociologie politique.
Pendant que la droite et certains Verts romands se chamaillent à propos du
mouvement Extinction Rebellion et de son icône Jacques Dubochet, plusieurs pays
en Afrique sont de plus en plus atteints par une sécheresse impitoyable qui fait
mourir hommes et bêtes. Par ailleurs, comme le décrit la Neue Zürcher Zeitung du
29 octobre, la région sud du Sahel est en train de s’enflammer. Il faut entendre
par là que depuis la chute du pouvoir Kadhafi, le nombre de conflits, de
destructions, de morts ne cesse de s’aggraver. En cause, l’avancée des
islamistes et les changements climatiques qui favorisent la peur, la pauvreté,
la corruption, les conflits interethniques, les migrations.
Mali, Burkina Faso, Tchad, Niger totalisent à eux seuls 75 millions d’habitants,
auxquels pourraient s’ajouter un jour le Ghana et la Côte d’Ivoire. Une immense
région, aussi grande que l’Europe (le Nigeria mis à part). Les efforts de
l’armée française Barkhane, à laquelle se joignent les armées locales aidées par
quelques militaires allemands, ne viennent pas à bout de ces explosions de
violence. 80% des personnes vivent dans une extrême pauvreté, 40% des enfants de
moins de 5 ans sont sous-alimentés. Beaucoup de jeunes sont sans travail et sans
perspectives d’avenir. Les migrations sont leur seule possibilité d’envisager
l’avenir. Dans cette région, le climat se réchauffe une fois et demie plus vite
qu’ailleurs. Les femmes ont en moyenne quatre à cinq enfants, ce qui annule les
progrès induits par la croissance économique. Les gouvernements semblent
paralysés, souvent noyautés par la corruption; les fonctionnaires veulent rester
au pouvoir si bien que certains gouvernements sont devenus menaçants envers leur
peuple.
Le climat se réchauffe une fois et demie plus vite qu’ailleurs et les femmes ont
en moyenne quatre à cinq enfants, ce qui annule le progrès de la croissance
Berlin et Paris sont conscients des dangers qui couvent depuis longtemps.
L’Union européenne a investi 12 milliards d’euros depuis 2010 pour la sécurité
et le développement de cette région. Mais c’est au cours de la réunion du G7
qu’Emmanuel Macron et Angela Merkel ont enfin décidé de lutter plus efficacement
contre le danger terroriste. Même la Suisse y a investi 100 millions de francs
chaque année comme aide au développement. Et pourtant, le ministre de la Défense
du Burkina Faso, Moumina Cheriff Sy, n’a pas hésité à dire que les engagements
des Européens n’ont eu aucun effet… La ministre de la Défense française,
Florence Parly, vient d’effectuer la tournée de plusieurs de ces Etats pour se
rendre compte sur place de cette situation explosive et a assuré une aide armée
supplémentaire avec des militaires européens dès 2020. Elle ne veut pas laisser
le champ libre aux djihadistes, a-t-elle affirmé.
Alors? Il est temps de comprendre qu’il faut aussi aider cette grande région à
créer des perspectives d’avenir par la formation et des places de travail.
Rouvrir les centaines d’écoles qui ont été fermées et établir des hôpitaux qui
fonctionnent. Mais il faut beaucoup de courage et la bonne volonté de la part
des gouvernements, ce qui n’est pas toujours acquis. Les djihadistes savent très
bien comment déstabiliser un pays. Ils s’y prennent actuellement de la même
manière en Erythrée et au nord du Mozambique. Ils avancent partout comme des
fourmis soldats et, avec les effets du changement climatique, cela ne fait
qu’empirer. Jacques Dubochet a raison de nous secouer, car il y a des dangers
qui s’accumulent partout…
Une embuscade a visé un convoi transportant des employés d’une société minière
canadienne, faisant 37 morts et 60 blessés. C’est l’attaque la plus meurtrière
enregistrée depuis le début des violences djihadistes il y a près de cinq ans
https://www.letemps.ch/monde/37-morts-une-attaque-djihadiste-burkina-faso
Une embuscade, menée dans la
matinée par «des individus armés non identifiés», a visé mercredi un convoi de
cinq autobus transportant des
travailleurs d'une mine d'or de la société canadienne Semafo, sur la route
Ouragou-Boungou, dans la province de la Tapoa, selon un communiqué du gouverneur
de la région et selon Semafo. «Le bilan provisoire de cette embuscade fait état
de 37 décès civils et 60 blessés», a déclaré le gouverneur de la région de
l'Est, le colonel Saidou Sanou. Les cinq bus transportaient du personnel, des
entrepreneurs et des fournisseurs liés à la compagnie minière, et ils étaient
escortés par des militaires. L'attaque s'est produite à 40 kilomètres de la mine
d'or de Boungou (propriété de Semafo), dont les activités n'ont pas été
affectées, a indiqué la compagnie.
Les assaillants ont mené une «attaque complexe», a indiqué le gouvernement
burkinabè dans un communiqué mercredi soir. «Un véhicule militaire qui assurait
l'escorte en tête de convoi a sauté sur un engin explosif. Deux cars qui
transportaient des travailleurs ont ensuite essuyé des tirs nourris», a expliqué
à l'Agence France-Presse (AFP) une source sécuritaire s'exprimant sous le
couvert de l'anonymat.
«Les forces de défense et de sécurité ont lancé une opération» de secours «et
ont entrepris un ratissage de la zone», a précisé le gouvernement.
Semafo, producteur aurifère canadien basé à Montréal, possède deux exploitations
au Burkina Faso, la mine de Boungou, dans l'est, et celle de Mana, dans l'ouest
du pays. La compagnie a présenté ses condoléances «aux familles des victimes» et
exprimé «son soutien résolu aux forces de sécurité du Burkina Faso», selon un
communiqué.
L'Etat burkinabè avait demandé cette année aux compagnies minières de prendre
des dispositions spéciales pour le déplacement de ses employés, selon des
sources proches des miniers.
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Deux attaques meurtrières avaient déjà visé des convois de personnels de la mine
de Boungou et leurs escortes en août et décembre 2018, faisant 11 morts au
total. Mais le bilan de l'attaque de ce mercredi en fait la plus meurtrière
perpétrée au Burkina Faso depuis le début de la spirale de violences djihadistes
il y a près de cinq ans.
Au total, les attaques attribuées aux groupes djihadistes, certains affiliés à
Al-Qaïda, d'autres au mouvement Etat islamique, ont fait près de 700 morts
depuis début 2015, selon un comptage de l'AFP, et environ 500 000 déplacés
internes et réfugiés, selon l'ONU.
Sous-équipées et mal entraînées, l'armée, la police et la gendarmerie de ce pays
pauvre d'Afrique de l'ouest sont incapables d'enrayer les attaques djihadistes,
qui se sont intensifiées en 2019 jusqu'à devenir quasi quotidiennes.
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Toute la région sahélienne, notamment le Mali et le Niger, voisins du Burkina,
est affectée par les violences de groupes djihadistes, malgré la mise sur pied
d'une force multinationale régionale (G5-Sahel) appuyée par la force française
Barkhane ainsi que par l'armée américaine.