L’Obs accuse le mouvement #Exmuslim d’être récupéré… par l’extrême droite
Une "Exmuslim" s'en indigne

 

Par Kahina - 28 novembre 2019 

https://www.causeur.fr/l-obs-ex-muslim-apostat-islam-169450

 

Le blogueur Majid Oukacha se définit comme un ex-musulman. Image: capture d'écran YouTube

Notre contributrice, jadis triste salafiste, regrette les analyses du mouvement #Exmuslim publiées dans l’Obs. L’hebdomadaire a un drôle de sens des priorités… Ne devrait-il pas plutôt encourager un mouvement dont les membres sont constamment menacés?

« Celui qui quitte sa religion, tuez le». Hadith rapporté par Bukhari, et dont la fiabilité fait débat.C’est pourtant en se basant sur ce hadith, et sur d’autres passages de la tradition islamique, que l’apostasie est criminalisée en terre d’islam et par l’islam. Le fait de changer de religion est passible de peines allant de la condamnation à mort, dans les pays les plus rigoristes, à l’emprisonnement, dans les pays musulmans dits « modérés ». Pour ceux qui disent que « ce n’est pas ça l’islam », je tiens à rappeler qu’il s’agit bien d’une loi islamique, tout autant que celles qui imposent l’obligation des cinq prières quotidiennes, le jeûne du mois de Ramadan ou encore le voile pour la femme.Il s’agit donc d’une authentique forme de bravoure et de courage que de quitter une religion qu’il est interdit de quitter, et de l’assumer. Dans les pays où l’on est censé ne rien risquer, il s’agit aussi d’un devoir de soutien, d’aider à porter la voix de ces personnes, de leur dire « vous n’êtes pas seules ». C’est pour cela que nous retrouvons le hashtag #ExMuslims aussi bien chez d’anciens musulmans que chez des soutiens de cette cause.Car même dans un pays comme la France, où les lois ne nous l’interdisent pas, il est très difficile pour beaucoup de s’affranchir de l’islam et de tout ce qui en découle. L’islam est plus qu’une religion, elle est devenue une identité. La critiquer revient pour certains à critiquer les musulmans dans leur ensemble, à cracher sur leurs origines, à renier qui ils sont.
Même en France, le mouvement « Exmuslims » est combattu

Le blasphème dans cette religion est inadmissible. On se souvient par exemple d’Asia Bibi accusée de blasphémer au Pakistan et c’est le pays tout entier qui se soulève pour réclamer sa tête. Il est idiot de croire que l’idéologie s’arrête aux frontières. Nous avons pu le constater avec Charlie ou encore en Suède. Suite à un documentaire où Mahomet a été moqué, il a fallu l’intervention des forces de l’ordre pour calmer la colère d’étudiants musulmans, et des débuts d’émeutes au doux son de « Allahu akbar. » Or, les apostats, sur Twitter notamment, les exmuslims partout dans le monde ont très souvent le point commun d’être de terribles blasphémateurs.Voilà ce qui leur vaut cette inimitié de tant de musulmans: plus encore que leur abandon de la religion, c’est sa critique sans concession, souvent acerbe, parfois virulente et, comble de malheur pour les fervents croyants, souvent pointue et documentée. Le mouvement exmuslims a permis une libération de la parole, et la critique enfin ouverte de l’islam provoque un véritable tsunami d’athéisme au sein du « monde musulman », au grand désespoir des islamistes.
À lire aussi: Vive Fatiha, vive Zineb, vive la France!

 

On pourrait penser qu’en France, pays de la laïcité, réputé pour être le pays des droits de l’homme, la patrie des bouffeurs de curés, ce magnifique élan de liberté et d’esprit critique serait encouragé et soutenu. Eh bien pas du tout. La France a choisi les islamistes: je rappelle que Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Intérieur, a lancé en novembre 1999 une consultation officielle des principaux organismes islamiques en France. Il a soumis à ses interlocuteurs un texte qui ne pouvait « faire l’objet d’aucune négociation », une charte qui devait aboutir à définir les statuts de ce qui est aujourd’hui le CFCM. Et pourtant! Ce texte n’a finalement été accepté qu’au prix d’un lâche compromis sur son contenu. La mention du droit de changer de religion, donc d’apostasier, en a été retirée à la demande de l’UOIF. Renoncement par la France à un droit pourtant inscrit dans la déclaration universelle des Droits de l’Homme: la liberté de conscience.

Impossible normalisation de l’apostasie pour l’islam

Choisir l’apostasie, renier les croyances de nos parents, abandonner la religion qui est devenue aussi une part de notre identité est une voie difficile et solitaire. Les musulmans qui osent questionner ou douter de l’islam sont dénigrés, méprisés, et les apostats se permettant de critiquer sont systématiquement rejetés, ostracisés, et réduits au silence. Mais ce silence a un coût: nous sommes invisibilisés.Si tous les apostats choisissaient de se taire pour tempérer, apaiser ou seulement pour éviter les représailles, le résultat serait que ceux qui veulent aussi quitter cette religion ne sauraient pas qu’il en existe d’autres comme eux. Le mouvement « exmuslims » a été créé dans ce but, avoir des contacts permettant la normalisation de l’apostasie, briser ce cercle vicieux qui commence par le silence imposé par la peur. Nous voulons créer des espaces de tolérance et d’ouverture d’esprit, nous voulons faire connaître notre existence pour tendre la main à ceux que leur quête de vérité isole, nous voulons susciter des opportunités pour échanger des pensées et des idées généralement taboues. Nous voulons faire ce que craint par-dessus tout l’islam, et ce pour quoi il criminalise l’apostasie: nous voulons montrer que la liberté est possible.L’islam est ici minoritaire et pourtant je vois qu’en France, en Europe, nous facilitons les enseignements coraniques qui créent des extrémistes, les tribunaux chariatiques en Angleterre, les écoles confessionnelles qui apprennent aux enfants que je dois être tuée parce que je suis apostate, et dans le même temps, on me demande de me taire et de me satisfaire de la situation. Si j’ose dire: « l’islam est mal » je suis insultée, traitée d’islamophobe et accusée de faire le jeu des extrêmes. Pourtant, comme tant d’autres, je me contente de dénoncer l’islam tel qu’il est enseigné aujourd’hui!Il est cocasse de constater que nombreux sont les comptes d’imams, de « savants musulmans » qui enseignent ce que nous dénonçons: l’infériorité de la femme, la haine envers les juifs et les homosexuels… Mais les musulmans et les « progressistes » reprochent aux exmuslims de dévoiler ces enseignements, les qualifiant de « dévoyés », pendant que les islamistes continuent leur propagande. J’entends aujourd’hui des débats insensés sur le voile, sur l’abattage rituel, sur les limites de la critique de l’islam à ne pas dépasser, sur les caricatures à ne pas faire pour ne pas offenser. On nous demande de tolérer leur intolérance, mais quelqu’un pense-t-il vraiment que cela va rendre l’islam plus tolérant? Pour ma part, je partage l’avis de Ayaan Hirsi Ali: la tolérance de l’intolérance, c’est de la lâcheté.

Une enquête de l’Obs m’indigne

Dans cette religion, nous ne sommes pas autorisés à être nous-mêmes, nos vies ne nous appartiennent pas, nos rêves, nos espoirs n’ont aucune importance, l’individu vit au service de sa communauté. Nous ne pouvons pas nous marier avec qui nous voulons, ni même simplement être qui nous souhaitons. Des gens souffrent, en silence, invisibles, victimes de violences et d’abus, la femme est au service de son mari qui a le droit de la frapper, l’enfant est battu pour l’obliger à prier, les amants sont punis, les minorités persécutées.Les apostats vivent en clandestinité pour beaucoup, la plupart refuse de faire leur coming out, des femmes restent voilées, des jeunes personnes font semblant de prier, de jeûner, cachent leurs orientations sexuelles. Tous craignent les représailles, parfois physiques, souvent psychologiques, venant de leur famille, de leurs voisins, ou veulent simplement éviter de blesser, décevoir, offenser leurs parents musulmans qu’ils aiment et respectent. Il faut que la parole se libère et que les témoignages se multiplient!Nous essayons d’expliquer aux gens la réalité qu’ils ne voient pas, Certains renoncent volontairement aujourd’hui à leur liberté d’expression, pour ne pas «stigmatiser», pour apaiser, mais ils ne voient pas les conséquences mortelles à cette soumission: plus ils se taisent, plus les ex-musulmans, tous les ex-musulmans, sont en danger. Et ceux qui parlent risquent leur vie.

 

À lire aussi: Majid Oukacha: « L’islam est une religion violente, misogyne et liberticide »

 

Quelle ne fut donc pas ma joie, hélas de courte durée, de voir passer sur le net un article de l’Obs accompagné du hashtag #ExMuslim. En France, contrairement aux pays anglo-saxons, il est malheureusement encore très peu répandu. Rares sont les internautes qui le revendiquent, et plus rares encore ceux qui sont des figures publiques. Je peux légitimement comprendre que beaucoup évitent de s’en vanter: malgré l’anonymat sur les réseaux sociaux, les exmuslims sont invariablement insultés, dénigrés, menacés, harcelés avec des campagnes de signalements massifs pour que leurs comptes soient suspendus et qu’ils soient réduits au silence. Mais, ai-je envie de dire, les musulmans sont là dans leur rôle. C’est ce que l’islam attend d’eux, il leur a appris à ne jamais supporter ni accepter la critique.Par contre lorsque des journalistes, en France, publient un article sur les exmuslims, j’attends de leur part un minimum de rigueur et d’enquête. Malheureusement, le texte de l’Obs est une caricature, un pamphlet à charge, une pseudo enquête qui a pour projet de dénoncer une proximité imaginaire entre les apostats et l’extrême droite pour décrédibiliser la quête de liberté et de vérité des apostats. Le journaliste Timothée de Rauglaudre publiera son article en tweetant : « On a enquêté sur le mouvement ExMuslim (…) En France ses principales figures flirtent avec l’extrême-droite et la fachosphère. »
  

Je tiens à dire à ces « enquêteurs » qu’il n’y a pas de mouvement exmuslims en France. Il y a des individus qui se battent et qui défendent la liberté de conscience, indépendamment de toute opinion politique. Nous sommes des centaines, des athées convaincus aussi bien que des catholiques conservateurs, des maghrébins et des européens, et nous n’avons aucun représentant, aucune organisation ni revendication politique, nous exerçons notre droit de non seulement dénoncer les dérives que l’on regroupe couramment sous le nom d’islamisme, mais aussi de critiquer, moquer, caricaturer l’islam et ses dogmes.

Zineb el Rhazoui, Waleed al Husseini, Majid Oukacha…

Ces prétendus « enquêteurs » se sont contentés d’interroger deux militants pour qui j’ai le plus grand respect. Waleed al Husseini, qui dira sur Facebook que rien de ce qu’il a pu leur expliquer n’a modifié les idées préconçues de ses interlocuteurs. Lui, qui a été emprisonné et torturé pour athéisme, sera accusé d’être récupéré par l’extrême droite. Le paternalisme teinté de racisme de cette gauche lui nie même la capacité de penser par lui-même et d’assumer ses positions, il ne peut qu’être récupéré.Le papier de 
l’Obs passe très brièvement sur les conséquences des prises de positions de ces apostats. Alors même que les collègues de Zineb ont été massacrés, que Majid vit en semi clandestinité et doit prendre des précautions inconcevables pour acheter son pain en sécurité, l’accent est mis sur leurs maisons d’édition. On ne parlera pas du contenu des livres, ni des combats pour la laïcité, on n’évoquera pas la déferlante de haine qu’ils subissent, les menaces quotidiennes, les insultes racistes qu’ils essuient, non, l’article nous parlera des auteurs qui partagent la même maison d’édition afin de prouver qu’en France, « les vedettes du mouvement exmuslims flirtent avec l’extrême-droite ».Ces journalistes sont de dangereux irresponsables, ils donnent aujourd’hui caution à ceux qui veulent nous faire taire. Leur message est clair : OK pour l’apostasie mais doucement sur la critique de l’islam, et je tiens à signaler que c’est le discours que tient aussi l’Arabie Saoudite vis-à-vis de l’apostat. Voici ce qu’est devenue cette gauche: un relais d’opinion pour les éléments de langage d’une théocratie qui piétine les droits de l’homme.La gauche dans sa quasi-totalité a manifesté hier main dans la main avec les islamistes, la gauche a trahi toutes ses valeurs pour scander Allahu akbar en cœur avec les ennemis de la laïcité, la gauche me traite de raciste lorsque j’explique que le voile que j’ai porté pendant 10 ans était un étendard suprémaciste, la gauche écrit des articles à charge amalgamant des centaines de militants à deux personnes qu’elle discrédite, la gauche soutient mes pires ennemis, les ennemis de la France, de la liberté, de l’universalisme, elle soutient les racistes et les antisémites. La gauche, qui nous a abandonnés, et qui collabore aujourd’hui avec ceux qui veulent nous tuer, devrait se regarder dans un miroir avant d’oser accuser qui que ce soit de « flirter avec l’extrême-droite ».J’invite les journalistes de l’Obs à regarder tous les commentaires sous leur article: les « collabeurs » et autres « bougnoules de service » qui fleurissent comme à chaque fois qu’un maghrébin ne reste pas à sa place assignée de musulman, de victime, les insultes mais aussi les menaces sérieuses (nous avons signalé des comptes publiant des vidéos de décapitations sous le hashtag exmuslims).Il y a différentes façons, complémentaires, de vaincre l’islamisme. On peut le faire par l’humour, la caricature, on peut le faire en banalisant, en normalisant l’apostasie, en encourageant ceux encore trop rares qui osent parler, qui osent être eux-mêmes, et qui disent qu’il est possible de quitter l’islam, que l’obscurantisme et l’intolérance ne sont pas une fatalité.Zineb, Waleed, Majid, merci.

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Vive Fatiha, vive Zineb, vive la France!

Elles ont toutes deux été récompensées cette semaine


Par Aurélien Marq - 8 novembre 2019

 

https://www.causeur.fr/zineb-el-rhazoui-fatiha-boudjahlat-france-recompenses-168607  

 

À gauche Zineb El Rhazoui, à droite Fatiha Boudjahlat © Photos SIPA Numéros de reportage: 00928384_000047 et 00846228_000008

Fatiha Agag-Boudjahlat et Zineb El Rhazoui, récompensées cette semaine, sont la preuve que la France n’est pas encore tout à fait morte. N’en déplaise à certains rappeurs…

Trois bonnes nouvelles, trois grandes joies. Le 5 novembre, le prix de la laïcité a récompensé Ariane Mnouchkine, Karima Bennoune, Virginie Tournay, Nadia Geerts et Fatiha Agag-Boudjahlat – félicitations à toutes, même si je me concentrerai sur la dernière, parce que j’ai l’honneur et le plaisir de la connaître. Et le 7 novembre, le Prix Simone Veil des Trophées « Elles de France » a été décerné à Zineb El Rhazoui, pour « son courage et sa force dans ses combats pour la défense de la laïcité, la lutte contre toutes les formes d’obscurantisme, et pour l’égalité femmes-hommes ».Permettez-moi de savourer. De jubiler. De profiter d’un moment d’euphorie.Ah, oui, me demanderez-vous: et la troisième bonne nouvelle ? La voici: la France est vivante! La France mérite que l’on croie en elle, et que l’on se batte pour la défendre! Grâce à Fatiha, grâce à Zineb, et c’est grâce à elles que je le sais.

Retenez ces deux prénoms!

 

Elles s’appellent Fatiha et Zineb. L’une est née en France, l’autre au Maroc. L’une est musulmane, l’autre athée. Elles ont en commun d’aimer la France, et de se battre pour protéger et transmettre ce que la France a de meilleur. Pour nous, pour nos enfants, pour toutes et celles et tous ceux, partout, qui espèrent accéder à la liberté et à la dignité que la France se doit de porter.Mieux que quiconque elles en connaissent la valeur, parce qu’elles ne les voient pas comme des acquis, banalisés à force d’être familiers, mais comme le résultat d’une exigence sans cesse à renouveler et d’une vigilance constante, bienveillante mais lucide. 

À
lire aussi, du même auteur: « Stop à l’islamophobie »: mon immense lassitude

 

Mieux que quiconque elles en savent le prix, parce qu’elle sont confrontées chaque jour aux injures, aux pressions, aux menaces, au danger bien réel, et qu’elles ne cèdent ni à la peur, ni au découragement, ni à la haine.Comment pourrait-on ne pas croire que la France est grande, vivante, vibrante, si de telles femmes ont choisi de l’aimer et de la défendre ? Comment pourrait-on ne pas croire que la République est grande, vivante, vibrante, si de telles femmes ont choisi de l’aimer et de la défendre ? Et plus encore: comment pourrait-on ne pas voir que la France et la République sont grandies et ennoblies par ce choix, et qu’elles se grandissent en honorant ce choix?

Zineb El Rhazoui choque sur CNews

Zineb El Rhazoui a fait scandale ces jours-ci en rappelant le droit des policiers à la légitime défense, en rappelant que la République a les moyens de se faire respecter même dans les quartiers les plus difficiles, au lieu de les abandonner à la loi des bandes au détriment avant tout de leurs autres habitants. On l’a accusée de semer les graines de la guerre civile. Mais non! C’est l’impuissance publique qui encourage les groupes factieux. C’est cette impuissance qui pousse certains réseaux à attiser les haines et les exaspérations en espérant se poser ensuite en seul recours lorsque le pays sera au bord de l’explosion – n’est-ce pas, la nébuleuse fréro-salafiste? Vous espérez terrifier la France pour ensuite l’obliger à acheter la paix, au prix de sa dignité et de la liberté de ses citoyens, en particulier des femmes.

 

À lire ensuite: Qui sont ceux qui dénoncent la “radicalisation” zemmourienne de la chaîne CNews?

 

Zineb, depuis des années, montre une autre voie et porte une autre voix. Celle des responsabilités assumées. De la tête haute. Du courage.Car la laïcité, il serait temps de le comprendre et de le dire, n’est en rien anti-religieuse : tout ce à quoi elle s’oppose, c’est à l’idolâtrie des religions par elles-mêmes, mais certainement pas à la foi. « Tous les hommes, si on rappelle leur origine première, sont enfants des dieux » écrivait Sénèque. La laïcité n’est rien d’autre que le combat pour que ces enfants aient le droit d’assumer librement et dignement leurs responsabilités d’adultes. Rien de plus, et rien de moins.La laïcité, trop compliqué pour les musulmans?Et quel mépris envers les Dieux ce serait que de croire qu’ils auraient fait les humains à jamais incapables d’accéder à la plénitude de cette exigence! Et quel mépris envers nos concitoyens musulmans, au passage, que de prétendre que la laïcité serait bonne pour tous, mais trop difficile à porter pour eux….A ceux qui sans cesse renvoient ces femmes formidables à leurs origines – et ceux-là ne sont pas les républicains, les universalistes, les laïques, ce sont au contraire les pseudo-antiracistes vendus au racialisme et à l’islamisme – je dis ceci: peu importe où elles sont nées, ce qui compte à nos yeux c’est qui elles sont, et ce pour quoi elles se battent. « Ce merveilleux mot d’émancipation, c’est un effort, individuel et collectif. » nous rappelle Fatiha Boudjahlat à propos de la laïcité. Alors que certains accusent la laïcité d’être islamophobe, voudraient l’assouplir, c’est-à-dire la saborder, une musulmane en parle à merveille et travaille avec ses élèves à la faire inscrire au patrimoine immatériel de l’Unesco ! Magnifique projet.

À lire aussi Yassine Belattar: l’entrepreneur identitaire près du dépôt de bilan

 

La France ne les a pas choisies comme paravent, comme prétexte, comme « arabes de service », non. Les Français – une bonne partie d’entre eux en tout cas, un mouvement de fond, une clameur sans cesse croissante – les ont choisies comme héroïnes. Oui, la France s’est parfois montrée ingrate, oui elle a parfois trahi ceux qui lui avaient fait confiance et la servaient. Mais elle a appris. Elle a grandi. Ceux qui ont versé leur sang pour elle, de toutes origines, l’on faite grandir.Et depuis toujours la France dans ce qu’elle a de meilleur s’éveille à la voix de femmes qui l’appellent, et ravivent son ardeur. De Jeanne d’Arc à la Liberté guidant le Peuple, foin des récupérations, ces figures font battre son cœur.

Merci

 

Fatiha et Zineb, je suis heureux et fier de vous compter parmi mes concitoyennes, mes compagnes de lutte, mes amies. Votre exemple me redonne la foi, m’encourage et m’oblige. Votre exemple nous oblige tous.

 

À lire, entretien avec Fatiha Agag-Boudjahlat « Les femmes sont les cibles, les agents et les meilleurs vecteurs de l’entrisme islamiste »

 

Par vous, « Fatiha » et « Zineb » sont devenus des prénoms français, ils sont entrés par la grande porte dans l’histoire de notre pays, dans sa culture, dans son âme, comme symboles de responsabilité, de liberté, de dignité. Et en cela ce n’est pas la France qui vous honore: c’est vous qui l’honorez.François Cheng, peut-être le plus grand poète français vivant – il est né Chinois en Chine, il n’a commencé à apprendre le français qu’à 19 ans, et lui aussi aime profondément la France, la comprend avec finesse, et l’ennoblit de cet amour, de cette compréhension, et de la beauté qu’il fait naître avec ses mots – François Cheng a écrit :« Nous rions, nous trinquons. En nous défilent les blessés,
Les meurtris ; nous leur devons mémoire et vie. Car vivre,
C’est savoir que tout instant de vie est rayon d’or
Sur une mer de ténèbres, c’est savoir dire: merci. »
Fatiha, Zineb, vous connaissez les blessures, les meurtrissures, vous portez votre part de douloureuses mémoires. Et par vos vies, vous faites resplendir des rayons d’or magnifiques. Merci.

 

 

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À LIRE AUSSI : Libres enfants de Mahomet

 

 

 

Majid Oukacha: « L’islam est une religion violente, misogyne et liberticide »

 

Entretien avec un "ex-musulman"

 

Par Daoud Boughezala - 26 août 2019

 

https://www.causeur.fr/majid-oukacha-islam-ex-musulman-2-164755

 

majid oukacha islam ex musulman

Majid Oukacha. DR.

 


 A 33 ans, le blogueur Majid Oukacha se définit comme un ex-musulman. Né en France, il consacre une grande partie de son temps à la critique des textes sacrés islamiques sur Youtube. Entretien.


Daoud Boughezala. Pourquoi vous définissez-vous comme un « ex-musulman » ?

 
Majid Oukacha. « Ex-musulman » n’est qu’une facette parmi tant d’autres de ma personnalité. Je me définis avant tout, de façon constructive, par ce que je suis et ce que je fais, plus que par ce que j’ai cessé d’être ou ce que j’aspirerais à devenir. Je me sens davantage un humain, un Français, un écrivain, un blogueur et un militant qui défend à la mesure de ses moyens les libertés individuelles qui lui sont chères, qu’un « ex-croyant ». Cependant, la spécificité identitaire pour laquelle je suis le plus connu dans la sphère publique est indéniablement le rôle intellectuel et politique de ma parole d’ex-musulman qui critique les fondements scripturaires de l’islam.J’ai été musulman durant les 18 premières années de ma vie de la même façon que l’écrasante majorité des musulmans adultes du monde le sont encore aujourd’hui : par endoctrinement, depuis l’enfance. Un endoctrinement, éducatif par certains aspects et sectaire par d’autres, qui lie les musulmans à un Dieu big-brotherien qui les observe en permanence, qui espionne même leurs pensées les plus intimes, et qui menace surtout quiconque se détournerait de l’islam d’un enfer éternel après une résurrection post-mortem. Est-on vraiment libre de choisir sa foi ou d’y demeurer dans de telles conditions, face à un tel chantage apocalyptique, permanent et irrévocable ? J’accepte tout à fait l’étiquette d’« ex-musulman » comme un raccourci capable de me définir dans l’agora politico-médiatique contemporaine. Ironiquement, cette expression souligne d’ailleurs, par le refus volontaire de la soumission à la parole coranique déifiée, ma capacité à choisir librement, loin du fatalisme, et à penser par moi-même.

Comment avez-vous abjuré votre foi ?

J’ai cessé de croire en l’islam après une période de doutes intensifs, qui se sont étalés sur plusieurs mois consécutifs à l’aube de l’âge adulte. C’est néanmoins en réalité toute une enfance de questionnements croissants et cumulatifs vis-à-vis des lois et des dogmes islamiques qui m’a accompagné dans ma démarche d’apostasie. La plupart des ex-musulmans se justifient du fait qu’ils ont quitté l’islam en se basant sur des constats manichéens et moralistes que je peux tout à fait partager. L’islam est une religion violente, misogyne et liberticide, et de nombreux versets de ce Coran incréé censé citer Allah lui-même de la première à la dernière phrase sont là pour en attester. Ce qui m’a le plus fait douter de la divinité du Coran est le fait que les préceptes et les lois juridiques formulés par son auteur sont des paroles incohérentes, imprécises et difficilement applicables. Cela est assez aberrant pour un Dieu qui se qualifie de nombreuses fois dans le Coran de Juste, d’Omniscient, d’Omnipotent et, excusez du peu, de Parfait !Je vais vous donner un exemple de mon point de vue critique tout à fait particulier sur ce Coran dont le caractère sacré n’engage en réalité que ceux qui y croient (pour paraphraser l’adage sur les promesses en politique !). Au verset 38 de la sourate 5 du Coran, Allah demande aux musulmans de couper la main du voleur et de la voleuse, tandis qu’au second verset de la sourate 24 de ce même Coran, Allah exige que celles et ceux qui font l’amour en dehors du mariage reçoivent 100 coups de fouet. Plus que la barbarie de ces châtiments corporels, ce qui me saute d’abord aux yeux ici c’est la suffisance et l’imprécision qui encadrent ces sanctions pénales dans le Coran. Allah ne précise à aucun moment dans le Coran quelle main du voleur il faudrait couper, ni le montant minimum du larcin à partir duquel il faudrait couper la main du voleur, ni l’âge minimum à partir duquel on peut imputer à une personne le crime du vol. De fait, qu’est-ce qui pourrait empêcher un islamiste désirant appliquer le Coran de se sentir la légitimité de couper la main d’un orphelin de 12 ans qui a volé une pomme parce qu’il était affamé ? Et Allah ne précise pas non plus les matériaux autorisés ou interdits dans le fouet qui flagellera celles et ceux qui font l’amour en dehors du mariage, ni la distance minimale ou maximale entre le fouettard et la personne fouettée, ni les parties du corps à fouetter ou à ne pas fouetter chez cette dernière. Il serait donc tout à fait possible de vider de son sang le corps d’une personne coupable de fornication si on mettait ce fouet de la justice coranique entre les mains d’un champion olympique du lancer de javelot…Ces textes lacunaires et indécis ne me semblent pas avoir été formulés par un esprit à l’intelligence supérieure qui sait tout et qui peut tout faire. 14 siècles après leur avènement, des muftis en sont encore à débattre actuellement de la façon de comprendre des lois du Coran. Mais franchement, si après presque 1400 ans les savants du monde musulman n’ont toujours pas trouvé de clarté consensuelle sur le sens de leurs textes sacrés par rapport au voile, au coupage de main du voleur ou à la peine de la flagellation envers les fornicateurs, alors pourquoi est-ce que ça arriverait bientôt, dans les semaines ou les mois à venir ? J’ai perdu la foi en l’islam à cause d’un antagonisme moral mais aussi intellectuel que j’éprouve vis-à-vis de la parole d’Allah dans le Coran. Ce livre n’est pas à la hauteur des prétentions de celui qui s’y juge supérieurement intelligent à quiconque, en plus d’avoir comme projet de société un monde idéal où les libertés individuelles de penser et d’aimer sont criminalisées.


Le mot « islam » désigne à la fois une religion et une civilisation. Certains, à l’instar de Rémi Brague, y voient également un quasi-code civil qui prétend régir les rapports entre les hommes. Comment définissez-vous l’islam ? 


À mes yeux, toute idéologie est potentiellement une religion. La foi d’un militant politique envers son candidat qui lui promet un meilleur avenir est d’ailleurs d’une certaine manière une foi religieuse. À un salut post-mortem près, bien des programmes politiques utopiques et mensongers n’ont rien à envier à des textes sacrés qui assènent des vérités morales universelles. En laïc authentique, je ne reconnais aucune religion, ou alors je considère que toutes les idéologies sont potentiellement une religion.L’islam est bien évidemment une religion dans le sens où elle relie des hommes et des femmes autour de croyances et de pratiques sacrées régies par un esprit supérieur qui les transcende. Mais l’islam est surtout une doctrine politique et totalitaire, et cela pour une raison très simple : c’est son auteur lui-même qui le dit ! Ce n’est pas parce qu’il y a autant de façons de penser et pratiquer l’islam sur Terre qu’il y a de croyants que l’islam originel est dépourvu de toute identité fondatrice et immuable. Dans le Coran, Allah a instauré un code juridique fait d’interdits et d’obligations qui n’ont aucune limite temporelle ou géographique. Et il y a surtout instauré des sanctions pénales contre celles et ceux qui se détourneraient de ces interdits et obligations. Ce ne sont pas seulement des sanctions après la mort, mais bien des sanctions qui ont vocation à être appliquées du vivant du fautif, par la communauté. Dès lors, l’islam devient une religion éminemment politique. Beaucoup de nos concitoyens de confession musulmane vivent leur foi intimement et ne mettent pas en application les lois du Coran qui contredisent les lois de notre république, ce qui prouve bien évidemment que tous les musulmans ne sont pas des islamistes. En revanche, je ne vois pas au nom de quoi une intelligentsia parisianiste persuadée de la supériorité morale de son optimisme sur nos inquiétudes, dénierait aux islamistes d’avoir le même livre sacré que les musulmans pacifistes qui ne font pas de politique avec leur foi.

On pourrait vous rétorquer qu’un texte – fut-il sacré – importe moins que ce que les gens en font. Autrement dit, d’un pays musulman à l’autre, les lois sont très diverses : même entre l’Algérie et la Tunisie, où l’islam est religion d’Etat et le rite malikite majoritaire, le statut de la femme se révèle très différent. Ne péchez-vous pas par essentialisme ?

Une de mes thèses est que le Coran est trop imprécis et lacunaire pour être appliqué de façon claire et concrète, d’où l’impossibilité à trouver un islam uniforme, univoque ou fédérateur à travers le Monde Musulman. Le Coran, dont le contenu théorique est figé depuis le 7ème siècle, n’est qu’une variable parmi tant d’autres (comme l’économie) pour expliquer la vie sociale complexe et multiforme à l’échelle d’un pays islamique. Mes analyses critiques vis-à-vis du Coran peuvent néanmoins être illustrées par des tendances sociologiques et politiques indéniables à échelle macroscopique et sur la durée.Un exemple : le World Economic Forum publie chaque année une étude internationale (le Global Gender Gap Report) sur le niveau de traitement équitable entre les hommes et les femmes dans chaque pays du monde, à travers l’accès aux soins, à l‘éducation, à l’emploi et à la politique. Cette étude n’avantage pas les pays les plus riches de la planète, car si un pays pauvre répartit plus équitablement ses modestes moyens financiers et opportunités de réussite sociale entre ses femmes et ses hommes, ce pays y sera alors mieux classé qu’un pays riche mais discriminant davantage ses femmes. Dans les 15 premiers pays du classement le plus récent, basé sur les données de l’année 2018, on retrouve des pays occidentaux comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Norvège ou la Suède, mais aussi des pays du « tiers-monde » où les femmes sont traitées relativement équitablement sur le plan politique et juridique par rapport au reste du monde. Bien que cela reste encore sans doute perfectible, comme partout ailleurs. Ainsi, parmi ce peloton de tête des pays occidentaux, on retrouve également des pays plus modestes comme le Nicaragua ou les Philippines, à culture dominante chrétienne soit dit en passant. Ces pays plus pauvres ne sont pas désavantagés dans le classement par rapport aux pays les plus riches de la planète qu’ils devancent car leurs citoyennes y ont un accès aux soins médicaux, aux responsabilités politiques, au monde du travail ou à l’école très proche de celui de leurs homologues de sexe masculin.Et quand en prenant une fourchette deux fois plus large, on s’intéresse aux 30 pays du monde en fin de classement, c’est-à-dire les 30 pays les plus misogynes du monde, que trouve-t-on ? L’Arabie Saoudite, la Mauritanie, le Qatar, l’Égypte, la Jordanie, le Maroc, le Tchad, la Turquie, l’Iran, le Pakistan, le Yémen, l’Algérie, la Tunisie, etc. N’y a-t-il donc pas un point commun culturel évident à la plupart de ces « derniers de la classe » qui vous saute immédiatement aux yeux ? J’en vois un : l’islam qui domine culturellement les sociétés qui y vivent. Et l’excuse de la colonisation du passé ne tient pas pour expliquer cette situation ! En quoi la colonisation subie il y a 50 ans ou plus par la plupart de ces pays les empêche-t-elle de traiter dorénavant les femmes de façon équitable par rapport aux hommes ?

Votre lecture univoque du Coran semble donner raison aux interprétations les plus littéralistes, comme celles des milieux salafistes…


Si j’admets qu’un Coran compris de façon univoque par le plus grand nombre pourrait être la preuve de sa capacité à fédérer autour de son sens et de ses idéaux, je n’ai en revanche jamais défendu l’idée selon laquelle il n’y aurait qu’une seule façon de lire son contenu. Comme je l’ai dit précédemment, une de mes thèses principales, que l’on peut d’ailleurs retrouver dans mon livre 
Il était une foi, l’islam…, est que le Coran est trop incohérent et peu subtil pour être appliqué de façon claire, uniforme et concrète. D’où la multiplicité des courants de pensées et des divergences d’opinions par rapport au Coran que l’on peut trouver à travers le monde musulman. De surcroît, en quoi une interprétation littéraliste du Coran serait-elle une démarche malhonnête ou illogique sur le plan intellectuel ? J’ai ainsi remarqué que les débats concernant les diverses dimensions interprétatives à donner aux versets du Coran se basaient toujours sur certains versets plutôt que d’autres. Quand dans le Coran Allah explique qu’il n’y a qu’un seul Dieu et aucun autre en dehors de lui, je n’ai jamais entendu personne expliquer que ce fait pouvait être soumis à interprétation. Peut-être parce que ce récit ne contredit en rien les lois libertaires et égalitaires du Monde Occidental. En revanche, quand Allah indique au verset 34 de la sourate 4 du Coran que les maris doivent frapper les épouses dont ils auraient à craindre la désobéissance (et c’est là un commandement juridique sans limite temporelle ni géographique, et qui n’est contredit par aucun autre verset dans le Coran), il faudrait tout à coup s’éloigner du sens littéral de ce texte ! C’est curieux.Ceux qui me disent que mon interprétation littéraliste du Coran leur rappelle celle d’islamistes ont-ils conscience du fait que l’entreprise exégétique visant à systématiquement mettre du « contexte », de l’« interprétation » ou de la « métaphore » dans tous les versets coraniques violents est aussi une grille de lecture utilisée par des islamistes ? Cette pirouette rhétoricienne a pour but de faire passer le Coran pour un code civil compatible avec le sens des lois occidentales. Elle vise à endormir notre vigilance à tous, et plus particulièrement celle des sentinelles de la laïcité, de la démocratie et de la science qui pourraient se méfier et se dresser face à ce totalitarisme islamiste qui n’a ni bottes ni frontières. Ce totalitarisme ne se voit pas forcément sur le visage de ses thuriféraires, surtout à l’ère de l’internet démocratisé, avec tous ces imams salafistes 2.0 portant des costumes et des barbes court rasées pour prêcher un islam de paix et de tolérance en lequel ils n’ont jamais cru.Quand Allah dit dans le Coran que « les hommes ont autorité sur les femmes », je comprends au bout du compte au moins le sens littéral de cette sentence, que je dénonce. Je ne vois pas comment en partant d’une telle phrase, prise au sens littéral ou métaphorique, je pourrais en arriver au sens « les hommes et les femmes demeurent libres et égaux en droits ». Il n’y a que dans un monde aussi perturbé que celui de la subversion des valeurs les plus élémentaires qu’un lanceur d’alertes comme moi peut se voir reprocher d’avoir compris du Coran ce que des salafistes en ont compris eux aussi. La lecture ne signifie pas l’adhésion. Je comprends sans doute ce que eux comprennent du Coran, mais eux en plébiscitent le contenu, tandis que moi je le dénonce.

Beaucoup de militants opposés à l’islamisme s’engagent dans le combat laïque. Est-ce votre cas ? 

Au-delà de cette propriété relationnelle qu’est la laïcité, une forme de bon sens politique dans la gestion du rapport entre l’État et les citoyens dans notre pays à mes yeux, l’outil que j’utilise principalement afin de défendre mes convictions dans ce combat est d’abord le bon sens intellectuel. Je ne fais partie d’aucun groupe politique, philosophique ou associatif mais ma chaîne YouTube, qui cumule des millions de vues, est mon propre média. J’essaie régulièrement d’y exprimer, de façon sérieuse ou divertissante, les constats critiques les plus cohérents avec lesquels je juge l’islam. L’islam des textes avant tout, mais aussi ses conséquences sociales et politiques dans le monde. J’essaie de façon totalement indépendante et individuelle de donner vie, par écrit ou en vidéo, aux idées qui me passent par la tête. Je suis menacé de mort pour cela et c’est parfois difficile à vivre au quotidien. Mais je reçois aussi régulièrement des messages d’ex-musulmans, d’hommes et de femmes, qui me disent que les questions et les réponses qu’apportent mon livre et mes vidéos les ont convaincus que l’islam n’était finalement pas la vérité. Dans ces témoignages, je lis souvent des « au début, je vous détestais » ou des « plus je vous écoute, et plus je comprends que vous n’êtes finalement pas aussi fou que je le pensais au départ, lorsque je vous avais entendu pour la première fois ».

La laïcité est-elle un bouclier efficace contre l’islamisation ?

La laïcité est une réponse nécessaire mais elle n’est pas la seule. Le savoir et le goût pour la liberté individuelle sont selon moi les meilleurs remparts face à cette religion islamique qui a besoin de la peur et de l’ignorance pour dominer les masses. Si les enfants avaient, par exemple, dès le collège, des cours de science ou de logique qui les confrontent à tous les points de vue par rapport à l’islam, je suis persuadé que ça en aiderait beaucoup à relativiser leur endoctrinement religieux depuis l’enfance. L’éducation, des enfants comme celles des adultes, est la clef dans ce combat politique et intellectuel, mais pas seulement.Pourquoi un livre comme le Coran est-il vendu dans le commerce sans la mention, comme sur les paquets de cigarette, de la dangerosité de son usage ? Après tout, ce livre demande quand même aux musulmans de frapper les épouses désobéissantes et de combattre ceux qui n’appliquent pas les interdictions voulues par Allah et Muhammad. Plus qu’une victoire dans les faits, car le Coran peut être lu sur un site web étranger et sans mise en garde par quiconque voudrait le découvrir, ce serait surtout là une victoire idéologique dans le débat public. Voter aux élections politiques est une autre solution face à l’islamisation de notre laïcité et de notre espace public. Les Français doivent élire des gens qui en retour leur donneront accès à un pouvoir de décision beaucoup plus direct afin de voter des lois s’opposant à l’islamisation politique de leur pays. C’est un enjeu que le bon sens populaire peut bien plus aider à appréhender au quotidien, loin des palais dorés qui font vite oublier le réel. Les modes de scrutin actuels favorisent l’immobilisme et le centrisme mou qui ne prend aucun risque sur des sujets polémiques. Je suggère en tout cas à mes compatriotes d’au moins commencer par arrêter de voter pour des politiciens qui courtisent l’islamisme pour acheter la paix sociale ou leur réélection. Enfin, ce par quoi j’aurais sans doute dû commencer et qui importe dans la défense de nos libertés individuelles et de nos modes de vie, c’est tout simplement de cesser d’avoir peur de s’exprimer. Plus les Français feront de l’autocensure face à l’islamisme, et plus il y aura de gens pour trouver subversive la critique de l’islam. Or c’est l’islam qui est subversif, et sa critique devrait relever du comportement le plus normal et le plus sain. Les musulmans doivent s’habituer à entendre de la critique intellectuelle et de l’humour sur leurs textes sacrés, sinon l’arsenal législatif et judiciaire que vont nous préparer nos élites qui préfèrent taire les problèmes plutôt que de les affronter va finir par ressembler à celui d’un pays musulman, où le blasphème est vu comme une provocation et de la haine.L’autocensure n’est pas la solution face à cet islam politique par nature qui prend une place grandissante dans notre société. Rien n’est acquis en politique, et la démocratie peut même s’annuler démocratiquement. L’islamisation de la France, de son espace public et de sa laïcité n’est pas impossible à terme, et elle se fera davantage sur les renoncements à réagir par le plus grand nombre que sur l’audace des quelques-uns qui auront échoué à prendre le pouvoir en leur nom.

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Il était une foi, l'islam...: l'histoire de celui qui voulait diviniser pour mieux régner

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