Le jour où l'Islamisme européen menacera l'Afrique du Nord et le monde arabe !

















     

https://www.liberte-algerie.com/profil/amin-zaoui



Ce jour-là n’est pas aussi lointain que vous l’imaginez ! C’est le compte à rebours ! Ce jour-là ne tarda pas à frapper à nos portes pour nous annoncer une autre terreur, une autre sauvagerie religieuse !  Aujourd’hui en Europe, tous les ingrédients politiques et socioculturels sont réunis pour que l’islamisme européen prenne le dessus, saisisse sa férocité. D’abord à cause du laxisme et de l’indifférence avec lesquels les intellectuels rationalistes européens regardent leur islamisme.
Les méthodes angéliques avec lesquelles ils établissent leurs analyses.  L’islamisme grignote l’Europe morceau par morceau, secteur par secteur ! Puis, les biens de la démocratie dont jouissent les islamistes européens en tant que citoyens, et tant mieux, mais ces derniers n’ont jamais cru, et ne croient point en les valeurs de la démocratie. Aux yeux des islamistes, qu’importe la nationalité affichée, la démocratie est incompatible avec les principes de l’islam. Elle est une sorte d’hérésie qofr. Pour eux, la démocratie est un moyen pour grimper l’échelle, et une fois en haut, ils tirent sur la démocratie et les démocrates. 
 
Et puis les biens des droits de l’homme, fruit d’un long combat humain universel : abolir l’esclavage, combattre le racisme, éradiquer la haine religieuse et ethnique, défendre l’égalité entre les femmes et les hommes, assurer les droits d’enfants, garantir la liberté individuelle à tous les êtres humains, qu’importe leur orientation sexuelle, leurs confessions religieuses, leurs langues, mais toutes ces valeurs, aux yeux des islamistes européens, sont un égarement du chemin de leur Dieu. Fourvoiement ! Tous les biens acquis de l’humanité, à savoir la démocratie, la laïcité et les droits de l’homme, il faut les remplacer par la charia, ne cessent de hurler les islamistes européens.
Aujourd’hui, en Europe, les femmes sont de plus en plus voilées. De plus en plus agressées par des discours religieux à cause de leurs choix vestimentaires. Les harcèlements à caractère religieux des femmes en plein jour, à Paris, à Bruxelles, à Berlin… La liberté individuelle recule. L’accès à quelques cafés est déjà interdit aux femmes, cela se passe à Paris et non pas à Riyad. Après la violation des principes de l’école républicaine, les islamistes occupent des postes au sein des institutions sensibles, celles chargées de la recherche ou de la sécurité (l’attentat de la préfecture de police de Paris, le 3 octobre 2019).Les magasins hallal sont de plus en plus visibles. Dans les écoles, une séparation idéologique entre les enfants s’impose à cause d’un menu ! Les guerres des petits télécommandées par les grands ! Les élus, quelques maires français, vendent âme et conscience afin de sauvegarder leur poste. Un chantage électoral imposé par les islamistes européens aux maires : construire une mosquée contre trois mandats successifs assurés ! La gauche traditionnelle européenne use d’un discours flou dès qu’il s’agit de l’islamisme.Peu de débats philosophiques, voire rien, beaucoup de bavardages médiatiques et politicards sur les écrans et sur les réseaux sociaux ! L’extrême droite profite de ce phénomène afin d’instaurer un climat de peur et de chaos sociétal. Un fonds de commerce politique juteux pour les deux partis : l’islamisme et l’extrême droite. Le premier s’installe dans le rôle de l’agressé par l’étranger et le deuxième joue le rôle de la victime.
Les décideurs européens ont peur de décider, dès qu’il s’agit de l’islamisme ! À l’heure où les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient se libèrent difficilement de leur tragédie islamiste vécue dans le sang, la société européenne s’engouffre dans son islamisme.
Les citoyens européens d’origine musulmane, et à l’occasion de tous les rendez-vous électoraux dans leur pays d’origine, votent en majorité pour les partis islamistes. Les Tunisiens pour le parti Ennahda de Rached Ghannouchi, les Marocains votent PJD, Parti de la justice et du développement, de Saâdeddine El Othmani, les Turcs votent pour le Parti de la justice et du développement d’Erdogan, les Égyptiens votent pour le parti des Frères musulmans !Aujourd’hui, après une amère expérience faite dans la destruction, les pays d’Afrique du Nord se réveillent avec l’espoir de se libérer de la horde islamique. Mais de l’autre côté, les enfants originaires de ce même espace géoculturel et géo-religieux installés en Europe depuis au moins quatre générations, se radicalisent. Ils ne feront pas mal uniquement à l’Europe, mais aussi à leur pays d’origine. 
Au moment où, ici au Maghreb, les femmes mènent une lutte acharnée afin de se libérer du machisme sexiste religieux et de l’asservissement symbolisé, entre autres, par le port du voile imposé, de l’autre côté, les femmes européennes d’origine musulmane, victimes ou poussées par une idéologie islamiste masculine, reviennent au port du voile ! 
Le voile religieux n’est pas un choix personnel, mais un engagement communautaire. L’islamophobie, dont l’origine idéologique est un acte raciste perpétré contre l’islam, condamnée par toutes les lumières intellectuelles, est, aujourd’hui, détournée de son sens original.
L’islamophobie est utilisée par les islamistes européens, incarnant le rôle de la victime, comme un pare-choc, afin de faire face à toute critique condamnant l’islam communautaire.


Des musulmans donnent une leçon à Macron sur le port du voile !


Éditoriaux - Politique - Religion - 23 octobre 2019
https://www.bvoltaire.fr/des-musulmans-donnent-une-lecon-a-macron-sur-le-port-du-voile/

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Quand Macron, lors de son déplacement à Mayotte, le 22 octobre, esquive la question du port du voile, estimant que 
« la priorité du moment, c’est de lutter contre la radicalisation et de renforcer notre politique de lutte contre ce qu’on appelle le communautarisme », il fait mine de ne pas comprendre que le voile est, précisément, en France métropolitaine, le signe d’un communautarisme et d’une radicalisation qui s’étendent.Rares étaient, jusqu’à présent, les musulmans qui condamnaient le voile. Mais voici que, pour répondre à la tribune intitulée « Jusqu’où laisserons-nous passer la haine des musulmans ? », publiée dans Le Monde, 101 personnalités françaises « de culture ou de confession musulmane, humanistes, progressistes et féministes » dénoncent, dans l’hebdomadaire Marianne, le port du voile, qu’elles qualifient de « sexiste » et d’« obscurantiste ». Leurs propos résonnent comme une leçon à notre Président. Citons-en les extraits les plus significatifs.« Notre pays se déchire depuis trente ans au sujet du port du voile de certaines Françaises de confession musulmane. Ces femmes sont de plus en plus nombreuses, tant l’influence des prédicateurs extrémistes est très forte […]. Le port du voile est le signe ostentatoire d’une compréhension rétrograde, obscurantiste et sexiste du Coran. Voiler les femmes, c’est stigmatiser leur présence dans l’espace public […]. LES musulmanes ne portent pas le voile, sachez-le bien. Ce sont DES musulmanes qui le portent. DES musulmanes qui font une lecture patriarcale et faussement littéraliste du texte coranique. DES musulmanes et DES musulmans qui refusent l’intelligence de la foi, qui refusent d’allier la foi avec l’exercice de la Raison critique. »Bien sûr, les auteurs de ce manifeste sont des personnes libérées de l’emprise islamique. On aimerait qu’elles fussent encore plus nombreuses pour éclairer les consciences. On entend trop de commentateurs justifier, au nom de la liberté d’opinion et du droit à la différence, l’expression de pratiques communautaires. Ce matin encore, à « L’Heure des pros », sur CNews, un intervenant disait préférer, au témoignage d’une signataire, celui d’une femme voilée qui, la veille, assumait le port de son voile, déclarant : « C’est le fruit d’un cheminement personnel, c’est une démarche religieuse, c’est un respect pour Dieu, donc j’en profite pour dire que ce n’est pas un signe de soumission. »C’est peut-être vrai dans des cas exceptionnels, bien qu’on puisse se demander si cette rhétorique n’est pas une façon de faire accepter le voile. Qu’on le veuille ou non, quelles qu’en soient les raisons historiques, le port du voile est, de nos jours, le signe qu’on veut se mettre à part et qu’on revendique l’islamisation d’une partie de la société. Même dans des quartiers qui ne sont pas réputés sensibles, des femmes qui ne portaient pas, autrefois, le voile le portent aujourd’hui. On pourrait écouter, pour mieux comprendre ce que signifie le voile, la conférence prononcée, le 17 août 2015, par Souâd Ayada, inspectrice générale de philosophie, spécialiste de spiritualité et philosophie islamique, intitulée « Les divisions de l’islam : sur la question du voile et du jihâd ».On peut se réjouir que des esprits lucides, y compris de confession musulmane, donnent tort à Macron, qui n’a pas le courage de prendre position sur la question du voile. Ils sont plus soucieux de l’unité de la France que notre Président mondialiste !

 

Pays-Bas : Pourcentage des électeurs d’accord avec la phrase "L'islam n'est pas compatible avec la société néerlandaise."

http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2019/10/26/des-electeurs-d-accord-avec-la-phrase-l-islam-n-est-pas-com-6185690.html

Pays-Bas. : Pourcentage des électeurs d’accord avec la phrase « L'islam n'est pas compatible avec la société néerlandaise. »

VVD : libéraux de droite, CDA : démocrates-chrétiens, D66 : libéraux de gauche, Grlinks : écologistes. PvdA : travaillistes, PVDD : Parti pour les animaux, SP : gauche de la gauche, FvD : patriotes, PVV : patriotes


Emmanuel Macron et la laïcité: assez du «en même temps»!


FIGAROVOX/ENTRETIEN - En déclarant que «le port du voile dans l’espace public n’est pas [s]on affaire», le chef de l’État tient des propos contradictoires avec ses prises de position précédentes, estime Gilles Clavreul.

 

 

Par Paul Sugy
Publié hier à 20:22

https://www.lefigaro.fr/vox/politique/emmanuel-macron-et-la-laicite-assez-du-en-meme-temps-20191025


RICHARD BOUHET/AFP


Gilles Clavreul est cofondateur du Printemps républicain et fut délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme de 2015 à 2017. Préfet, il s’est mis en disponibilité de la fonction publique.

FIGAROVOX.- Êtes-vous d’accord avec le chef de l’État lorsque celui-ci déclare: «le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire»? Gilles CLAVREUL.

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 Non, car ses propos sont totalement contradictoires, non seulement en eux-mêmes, mais aussi à l’égard de ce qu’avait déclaré précédemment Emmanuel Macron. On a le sentiment qu’il change d’avis au gré de l’actualité et des positions exprimées par les uns et les autres, sans que l’on sache très bien quel est son avis réel sur la laïcité ou quelles son
t les mesures qu’il envisage de prendre contre le communautarisme. Ce qu’il veut dire, c’est que le fait que des femmes portent le voile dans l’espace public n’est pas son affaire: en l’état actuel du droit, c’est la plus stricte vérité car le port du voile relève des libertés individuelles.Mais comment peut-il dire ceci après avoir dit il y a deux ans, que le voile nous choque car il est contraire à la «civilité» française? Soit on se soucie de civilité, et en ce cas on se positionne non plus seulement sur le terrain de ce qui est permis mais de ce qui est «souhaitable», pour reprendre l’expression de Jean-Michel Blanquer, soit on se contente en effet de rappeler la loi. Mais on pourrait multiplier les exemples: polluer dans les limites de ce que la réglementation permet est évidemment autorisé, mais qui peut dire que c’est une bonne chose? Ou lorsque des femmes voilées subissent de mauvais regards, justement, cela ne tombe pas sous le coup de la loi, mais qui peut dire que c’est une bonne chose? Cela concerne la vie en communauté, et c’est donc un sujet très important. Si, à cause du communautarisme et de l’halalisation de l’espace public, une séparation ethno-religieuse se renforce, est-ce que c’est l’affaire du chef de l’État? Oui, bien-sûr que oui. Sa position n’est donc pas tenable, et elle n’est pas en accord avec ce qu’il a dit par ailleurs. On attend toujours, pour clarifier cela, le discours tant annoncé sur la laïcité..


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À voir aussi: «Le voile dans l’espace public n’est pas mon affaire»:

Les propos d’Emmanuel Macron font polémique :
«Le voile dans l'espace public n'est pas mon affaire»: les propos d'Emmanuel Macron font polémique 

- Regarder sur Figaro Live


Le chef de l’État se refuse à nouveau de trancher entre deux positions irréconciliables au sein de sa majorité?
Oui, il y a deux Républiques En Marche sur cette question, et le choix est plus que jamais nécessaire. Emmanuel Macron procrastine depuis deux ans. Mais l’électorat du chef de l’État est pourtant en décalage avec cette ambivalence, et se positionne sur une ligne beaucoup plus raide que celle d’Aurélien Taché. La clarté est donc dans l’intérêt de tous, même si Emmanuel Macron aura à affronter des conflits internes.

En fin de compte, ce sont nos deux conceptions de la liberté qui s’affrontent: un débat qui traverse la politique française depuis la naissance de la République...Sans doute, car on retrouve l’opposition entre la liberté libérale et la liberté républicaine, ou entre celle de non-interférence et celle de non-domination. Mais ce qui est fondamental, c’est de savoir qui peut définir ce qui est souhaitable. Emmanuel Macron, au fond, campe sur une position libérale mais également assez conservatrice: selon lui, c’est la société elle-même qui doit définir l’horizon du souhaitable. L’État, dans cette conception, n’a pas à s’en mêler. Quant à la conception républicaine, c’est l’exact contraire: l’État s’attribue un rôle émancipateur, c’est à lui de libérer les individus par rapport aux pressions qu’exercent sur lui les différents groupes sociaux.

Emmanuel Macron est éloigné de cette philosophie républicaine. Il laisse la société se réguler elle-même, quitte à ce qu’en son sein, ce soit les forces les plus conservatrices qui remportent la bataille des idées.


Jugez-vous qu’il n’a pas pris assez au sérieux le danger du séparatisme islamique?

Il évoque certes la lutte contre le communautarisme, à raison, mais son erreur est de dissocier cette lutte contre un islam radical, de la question de la laïcité. Je crois au contraire que le communautarisme est une atteinte à ce qui est au cœur de la laïcité. Celle-ci est un cadre posé par l’État, une certaine idée de la liberté individuelle et de la liberté de conscience. Mais elle s’est manifestée aussi pour libérer l’homme du poids de la tradition, et non seulement pour lui permettre de choisir de se soumettre à n’importe quelle tradition.C’est de cela qu’il devrait être véritablement question dans le débat public: le voile, lui, ne pose pas réellement de problème. Par exemple, le fait de savoir si les mères accompagnatrices sont de «simples usagers» ou des collaborateurs du service public soumis à l’obligation de neutralité ne me paraît pas central ; c’est un peu une discussion sur le sexe des anges. On devrait parler davantage des écoles coraniques clandestines, des certificats médicaux bidon pour éviter la piscine, des séparations sexistes dans les centres sociaux... Parler, et surtout agir.

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"Le voile est sexiste et obscurantiste" : l'appel de 101 musulman(e)s de France


Publié le 22/10/2019 à 12:00


Tribune collective
Liste des signataires disponible à la fin du texte.


https://www.marianne.net/debattons/tribunes/le-voile-est-sexiste-et-obscurantiste-l-appel-de-101-musulmanes-de-france

 

"Français de culture ou de confession musulmane, humanistes, progressistes et féministes", ils répondent ici à la tribune publiée dans le "Monde" et intitulée "Jusqu’où laisserons-nous passer la haine des musulmans ?", signée par 90 personnalités. Pour eux, le voile est loin d'être un pilier de l'islam.Notre pays se déchire depuis trente ans au sujet du port du voile de certaines Françaises de confession musulmane. Ces femmes sont de plus en plus nombreuses, tant l'influence des prédicateurs extrémistes est très forte. Le sujet est donc grave. Beaucoup de choses sont dites. Mais beaucoup de ces choses sont fausses.Il nous est apparu urgent à nous autres, Français de culture ou de confession musulmane, humanistes, progressistes et féministes, de prendre la parole publiquement.Le port du voile est le signe ostentatoire d'une compréhension rétrograde, obscurantiste et sexiste du Coran. Voiler les femmes, c'est stigmatiser leur présence dans l'espace public.Il est grand temps que nos compatriotes sachent que le port du voile ne fait pas l'unanimité, chez "les" musulmans. Il ne relève pas du culte, contrairement au jeûne du Ramadan ou aux cinq prières quotidiennes. Il n'est pas un "signe religieux" puisque l'islam réprouve tout fétichisme matériel. L'islam se vit dans le cœur, pas sur la tête. D'ailleurs, "les" musulmans, cela n'existe pas. Il y a DES musulmans, DES pratiques, DES interprétations, et DES convictions. Ces clivages et oppositions existent depuis le VIIe siècle.Nous, signataires de ce texte, affirmons haut et fort que le port du voile est le signe ostentatoire d'une compréhension rétrograde, obscurantiste et sexiste du Coran. Voiler les femmes, c'est stigmatiser leur présence dans l'espace public. Faire d'elles des citoyennes assignées à la scandaleuse identité de "subordonnées au désir supposé des hommes". Or, notre beau pays lutte pour aller vers toujours plus d'égalité entre les sexes. Le sexisme et la diabolisation du corps des femmes sont contraires à nos idéaux.Les auteurs de "la tribune des 90" parue dans Le Monde, ont été mus par la volonté de combattre la stigmatisation et l'amalgame. Démarche qui part d'un bon sentiment. Cependant, nous affirmons ici que c'est bien le voile qui stigmatise les femmes.Nous nous désolons de voir ces 90 Français faire l'amalgame entre "des" musulmans orthodoxes obsédés par le corps des femmes, et "les" musulmans tout court.LES musulmanes ne portent pas le voile, sachez-le bien. Ce sont DES musulmanes qui le portent. DES musulmanes qui font une lecture patriarcale et faussement littéraliste du texte coranique. DES musulmanes et DES musulmans qui refusent l'intelligence de la foi, qui refusent d'allier la foi avec l'exercice de la Raison critique.DES musulmans veulent figer l'islam dans le paradigme du VIIe siècle, celui du désert arabique, en y greffant le port d'un voile, par ailleurs inexistant dans le Coran. Ces musulmans donnent une telle importance à cet accessoire sexiste créé dans l'Antiquité, qu'ils en ont quasiment fait le 6ème pilier de l'islam.

Soutenez les Françaises et les Français de confession ou de culture musulmane qui se battent contre cette terrible vague néoconservatrice.
Ces musulmans ne sont pas, et ne seront jamais LES musulmans. Ils ne sont que DES musulmans qui, par leur affichage, sont plus visibles
que les autres.
Nous avons décidé de faire entendre notre voix, car les événements nous obligent à prendre nos responsabilités. Nous ne pouvons plus rester spectateurs lointains et désabusés d'un débat qui a tant d'importance. Nous estimons qu'il est de notre devoir de faire savoir à tous nos compatriotes, que la question du voile est un sujet de discorde, à l'intérieur même des écoles juridiques sunnites officielles.Alors de grâce, soutenez les Françaises et les Français de confession ou de culture musulmane qui se battent contre cette terrible vague néoconservatrice, venue des pays du Golfe arabo-persique, il y a 30 ans. Ne confondez plus CES musulmans orthodoxes, qui prônent le sexisme par le port du voile, réflexe bien plus identitaire que religieux, avec tous LES musulmans.
 

Signataires du texte :

Leîla AJDIR

Aïda AKARI-CHERIF

Bahia ALAOUI

Kaoukab ALAOUI

Nader ALLOUCHE

Elise AMAIRI

Fatty AMINE

El Mahdi AOUS

Karim AZAIZ

Khadija AZZAOUI-IHDA

Habib BARKIA

Nadia BARO-IHIOUI

Naïma BELALOUZE

Rachida BELHAJ

Nadia BENABDALLAH

Aïcha BENABDELJALIL

Kamel BENCHEIKH

Messaouda BENIA LATRECHE

Nadia BENMISSI

Zaïnab BENSOUILAH

Nadia BENYOUCEF

Yassine BERRADA

Najiba BERRADA

Afafe Elyssa BESSA

Naëm BESTANDJI

Zohra BITAN

Samy Mahmoud BOUACHOUR

Nathalie BOUDHABAY

Fadela BOUHOUCHI

Catherine BOUNOUAR

Noura BOUNOURI

Leïla BOURAS

Kaci BOURICHE

Massi BOURIF

Nesrine BRIKI

Hassen CHALGHOUMI

Malika CHELALI

Mohamed Salah DJAROUD

Nassira DJENASSE-GUERID

Nadia DOGHMI

Hocine DROUICH

Lalia DUCOS

Redouan ELAB

Sylvette FERRARA

Jean-Marc Abderahmane FERRY

Myriam FILALI MAIN

Yasmina FLAIOU-KOUCHNIR

Rabia FRANOUX MOKHLESSE

Jiji GAYANEH

Nora GHEMMOURI

Smain GOUDANE

Ziad GOUDJIL

Omar GOUSMI

Salah GUEMRICH

Mohamed GUERROUMI

Asmaa HACENE

Rachida HAMDAN

Hassan HAMITOUCHE

Keltoum HARMOUZ

Hinda HASNI

Sälin HELAR

Zahra HOUARI

Marie-Myriam IBN ARABI

Craima IKHLEF-GONZALEZ

Mehemet KAZ

Francoise KENNICHE

Nadia KONDREK-BAOUZ

Abla KOURZI

Julie KOURZI

Ibtissame Bentty LACHGAR

Faiza LAHLOU

Abdallah LAKROUF

Aziz LAMRANI

Eve LIVET

Mohamed LOUIZI

Nadia LOUIZI

Fouziya MEDOUKALI

Abdelghani MERAH

Samira MICHMICH

Fadila MIMOUNI

Chadia MLAHFI

Nadia NAIB

Nora NAIB

Saida NAIB

Kaoukab OMANI

Mohamed OMRI

Daouda OUATTARA

Dounia OUCHALLAL

Maria OUDGHIRI

Najoua RACHED

Malika Taous RAHMANI

Michel RENARD

Fouad SAADY

Yassine SADJI

Hubert Youssef SAGE

Najet SAIDI

Djamila SANGAN

Wacyl SAOULI

Abdelaouhed SEDJARI

Mia SLAOUI

Mouna SLAOUI

Khaled SLOUGHI

Assia SMAIL

Zineb TIJANI

Mounia ZAIMI

Nadia ZIRI

 

Elisabeth Badinter : "Je ne pardonne pas à la gauche d'avoir abandonné la laïcité"
Propos recueillis par Eric Conan

Publié le 03/02/2015 à 05:00
https://www.marianne.net/politique/elisabeth-badinter-je-ne-pardonne-pas-la-gauche-davoir-abandonne-la-laicite



Le mercredi 6 janvier 2016 sur France Inter, Elisabeth Badinter a appelé les défenseurs de la laïcité à ne plus se taire par crainte d'être taxés d'islamophobie. Dans notre hors-série de février 2015, la philosophe jugeait déjà "désolant" le pouvoir accordé par la gauche aux curés, imams et rabbins.

En 1989, lors de la première affaire médiatisée de voile à l’école, à Creil, vous avez, avec quelques autres, lancé dans le Nouvel Observateur un appel à défendre la laïcité. Où en sommes-nous un quart de siècle plus tard ?

Elisabeth Badinter : Il s’est produit un renversement à gauche sur la laïcité, produit d’une gêne considérable face à la montée de l’islamisme. Tétanisée à l’idée d’être taxée de stigmatisation d’une population d’origine immigrée, la gauche s’est empêchée de traiter cette situation nouvelle, mais pas si différente de l’affrontement avec l’Eglise un siècle plus tôt. C’est la phrase stupéfiante de Lionel Jospin à l’Assemblée : « Nous essaierons de les convaincre d’ôter ce signe religieux, mais, si elles ne veulent pas, nous les accepterons. » La gauche, à rebours de sa longue tradition, admettait que la religion entre à l’école publique, et son Premier ministre se défaussait sur l’avis du Conseil d’Etat qui l’organisa.

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Etait-ce un oubli du sens de la laïcité ou une décision d’y mettre un terme ?

Je ne crois pas à l’oubli. Si cela avait été une provocation de catholiques intégristes avec de grosses croix, cela ne se serait pas passé ainsi. Le complexe de culpabilité face à des populations symbolisant les anciens colonisés a été le plus fort dans cette génération de socialistes qui ont ainsi favorisé, dans leurs propres rangs, la montée du communautarisme, cette idée que tous les rituels culturels ou religieux, y compris les plus intégristes, sont respectables et doivent être respectés.

Ce fut un choc, à l’époque, de se découvrir soudain minoritaire à gauche

A cette époque, je me suis sévèrement fait taper sur les doigts pour délit d’« ethnocentrisme » par Mme Mitterrand et Jack Lang parce que je combattais l’acceptation de la polygamie et de l’excision ! Nous n’en sommes heureusement plus là, mais il me semble aussi désolant que la gauche accorde un tel pouvoir aux curés, aux imams et aux rabbins : c’est religieux, c’est sacré ! Ce fut un choc, à l’époque, de se découvrir soudain minoritaire à gauche.

Pourquoi cette minorité, dont vous faisiez partie à gauche, est-elle restée fidèle à sa tradition laïque ?

Il y a plusieurs raisons en ce qui me concerne. Je suis d’abord, philosophiquement, universaliste. Je crois aux bienfaits des valeurs universelles : on a toujours intérêt à mettre en avant nos ressemblances plutôt que nos différences. Je ne crois pas à la différence heureuse. Ensuite, je suis juive : l’histoire familiale m’a appris que l’on avait tout intérêt à ne former qu’une seule humanité. Je regrette d’ailleurs que, en réaction à l’abdication de la laïcité face à l’intégrisme musulman, la partie communautariste des juifs se soit renforcée, développant le port de la kippa en public, et que certains catholiques réagissent de même, comme on vient de le voir à propos des crèches dans les mairies. Enfin, je suis féministe et je me méfie extraordinairement du pouvoir des religieux et de leur vision de la femme. Que l’on impose aux femmes de cacher leurs cheveux parce que des hommes les tiennent responsables d’un désir sexuel qu’ils ne savent pas maîtriser me fait bondir. Il m’est insupportable que la gauche l’accepte, notamment au sein de l’école publique, censée avoir pour objectif de développer la raison et de lutter contre les préjugés !

Le pire de cette gauche communautariste est d’avoir accepté le concept d’“islamophobie”

On est passé du cogito ergo sum – « Je pense donc je suis » - au credo – « Je crois, donc j’existe »… C’est une trahison bouleversante pour ma génération, qui avait une autre conception de l’école comme outil d’émancipation, en particulier des filles. Le pire de cette gauche communautariste est d’avoir accepté le concept d’« islamophobie » – qui a foutu en l’air le principe de laïcité, car s’élever contre des signes religieux devenait un crime – et l’invention de ce terme au sens propre insensé de « racisme anti-musulman ». D’où l’intimidation, qui a fonctionné sur de plus en plus de gens à gauche, se taisant par peur d’être dénoncés parce que la laïcité, devenue synonyme d’islamophobie, a été abandonnée à Marine Le Pen. Cela, je ne le pardonne pas à la gauche.

Ce revirement, empreint de gêne et de malaise, n’est pas franchement revendiqué : durant ces vingt-cinq années, la plupart des élus de gauche ont voté ou ne se sont pas opposés – se réfugiant dans l’abstention – aux lois de laïcité proposées par la droite…

Parce que, globalement, la gauche n’est pas au clair, qu’il n’y a plus de position majoritaire en son sein sur le sujet et qu’elle fait tout pour ne pas en débattre franchement. D’abord par manque de courage. Sur l’interdiction de la burqa, par exemple, il y avait à l’Assemblé nationale des pour et des contre qui ne s’assumaient pas : c’est pour cela qu’à sept exceptions près, ils se sont tous abstenus… Ce manque de courage prend de plus en plus la forme du déni : pour avoir la paix, on pense qu’il suffit de nier les problèmes. Comme la position comique du nouvel Observatoire de la laïcité, cet édredon qui a remplacé le Haut Conseil à l’intégration : il n’y a pas de problèmes, c’est vous qui les inventez, c’est pas si grave… Mais il ne faut pas sous-estimer dans cette hésitation le rôle du calcul politique, électoral : le Parti socialiste a quand même gagné les élections avec les voix des musulmans des banlieues, donc, après les effets de la théorie du genre, ce n’est pas le moment de se les mettre à dos !

Avec les mères voilées en sortie scolaire, on recommence comme en 1989

C’est pourquoi on laisse la laïcité, déjà bien attaquée par Sarkozy, se vider de son contenu originel : « laïcité ouverte », « laïcité positive » : la laïcité aujourd’hui, c’est « chacun fait ce qu’il veut » et, au nom de la religion, « on a tous les droits ». Le comble est de voir des défenseurs de la laïcité plaidant pour que les religions soient plus discrètes se faire traiter d’« ayatollahs de la laïcité » ou de « laïcards », le terme de Maurras… Voilà pourquoi pour les mères voilées en sortie scolaire, on recommence comme en 1989 : la gène, la confusion et la défausse sur les juges au nom du « cas par cas » !

Vous n’êtes guère optimiste sur l’avenir…

Je suis moins optimiste à court terme qu’à moyen terme. Je pense que l’on va redécouvrir que l’on ne peut pas se passer du concept de laïcité, nécessité absolue pour la paix sociale entre personnes d’origines différentes. Les religions peuvent devenir des facteurs de guerre épouvantables, on en a d’ailleurs la preuve tous les jours dans le monde. Et il y a une telle exaspération qui monte à l’égard des exigences des uns et des autres, de la constitution de séparatismes culturels revendiqués – par exemple pour éviter de côtoyer « l’impureté » – que l’observation rigoureuse des règles laïques va redevenir un impératif pour le bien commun, pour vivre en paix les uns avec les autres.

 

Il y a 30 ans, Creil, quand la République a capitulé

https://www.marianne.net/societe/il-y-30-ans-creil-quand-la-republique-capitule

 L'affaire de Creil met le ministre de l'Education nationale au pied du mur. Et que fait-il ? Il joue les Ponce Pilate. Lionel Jospin se défausse.

L'affaire de Creil met le ministre de l'Education nationale au pied du mur. Et que fait-il ? Il joue les Ponce Pilate. Lionel Jospin se défausse. - AFP - Reuters

Islamisme

 

Par Natacha PolonyKévin Boucaud-VictoireGuy KonopnickiHadrien Mathoux et Soazig Quéméner

 

Publié le 12/09/2019 à 14:00

La première affaire de voile à l'école, le 18 septembre 1989, intervient dans une France travaillée par l'échec de la Marche des Beurs et les ravages du chômage dans les banlieues. C'est l'idée même d'intégration qui vacille face au communautarisme.

Cet article est à retrouver dans le magazine numéro 1174, "Creil, 1989 : Quand la République a capitulé", disponible en ligne pour 3,49 euros.

C'était il y a trente ans. Un autre monde. Trois collégiennes mettaient le pays en émoi pour avoir refusé d'ôter leur foulard en classe. Le début d'une controverse qui n'a fait que s'amplifier, se recomposer, et finalement métastaser l'ensemble de la société. Comme si le vote, enfin, en 2004 de la loi sur les signes religieux à l'école n'avait pu que déplacer le champ de bataille. Après le « foulard islamique », le voile intégral, aujourd'hui le « burkini »… et des fractures béantes. En trente ans, le concept d'islamophobie a inondé l'espace médiatique, pendant que celui de laïcité était vidé de sa substance. Et la visibilité de l'islam dans l'espace public n'a fait que croître, développant dans certains quartiers un séparatisme radical.

UN BLOCAGE INÉVITABLE

Avons-nous eu conscience de ce qui se jouait en 1989 ? Derrière une affaire qui tenait beaucoup à la spécificité des acteurs, c'était bien à la démission symbolique de ceux qui avaient la charge de l'Etat qu'on assista. Un naufrage dont les premières victimes furent les enseignants, déchus de leur statut de hussards noirs de la République par cette gauche même qui aurait dû les soutenir. Nul hasard à ce que l'école ait été le théâtre de ces polémiques, avant que le voile, sous ses diverses formes, ne devienne l'arbre qui cachait la forêt des conquêtes communautaristes. Pourquoi la gauche a-t-elle déserté, laissant le champ libre aux cléricaux et aux tartuffes ? La gauche, essentiellement, car la droite n'avait jamais eu pour vocation de défendre la laïcité.

 

 

 

 

Elisabeth Badinter : "Il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d'islamophobe"

https://www.marianne.net/societe/elisabeth-badinter-il-ne-faut-pas-avoir-peur-de-se-faire-traiter-dislamophobe

 

- Capture France Inter

Par Louis Hausalter

Publié le 06/01/2016 à 10:10

 

Un an après l'attentat contre "Charlie Hebdo", la philosophe appelle à ne pas se laisser bâillonner par le politiquement correct lorsqu'il s'agit de défendre la laïcité.Un an moins un jour après l'attentat contre Charlie Hebdo, l'équipe du journal satirique avait carte blanche ce mercredi 6 janvier dans la matinale de France Inter, et a notamment fait le choix d'inviter Elisabeth Badinter. L'occasion pour la philosophe de se lancer dans un vibrant plaidoyer pour la laïcité. "C'est affreux à dire, les évènements de novembre ont donné au peuple français une espèce de retour à l'importance de la laïcité", analyse-t-elle. 
"Je pense que c'est une valeur qu'on nous envie beaucoup dans d'autres pays qui ne l'ont pas, notamment en Angleterre."
Avant d'appeler, toujours en parlant de la laïcité, à ne pas craindre de la défendre coûte que coûte, quitte à déranger : 
"Il faut s'accrocher et il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d'islamophobe, qui a été pendant pas mal d'années le stop absolu, l'interdiction de parler et presque la suspicion sur la laïcité. A partir du moment où les gens auront compris que c'est une arme contre la laïcité, peut-être qu'ils pourront laisser leur peur de côté pour dire les choses."

Je ne veux pas qu'on me ferme la bouche avec ça"Invitée un peu plus tard à préciser ses propos, Elisabeth Badinter assume : "On ferme le bec de toute discussion sur l'islam en particulier ou d'autres religions avec la condamnation absolue que personne ne supporte : 'Vous êtes raciste ou vous êtes islamophobe, taisez-vous !' Et c'est cela que les gens ne supportent plus : la peur, pour des gens de bonne foi, qu'on puisse penser que vous êtes raciste ou anti-musulman fait que vous vous taisez.

C'est la meilleure arme qu'on pouvait trouver à l'égard des gens de bonne foi.
"
Certes, Elisabeth Badinter appelle "évidemment" à "combattre au maximum le racisme, l'antisémitisme, le racisme anti-musulman, etc". Mais elle persiste et signe sur l'islamophobie : 
"Je me suis aperçue depuis quelques années que c'est la phrase clé qui arrête tout et je veux pouvoir, comme beaucoup d'autres, discuter d'une religion, de toutes les religions. Donc je ne veux pas qu'on me ferme la bouche avec ça."