Le Jihad dans l’islam.

1.    Introduction au sujet.

1.1. Définition du Jihad

1.2. Le Jihad dans le Coran.

2.    Les versets du Jihad dans le Coran.

2.1. Les versets ou le Jihad n’est pas offensif.

2.2. La terreur fait partie intégrante du Jihad.

2.3. Ceux qui combattent pour Allah seront rétribués par le butin en ce monde et le Paradis dans l’au-delà.

2.4. Allah, Maitre absolu et chef de guerre :

2.5. Les fidèles musulmans sont des soldats du Djihad, avec un devoir d’obéissance totale.

2.6. Allah organise ceux qui se battent dans son chemin en Oumma ou Communauté de Mahomet et ordonne de tuer les hypocrites.

2.7. L’ordre de tuer dans le précepte du Jihad :

3.    Le Jihad contre les juifs et les chrétiens.

3.1. Le Jihad contre les juifs.

3.2. La condamnation des chrétiens.

3.3. L’exclusion des juifs et des chrétiens.

3.4. La prescription du combat contre les juifs, les chrétiens et les autres infidèles.

4.    Conclusion : les versets du Jihad offensif abrogent les pactes de paix et les autres versets de tolérance.

4.1. Le précepte du combat dans le « chemin d’Allah » n’a de limite ni dans le temps, ni dans l’espace.

4.2. L’abrogation des versets de tolérance religieuse :

 

 

1.        Introduction au sujet.

On connait les « cinq » piliers de l’Islam (la confession, la prière, le jeûne, l’aumône et le pèlerinage, mais certains théologiens associe à ces cinq piliers un sixième : le jihad. 

Dans la sourate 22 « le Pèlerinage (al-Hajj) », le verset 78, associe le jihad à la prière et à l’aumône :

« Luttez pour Dieu avec tout l’effort qu’Il mérite. C’est Lui qui vous a élus ; et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion, celle de votre père Abraham, lequel vous a déjà nommés « Musulmans » avant (ce Livre) et dans ce (Livre), afin que le Messager soit témoin contre vous, et que vous soyez vous-mêmes témoins contre les gens. Accomplissez donc la prière, acquittez l’aumône légale et attachez-vous fortement à Dieu. C’est Lui votre Maître. Et quel Excellent Maître ! Et quel Excellent Soutien ! »

On constate ainsi que ce verset associe la prière l’aumône et le jihad. Indépendamment du fait qu’il soit ou non associé aux cinq piliers, il y a une certitude : le jihad fait partie des devoirs qui incombent au musulman, quelles que soient la tendance de l’islam à laquelle il appartient. Le fait que le jihad est une obligation proclamée par toutes les sources sur la base du texte coranique, est une chose sur laquelle il y a unanimité parmi les théologiens musulmans. Avant d’aller plus loin, il nous faudra préciser la signification exacte du jihad dans l’islam.

1.1.       Définition du Jihad

Pour être précis, il faut se référer aux sources premières de l’islam : le Coran, les Hadiths (Paroles de Mahomet), la Sirat (biographie de Mahomet) et le Tafsir (exégèse du Coran). À partir de ces sources, les théologiens musulmans de premiers siècles de l’islam, ont établi la définition du Jihad. Ils prennent comme référence la période historique qui va de l’émigration de Mahomet à Médine (Hégire) jusqu’à la conquête d’un Empire théocratique, le Califat qui s’étendait de l’Afghanistan jusqu’à l’Espagne, en passant par le Moyen-Orient et l’Egypte et l’Afrique du Nord. Ces immenses conquêtes ont assuré l’expansion de l’islam par l’épée d’une manière fulgurante, puisqu’elles se sont déroulées en moins de deux siècles.

Pour analyser la signification du Jihad, il faudra analyser les textes de cette période fondatrice de l’islam. Il y a une raison très importante à procéder ainsi : les textes fondateurs de l’islam datent de cette période. Ils constituent la référence et font autorité dans l’ensemble du monde musulman. Sur le sujet du Jihad, il y a consensus sur ces textes, non seulement dans l’islam sunnite qui représente 85% des musulmans, mais aussi dans le chiisme qui représente les 15% restant.

Pour l’analyse, on commencera par le texte le plus important : le Coran. Ce texte constitue le dénominateur commun pour la totalité du monde musulman. Il est considéré comme la « Parole incréée, éternelle et inaltérable d’Allah ».

1.2.       Le Jihad dans le Coran.

Le précepte du Jihad dans l’islam peut se traduire par le « combat dans le chemin d’Allah ». Il faudra cependant préciser deux éléments très importants sur les versets coraniques qui instaurent ce précepte du Jihad :

·      Sur un plan linguistique, le coran utilise deux groupes de termes en langue arabe. Le premier groupe dérive de la racine « JaHaDa », et le deuxième de la racine « QataLa ».

·      Il y a une évolution très importante sur le plan chronologique des préceptes concernant le combat dans le chemin d’Allah.

On commencera par définir la signification des deux racines utilisées dans le Coran : « JaHaDa » et « QaTaLa ».

La racine « JaHada », signifie littéralement aussi bien exercer un effort, une contrainte que lutter. La lutte prise dans sens générale, peut aller aux différentes formes de participations au combat ou à la guerre : logistique, soigner les blessés, propagande, combats etc…

De cette racine dérive des mots comme « al JaHDou » qui signifie potentiel de force, « al JiHaD » qu’on peut traduite par lutte, et « moudJaHiDine » qui signifie combattant. Dans tous ces mots, con retrouve les trois consonnes J-H-D qui constitue la racine « JaHaDa ».   

Quant à la racine « QaTaLa », elle est très précise : il s’agit du combat physique dans le but de tuer. Plusieurs termes dérivent de cette racine que la langue arabe utilise : al QiTaL pour le combat guerrier, Al QaTiL pour le meurtrier, QaTiLou pour l’ordre de combattre, aQTouLou pour l’ordre de tuer etc… Là aussi, on retrouve les trois consonnes : Q-T-L qui définissent la racine « QaTaLa ».

On constate ainsi que la racine « JahaDa » peut laisser quelque place à l’interprétation, contrairement à la racine « QaTaLa » qui ne peut signifier autre chose que le combat au sens guerrier.

À Partie de cette analyse sur le plan de la langue arabe, on pourra mieux comprendre l’utiliser de ces deux groupes de termes, au cours des vingt-deux ans qu’a duré la prédication coranique. Pour cela, on se basera sur les sourates telles qu’elles sont classées dans l’ordre chronologique de la révélation qu’avait reçu Mahomet.

On sait que cette période se subdivise en deux parties : la partie mecquoise qui dura vingt-deux ans et la partie médinoise qui suivit et qui dura environ une dizaine d’année.

·      La partie mecquoise : cette période dura de 610 à 622, soit une douzaine d’années environ. Mahomet avait un nombre limité de disciples, il était marié à la seule Khadîdja, dont il était l’employé. Il était monogame et bénéficiait de la protection de sa tribu grâce à celui qui l’a élevé : son Oncle Abu-Talib. Dans le Coran, les mots dérivant de la racine « Jahada » apparaissent dans le Coran à 41 reprises. Dans huit fois, cette racine est utilisée dans des situations qui n’ont rien à voir avec le Jihad au sens de combat ou de lutte (voire Note1)

Pour revenir au précepte du Jihad, il faut tout de suite préciser qu’il est totalement absent dans les sourates révélées à La Mecque.

Dans ces sourates, la prédication de Mahomet se limitait à demander aux polythéistes arabes de se convertir au monothéisme en abandonnant le culte païen des idoles. La prédication coranique s’adressait uniquement aux païens idolâtres, pour les convaincre à suivre la vraie religion : le monothéisme judéo-chrétien et de n’adorer que le seul Dieu d’Abraham, Moïse et Jésus.

Après dix années de prédication, Mahomet subit la mort de sa femme Khadîdja et celle de son oncle Abu-Talib. Face au clergé du sanctuaire païen de la Kaaba, Mahomet se retrouva isolé. Il reçut le soutien de ses disciples qui habitaient Yathrib, une oasis situé à 450 km au nord de la Mecque.

Ces disciples, avec leur tribu, lui prêtèrent allégeance et le reconnaisse comme chef religieux, politique et militaire. C’est le traité d’Aqaba.

Ils lui proposèrent de se réfugier à Yathrib, avec ses autres disciples mecquois. En 622, Mahomet émigra dans cette oasis qui prit le nom de Médine (« Madinat An-Nabi » : la ville du Prophète). C’est l’Hégire qui marque le début de l’’ère musulmane.

·      La période médinoise : à ce moment, la prédication coranique change de ton. Le précepte di Jihad commence à faire partie du Coran. Le texte coranique utilise aussi bien les termes du Jihad que du Qital. Dans la suite, on fera l’analyse des versets coraniques consacré au précepte du Jihad et on utilisera le terme « lutte » pour traduire le mot Jihad, et le terme « combat » pour traduire le mot Qital. On notera que cette période médinoise dura environ 10 ans et ne se termina qu’à la mort de Mahomet. Si l'on prend en considération tous les composés de chaque racine, cette ambiguïté demeure. Ceux de la racine Q-T-L (170 occurrences) ont tous un sens physique. Ceux de la racine J-H-D, beaucoup moins nombreux (41 occurrences, dont il faut enlever les 8 occurrences précisés dans la note 1.

 

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2.        Les versets du Jihad dans le Coran.

Durant la période médinoises, la révélation d’Allah que Mahomet doit transmettre à ses adeptes va évoluer avec le temps et en fonction des circonstances. Cette évolution se fera dans un sens plus guerrier et conquérant. Finalement, le message du Coran ne souffre d’aucune ambiguïté : « La guerre est nécessaire au plan divin d’établissement de l’ordre sur terre et les musulmans ont l’obligation de la mener pour réaliser ce plan divin : le règne d’Allah, à l’ensemble de l’humanité, qui doit se soumettre à cette volonté divine ».

Pour illustrer cette évolution, on commencera par rappeler les premiers versets qui parlent du Jihad dans un sens plutôt défensif et non obligatoire.

2.1.       Les versets ou le Jihad n’est pas offensif.

On commencera par les premiers versets sur le Jihad qui a été révélé à Mahomet :

Sourate 2 :

« 190. Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n'aime pas les transgresseurs !

191. Et tuez-les, où que vous les rencontriez ; et chassez-les d'où ils vous ont chassés : l'association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu'ils ne vous y aient combattus. S'ils vous y combattent, tuez-les donc. Telle est la rétribution des mécréants.

192. S'ils cessent, Allah est, certes, celui qui pardonne et le Miséricordieux.

193. Et combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'association et que la religion soit entièrement à Allah seul. S'ils cessent, donc plus d'hostilités, sauf contre les injustes. »

 

L’analyse de ces premiers versets montre que ce premier passage coranique sur le Jihad est très ambigu. Le début (verset 190) demande un combat défensif et interdit les transgressions. On précisera que le terme « transgression » est pris dans son sen musulman. Cela signifie que le Coran ne considère pas comme une transgression la prise du butin qui inclut les terres, les troupeaux, les maisons et aussi les esclaves (les femmes et les filles des vaincus sont réduites à l’esclavage sexuel) ou le massacre des prisonniers.

On notera également que les versets 192 et 193 donnent la possibilité de tuer les infidèles dans n’importe quel endroit où les musulmans les rencontrent. Ces versets précisent que le but du combat consiste à éliminer toute dissension religieuse et d’imposer l’islam comme seule religion. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre l’expression : « s’ils cessent, il faut cesser les hostilités ». Les exégètes musulmans sont unanimes sur la signification de ces termes : il faut que les infidèles cessent toute dissension religieusement en se convertissant à l’islam.

Les versets suivant sont associées à cette phase du Coran :

(S29, V6) : « Et quiconque lutte, ne lutte que pour lui-même, car Allah peut Se passer de tout l'univers. »

(S25, V52) : « N'obéis donc pas aux infidèles et mène contre eux un grand combat au moyen de ceci (le Coran). »

(S22, V39) : « Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) - parce que vraiment ils ont subi des injustices ; et Allah est certes Capable de les secourir. »

Au sujet de ce dernier verset, l’exégète Ibn Kathir précise : « Lorsque les habitants de Yathrib prêtèrent serment d’allégeance à Mahomet à Aqaba, ils lui dirent : «O Envoyé de Dieu, pourquoi n’attaquons-nous pas les habitants de cette vallée- il s’agit des habitants de Mina- et les tuons?» Il répondit : «Je n’ai pas encore reçu l’ordre du combat».

En effet, Allah n’a prescrit le combat que dans le moment opportun. Car, à la Mecque, le nombre des idolâtres dépassait beaucoup celui des fidèles. Si à cette époque le combat était prescrit, il serait une charge difficile pour les musulmans à cause de leur petit nombre. »

Ces versets sont destinés à encourager les musulmans de combattre dans le chemin d’Allah, parce qu’ils seront les premiers bénéficiaires, puisqu’ils ont subi des injustices et Allah leurs donnera la victoire.

Et comme le Coran le laisser transparaitre dans les premiers versets sur le Jihad (S2, V191-193), le texte coranique va évoluer vers une plus grande dureté envers les infidèles. Cela se fera à l’occasion de la bataille de Badr, où les disciples de Mahomet réussissent à intercepter une grande caravane mecquoise accompagnée d’une forte escorte militaire.

Les musulmans l’emportèrent et considère la bataille de Badr comme la première grande victoire de l’islam sur la mécréance.

Des prisonniers mecquois furent décapités, un grand butin fut pris aux mecquois, et les morts musulmans sont élevés par Allah au rang de martyrs de l’islam.

Cette bataille de Badr constitue un tournant dans la révélation coranique. Les versets du Coran prennent une tournure plus violente en introduisant la terreur comme élément important faisant partie intégrante du Jihad :

2.2.       La terreur fait partie intégrante du Jihad.

On peut souligner que le précepte du Jihad dans le Coran se base sur la terreur qu’Allah, son Prophète Mahomet et les moudjahidines doivent inspirer à leurs ennemis :

(S3-V151) : « Nous allons jeter l'effroi dans les cœurs des mécréants. Car ils ont associé à Allah (des idoles) sans aucune preuve descendue de Sa part. Le Feu sera leur refuge. Quel mauvais séjour que celui des injustes ! »

(S8, V12) : « Et ton Seigneur révéla aux Anges : “Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l'effroi dans les cœurs des mécréants. Frappez donc au-dessus des cous et frappez-les sur les extrémités. »

Ce principe de la terreur va se confirmer dans les autres sourates, au moment où Mahomet attaqua les juifs :

(S33, V26) : « Et Allah a fait descendre de leurs forteresses ceux des gens du Livre qui les avaient soutenus [les infidèles], et Il a jeté l'effroi dans leurs cœurs ; un groupe d'entre eux vous tuiez, et un groupe vous faisiez prisonniers. »

 

Mahomet, dirige la bataille de Badr. Il est assisté par une armée d’Ange et par l’Archange Gabriel.

 

  

Décapitation du poète Nadr Ibn Hareth, par Ali Ibn Abi Taleb, sur ordre et en présence de Mahomet . Ce poète, fait prisonnier à Badr, avait dénigré Mahomet.

 

 

  

Bataille d’Ouhoud : le Coran ordonne de frapper les cous pour décapiter les ennemis pendant le combat. Mahomet (visage occulté sur ces miniatures musulmanes) participe à la bataille.

 

 

Massacre des juifs de Médine (les Bani Qurayza). Mahomet ordonne d’égorger tous les hommes et les enfants pubères. Mahomet (visage occulté sur ces miniatures musulmanes) regarde les têtes des décapités.

 

La décapitation fait partie de cette stratégie de terreur depuis la première bataille de Badr :

Cette stratégie de terreur par décapitation et égorgement, fait partie intégrante du Jihad dans le « chemin d’Allah ».

L’autre élément qu’on doit souligner, c’est le statut de martyr qu’obtiennent ceux qui combattent dans le sentier d’Allah.

(S59, V2) : « C'est Lui qui a expulsé de leurs maisons, ceux parmi les gens du Livre qui ne croyaient pas, lors du premier exode. Vous ne pensiez pas qu'ils partiraient, et ils pensaient qu'en vérité leurs forteresses les défendraient contre Allah. Mais Allah est venu à eux par où ils ne s'attendaient point, et a lancé la terreur dans leurs cœurs. Ils démolissaient leurs maisons de leurs propres mains, autant que des mains des croyants. Tirez-en une leçon, ô vous êtes doués de clairvoyance. »

 

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2.3.       Ceux qui combattent pour Allah seront rétribués par le butin en ce monde et le Paradis dans l’au-delà.

C’est pendant cette période de la bataille de Badr que les principes du Jihad furent fixés dans le Coran.

Cela commence par la prescription du combat dans le chemin d’Allah :

·      La prescription du combat dans le Coran :

(S2, V216) : « Le combat vous a été prescrit alors qu'il vous est désagréable. Il se peut que vous n’aimiez pas une chose alors qu'elle est un bien pour vous. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas. »

Dans ce verset, le Coran précise que c’est le combat au sens guerrier : le Qital, qui est prescrit aux musulmans. Cela ne laisse aucune marge d’interprétation : il s’agit bien du combat pour tuer, blesser ou capturer l’ennemi.

Par la suite, le Coran détaille le Pacte établi entre Allah et les croyants :

(S9, V111) : « Allah a acheté aux croyants leurs âmes et leurs biens. (Ils recevront) en échange le Paradis. Les croyants (devront) combattre dans le chemin d'Allah : ils tuent, et ils se font tuer.

C'est une promesse authentique qu‘Allah a prise sur Lui-même. Et qui est plus fidèle à son Promesse qu'Allah lui-même ? Réjouissez-vous de l'échange que vous avez fait : (ce Pacte constitue) un très grand succès pour vous. »

Ce verset est fondamental : il instaure un Pacte établi directement entre Allah et le croyant musulman. Ce Pacte précise que le croyant doit combattre, tuer et se faire tuer. Et en échange, Allah lui promet le Paradis. Le Coran établit une distinction entre les croyants qui combattent et ceux qui refusent le combat dans le chemin d’Allah.

·      La supériorité des combattants sur ceux qui ne combattent pas :

Le verset qui établit cette supériorité des combattants (moudjahidines) sur les autres croyants qui refusent de combattre, explique aussi que les fidèles qui meurent en combattant dans le chemin d’Allah, auront pour récompense le pardon de tous leurs péchés ou mauvaises actions :

(S4, V95-96) : « Ne sont pas égaux les croyants qui restent chez eux et ceux qui luttent corps et biens dans le sentier d'Allah. Allah donne à ceux qui luttent un grade d'excellence sur ceux qui restent chez eux. À chacun Allah a promis la meilleure récompense ; et Allah a mis LES COMBATTANTS AU-DESSUS DES NON COMBATTANTS en leur accordant une rétribution immense, des grades de supériorité ainsi qu'un PARDON (de leurs péchés) ET UNE MISÉRICORDE. »

La vie éternelle est promise à ceux qui meurent dans le combat :

(S3, V169-171) : « Ne pensez pas que ceux qui ont été tués dans le sentier d'Allah, soient morts. Au contraire, ils sont vivants, auprès de leur Seigneur, recevant leur récompense. »

·      Le butin pour ceux qui survivent au combat :

Pour les autres croyants qui survivent aux combats, Allah promet un immense butin, à condition qu’une partie importante de ce butin ; soit réservé en premier à Mahomet, son lieutenant et Prophète armé :

(S8, V1) : « Ils t'interrogent au sujet du butin. Dis : “Le butin est à Allah et à Son Messager (Mahomet).” Craignez Allah, maintenez la concorde entre vous et obéissez à Allah et à Son messager, si vous êtes croyants. »

(S48, V18 à 20) : « Allah a très certainement agréé les croyants quand ils t'ont prêté le serment d'allégeance …, et Il les a récompensés par une victoire proche, ainsi qu'un abondant butin qu'ils ramasseront. Allah vous a promis un abondant butin que vous prendrez. »

(S33, V26-27) : « Et Allah a fait descendre de leurs forteresses ceux des gens du Livre (les juifs) qui les avaient soutenus [les infidèles], et Il a jeté l'effroi dans leurs cœurs ; un groupe d'entre eux vous tuiez, et un groupe vous faisiez prisonniers. Et Il vous a fait hériter leur terre, leurs demeures, leurs biens, et aussi une terre que vous n'aviez point foulée. Et Allah est Omnipotent. »

(S59, V13-14) : « Vous jetez dans leurs cœurs plus de terreur qu'Allah. C'est qu'ils sont des gens qui ne comprennent pas. Tous (les juifs) ne vous combattront que retranchés dans des cités fortifiées ou de dernière des murailles. Leurs dissensions internes sont extrêmes. Tu les croirais unis, alors que leurs cœurs sont divisés. C'est qu'ils sont des gens qui ne raisonnent pas. »

 

 

 

Bataille en présence de Mahomet : pendant que les infidèles tués sont abandonnés. Les musulmans tombés en martyre sont élevés au ciel par les anges.

 

L’aspect le plus inacceptable dans cette promesse réside dans la définition du butin. S’il va de soi que les biens matériels, l’argent, les terres agricoles et les récoltes font partie du butin. Mais il faut y ajouter les prisonniers qui sont réduits à l’esclavage. La situation des femmes et des filles capturées est terrible. Elles sont réduites à l’esclavage sexuel conformément à ces versets du Coran :

(S33, V50) : « Ô Prophète ! Nous t'avons rendue licites tes épouses et ce que tu as possédé parmi les captives ou esclaves qu'Allah t'a destinées »

(S23, V1-6) : « Bienheureux sont les croyants chastes qui se préservent de tout rapport, si ce n'est qu'avec leurs épouses et les captives ou esclaves qu'ils possèdent. »

(S4, V23-24) : « Vous sont interdites les femmes qui ont un mari, sauf si elles sont vos captives de guerres ou vos esclaves en toute propriété. »

Les premiers théologiens et historiens musulmans expliquent que ce verset est lié à l’expédition que Mahomet a menée contre la tribu habitant Awtas. On citera Abu Dawud (Sunane Abu Dawud : Livre du mariage, Hadith 2155) :

«Mahomet lança une expédition à Awtas, lors de la bataille de Hunayne. Ses soldats tuèrent les mécréants et prirent les survivants comme prisonniers. Les soldats hésitaient à violer les femmes capturées en présence de leurs maris mécréants. Alors Allah autorisa aux musulmans ces viols, en révélant à Mahomet ce verset du Coran : « Vous sont interdites les femmes mariées, sauf si elles sont vos captives de guerre».

Ainsi, Allah autorise non seulement de violer des captives, mais de le faire du vivant de leurs maris. Et on constatera, que même les guerriers habitués aux pires massacres, hésitèrent devant cette permission : le viol des femmes en présence de leurs maris. Mais comme c’était une révélation d’Allah, ils l’appliquèrent en violant les femmes captives à Awtas.

Ainsi, Allah précise dans le Coran que les captives de guerres et les esclaves, peuvent être utilisées comme des « objets sexuels » par leurs maitres musulmans. Cette « esclavagisme sexuel » a été pratiqué par le monde musulman jusqu’au XXème siècle au nom du « combat dans le sentier d’Allah »

Cette sanctification de la guerre dans le « sentier d’Allah », du butin et de la mort en martyre (« Shahide ») dans le combat contre l’infidèle sont soulignées à maintes reprises dans le Coran.

Selon cette conception guerrière de l’Islam naissant, les lois divines qui régissent cette communauté guerrière seront définies avec une logique implacable dans le Coran.

2.4.       Allah, Maitre absolu et chef de guerre :

Dans cet Islam naissant, Allah est le Maitre absolu en tant que chef de guerre, Mahomet son lieutenant et Prophète armé.

Ces versets ne laissent aucun doute sur la suprématie totale d’Allah sur la communauté des fidèles :

(S6, V18) : «C'est Allah le (chef) Dominateur Suprême sur Ses serviteurs. »

A partir de là, la nouvelle communauté des croyants, est organisée selon une structure militaire, avec sa discipline de fer. En toute logique, Allah et Mahomet, son représentant sur terre, disposent d’un pouvoir absolu et exigent des membres de cette communauté une soumission et une obéissance totale :

(S6, V57) : « La gouvernance (ou le jugement) n'appartient qu'à Allah : Il tranche en toute vérité et Il est le meilleur des gouvernants (ou des juges). »

(S3, V32) : « Obéissez à Allah et au Messager. Et si vous tournez le dos... alors Allah n'aime pas les infidèles ! »

(Sourate 48, verset 10) : « Ceux qui prêtent serment d'allégeance à Mahomet, ne font que prêter serment à Allah : la main d'Allah est au-dessus de leurs mains. Quiconque viole le serment, ne le viole qu'à son propre détriment ; et quiconque remplit son engagement envers Allah, Il lui apportera bientôt une énorme récompense. »

2.5.       Les fidèles musulmans sont des soldats du Djihad, avec un devoir d’obéissance totale.

 

Pour instaurer la discipline militaire nécessaire à toute armée qui se veut puissante, dominatrice et conquérante, Allah exige une obéissance totale :

(S33, V36) : « Il n’appartient pas à un Croyant ou à une Croyante, une fois que Dieu et Son Messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. »

(S24, V51) : « La seule parole des Croyants, quand on les appelle vers Dieu et Son Messager, pour que celui-ci juge parmi eux, est : Nous avons entendu et nous avons obéi. »

(S14, V4) : « Allah vous aime quand vous combattez dans Son droit chemin (le Djihad pour soumettre les nations) en rang serré pareils à une muraille soudée et renforcée

(S61, V4) : « Allah aime ceux qui combattent dans Son chemin en rang serré pareils à un édifice renforcé. »

En conséquence, Allah affirme qu’il attend de cette communauté musulmane d’utiliser sa supériorité pour soumettre les tribus et les nations, par le combat et la guerre. Cependant, Allah garantit à ses soldats une rétribution certaine dans ce monde et dans l’au-delà.

2.6.       Allah organise ceux qui se battent dans son chemin en Oumma ou Communauté de Mahomet et ordonne de tuer les hypocrites.

 

Pour cimenter cette communauté guerrière, Allah précise dans le Coran :

 

(S2, V110...118) : « Vous formez la meilleure communauté suscitée pour les hommes : vous ordonnez ce qui est convenable, vous interdisez ce qui est blâmable, vous croyez en Dieu. Si les gens du Livre croyaient, ce serait meilleur pour eux. Parmi eux se trouvent des croyants, mais la plupart d'entre eux sont pervers... O vous qui croyez !

N’établissez : des liens d'amitié qu'entre vous, les autres ne manqueront pas de vous nuire ; ils veulent votre perte ; la haine se manifeste dans leurs bouches mais ce qui est caché dans leurs cœurs est pire encore. »

Ainsi, la solidarité, à l'intérieur de la grande Oumma, s'effectue d'abord de manière négative, en ce sens qu'elle vise à établir une distinction entre les croyants et les infidèles.

Par ailleurs, l’appartenance à cette communauté des croyants constitue un engagement, sur lequel on ne pas revenir.

 

Ce principe est illustré par les versets qui ordonnent le meurtre des musulmans hypocrites :

(S4, V88-89) : « Qu'avez-vous à vous diviser en deux factions au sujet des hypocrites ? Alors qu'Allah les a refoulés (dans leur infidélité) pour ce qu'ils ont acquis. Voulez-vous guider ceux qu'Allah égare ? Et quiconque Allah égare, tu ne lui trouveras pas de chemin (pour le ramener). 

Ils aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d'alliés parmi eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier d'Allah. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur. »

(S4, V91) : « Vous en trouverez d'autres qui cherchent à avoir votre confiance, et en même temps la confiance de leur propre tribu. Toutes les fois qu'on les pousse vers l'Association, (l'idolâtrie) ils y retombent en masse. (Par conséquent,) s'ils ne restent pas neutres à votre égard, ne vous offrent pas la paix et ne retiennent pas leurs mains (de vous combattre), alors saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez. Contre ceux-ci, Nous vous avons donné autorité manifeste. »

Dans ces versets. Le Coran utilise le terme « Aqtoulou » qui dérive de la racine Qatala, et signifie « tuez » au mode impératif. A partir de ce moment, la violence va caractériser d’une manière explicite le précepte du Jihad dans le Coran.

2.7.       L’ordre de tuer dans le précepte du Jihad :

Dans cette phase du Coran, le Jihad est clairement violent et l’ordre de tuer figure explicitement à l’exemple de ces versets :

(S33, V60-62) : « Certes, si les hypocrites, ceux qui ont la maladie au cœur, et les alarmistes [semeurs de troubles] à Médine ne cessent pas, Nous t'inciterons contre eux, et alors, ils n'y resteront que peu de temps en ton voisinage.

Ce sont des maudits. Où qu'on les trouve, ils seront pris et tués impitoyablement :

Telles était la loi établie par Allah envers ceux qui ont vécu auparavant et tu ne trouveras pas de changement dans la loi d'Allah. »

((S5, V33) : « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s'efforcent de semer la corruption sur la terre, c'est qu'ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux l'ignominie ici-bas ; et dans l'au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment. »

 

Les versets de cette période final du Coran, sont particulièrement violents :

 

(S8, V65) « Ô Prophète, incite les croyants au combat. S'il se trouve parmi vous vingt endurants, ils vaincront deux cents ; et s'il s'en trouve cent, ils vaincront mille mécréants, car ce sont vraiment des gens qui ne comprennent pas. »

(S9, V73) : « ô Prophète, lutte contre les mécréants et les hypocrites, et sois rude avec eux ; l'Enfer sera leur refuge, et quelle mauvaise destination ! »

Cette injonction est répétée à deux reprises :

(S66, V9) : « ô Prophète ! Mène la lutte contre les mécréants et hypocrites et sois rude à leur égard. Leur refuge sera l'Enfer, et quelle mauvaise destination ! »

(S9, V123) :« ô vous qui croyez ! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous ; et qu'ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu'Allah est avec les pieux. »

(S8, V17) :« Ce n'est pas vous qui les avez tués : mais c'est Allah qui les a tués.»

(S9, V14) : « Combattez-les. Allah, par vos mains, les tortureras (et les châtiera), les couvrira d'ignominie, vous donnera la victoire sur eux et guérira les poitrines d'un peuple croyant. »

 (S47, V37) :« Ne montrez point de lâcheté. N'appelez point les infidèles à la paix quand vous leur êtes supérieurs, et que Dieu est avec vous.»

Durant cette période, la guerre est élargie. Mahomet ne vise pas seulement les païens de La Mecque. Il déclare la guerre aux autres tribus d’Arabie, aux juifs et aux chrétiens.

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3.        Le Jihad contre les juifs et les chrétiens.

Mahomet entra en conflit avec les juifs qui refusèrent de le reconnaitre comme Envoyé de Dieu. Il lança la guerre contre eux, en commençant par les tribus juives de Médine.

 

3.1.       Le Jihad contre les juifs.

Ce combat contre les juifs se retrouve dans plusieurs versets du Coran. Les attaques comprennent aussi bien les malédictions que les violences guerrières.

(S4, V155) : « (Nous les avons maudits) à cause de leur rupture de l'engagement, leur mécréance aux révélations d'Allah, leur meurtre injustifié des prophètes, et leur parole : “Nos cœurs sont (enveloppés) et imperméables”. Et réalité, c'est Allah qui a scellé leurs cœurs à cause de leur mécréance, car ils ne croyaient que très peu. »

(S5, V13) : « Et puis, à cause de leur violation de l'engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs cœurs : ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé. Tu ne cesseras de découvrir leur trahison, sauf d'un petit nombre d'entre eux… »

(S5, V59-60) : «Dis : “ô gens du Livre ! Est-ce que vous nous reprochez autre chose que de croire en Allah, à ce qu'on a fait descendre vers nous et à ce qu'on a fait descendre auparavant ? Mais la plupart d'entre vous sont des pervers. Dis : “Puis-je vous informer de ce qu'il y a de pire, en fait de rétribution auprès d'Allah? Celui qu'Allah a maudit, celui qui a encouru Sa colère, et ceux dont Il a fait des singes, des porcs, et de même, celui qui a adoré le Taghut (Satan), ceux-là ont la pire des places et sont les plus égarés du chemin droit”. »

(S3, V112) «Où qu'ils se trouvent, ils sont frappés d'avilissement, à moins d'un secours d'Allah ou d'un pacte avec les hommes. Ils ont encouru la colère d'Allah, et les voilà frappés de malheur, pour avoir assassiné injustement les prophètes, désobéi et transgressé

Sur l’expulsion de Médine, des Banu Nadir :

(S59, V2-6) : « C'est Allah qui les a expulsé de leurs maisons : Il a lancé la terreur dans leurs cœurs. Il en est ainsi parce qu'ils se sont dressés contre Allah et Son messager... Tout palmier que vous avez coupé ou que vous avez laissé debout, c'est avec la permission d'Allah afin qu'Il couvre d'ignominie les pervers. Allah a accordé le butin provenant de leurs biens à Son Messager Mahomet ; Allah donne à Ses messagers la domination sur qui Il veut

Sur le massacre des Banu Qurayza et la réduction à l’esclavage sexuel de leurs filles et de leurs femmes :

(S33, V26-27) «Allah a fait descendre de leurs forteresses les juifs qui avaient soutenus les infidèles. Il a jeté l'effroi dans leurs cœurs ; un groupe d'entre eux vous tuiez, et un groupe vous faisiez prisonniers. Et Il vous a fait hériter leur terre, leurs demeures, leurs biens. Et Allah est Tout puissant.»

Le massacre est décrit dans la Sirat d’Ibn Ishaq : Mahomet alla au marché de Médine. Il fait creuser des fossés. Il fit venir les 600 à 700 hommes de Banu Qurayza, et les fit décapiter dans ces fossés,

Ensuite, Mahomet fit le partage des biens des Banu Qurayza, de leurs femmes et de leurs enfants entre les musulmans. Les femmes furent réduites à l’esclavage sexuel. Mahomet s’octroya la princesse Rayhana dans sa part du butin.

 

Dans ce qui suit, on analyser les versets du Coran qui instaurent l’hostilité et la guerre contre les chrétiens.

3.2.       La condamnation des chrétiens.

Le Coran reproche aux chrétiens de croire que Dieu a un Fils. L’islam ne comprend pas la filiation spirituelle : Jésus est Fils de Dieu selon une filiation spirituelle. Pour l’islam, les chrétiens croient que Dieu a eu une union charnelle avec Marie, et que Jésus est né de cette union charnelle. L’islam se trompe en disant que les Chrétiens croient en une filiation biologique de Jésus. L’islam, au lieu de corriger son erreur, attaque les chrétiens sur une croyance qui ne correspond pas à la foi chrétienne :

(S6, V101) : « Allah est Créateur de cieux et de la terre. Comment aurait-Il un enfant, quand Il n'a pas de compagne ? C'est Lui qui a tout créé, et Il est Omniscient. »

(S72, V3) : « En vérité notre Seigneur Allah - que Sa grandeur soit exaltée - ne S'est donné ni compagne, ni enfant ! »

(S3, V171) : « Ô vous les Chrétiens qui avaient reçu l’Ecriture (l’Évangile), n'exagérez pas dans votre religion, et ne dites d'Allah que la vérité. Et ne dites pas “Trois” dans la Trinité (le Père, le Fils et le Saint Esprit). Cessez ! Ce sera meilleur pour vous. Allah n'est qu'un Dieu unique. Il est trop glorieux pour avoir un enfant. C'est à Lui qu'appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre et Allah suffit comme protecteur. »

Le Coran prononce une malédiction contre les chrétiens, parce qu’ils ont trahis leur engagement envers Dieu, et les condamnent au feu éternel, en les considérant comme les pires êtres humains parmi toute la création :

(S5, V14) : « Et de ceux qui disent : “Nous sommes chrétiens”, Allah a pris leur engagement. Mais ils ont oublié une partie de ce qui leur a été rappelé. Allah a donc suscité entre eux l'inimitié et la haine jusqu'au Jour du Jugement Dernier. Et Allah les informera de ce qu'ils faisaient. »

(S98, V6) : « Les infidèles parmi les chrétiens et les juifs qui ont reçu les Écritures (Torah, Psaumes et Évangile), ainsi que ceux qui parmi eux, associent à Allah d’autres divinités (comme Jésus le Fils de Dieu et le Saint Esprit) iront au feu de l'Enfer, pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires des créatures. »

Le Coran considère les chrétiens comme des mécréants, parce qu’ils croient en Jésus Fils de Dieu. Le Coran les condamne au feu de l’enfer :

(S5, V17) : « Certes sont mécréants les chrétiens qui disent : “Dieu, c'est le Messie, fils de Marie ! ” - Dis : “Qui donc détient quelque chose d'Allah (pour L'empêcher), s'Il voulait faire périr le Messie, fils de Marie, ainsi que sa mère et tous ceux qui sont sur la terre ? ... A Allah seul appartient la royauté des cieux et de la terre et de ce qui se trouve entre les deux. »

(S5, V72) : « Ce sont, certes, des mécréants les chrétiens qui disent : “En vérité, Dieu c'est le Messie, fils de Marie.” Quiconque associe à Allah (d'autres divinités, comme les chrétiens qui disent que Jésus est le Fils de Dieu) Allah lui interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs ! »

(S5, V73) : « Ce sont certes des mécréants, les chrétiens qui disent : “En vérité dans la Trinité, Allah est le troisième de trois.” Alors qu'il n'y a de divinité qu'Une Divinité Unique ! Et s'ils ne cessent de le dire, certes, un châtiment douloureux touchera les mécréants d'entre eux. »

3.3.       L’exclusion des juifs et des chrétiens.

Le Coran demande aux musulmans de ne pas prendre pour alliés, confidents ou amis sincères, les chrétiens et les juifs :

(S5, V51) : « ô croyants (musulmans) ! Ne prenez pas pour alliés (amis sincères, proches ou confidents) les Juifs et les Chrétiens ; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs. Allah ne guide certes pas les gens injustes. »

 

Cette exclusion et le précepte de ne pas aimer aussi bien les juifs et les chrétiens, prennent leur source dans ce verset :

(S60 : V4) : « Certes, vous avez eu un bel exemple [à suivre] en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple : “Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l'inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu'à ce que vous croyiez en Allah, seul”»

 

Ibn Kathir, dont l’exégèse du Coran fait autorité dans l’islam, explique ce verset ainsi :

« Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allah. Nous vous renions », cela signifie : nous renions votre religion et votre ligne de conduite.

« Entre vous et nous, l'inimitié et la haine sont à jamais déclarées », cela signifie que l'inimitié et la haine sont dès à présent des prescriptions religieuses, tant que vous resterez dans votre incroyance et votre infidélité envers Allah.

« Nous vous désavouons à jamais et nous vous haïssons ; jusqu'à ce que vous croyiez en Allah, seul », cela signifie que la haine durera jusqu'à ce que les infidèles reconnaissent qu'il n'y a nulle divinité digne d'être adorée en dehors d'Allah l'Unique et qu'Il n'a aucun associé. Ces infidèles sont désavoués ainsi tout ce qu’ils adorent comme idoles et autres divinités en dehors d’Allah.

 

Dans ce même Coran, Allah interdit à son Prophète Mahomet et aux musulmans d’être proches ou de s’allier à ses ennemis d’une façon générale et aux gens du Livre (les chrétiens et les juifs) en particulier.

Au sujet de ses ennemis qui refusent l’islam comme religion, Allah dit

 

(S60 : V1) : « Ô vous qui avez cru ! Ne prenez pas pour alliés (ou amis) Mon ennemi et le vôtre ! »

(S9 : V23) : « Ô vous les croyants ! Ne prenez pas pour alliés (ou amis), vos pères et vos frères s'ils préfèrent l’incroyance à la foi. Et quiconque parmi vous les prend pour alliés... ceux-là sont les injustes

(S58 : V22) : « Tu n'en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah et au Jour dernier, qui prennent pour amis ceux qui s'opposent à Allah et à Son Messager, fussent-ils leur pères, leur fils, leurs frères ou les gens de leur tribu. »

(S3 : V118-120) : « Ô croyants, ne prenez pas de confidents en dehors de vous-mêmes : les infidèles ne failliront pas à vous bouleverser. Ils souhaiteraient que vous soyez en difficulté. La haine certes s'est manifestée dans leurs bouches, mais ce que leurs poitrines cachent est encore plus énorme. »

(S8 : V73) : « Et ceux qui n'ont pas cru sont alliés les uns des autres. Si vous n'agissez pas ainsi [en rompant les liens avec les infidèles], il y aura discorde et grand désordre sur Terre. »

(S5 : V80-81) : « Tu vois beaucoup d'entre eux s'allier aux mécréants. Comme est mauvais, certes, ce que leurs âmes ont préparé, pour eux-mêmes, de sorte qu'ils ont encouru le courroux d'Allah, et c'est dans le supplice qu'ils demeureront éternellement. S'ils croyaient en Allah, au Prophète et à ce qui lui a été descendu, ils ne prendraient pas ces mécréants pour alliés. Mais beaucoup d'entre eux sont pervers. »

3.4.       La prescription du combat contre les juifs, les chrétiens et les autres infidèles.

 

Le Coran ordonne de combattre et de tuer ceux qui associent d’autres divinités au seul Allah et de les combattre jusqu’à ce qu’ils acceptent la domination après s’être humiliés. Le Coran demande de combattre les chrétiens au seul motif de leur croyance que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, leur croyance dans la Trinité (le Père, le Fils et le Saint Esprit) que l’islam considère comme une association d’autres divinités au seul Allah. On précisera que l’islam ne répond pas à une agression de la part des chrétiens. L’islam ordonne d’attaquer les chrétiens, alors que ces derniers n’avaient pas attaqué ni Mahomet, ni l’islam en Arabie. Ce n’est donc pas une guerre défensive que l’islam veut mener contre les chrétiens. L’islam attaque les chrétiens, les juifs et les autres religions, au seul motif qu’ils ne sont pas musulmans. Le Coran ordonne que l’islam soit la religion qui triomphe sur toutes les autres religions. :

(Coran S5, V5) : « Après que les mois sacrés expirent, tuez ceux qui associent d’autres divinités au seul Allah, où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade

(Coran S5, V14) : « Combattez-les. Allah, par vos mains, les châtiera en les torturant, les couvrira d'ignominie, vous donnera la victoire sur eux et guérira les poitrines d'un peuple croyant.»

(Coran S5, V28) : « Ô vous qui croyez ! Les infidèle qui associent d’autres divinités à Allah, ne sont qu'impureté (ou souillure).»

(Coran S5, V29) : « Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager (Mahomet) ont interdit et qui ne professent pas l’islam religion de la vérité, parmi les chrétiens et les juifs qui ont reçu les Écritures (c’est-à-dire la Torah, les Psaumes et l’Évangile), jusqu'à ce qu'ils versent la capitation de leurs propres mains, après avoir accepté l’humiliation. »

 

(Coran S5, V 30) : « Les chrétiens disent : “Le Christ est fils de Dieu”. Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu'Allah les anéantisse ! Comment osent-ils s'écarter (de la vérité) ? »

 

(Coran S5, V 31) : « Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors d'Allah, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent (c’est-à-dire le Fils et le Saint Esprit que l’islam confond avec Marie la mère de Jésus). »

 

Le Coran affirme que l’islam doit dominer le monde, malgré les chrétiens qui s’y opposent :

 

(Coran S5, V 32) : «Les infidèles veulent éteindre avec leurs bouches la lumière d'Allah, alors qu'Allah veut que Sa lumière, quelque répulsion qu'en aient les mécréants. »

 

(Coran S5, V 33) : «C'est Allah qui a envoyé Son messager Mahomet avec la bonne direction et l’islam, la religion de la vérité, afin qu'elle triomphe sur toutes les autres religions. »

 

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4.        Conclusion : les versets du Jihad offensif abrogent les pactes de paix et les autres versets de tolérance.

On notera que les dernières prescriptions du Jihad, commande de tuer et de combattre les juifs et les chrétiens et les autres infidèles, au seul motif de leur croyance et de leur foi religieuse.

Le Coran est très clair : il ne reproche pas aux chrétiens, juifs et infidèles d’avoir attaqué ou agressé les musulmans. Il leurs reproche leur croyance, leur foi religieuse et leur refus de se convertir à l’islam.

De plus, le Coran ne limite plus le champ d’action du Jihad. Ces derniers versets ne fixent aucune limite au Jihad, que ce soit dans le temps ou dans l’espace.

4.1.       Le précepte du combat dans le « chemin d’Allah » n’a de limite ni dans le temps, ni dans l’espace.

Pour qu’il n’y ait pas le moindre doute sur l’interprétation des versets ordonnant le Jihad, le Coran précise à Mahomet que ces versets sont explicites et en peuvent donner lieu à aucune interprétation en dehors de leur sens littéral :

(S47, V20-25) : « Quand on fait descendre une Sourate explicite et qu'on y mentionne le combat, tu vois ceux qui ont une maladie au cœur te regarder du regard de celui qui s'évanouit devant la mort. Il serait bien préférable pour eux d’avoir une obéissance et une parole convenable. Puis, quand l'affaire est décidée, il serait mieux pour eux certes, de se montrer sincères vis-à-vis d'Allah. (Dis-leurs) : « Si vous détournez, ne risquez-vous pas de semer la corruption sur terre et de rompre vos liens de parenté ? »

Ce sont ceux-là qu'Allah a maudits, a rendus sourds et a rendu leurs yeux aveugles.

Ne méditent-ils pas sur le Coran ? Ou y-a-t-il des cadenas sur leurs cœurs ?

Ceux qui sont revenus sur leurs pas après que le droit chemin leur a été clairement exposé, le Diable les a séduits et trompés. »

Pour la validité des versets ordonnant le Jihad, le Coran précise que ce précepte est éternel, et ne peut souffrir d’aucune limitation, que ce soit dans le temps ou dans l’espace :

(S48, V23) : « Telle est la règle d'Allah appliquée aux générations passées. Et tu ne trouveras jamais de changement à la règle d'Allah.

C'est Lui qui a envoyé Son messager avec la guidée et la religion de vérité [l'Islam] pour la faire triompher sur toute autre religion. Allah suffit comme témoin. »

 (S35, V43) : « Jamais tu ne trouveras de changement dans la règle d'Allah, et jamais tu ne trouveras de déviation dans la règle d'Allah. »

(S10, V64) : « Il y a pour eux une bonne annonce dans la vie d'ici-bas tout comme dans la vie ultime. Il n'y aura pas de changement aux paroles d'Allah. Voilà l'énorme succès ! »

En ce qui concerne les versets de tolérance religieuse, le Coran précise qu’Allah les a abrogés par les versets révélés dans la phase finale du Coran.

4.2.       L’abrogation des versets de tolérance religieuse :

Il y une contradiction du texte coranique qui parle de tolérance religieuse au début de la révélation, en particulier dans les sourates de la Mecque, et qui ordonnent de combattre et de tuer les infidèles dans les sourates médinoise.

Pour lever cette contradiction, Allah révèle à son Prophète Mahomet le principe d’abrogation. Le Coran précise ce principe fondamental des versets abrogés et des versets abrogeant :

(S87, V6-7) : « Nous (Allah), te ferons réciter, de sorte que tu n'oublies pas, sauf ce que Allah voudra. »

(S6, V101) : « Quand Nous (Allah) remplaçons un verset par un autre verset, et Allah sait ce qu'Il fait descendre, ils disent : "Tu n'es qu'un inventeur". En fait la plupart d'entre eux ne savent pas" »

(S2, V106) : « Si Nous (Allah) abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu'Allah est Omnipotent ? »

C’est en basant sur ce précepte de l’abrogation, que l’islam considère que les versets de tolérance religieuse sont abrogés par les versets du combat. En effet, ces derniers versets qui ordonnent le combat, abrogent les versets de tolérance qui leurs sont antérieurs.

Parmi les versets abrogés, on citera :

(S2, V256) : « Nulle contrainte en religion.  La bonne voie est désormais distincte de l’erreur.  Celui qui rejette les fausses divinités et croit en Dieu a saisi l’anse la plus solide, qui ne se brisera jamais.  Dieu entend tout, et Il est Omniscient. »

(S109, V6) : « Vous, vous avez votre religion et moi, j’ai la mienne. »

(S10, V99) :« Si ton Seigneur l’avait voulu, tous ceux qui sont sur la terre auraient cru. Contraindrais-tu les gens à devenir croyants, (ô Mahomet) ? »

(S29, V46) : « Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites : “Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons”. »

(S3, V20) : « Et s’ils argumentent avec toi, (ô Mohammed), dis : « Je me suis entièrement soumis à Allah, (de même que) ceux qui me suivent. »  Et dis à ceux qui ont reçu le Livre, ainsi qu’aux illettrés : « Vous êtes-vous (également) soumis ? »  S’ils se soumettent (en devenant musulmans), alors ils sont réellement bien guidés.  Mais s’ils se détournent, alors il ne t’incombe que de (leur) transmettre le message.  Et Allah voit parfaitement ce que font Ses serviteurs. »

(S5, V99) : « Il n’incombe au messager (Mahomet) que de transmettre (le message). »

 

Toutes les précisions apportées dans ce document sont en conformité totale avec les prescriptions du Coran. Toutes les sources coraniques montrent que le précepte du Jihad est de nature guerrière. La notion de Jihad spirituel n’existe pas dans le Coran. Elle est également absente des recueils de Hadiths, des exégèses du Coran et de la Sunna de Mahomet.

 

Note 1 : cinq (S5-V52, S6-V109, S16-V38, S24-V53, S35-V42) où le terme « JaHDa » est utilisé pour souligner l’importance des serments solennels et une fois (S9-V79) le terme JouHDa pour parler des personnes qui n’ont que leur propre effort pour se procurer le minimum vital. Les deux autres occurrences concernent les parents qui exercent des contraintes pour forcer les enfants à ne pas être musulmans (S29-V8 et S31-V15).On écartera ces huit versets de notre analyse.