Zineb El Rhazoui : pourquoi l'islamisme est un
totalitarisme
Par Alexandre Devecchio
Publié le 11/11/2016 à 20:57
FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Un an
après le 13 novembre et à l'ocasion de la sortie de
son dernier livre, Détruire le fascisme
islamique, Zineb El Rhazoui a accordé un
entretien fleuve au FigaroVox. Selon elle, on ne
pourra pas vaincre le terrorisme sans s'attaquer à l'idéologie qui le
sous-tend.
Zineb El Rhazoui
est une journaliste et militante des droits de l'homme franco-marocaine, née le
19 janvier 1982 à Casablanca. Elle vient de publierDétruire le fascisme islamique qui paraît
aux éditions Ring.
PROPOS RECUEILLIS PAR ALEXANDRE
DEVECCHIO @AlexDevecchio
FIGAROVOX. - Dans votre dernier
livre Détruire le fascisme islamique, vous dénoncez le concept
d'islamophobie. Pourquoi?
Zineb EL RHAZOUI. - D'abord il s'agit
d'un néologisme, un terme quasi-médical qui prétend désigner une «pathologie»:
la haine injustifiée, aveugle, irrationnelle de l'islam avec un petit i,
l'Islam avec un grand I, et les Musulmans, sans jamais les définir. Le concept
d'islamophobie est une imposture intellectuelle fondée sur une confusion
délibérée entre l'islam en tant que dogme, l'Islam en tant que civilisation, et
les musulmans considérés ipso facto comme une communauté monolithique et non
pas comme des individus. Qu'est-ce qu'un musulman? Une personne née dans cette
foi ou une personne qui l'a choisie? On peut être issu de culture islamique et
se définir par une multitude d'autres caractères, comme on peut opter pour
cette religion sans en adopter les préceptes à la lettre. En réalité, ce que
l'on nous désigne comme étant de l'islamophobie est souvent un rejet des
manifestations ostentatoires et militantes d'un islam revendicatif. Les
pleurnichards de l'islamophobie nous prennent en otage: à chaque acte
terroriste, ils crient au «pas d'amalgame», mais lorsqu'on dénonce l'idéologie
qui mène au terrorisme, ils nous accusent de haïr l'ensemble des musulmans. Le
concept d'islamophobie est surtout un outil discursif qui consiste à faire
taire toute critique envers la religion musulmane, à l'extraire à la raison.
D'ailleurs l'islamophobie n'existe pas en terre d'Islam, là où la théocratie
islamique a le pouvoir coercitif, puisque les islamistes disposent de mieux: le
délit de blasphème, d'apostasie ou d'insulte à la religion. Lorsque vous
critiquez l'islam dans un pays islamique, on vous met en prison, vous fouette
sur la place publique ou vous assassine. Dans les démocraties occidentales, les
islamistes, désespérés d'imposer le délit de blasphème, n'ont plus que
l'accusation d'islamophobie dont ils veulent faire un nouveau racisme. Mais
depuis quand la foi est une race?
Dans les pays où le voile est un
uniforme obligatoire sous peine de châtiments corporels, les mêmes islamistes
ne défendent pas la liberté individuelle de s'habiller comme on le veut.
Au-delà de la question de
l'islamophobie, les islamistes instrumentalisent-ils les droits de l'homme à
leur profit?
L'islamisme est une idéologie
impérialiste, elle a intrinsèquement vocation à se répandre car le prosélytisme
est un devoir en islam, y compris sous sa forme la plus belliqueuse: le jihad.
Lorsque cette idéologie n'est pas en position de force, elle n'hésite pas à
faire feu de tout bois pour faire avancer son agenda: l'édification de l'Oumma,
partout sur terre. Ainsi les islamistes ont coutume de se prévaloir de luttes
auxquelles ils n'ont jamais contribué, voire auxquelles ils ont été hostiles.
Les partis islamistes par exemple se diront démocrates, puisqu'élus, alors
qu'ils considèrent la démocratie comme du kufr
(impiété), puisqu'elle tend à ériger la volonté des humains plutôt que celle
d'Allah. En France, nous voyons comment la notion de liberté individuelle est
récupérée pour défendre les porteuses du voile. Le voile est par définition la
négation de la liberté des femmes, mais peu importe pour les islamistes: ils
n'encensent que la «liberté» d'être islamiste alors qu'il s'agit en réalité
d'un consentement. Dans les pays où le voile est un uniforme obligatoire sous
peine de châtiments corporels, les mêmes islamistes ne défendent pas la liberté
individuelle de s'habiller comme on le veut. L'antiracisme est également
détourné par eux et vidé de toute noblesse: ils ne dénonceront jamais les
préceptes islamiques qui interdisent les unions interreligieuses comme
racistes. Les islamistes qui crient au racisme le vident de sens, car pour eux,
il n'est pas une lutte pour l'universalisme, pour gommer les différences entre
les êtres humains, mais plutôt un combat pour imposer leur propre différence
comme un universel. Les islamistes dénoncent le racisme des autres parce qu'ils
veulent avoir le monopole du racisme.
Il faut avant tout oser désigner
cette idéologie pour ce qu'elle est : un fascisme.
Pour combattre l'islamisme, il faut
donc déconstruire le discours des islamistes...
En France, nous sommes loin d'une
démarche saine de raison critique envers l'islamisme, car nous peinons toujours
à le nommer. Il faut avant tout oser désigner cette idéologie pour ce qu'elle
est: un fascisme. On ne peut pas prétendre combattre le terrorisme si on le
considère comme un crime de droit commun. Il faut non seulement juger les
terroristes, mais incriminer l'idéologie qui les produit.
En réalité, il y a bien plus de paix,
d'amour et de justice dans la constitution française que dans le coran.
Selon vous, il faut aussi revenir aux
sources du mal qui se situeraient dans le Coran …
On ne peut quasiment plus évoquer la
religion musulmane en France sans la faire précéder par la précaution d'usage:
«l'islam est une religion de paix et d'amour». Cela en soit indique qu'il y a
bel et bien un problème. Lorsque la parole est confisquée, cela signifie que
nous sommes face à un totalitarisme. Je ne vois absolument pas pour quelle
raison l'islam serait la seule religion de paix et d'amour dans le monde.
Revenons à la raison: l'islam est une religion écrite par des bédouins d'Arabie
il y a 15 siècles, et elle est fortement empreinte de leur contexte. Prétendre
qu'elle pourrait régir notre société et nos mœurs en 2016 est une hérésie. Il
est essentiel de revenir aux sources écrites de la religion pour comprendre à
quel point elles sont -à l'instar des écrits des autres religions monothéistes-
un condensé de mythes et de barbarie. Le problème spécifique de l'islam, ce
n'est pas tant l'archaïsme de ses textes, mais le mensonge collectif qui
consiste à dire qu'ils seraient des textes qui prônent la paix et l'amour. En
réalité, il y a bien plus de paix, d'amour et de justice dans la constitution
française que dans le coran. Tant que nous ne disons pas aux islamistes que
nous ne sommes pas dupes du message de leur religion, ils continueront à vouloir
l'ériger en universel.
Vous dénoncez également la «chimère»
du vrai islam. Selon vous, il n'y aurait pas de différence entre islam et
L'islamisme, c'est simplement l'islam
appliqué à la lettre.
L'islamisme, c'est simplement l'islam
appliqué à la lettre. Et l'islamisme génère forcément le terrorisme, puis
qu'aucun théologien puriste ne déclarera le jihad ou tout autre précepte de
l'islam caduc. Dans le dogme islamique, la religion est un tout, et non pas des
pratiques à la carte. A chaque fois qu'un attentat
terroriste est commis, les crypto-islamistes crient: «ceci n'est pas le vrai
islam!». Mais personne ne nous dit jamais où il est, le vrai islam. Est-ce
l'islam des individus qui en font une pratique partielle, respectueuse des
lois? Moi je dirais Amen si ceux-là n'étaient pas dénoncés par les islamistes
comme des apostats inféodés à l'Occident. Où est-il le «vrai islam»? En Arabie
saoudite? En Iran? Dans les théocraties soft d'Afrique du Nord qui persécutent
les buveurs d'alcool et les homosexuels, qui violent les droits des femmes et
la liberté de culte et de conscience? C'est justement pour déconstruire ce
mythe du «vrai islam» que je me suis attachée à revenir aux textes et à
décortiquer leur contenu.
Mais tous les musulmans ne sont pas
des islamistes!
C'est ce qu'on nous rétorque à chaque
fois que l'on dénonce l'islamisme comme inhérent à la religion musulmane et non
comme une idéologie ex nihilo. Mais d'abord, qui prétend que tous les musulmans
de la terre sont des islamistes? Et qui désigne-t-on d'abord comme musulman? Si
je m'alignais sur la définition du CCIF: l'islamophobie est un racisme
antimusulman, j'en conviendrais (à tort) que les musulmans seraient une race.
Si la race musulmane existe, et bien j'en fais
moi-même partie. Pourtant, je suis bien loin d'être une islamiste, je suis même
ce qu'il conviendrait d'appeler «une bouffeuse d'islamiste». On peut être
musulman de culture et athée, voire athée militant. Pour moi, un islamiste
c'est d'abord quelqu'un qui pense que l'islam a vocation à régir la cité, et
qu'il prévaut sur les lois terrestres.
Le différencialisme
culturel prôné par certains antiracistes est l'antithèse de l'antiracisme. Les
droits humains, l'égalité homme femme, ne sont pas l'apanage des blancs.
Selon vous, l'islamisme serait «un
fascisme comme les autres». En quoi cette idéologie est-elle totalitaire?
Elle est avant tout totalitaire parce
que c'est le règne de la pensée unique. Est-il utile de rappeler le triste sort
de tous ceux qui ont osé critiquer cette idéologie? Dans mon livre, je démontre
que l'islamisme possède l'ensemble des caractéristiques structurelles des
fascismes: le culte absolu de la personnalité du chef, un quasi-dieu. Mahomet,
le chef perpétuel de l'Oumma, est si sacré qu'on ne peut même pas le
représenter, et 15 siècles après sa mort, ceux qui osent le faire sont encore
passés par les armes. Cette sacralité, il en lègue une partie aux souverains
temporels qui règnent en son nom: on ne peut caricaturer aucun chef d'Etat musulman. Comme les autres fascismes, le fascisme
islamique pratique un sexiste répressif contre les femmes et les homosexuels.
Même dans un pays dit «modéré» comme le Maroc, les homosexuels sont passibles
de 3 ans de prison, et les femmes n'ont légalement pas les mêmes droits que les
hommes. Dans les pays où le projet du fascisme islamique a réussi, comme en
Iran, en Arabie saoudite ou dans l'Etat islamique,
les femmes doivent carrément disparaître du paysage en se couvrant de noir et
les homosexuels sont pendus, ont la tête coupée ou sont précipités du haut d'un
immeuble. L'autre caractéristique commune entre le fascisme islamique et les
autres fascismes, c'est ce que les islamistes appellent la Taqia,
c'est-à-dire l'habilité à masquer le véritable agenda. Les partis islamistes, comme
les partis fascistes, se présentent d'abord avec des programmes attrape-tout
qui admettent des revendications sociales ou ouvrières. Une fois arrivés au
pouvoir, ils pratiquent un libéralisme sauvage et répriment toute contestation.
Il y a aussi l'aversion profonde pour les intellectuels et les arts. Comme les
autres fascismes, et peut-être même plus, l'islamisme opprime les artistes et
les intellectuels et n'hésite pas à condamner en bloc certaines formes
d'expression artistique comme la musique, le chant ou la peinture. Et puis, le
fascisme islamique a aussi son uniforme, son drapeau, son prêt-à-penser, son
jargon et son esthétique. Il suffit de voir comment des jeunes français ou
belges se mettent du jour au lendemain en accoutrement saoudien pour s'en
rendre compte.
Ces féministes ont admis une autre
imposture intellectuelle : le féminisme islamique. Depuis quand l'islam a-t-il
des choses à nous apprendre sur la libération des femmes ?
Votre livre est une charge contre
l'islamisme mais aussi contre les «antiracistes». Ces derniers ont-ils fait le
lit de l'islamisme? Comment?
Heureusement que tous les
antiracistes de France ne sont pas tombés dans le piège tendu par les
islamistes. Beaucoup rejettent la notion d'islamophobie et continuent à
défendre un antiracisme universaliste. Le différencialisme
culturel prôné par certains antiracistes est l'antithèse de l'antiracisme.
Accepter une idéologie totalitaire qui réprime les femmes, les homosexuels et
l'altérité de façon générale, comme étant l'expression légitime d'une
différence culturelle, c'est dénier à certaines cultures les droits que l'on
admet pour soi. Les droits humains, l'égalité homme femme, ne sont pas
l'apanage des blancs, ils sont faits pour tout le monde. Malheureusement, les
antiracistes différencialistes ont laissé les islamistes avoir le monopole de
la définition de toute une culture. La forme de racisme la plus dangereuse
aujourd'hui, ce n'est pas quelqu'un qui monterait sur un toit et crierait: «les
bougnoules dehors!», car celui qui le ferait tomberait sous le coup des lois
antiracistes. La forme de racisme la plus pernicieuse, c'est celle qui consiste
à considérer les «musulmans» comme une race/culture/religion condamnée à être
régie par sa coutume. Encenser les lumières quand il s'agit de culture
occidentale et la dénier à l'Islam (avec un grand I), c'est ça le racisme.
Vous allez jusqu'à les comparer aux
collaborationnistes. N'est-ce pas excessif?
Pour moi, les antiracistes
différentialistes ne sont pas les seuls collaborationnistes du fascisme
islamique. Il y a aussi une partie de l'extrême gauche qui passe tout aux
islamistes parce qu'elle est suffisamment condescendante (et manque surtout
d'intelligence politique) pour considérer les «musulmans» comme un nouveau
prolétariat. Il suffit de voir le sort réservé aux communistes par les régimes
islamistes pour battre en brèche ce postulat. Il suffit aussi de rappeler que
l'idéologie islamistes est financée par les plus riches de ce monde: l'Arabie
saoudite et le Qatar, pour se rendre compte de la bêtise politique de cette
extrême-gauche. Il y a aussi une partie du mouvement féministe, qui admet le
voile comme une «liberté» alors qu'il sert de technique de marquage visuel non
pas de celles qui le portent, comme elles le prétendent en France, mais de
celles qui ne le portent pas dans les pays où il est obligatoire légalement ou
socialement. Ne pas porter le voile dans un contexte où il prolifère, c'est
être immédiatement identifiée comme non-adhérente à l'idéologie islamiste. Ces
féministes ont admis une autre imposture intellectuelle: le féminisme
islamique. Depuis quand l'islam a-t-il des choses à nous apprendre sur la
libération des femmes? Il y a aussi une autre classe de collaborationnistes du
fascisme islamique, qui eux, ne sont pas des idiots utiles, mais des acteurs
conscients de l'expansion de cette idéologie détestable: une partie de la
classe politique. Tous ces élus qui vont de compromission en compromission et
cèdent le terrain à l'islamisme militant pour mieux être réélus. Ces politiciens
devront un jour porter l'opprobre de leur trahison aux principes républicains
dont ils sont pourtant censés être les défenseurs.
Les islamistes, passagers
clandestins du progressisme
La stratégie perfide qui nous mène au clash
Par Driss Ghali - 5 juillet 2019
https://www.causeur.fr/islamistes-france-plan-strategique-progressisme-162925
Scène
de rue à Grigny en 2015 © JEROME MARS / JDD / SIPA Numéro de reportage :
00702765_000013
Le plan stratégique
des islamistes consiste à évoluer dans l’ombre des progressistes. Objectif:
prendre le contrôle des musulmans du pays. Analyse.
La France accueille cinq ou six millions de
musulmans. Prendre le contrôle de cette population est essentiel pour les
islamistes et ils ont un plan pour y parvenir. En douter serait sous-estimer
leur intelligence et leur capacité à mettre en œuvre une stratégie de long
terme.
A lire aussi : Grenoble: le burkini contre la
République
Le plan stratégique des islamistes consiste à
évoluer dans l’ombre des progressistes. Ces derniers ouvrent le chemin tel un
char qui avance dans une ville dévastée nommée civilisation française.
Le char repousse les attaques des résistants à coups de canon et brûle tout ce
qui tient encore debout, vestiges insupportables d’un monde qui doit
disparaître. La poussière soulevée après chaque détonation couvre les
silhouettes de fantassins qui marchent au rythme du blindé, ce sont les
islamistes, une troupe bigarrée où se mêlent les insignes et les uniformes :
salafistes, djihadistes, frères musulmans. Ce désordre n’empêche en rien la
formation d’un front uni que peu d’entre nous perçoivent, les yeux fixés sur le
char et les oreilles bouchées par le bruit des explosions.
Un pays privé de sa jeunesse
est un pays à genoux : une terre à prendre.
La France: une
terre à prendre
Passagers clandestins du progressisme, les
islamistes se laissent porter par la vague. Le jour venu, ils se retourneront
contre le char et ses occupants. Bien malin qui dira quand ce jour adviendra.
Du même auteur : Le progressisme n’en a plus pour
longtemps…
Les islamistes mènent une guerre asymétrique, ils
s’en prennent au « climat » général de la société qu’ils veulent
modifier et non aux forces de l’ordre en particulier. Ils savent qu’ils seront
écrasés par les policiers et les gendarmes s’ils s’avisent de prendre les armes
pour de bon. Leur stratégie est tout aussi brillante que perfide : elle
consiste à démobiliser la jeunesse française en la privant de l’esprit guerrier
et de l’estime de soi. Un pays privé de sa jeunesse est un pays à genoux :
une terre à prendre. Les jeunes détiennent le monopole de la violence spontanée,
cruelle et facile à mettre en œuvre. Toutes les armées du monde le savent.
Culte du pacifisme
et «pas d’amalgame»
La jeunesse française, quand elle est bien
commandée, est capable de « mettre une raclée » aux djihadistes les plus
aguerris au cœur du Sahel ou du Levant. L’islamisme n’aime pas la jeunesse
version Arnaud Beltrame. Il lui préfère la jeunesse qui rigole et qui ricane
des malheurs de la France. Il aime le rap quand il invite à l’inceste (nique
ta mère) ou à brûler le drapeau bleu blanc rouge (nique la France).
Il tolère le dealer qui empoisonne les âmes et les muscles de ceux qui sont en
âge de changer le monde par la force.
À lire aussi : Arnaud Beltrame, la France qui
résiste
L’islamisme n’a pas peur de la bourgeoisie, il la
méprise car il regarde ses chaînes de télévision et mesure le désarmement moral
promu par ses affidés : haine de soi, érotisation permanente du réel,
bannissement de la punition, culte béat du pacifisme et de la repentance etc.
Il se sert d’elle comme d’une grande machine à déradicaliser la société, un
mécanisme implacable qui bannit la violence défensive et tolère celle qui vient
d’autrui. C’est ainsi qu’après chaque attentat, les Français posent des fleurs
sur les lieux du massacre et chantent en cœur « pas d’amalgame ».
Toute attaque donne lieu à une cérémonie de « déradicalisation »
collective démultipliée par les médias et les leaders d’opinion. L’essentiel
est de s’injecter ensemble une dose de repentance, de bonne foi (« ne pas
stigmatiser ») et de haine de soi (« l’ennemi c’est
l’extrême-droite »).
Outrages répétés à
l’État
L’usage du terrorisme s’inscrit dans la même
logique : atténuer voire annuler les défenses naturelles de la société.
Avec Charlie Hebdo, ce sont les journalistes, et plus généralement
les intellectuels et les éditeurs, qui ont été condamnés au silence. Personne
n’a envie de parler d’islam à moins de raconter des platitudes. L’assassinat du
gardien de la paix Ahmed Merabet a humilié la police,
l’égorgement d’Arnaud Beltrame a montré à tous que même les militaires ne sont
pas tout puissants face à l’islamisme. La majesté de l’Etat
qui constitue un attribut essentiel de sa puissance a été outragée.
A lire aussi : Richard Malka, l’avocat des causes
laïques désespérées
Les massacres commis au Bataclan et à Nice visaient
à créer des troubles intercommunautaires. Ils n’ont pas eu lieu et c’est tout à
l’honneur de la France. Toutefois, l’attractivité de l’islamisme semble avoir
augmenté depuis. La violence est un langage puissant et mystérieux. L’horreur
pour la majorité peut représenter un appel ou une injonction à agir pour une
petite minorité. Le sang cause le dégoût chez les uns et met en œuvre des
énergies insoupçonnées chez les autres. Le mal-nommé Etat
Islamique l’a parfaitement compris : quelques vidéos de décapitation lui
ont permis d’attirer des milliers d’Européens au Levant en un temps record, ils
ont laissé derrière eux le confort de l’Etat-Providence
pour se jeter dans la gueule du loup à cause d’une vidéo de décapitation. La
violence a souvent le dernier mot.
Renvoyer le peuple
historique dans les provinces
Le deuxième volet du plan stratégique de
l’islamisme est la prise en main totale des musulmans de France. Cette
opération de longue haleine est une co-production signée par les progressistes
et les islamistes. Les uns croient bien faire, les autres appliquent un plan
bien huilé et se mettent en ordre de bataille pour récupérer la mise le moment
venu.
La « mise à jour » de
l’Islam subsaharien, discret et pacifiste, serait une véritable catastrophe
pour la France
Pour islamiser les banlieues, il faut en retirer
d’urgence tous les « petits blancs ». En effet, le Français de
souche qui vit dans les « quartiers », au contact des immigrés, fait
partie des populations les moins xénophobes du monde. Son mode de vie est un
démenti cuisant aux thèse victimaires des islamistes, il offre une chance
réelle pour l’intégration des nouveaux venus (un gros mot par les temps
qui courent). Tant que les immigrés pourront fréquenter le PMU de Jacky et
jouer le foot le dimanche avec Marcel ou Manu, ils auront une échappatoire. Le
rêve de l’islamiste est de voir « les petites gens » disparaître dans
les profondeurs des provinces françaises.
Territoires perdus
Le délinquant est investi de la mission
de « nettoyer » les lieux de vie de leurs habitants
indésirables. Les islamistes, qui méprisent son style de vie décadent, le
laissent faire car le délinquant est utile. Et les progressistes le couvrent de
toutes les attentions car il est un « damné de la terre » qui mérite
toutes les circonstances atténuantes.
A lire aussi : Banlieue lyonnaise: il court, il
court le communautarisme islamique
Et si les « petits blancs » (aussi
appelés beaufs par les progressistes) décident de rester dans
leurs HLM, ils doivent être décrédibilisés et condamnés au silence parce qu’ils
sont descendants de pétainistes, de colonialistes et d’esclavagistes. Ils
doivent être suffisamment « apprivoisés » pour accepter les prières
de rue et la loi des grands frères. Ils doivent accepter sans rechigner la
disparition du postier, du médecin ou même du policier.
Les islamistes jouent gros dans les
« quartiers » car ils aspirent non seulement à prendre le contrôle
des maghrébins mais aussi des subsahariens. Si les Français de souche sont
décrédibilisés voire mis à la porte des banlieues, les jeunes d’origine
subsaharienne seront des proies faciles pour les islamistes. La « mise à
jour » de l’Islam subsaharien, discret et pacifiste, serait une véritable
catastrophe pour la France.
Des partis
politiques musulmans?
Bientôt, des partis musulmans feront leur apparition.
Ils s’empareront du butin électoral jusqu’à présent aux mains de la gauche.
Viendra alors le moment du bras de fer qui se déroulera au sein même du système
politique et non en-dehors de lui comme aujourd’hui. Il y aura les
conciliateurs face aux sceptiques et autres résistants. Et au rythme où
vont les choses, les conciliateurs seront plus nombreux et auront le dernier
mot : « c’est soit ça ou la guerre civile… »
La mission de la droite, si un jour elle effectue
sa refondation, est de sauver les progressistes d’eux-mêmes. Pour cela, il
faudrait leur disputer le monopole du changement, devenir la véritable force
révolutionnaire, celle qui conduira la civilisation française vers de nouveaux
rivages. La droite comme force de changement et non de réaction ou de
conservatisme.
La mission de la
droite
La France a changé, elle est multiethnique et
musulmane par plus d’un aspect. Il est temps d’en prendre compte, même à
droite. L’enjeu est de reprendre les commandes d’un bolide infernal qui roule
droit vers le mur. Nous y sommes tous embarqués, malgré nous, quelles que
soient nos opinions politiques. La mission de la droite est d’effectuer un
atterrissage en douceur qui soit digne de la France et de ses valeurs
républicaines. Telle est la responsabilité historique de la génération
actuelle.
Mon père, le Maroc et moi: Une chronique contemporaine
Price: EUR
15,00. Disponible maintenant pour EUR 9,68
Price: EUR
22,00. Disponible maintenant pour EUR 16,00
Zineb : elle ose dire
que « l’islam doit se soumettre aux lois de la République ». Ils
veulent la tuer !
Editoriaux - Immigration et diversité - Médias - Polémiques - Presse - Religion - Société - 20 décembre 2018
FRANCE, PARIS : FRENCH-MOROCCAN JOURNALIST ZINEB EL
RHAZOUI SMILES DURING THE FÊTE DE L'HUMANITÉ IN PARIS ON SEPTEMBER 15, 2015. SHE
WAS SUSPENDED BY THE CHARLIE HEBDO BOARD OF DIRECTORS ON MAY 13, 2015. - CITIZENSIDE/BERNARD
MÉNIGAULT FacebookTwitter
Elle a 36 ans, s’appelle Zineb
El Rhazoui. On la connaît sous le nom de Zineb,
sa signature de journaliste.
Zineb est franco-marocaine, réchappée
par miracle de la tuerie de Charlie Hebdo : quand ses
collègues se faisaient mitrailler par les frères Kouachi, Zineb passait des
vacances en famille au Maroc, sa patrie d’origine.
C’est dans ce pays où elle est née
que ses ennuis ont commencé. Elle y a été plusieurs
fois arrêtée, notamment pour avoir organisé, avec le mouvement qu’elle a fondé
(le MALI, pour Mouvement alternatif des libertés individuelles), un pique-nique
en plein mois de ramadan.
Réfugiée en France, où elle avait
fait ses études, Zineb est embauchée en 2013 à Charlie Hebdo. Elle
y traite des religions, sa spécialité, jusqu’à ce 13 janvier 2015, jour de
la tuerie.
Curieusement, elle va en être écartée
quatre mois plus tard, visée par une mesure de licenciement. L’affaire fait du bruit. On s’émeut de voir cette sociologue des
religions, militante acharnée contre les intégrismes – c’est elle qui a
scénarisé La Vie de Mahomet, dessinée par Charb
–, en butte aux tracasseries d’une direction que tout le monde adule et sur qui
tombe la manne : il faut « être Charlie » ou ne pas
être…
Zineb Rhazoui
avance alors, dans Le Figaro, l’hypothèse d’“une mesure
punitive pour avoir contesté la direction de l’hebdo satirique”. Il est
vrai qu’elle n’entre pas parfaitement dans le moule de la gauche
multiculturaliste, cette Zineb. Alors, en 2016, elle quitte Charlie
Hebdo et publie, chez Ring, un livre sur les attentats du
13 novembre. Pas particulièrement la tasse de thé des milieux
“bien-pensants”, cet éditeur chez qui l’on trouve aussi bien Laurent Obertone que Philippe Verdier, le patron météo de France 2 viré
pour “climatoscepticisme”.
Depuis quatre ans, cette femme,
constamment menacée de mort, vit sous protection policière. Des menaces qui ont
explosé depuis quelques jours où, sur le plateau de CNews,
elle a déclaré : « Il faut que l’islam se soumette à la critique,
qu’il se soumette à l’humour, qu’il se soumette aux lois de la République,
qu’il se soumette au droit français. On ne peut pas venir à bout de cette
idéologie en disant aux gens “l’islam est une religion de paix et
d’amour”. »
La CRI (Coordination contre le
racisme et l’islamophobie) a aussitôt porté plainte et saisi le CSA. Plainte,
en retour, de Zineb El Rhazoui « face
à l’ignoble déferlement de haine reçu sur les réseaux sociaux ».
Il faut dire qu’un détour par les
messages laissés sur Twitter laisse pantois. On a beau se croire vacciné contre
la machine à attiser la saloperie humaine, on est sidéré et franchement inquiet
devant un tel déversement d’ignominies, d’appels au viol et au meurtre, appels
provenant d’ailleurs aussi bien de femmes que d’hommes !
Rappelée par CNews,
Zineb réitérait mercredi ses propos sulfureux : « Ce n’est
pas la première fois que je fais l’objet d’une campagne de haine. Il y a même
deux fatwas qui réclament ma tête, cela pour des propos de bon sens comme ceux
que j’ai tenus sur votre plateau vendredi et qui me valent des menaces de mort,
de viol… Ce sont des propos que je réitère parce que je pense que l’islam doit
se soumettre aux lois de la République, à l’humour, à la raison, à la critique,
comme toutes les autres idéologies, comme toutes les autres religions. […] Il y
a bien là un abcès qu’il faut crever. »
Au milieu des torrents d’insanités que
cette nouvelle déclaration a suscités, quelqu’un fait, à juste titre, remarquer
les « silences assourdissants devant les menaces dont fait l’objet
Zineb », à savoir « le silence des intellectuels, des
artistes, de la gauche mais aussi celui des journalistes et des
politiques » (à l’exception tardive de Marlène Schiappa, seule, à cette heure, à s’être
manifestée !).
On ajoutera à cela le silence des
féministes patentées, si promptes à se jeter seins nus à l’assaut d’une
manifestation du Rassemblement National, ce dangereux ennemi…
https://fr.aleteia.org/2019/02/21/antisemitisme-et-christianophobie-la-vraie-convergence/
Ludovic
MARIN / AFP : La Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes
et les hommes, Marlene Schiappa,
au palais de l'Elysée
à l'issue du conseil de cabinet du 22 novembre 2017.
.Sous
le très commode alibi de l’antiracisme, l’agression dont a été victime
l’académicien Alain Finkielkraut et l’amalgame entre La Manif pour tous et le
terrorisme islamiste procèdent d’une même logique idéologique.
Au
moment où un membre du gouvernement ose affirmer qu’il existe une « convergence idéologique » entre La Manif
pour tous et les terroristes qui en appellent à la haine des
juifs, il est plus nécessaire que jamais de regarder les choses calmement.
D’abord,
observons les chiffres officiels. Ont été recensés en 2018, 541 actes
antisémites en France contre 311 en 2017, et 1.063 actes antichrétiens en 2018
contre 1.038 en 2017. Les deux violences progressent. Même en France. Depuis le
début de l’année deux cimetières juifs ont été profanés, et neuf églises
catholiques. Les deux haines semblent jumelles. En tout cas elles progressent
ensemble.
Ensuite,
examinons l’air du temps. Alors que le vieil antisémitisme catholique de droite
a disparu depuis de nombreuses années des statistiques mesurables, les données
officielles montrent que le nouvel antisémitisme est de culture musulmane. Ce
n’est pas une opinion, c’est un fait. La haine du juif et la haine du chrétien
vont très bien ensemble, ces temps-ci. Leurs relais privilégiés se trouvent
désormais plutôt dans les mouvements d’extrême-gauche. Ils se parent
aujourd’hui du très commode alibi de l’idéologie « antiraciste ». En réalité
ils installent dans la société une nouvelle forme de racisme qui est
l’antiracisme. Le catholique blanc et le juif sont devenus une seule cible.
Certes, les
actes antisémites font beaucoup plus de bruit dans notre pays que les actes
anti-chrétiens. Nul doute que si au lieu de neuf églises, c’étaient neuf
synagogues qui avaient été profanées depuis le début de l’année, nous aurions
entendu une réaction du ministre de l’Intérieur et du président de la
République, et même nous aurions pu lire dans la presse de gauche les
éditoriaux indignés que nous n’avons pas lu, car personne n’a jugé utile de les
écrire. Mais il y a une explication à cette apparente discrimination : l’Église
de France a gardé sa culture de religion majoritaire et donc elle ne sait pas
réagir en communauté marginale et persécutée. Les chrétiens n’ont pas subi la
Shoah, même si l’antichristianisme était au cœur du nazisme, et même si de
nombreux prêtres catholiques ont connu la déportation et les camps. Et enfin,
l’opinion intellectuelle française continue à croire, dans sa majorité, que la
lutte contre le pouvoir catholique est un combat inachevé. C’est pourquoi le
mépris anticatholique d’aujourd’hui cousine si souvent, dans la forme qu’il
prend, et dans son impunité, avec l’antisémitisme réactionnaire de l’entre-deux
guerres.
S’il existe
bien une convergence idéologique en Europe, c’est celle qui unit désormais
l’antisémitisme et la christianophobie. Il faut de ce point de vue écouter ce
que nous dit le philosophe Alain Finkielkraut. Quelques jours après avoir subi
les vociférations antisémites d’un groupe qui côtoyait, sans en être, une
manifestation de Gilets jaunes, le philosophe a déclaré sur Europe 1 : « C’est
ignoble, […] ils auraient voulu que mes agresseurs, ce soit La Manif pour tous,
qu’ils soient à la fois contre l’avortement et contre moi. Mais c’est
complètement dingue. Je voudrais signaler pour enfoncer le clou qu’aujourd’hui
en France, des églises sont profanées, les agressions anti-chrétiennes
augmentent. On en parle pas. […] Cette idée est complètement folle. […] Le
grand rêve de toute [une gauche] bien-pensante est de faire face à un seul et
même ennemi, qui serait contre Parent 1 et Parent 2 et ceux qui sont contre les
juifs. »
Proposition de loi contre
« l’islamophobie »: Avia se fait tirer l’oreille
La députée LREM inquiète avec sa
proposition de loi « contre la haine »
Par Aurélien Marq - 21 juin 2019
https://www.causeur.fr/laetitia-avia-islamophobie-haine-en-ligne-162517
Laetitia
Avia, députee LREM de la 8e circonscription de Paris.
Auteurs : STEPHANE ALLAMAN / SIPA Numéro de reportage : 00899459_000007
Le terme
« islamophobe » s’est retrouvé dans le texte porté
par Laetitia Avia, avant d’être retiré. Preuve s’il en fallait que les
bonnes intentions de sa proposition de loi « contre la haine en ligne » sont de celles dont la route de l’enfer est pavée…
Par principe, je suis très méfiant face à toute
volonté de restreindre la liberté d’expression. Et en ce qui concerne la
proposition de loi « contre la haine en ligne » examinée mercredi 19
juin en commission des lois, cette méfiance atteint des sommets.
Bien sûr, les déferlements de haine sur Internet ne
peuvent pas rester sans réponse, et certains aspects de ce projet de loi sont
bienvenus. Mais je crains que toutes ces bonnes intentions soient de celles
dont la route de l’enfer est pavée…
Menaces sur les
libertés
C’est que les précédents sont désastreux. Je pense
bien sûr à la loi contre les « fake news », qui n’a pas empêché le
mensonge officiel sur la prétendue attaque d’un hôpital par des Gilets Jaunes.
Je pense aussi aux terribles lois mémorielles, qui hélas se sont avérées
totalement inutiles pour lutter contre l’antisémitisme, le racisme ou même le
négationnisme, mais ont notamment valu des déboires certains à Olivier Pétré-Grenouilleau, dont le seul tort était de dire la vérité sur
un sujet qu’il connaît mieux que personne.
A lire également : Marion
Maréchal: Le combat pour la France pourrait être perdu à cause de la
démographie
C’est, aussi, que j’ai trop d’exemples de ce que
les lois actuelles permettent déjà en matière de harcèlement judiciaire. Je
pense à Céline Pina, Mohamed Louizi, Georges
Bensoussan, sans oublier les innombrables procès contre Charlie Hebdo, « signaux
faibles » qui avaient annoncé la tragédie que l’on sait. C’est, comme
le fait remarquer très justement Natacha Polony, qu’en « responsabilisant les
plates-formes » par la menace de sanctions lourdes, le projet de
loi les pousse à fuir le risque et donc à censurer « par défaut » au
moindre doute. Or, on observe déjà les décisions délirantes que cela entraîne,
de la censure de l’Origine du Monde de Courbet par Facebook à
la suppression récurrente du compte de l’imamette sur
twitter, sans oublier la récente décision/démissiondu New York Times.
C’est, également, que je crois que « le
mal totalitaire découle de la certitude d’appartenir au camp du Bien »,
pour citer Alain Finkielkraut. C’est, enfin, que cette loi émane de La
République En Marche (LREM), et à un moment où ce parti est au pouvoir.
Ambiguë macronie
Je ne ferai aucun procès d’intention à Laetitia Avia,
députée à l’origine du texte, et je ne chercherai pas à la rendre responsable
des travers d’autres membres de son parti. Ceci dit, sa réaction au moment de
la polémique sur le hijab de running de Décathlon laisse songeur, et la situe
d’un côté de LREM plus libéral (au sens américain du
terme) que strictement républicain –
et on connaît le goût prononcé pour la censure dont fait preuve ce courant de
pensée outre-atlantique, notamment dans le monde
universitaire.
Ne pas se méprendre: cette
décision de @Decathlon
n’est pas l’approbation des injonctions et appels au boycott mais un renoncement
face à une hystérie collective mettant en danger les équipes de l’enseigne. Ce
n’est une victoire pour personne. Bravo @Yann_A
pour votre sang-froid. https://twitter.com/Decathlon/status/1100469195723235328 …
Suite à de nombreux débats internes, et pour garantir la sécurité de
nos collaborateurs en France :
On connaît aussi les ambiguïtés incessantes de LREM face aux communautarismes et à
l’islamisme. Je pense évidemment à Aurélien Taché, à l’absence de sanctions
contre l’UNEF ou le CRAN, mais aussi à la récente polémique entre Zineb El Rhazoui et Sira Sylla. Qu’une députée de la majorité use
ainsi abusivement du terme de « fake news »alors même que
son parti a fait adopter une loi « contre les fake news » me semble
particulièrement inquiétant, et tristement révélateur. Afficher un désaccord
est on ne peut plus légitime, et je peux d’ailleurs affirmer que Zineb accepte
sans problème la contradiction pourvu qu’elle soit argumentée. Mais brandir
contre elle une menace implicite de censure est odieux, et suggérer du racisme
dans son attitude est aussi absurde qu’indécent.
Laetitia Avia:
« Arrêtez de mordre dans mon texte! »
Par ailleurs, Laurent Bouvet, Gilles Clavreul, Céline Pina, Lydia Guirous,
Caroline Fourest et d’autres ont clairement expliqué
le danger de la présence du terme « d’islamophobie » dans l’exposé
des motifs du projet de loi. Nous pouvons tous les remercier pour leur
vigilance, grâce à laquelle le texte a été heureusement
modifié. D’ailleurs, le CCIF ne s’y est pas trompé, et sa vive
réaction prouve si besoin était l’importance de l’enjeu.
Le @ccif
me fait beaucoup d’honneur en pensant que je pousse la conscience
républicaine jusqu’à tweeter en pleine nuit.
Las, c’est à 13:16 que mon
tweet a été publié. Le CM du @ccif
devait être un peu à l’ouest... https://twitter.com/ccif/status/1141714238597160960 …
Informations sur les Publicités
Twitter et confidentialité
Aujourd’hui nous devons cette victoire au Printemps
Républicain, hier Lydia Guirous permettait de ramener
Décathlon à la raison sur le hijab. Malgré des désaccords qu’il ne faut pas nier, l’alliance des républicains des deux rives et de toutes confessions (ou absence de
confession) est une priorité absolue.
À lire aussi : L’islamophobie
: une arme d’intimidation massive
Rappelons au passage que
« l’islamophobie » est une notion-piège, dont l’utilisation renforce une
tactique bien connue des Frères Musulmans et autres islamistes, qui rêvent
d’imposer partout le délit de blasphème pour rendre intouchable leur doctrine
totalitaire, et notamment empêcher l’émergence d’un islam humaniste et faire
taire les réformateurs laïcs du monde musulman. Rappelons aussi, sur le fond,
qu’en aucun cas la critique d’une religion quelle qu’elle soit ne peut être
assimilée à une forme de racisme, à moins de valider l’idée selon laquelle on
hériterait de sa religion au lieu de la choisir, ce qui revient à nier la
liberté de conscience, et d’accepter n’importe quelle monstruosité pourvu que
ceux qui s’en rendent coupables affirment en avoir reçu l’ordre d’une puissance
supérieure – les enfants brûlés vifs en l’honneur de Moloch à Carthage, le
chevalier de La Barre et Raif Badawi
vous expliqueront le reste.
Haine anti-musulmans ?
Il y a quelques années, Élisabeth Badinter
déclarait qu’« il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe »,
et j’ose croire que nul n’irait soupçonner cette grande dame de racisme, d’antisémitisme,
de sexisme ou d’homophobie. Certes, le texte a été changé, mais c’est sous la
pression. Mais pourquoi, comme se le demandait à juste titre Laurent Bouvet,
avoir initialement cité le terme d’islamophobie dans les motifs de la loi en
l’assimilant au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme et à l’homophobie ?
Et pourquoi, même maintenant, évoquer la haine anti-musulmans
mais ne pas mentionner aussi la haine anti-chrétiens, anti-apostats,
anti-athées ? En France comme dans beaucoup d’autres pays, il y a tout de
même nettement plus d’athées harcelés au nom d’une religion (notamment l’islam)
que de croyants harcelés au nom de l’athéisme !
Ceci dit, la question religieuse n’est pas tout, loin de
là. Dans l’inflation permanente du champ des « phobies » interdites,
ce sont souvent la liberté et la dignité des femmes qui sont les premières
sacrifiées, ce qui devrait tout de même nous faire réfléchir.
Légiférer avant la
fragmentation
Car au fait, combattre l’excision serait-il
raciste ? Le « féminisme blanc » est-il un racisme comme le
prétendent certains indigénistes et « libéraux » (par ex, Justin
Trudeau), ou comme je le crois un universalisme indispensable – auquel cas le
« féminisme intersectionnel » est bel et bien du sexisme
déguisé ? Et que dire de certaines accusations de transphobie, qui
oublient de distinguer entre d’un côté des discriminations bien réelles et des
agressions odieuses, et de l’autre les inquiétudes (peut-être infondées
mais certainement pas absurdes) de féministes souhaitant séparer dans
certains cas les femmes transsexuelles des femmes « génétiquement
femmes » pour des raisons de sécurité ? Avant de légiférer, il
faudrait clarifier !
La haine sur internet est une chose grave, qui a
déjà détruit trop de vies. Ses victimes méritent mieux qu’une loi facilement
transformée en outil de censure, et qui semble éloigner encore un peu plus la
France de l’idéal républicain pour encourager une concurrence victimaire
débridée et entraîner notre pays vers la fragmentation communautariste.
Price: EUR
15,90
New available from EUR 8,12
Lettre aux escrocs de l'islamophobie
qui font le jeu des racistes
New available from EUR 0,75
« Je ne mets
pas la kippa, le voile et la croix sur le même plan »
Marion Maréchal: « Le combat pour la France pourrait être perdu à
cause de la démographie »
Royaume-Uni: des clochers aux
minarets
Emirats Arabes Unis : derrière la vitrine de l’ouverture, un antisémitisme
grandissant