Zineb El Rhazoui : pourquoi l'islamisme est un totalitarisme

 

Par  Alexandre Devecchio  Publié le 11/11/2016 à 20:57

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/11/11/31003-20161111ARTFIG00225-zineb-el-rhazoui-pourquoi-l-islamisme-est-un-totalitarisme.php

 

 

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Un an après le 13 novembre et à l'ocasion de la sortie de son dernier livre, Détruire le fascisme islamique, Zineb El Rhazoui a accordé un entretien fleuve au FigaroVox. Selon elle, on ne pourra pas vaincre le terrorisme sans s'attaquer à l'idéologie qui le sous-tend.


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Zineb El Rhazoui est une journaliste et militante des droits de l'homme franco-marocaine, née le 19 janvier 1982 à Casablanca. Elle vient de publierDétruire le fascisme islamique qui paraît aux éditions Ring.


PROPOS RECUEILLIS PAR ALEXANDRE DEVECCHIO @AlexDevecchio

FIGAROVOX. - Dans votre dernier livre Détruire le fascisme islamique, vous dénoncez le concept d'islamophobie. Pourquoi?

Zineb EL RHAZOUI. - D'abord il s'agit d'un néologisme, un terme quasi-médical qui prétend désigner une «pathologie»: la haine injustifiée, aveugle, irrationnelle de l'islam avec un petit i, l'Islam avec un grand I, et les Musulmans, sans jamais les définir. Le concept d'islamophobie est une imposture intellectuelle fondée sur une confusion délibérée entre l'islam en tant que dogme, l'Islam en tant que civilisation, et les musulmans considérés ipso facto comme une communauté monolithique et non pas comme des individus. Qu'est-ce qu'un musulman? Une personne née dans cette foi ou une personne qui l'a choisie? On peut être issu de culture islamique et se définir par une multitude d'autres caractères, comme on peut opter pour cette religion sans en adopter les préceptes à la lettre. En réalité, ce que l'on nous désigne comme étant de l'islamophobie est souvent un rejet des manifestations ostentatoires et militantes d'un islam revendicatif. Les pleurnichards de l'islamophobie nous prennent en otage: à chaque acte terroriste, ils crient au «pas d'amalgame», mais lorsqu'on dénonce l'idéologie qui mène au terrorisme, ils nous accusent de haïr l'ensemble des musulmans. Le concept d'islamophobie est surtout un outil discursif qui consiste à faire taire toute critique envers la religion musulmane, à l'extraire à la raison. D'ailleurs l'islamophobie n'existe pas en terre d'Islam, là où la théocratie islamique a le pouvoir coercitif, puisque les islamistes disposent de mieux: le délit de blasphème, d'apostasie ou d'insulte à la religion. Lorsque vous critiquez l'islam dans un pays islamique, on vous met en prison, vous fouette sur la place publique ou vous assassine. Dans les démocraties occidentales, les islamistes, désespérés d'imposer le délit de blasphème, n'ont plus que l'accusation d'islamophobie dont ils veulent faire un nouveau racisme. Mais depuis quand la foi est une race?

 

Dans les pays où le voile est un uniforme obligatoire sous peine de châtiments corporels, les mêmes islamistes ne défendent pas la liberté individuelle de s'habiller comme on le veut.

Au-delà de la question de l'islamophobie, les islamistes instrumentalisent-ils les droits de l'homme à leur profit?

L'islamisme est une idéologie impérialiste, elle a intrinsèquement vocation à se répandre car le prosélytisme est un devoir en islam, y compris sous sa forme la plus belliqueuse: le jihad. Lorsque cette idéologie n'est pas en position de force, elle n'hésite pas à faire feu de tout bois pour faire avancer son agenda: l'édification de l'Oumma, partout sur terre. Ainsi les islamistes ont coutume de se prévaloir de luttes auxquelles ils n'ont jamais contribué, voire auxquelles ils ont été hostiles. Les partis islamistes par exemple se diront démocrates, puisqu'élus, alors qu'ils considèrent la démocratie comme du kufr (impiété), puisqu'elle tend à ériger la volonté des humains plutôt que celle d'Allah. En France, nous voyons comment la notion de liberté individuelle est récupérée pour défendre les porteuses du voile. Le voile est par définition la négation de la liberté des femmes, mais peu importe pour les islamistes: ils n'encensent que la «liberté» d'être islamiste alors qu'il s'agit en réalité d'un consentement. Dans les pays où le voile est un uniforme obligatoire sous peine de châtiments corporels, les mêmes islamistes ne défendent pas la liberté individuelle de s'habiller comme on le veut. L'antiracisme est également détourné par eux et vidé de toute noblesse: ils ne dénonceront jamais les préceptes islamiques qui interdisent les unions interreligieuses comme racistes. Les islamistes qui crient au racisme le vident de sens, car pour eux, il n'est pas une lutte pour l'universalisme, pour gommer les différences entre les êtres humains, mais plutôt un combat pour imposer leur propre différence comme un universel. Les islamistes dénoncent le racisme des autres parce qu'ils veulent avoir le monopole du racisme.

 

Il faut avant tout oser désigner cette idéologie pour ce qu'elle est : un fascisme.

Pour combattre l'islamisme, il faut donc déconstruire le discours des islamistes...

En France, nous sommes loin d'une démarche saine de raison critique envers l'islamisme, car nous peinons toujours à le nommer. Il faut avant tout oser désigner cette idéologie pour ce qu'elle est: un fascisme. On ne peut pas prétendre combattre le terrorisme si on le considère comme un crime de droit commun. Il faut non seulement juger les terroristes, mais incriminer l'idéologie qui les produit.

 

En réalité, il y a bien plus de paix, d'amour et de justice dans la constitution française que dans le coran.

Selon vous, il faut aussi revenir aux sources du mal qui se situeraient dans le Coran …

On ne peut quasiment plus évoquer la religion musulmane en France sans la faire précéder par la précaution d'usage: «l'islam est une religion de paix et d'amour». Cela en soit indique qu'il y a bel et bien un problème. Lorsque la parole est confisquée, cela signifie que nous sommes face à un totalitarisme. Je ne vois absolument pas pour quelle raison l'islam serait la seule religion de paix et d'amour dans le monde. Revenons à la raison: l'islam est une religion écrite par des bédouins d'Arabie il y a 15 siècles, et elle est fortement empreinte de leur contexte. Prétendre qu'elle pourrait régir notre société et nos mœurs en 2016 est une hérésie. Il est essentiel de revenir aux sources écrites de la religion pour comprendre à quel point elles sont -à l'instar des écrits des autres religions monothéistes- un condensé de mythes et de barbarie. Le problème spécifique de l'islam, ce n'est pas tant l'archaïsme de ses textes, mais le mensonge collectif qui consiste à dire qu'ils seraient des textes qui prônent la paix et l'amour. En réalité, il y a bien plus de paix, d'amour et de justice dans la constitution française que dans le coran. Tant que nous ne disons pas aux islamistes que nous ne sommes pas dupes du message de leur religion, ils continueront à vouloir l'ériger en universel.

 

Vous dénoncez également la «chimère» du vrai islam. Selon vous, il n'y aurait pas de différence entre islam et

L'islamisme, c'est simplement l'islam appliqué à la lettre.

L'islamisme, c'est simplement l'islam appliqué à la lettre. Et l'islamisme génère forcément le terrorisme, puis qu'aucun théologien puriste ne déclarera le jihad ou tout autre précepte de l'islam caduc. Dans le dogme islamique, la religion est un tout, et non pas des pratiques à la carte. A chaque fois qu'un attentat terroriste est commis, les crypto-islamistes crient: «ceci n'est pas le vrai islam!». Mais personne ne nous dit jamais où il est, le vrai islam. Est-ce l'islam des individus qui en font une pratique partielle, respectueuse des lois? Moi je dirais Amen si ceux-là n'étaient pas dénoncés par les islamistes comme des apostats inféodés à l'Occident. Où est-il le «vrai islam»? En Arabie saoudite? En Iran? Dans les théocraties soft d'Afrique du Nord qui persécutent les buveurs d'alcool et les homosexuels, qui violent les droits des femmes et la liberté de culte et de conscience? C'est justement pour déconstruire ce mythe du «vrai islam» que je me suis attachée à revenir aux textes et à décortiquer leur contenu.

 

Mais tous les musulmans ne sont pas des islamistes!

C'est ce qu'on nous rétorque à chaque fois que l'on dénonce l'islamisme comme inhérent à la religion musulmane et non comme une idéologie ex nihilo. Mais d'abord, qui prétend que tous les musulmans de la terre sont des islamistes? Et qui désigne-t-on d'abord comme musulman? Si je m'alignais sur la définition du CCIF: l'islamophobie est un racisme antimusulman, j'en conviendrais (à tort) que les musulmans seraient une race. Si la race musulmane existe, et bien j'en fais moi-même partie. Pourtant, je suis bien loin d'être une islamiste, je suis même ce qu'il conviendrait d'appeler «une bouffeuse d'islamiste». On peut être musulman de culture et athée, voire athée militant. Pour moi, un islamiste c'est d'abord quelqu'un qui pense que l'islam a vocation à régir la cité, et qu'il prévaut sur les lois terrestres.

 

Le différencialisme culturel prôné par certains antiracistes est l'antithèse de l'antiracisme. Les droits humains, l'égalité homme femme, ne sont pas l'apanage des blancs.

Selon vous, l'islamisme serait «un fascisme comme les autres». En quoi cette idéologie est-elle totalitaire?

Elle est avant tout totalitaire parce que c'est le règne de la pensée unique. Est-il utile de rappeler le triste sort de tous ceux qui ont osé critiquer cette idéologie? Dans mon livre, je démontre que l'islamisme possède l'ensemble des caractéristiques structurelles des fascismes: le culte absolu de la personnalité du chef, un quasi-dieu. Mahomet, le chef perpétuel de l'Oumma, est si sacré qu'on ne peut même pas le représenter, et 15 siècles après sa mort, ceux qui osent le faire sont encore passés par les armes. Cette sacralité, il en lègue une partie aux souverains temporels qui règnent en son nom: on ne peut caricaturer aucun chef d'Etat musulman. Comme les autres fascismes, le fascisme islamique pratique un sexiste répressif contre les femmes et les homosexuels. Même dans un pays dit «modéré» comme le Maroc, les homosexuels sont passibles de 3 ans de prison, et les femmes n'ont légalement pas les mêmes droits que les hommes. Dans les pays où le projet du fascisme islamique a réussi, comme en Iran, en Arabie saoudite ou dans l'Etat islamique, les femmes doivent carrément disparaître du paysage en se couvrant de noir et les homosexuels sont pendus, ont la tête coupée ou sont précipités du haut d'un immeuble. L'autre caractéristique commune entre le fascisme islamique et les autres fascismes, c'est ce que les islamistes appellent la Taqia, c'est-à-dire l'habilité à masquer le véritable agenda. Les partis islamistes, comme les partis fascistes, se présentent d'abord avec des programmes attrape-tout qui admettent des revendications sociales ou ouvrières. Une fois arrivés au pouvoir, ils pratiquent un libéralisme sauvage et répriment toute contestation. Il y a aussi l'aversion profonde pour les intellectuels et les arts. Comme les autres fascismes, et peut-être même plus, l'islamisme opprime les artistes et les intellectuels et n'hésite pas à condamner en bloc certaines formes d'expression artistique comme la musique, le chant ou la peinture. Et puis, le fascisme islamique a aussi son uniforme, son drapeau, son prêt-à-penser, son jargon et son esthétique. Il suffit de voir comment des jeunes français ou belges se mettent du jour au lendemain en accoutrement saoudien pour s'en rendre compte.

 

Ces féministes ont admis une autre imposture intellectuelle : le féminisme islamique. Depuis quand l'islam a-t-il des choses à nous apprendre sur la libération des femmes ?

Votre livre est une charge contre l'islamisme mais aussi contre les «antiracistes». Ces derniers ont-ils fait le lit de l'islamisme? Comment?

Heureusement que tous les antiracistes de France ne sont pas tombés dans le piège tendu par les islamistes. Beaucoup rejettent la notion d'islamophobie et continuent à défendre un antiracisme universaliste. Le différencialisme culturel prôné par certains antiracistes est l'antithèse de l'antiracisme. Accepter une idéologie totalitaire qui réprime les femmes, les homosexuels et l'altérité de façon générale, comme étant l'expression légitime d'une différence culturelle, c'est dénier à certaines cultures les droits que l'on admet pour soi. Les droits humains, l'égalité homme femme, ne sont pas l'apanage des blancs, ils sont faits pour tout le monde. Malheureusement, les antiracistes différencialistes ont laissé les islamistes avoir le monopole de la définition de toute une culture. La forme de racisme la plus dangereuse aujourd'hui, ce n'est pas quelqu'un qui monterait sur un toit et crierait: «les bougnoules dehors!», car celui qui le ferait tomberait sous le coup des lois antiracistes. La forme de racisme la plus pernicieuse, c'est celle qui consiste à considérer les «musulmans» comme une race/culture/religion condamnée à être régie par sa coutume. Encenser les lumières quand il s'agit de culture occidentale et la dénier à l'Islam (avec un grand I), c'est ça le racisme.

 

Vous allez jusqu'à les comparer aux collaborationnistes. N'est-ce pas excessif?

Pour moi, les antiracistes différentialistes ne sont pas les seuls collaborationnistes du fascisme islamique. Il y a aussi une partie de l'extrême gauche qui passe tout aux islamistes parce qu'elle est suffisamment condescendante (et manque surtout d'intelligence politique) pour considérer les «musulmans» comme un nouveau prolétariat. Il suffit de voir le sort réservé aux communistes par les régimes islamistes pour battre en brèche ce postulat. Il suffit aussi de rappeler que l'idéologie islamistes est financée par les plus riches de ce monde: l'Arabie saoudite et le Qatar, pour se rendre compte de la bêtise politique de cette extrême-gauche. Il y a aussi une partie du mouvement féministe, qui admet le voile comme une «liberté» alors qu'il sert de technique de marquage visuel non pas de celles qui le portent, comme elles le prétendent en France, mais de celles qui ne le portent pas dans les pays où il est obligatoire légalement ou socialement. Ne pas porter le voile dans un contexte où il prolifère, c'est être immédiatement identifiée comme non-adhérente à l'idéologie islamiste. Ces féministes ont admis une autre imposture intellectuelle: le féminisme islamique. Depuis quand l'islam a-t-il des choses à nous apprendre sur la libération des femmes? Il y a aussi une autre classe de collaborationnistes du fascisme islamique, qui eux, ne sont pas des idiots utiles, mais des acteurs conscients de l'expansion de cette idéologie détestable: une partie de la classe politique. Tous ces élus qui vont de compromission en compromission et cèdent le terrain à l'islamisme militant pour mieux être réélus. Ces politiciens devront un jour porter l'opprobre de leur trahison aux principes républicains dont ils sont pourtant censés être les défenseurs.

 

Les islamistes, passagers clandestins du progressisme

La stratégie perfide qui nous mène au clash

Par Driss Ghali  - 5 juillet 2019

 

https://www.causeur.fr/islamistes-france-plan-strategique-progressisme-162925

 

https://www.causeur.fr/wp-content/uploads/2019/07/islamisation-france-strategie-1200x720.jpg

 

Scène de rue à Grigny en 2015 © JEROME MARS / JDD / SIPA Numéro de reportage : 00702765_000013


Le plan stratégique des islamistes consiste à évoluer dans l’ombre des progressistes. Objectif: prendre le contrôle des musulmans du pays. Analyse.


La France accueille cinq ou six millions de musulmans. Prendre le contrôle de cette population est essentiel pour les islamistes et ils ont un plan pour y parvenir. En douter serait sous-estimer leur intelligence et leur capacité à mettre en œuvre une stratégie de long terme.

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Le plan stratégique des islamistes consiste à évoluer dans l’ombre des progressistes. Ces derniers ouvrent le chemin tel un char qui avance dans une ville dévastée nommée civilisation française. Le char repousse les attaques des résistants à coups de canon et brûle tout ce qui tient encore debout, vestiges insupportables d’un monde qui doit disparaître. La poussière soulevée après chaque détonation couvre les silhouettes de fantassins qui marchent au rythme du blindé, ce sont les islamistes, une troupe bigarrée où se mêlent les insignes et les uniformes : salafistes, djihadistes, frères musulmans. Ce désordre n’empêche en rien la formation d’un front uni que peu d’entre nous perçoivent, les yeux fixés sur le char et les oreilles bouchées par le bruit des explosions.

Un pays privé de sa jeunesse est un pays à genoux : une terre à prendre.

La France: une terre à prendre

Passagers clandestins du progressisme, les islamistes se laissent porter par la vague. Le jour venu, ils se retourneront contre le char et ses occupants. Bien malin qui dira quand ce jour adviendra.

Du même auteur : Le progressisme n’en a plus pour longtemps…

Les islamistes mènent une guerre asymétrique, ils s’en prennent au « climat » général de la société qu’ils veulent modifier et non aux forces de l’ordre en particulier. Ils savent qu’ils seront écrasés par les policiers et les gendarmes s’ils s’avisent de prendre les armes pour de bon. Leur stratégie est tout aussi brillante que perfide : elle consiste à démobiliser la jeunesse française en la privant de l’esprit guerrier et de l’estime de soi. Un pays privé de sa jeunesse est un pays à genoux : une terre à prendre. Les jeunes détiennent le monopole de la violence spontanée, cruelle et facile à mettre en œuvre. Toutes les armées du monde le savent.

Culte du pacifisme et «pas d’amalgame»

La jeunesse française, quand elle est bien commandée, est capable de « mettre une raclée » aux djihadistes les plus aguerris au cœur du Sahel ou du Levant. L’islamisme n’aime pas la jeunesse version Arnaud Beltrame. Il lui préfère la jeunesse qui rigole et qui ricane des malheurs de la France. Il aime le rap quand il invite à l’inceste (nique ta mère) ou à brûler le drapeau bleu blanc rouge (nique la France). Il tolère le dealer qui empoisonne les âmes et les muscles de ceux qui sont en âge de changer le monde par la force.

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L’islamisme n’a pas peur de la bourgeoisie, il la méprise car il regarde ses chaînes de télévision et mesure le désarmement moral promu par ses affidés : haine de soi, érotisation permanente du réel, bannissement de la punition, culte béat du pacifisme et de la repentance etc. Il se sert d’elle comme d’une grande machine à déradicaliser la société, un mécanisme implacable qui bannit la violence défensive et tolère celle qui vient d’autrui. C’est ainsi qu’après chaque attentat, les Français posent des fleurs sur les lieux du massacre et chantent en cœur « pas d’amalgame ». Toute attaque donne lieu à une cérémonie de « déradicalisation » collective démultipliée par les médias et les leaders d’opinion. L’essentiel est de s’injecter ensemble une dose de repentance, de bonne foi (« ne pas stigmatiser ») et de haine de soi (« l’ennemi c’est l’extrême-droite »).

Outrages répétés à l’État

L’usage du terrorisme s’inscrit dans la même logique : atténuer voire annuler les défenses naturelles de la société. Avec Charlie Hebdo, ce sont les journalistes, et plus généralement les intellectuels et les éditeurs, qui ont été condamnés au silence. Personne n’a envie de parler d’islam à moins de raconter des platitudes. L’assassinat du gardien de la paix Ahmed Merabet a humilié la police, l’égorgement d’Arnaud Beltrame a montré à tous que même les militaires ne sont pas tout puissants face à l’islamisme. La majesté de l’Etat qui constitue un attribut essentiel de sa puissance a été outragée.

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Les massacres commis au Bataclan et à Nice visaient à créer des troubles intercommunautaires. Ils n’ont pas eu lieu et c’est tout à l’honneur de la France. Toutefois, l’attractivité de l’islamisme semble avoir augmenté depuis. La violence est un langage puissant et mystérieux. L’horreur pour la majorité peut représenter un appel ou une injonction à agir pour une petite minorité. Le sang cause le dégoût chez les uns et met en œuvre des énergies insoupçonnées chez les autres. Le mal-nommé Etat Islamique l’a parfaitement compris : quelques vidéos de décapitation lui ont permis d’attirer des milliers d’Européens au Levant en un temps record, ils ont laissé derrière eux le confort de l’Etat-Providence pour se jeter dans la gueule du loup à cause d’une vidéo de décapitation. La violence a souvent le dernier mot.

Renvoyer le peuple historique dans les provinces

Le deuxième volet du plan stratégique de l’islamisme est la prise en main totale des musulmans de France. Cette opération de longue haleine est une co-production signée par les progressistes et les islamistes. Les uns croient bien faire, les autres appliquent un plan bien huilé et se mettent en ordre de bataille pour récupérer la mise le moment venu.

La « mise à jour » de l’Islam subsaharien, discret et pacifiste, serait une véritable catastrophe pour la France

Pour islamiser les banlieues, il faut en retirer d’urgence tous les « petits blancs ».  En effet, le Français de souche qui vit dans les « quartiers », au contact des immigrés, fait partie des populations les moins xénophobes du monde. Son mode de vie est un démenti cuisant aux thèse victimaires des islamistes, il offre une chance réelle pour l’intégration des nouveaux venus (un gros mot par les temps qui courent). Tant que les immigrés pourront fréquenter le PMU de Jacky et jouer le foot le dimanche avec Marcel ou Manu, ils auront une échappatoire. Le rêve de l’islamiste est de voir « les petites gens » disparaître dans les profondeurs des provinces françaises.

Territoires perdus

Le délinquant est investi de la mission de « nettoyer » les lieux de vie de leurs habitants indésirables. Les islamistes, qui méprisent son style de vie décadent, le laissent faire car le délinquant est utile. Et les progressistes le couvrent de toutes les attentions car il est un « damné de la terre » qui mérite toutes les circonstances atténuantes.

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Et si les « petits blancs » (aussi appelés beaufs par les progressistes) décident de rester dans leurs HLM, ils doivent être décrédibilisés et condamnés au silence parce qu’ils sont descendants de pétainistes, de colonialistes et d’esclavagistes. Ils doivent être suffisamment « apprivoisés » pour accepter les prières de rue et la loi des grands frères. Ils doivent accepter sans rechigner la disparition du postier, du médecin ou même du policier.

Les islamistes jouent gros dans les « quartiers » car ils aspirent non seulement à prendre le contrôle des maghrébins mais aussi des subsahariens. Si les Français de souche sont décrédibilisés voire mis à la porte des banlieues, les jeunes d’origine subsaharienne seront des proies faciles pour les islamistes. La « mise à jour » de l’Islam subsaharien, discret et pacifiste, serait une véritable catastrophe pour la France. 

Des partis politiques musulmans?

Bientôt, des partis musulmans feront leur apparition. Ils s’empareront du butin électoral jusqu’à présent aux mains de la gauche. Viendra alors le moment du bras de fer qui se déroulera au sein même du système politique et non en-dehors de lui comme aujourd’hui. Il y aura les conciliateurs face aux sceptiques et autres résistants.  Et au rythme où vont les choses, les conciliateurs seront plus nombreux et auront le dernier mot : « c’est soit ça ou la guerre civile… »

La mission de la droite, si un jour elle effectue sa refondation, est de sauver les progressistes d’eux-mêmes. Pour cela, il faudrait leur disputer le monopole du changement, devenir la véritable force révolutionnaire, celle qui conduira la civilisation française vers de nouveaux rivages. La droite comme force de changement et non de réaction ou de conservatisme.

La mission de la droite

La France a changé, elle est multiethnique et musulmane par plus d’un aspect. Il est temps d’en prendre compte, même à droite. L’enjeu est de reprendre les commandes d’un bolide infernal qui roule droit vers le mur. Nous y sommes tous embarqués, malgré nous, quelles que soient nos opinions politiques. La mission de la droite est d’effectuer un atterrissage en douceur qui soit digne de la France et de ses valeurs républicaines. Telle est la responsabilité historique de la génération actuelle.

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Zineb : elle ose dire que « l’islam doit se soumettre aux lois de la République ». Ils veulent la tuer !

https://www.bvoltaire.fr/zineb-elle-ose-dire-que-lislam-doit-se-soumettre-aux-lois-de-la-republique-ils-veulent-la-tuer/

 

Editoriaux - Immigration et diversité - Médias - Polémiques - Presse - Religion - Société - 20 décembre 2018

https://www.bvoltaire.fr/media/2017/10/zinebelrhazouia-845x475.jpg

FRANCE, PARIS : FRENCH-MOROCCAN JOURNALIST ZINEB EL RHAZOUI SMILES DURING THE FÊTE DE L'HUMANITÉ IN PARIS ON SEPTEMBER 15, 2015. SHE WAS SUSPENDED BY THE CHARLIE HEBDO BOARD OF DIRECTORS ON MAY 13, 2015. - CITIZENSIDE/BERNARD MÉNIGAULT FacebookTwitter

 

Elle a 36 ans, s’appelle Zineb El Rhazoui. On la connaît sous le nom de Zineb, sa signature de journaliste.

Zineb est franco-marocaine, réchappée par miracle de la tuerie de Charlie Hebdo : quand ses collègues se faisaient mitrailler par les frères Kouachi, Zineb passait des vacances en famille au Maroc, sa patrie d’origine.

C’est dans ce pays où elle est née que ses ennuis ont commencé. Elle y a été plusieurs fois arrêtée, notamment pour avoir organisé, avec le mouvement qu’elle a fondé (le MALI, pour Mouvement alternatif des libertés individuelles), un pique-nique en plein mois de ramadan.

Réfugiée en France, où elle avait fait ses études, Zineb est embauchée en 2013 à Charlie Hebdo. Elle y traite des religions, sa spécialité, jusqu’à ce 13 janvier 2015, jour de la tuerie.

Curieusement, elle va en être écartée quatre mois plus tard, visée par une mesure de licenciement. L’affaire fait du bruit. On s’émeut de voir cette sociologue des religions, militante acharnée contre les intégrismes – c’est elle qui a scénarisé La Vie de Mahomet, dessinée par Charb –, en butte aux tracasseries d’une direction que tout le monde adule et sur qui tombe la manne : il faut « être Charlie » ou ne pas être…

Zineb Rhazoui avance alors, dans Le Figaro, l’hypothèse d’“une mesure punitive pour avoir contesté la direction de l’hebdo satirique”. Il est vrai qu’elle n’entre pas parfaitement dans le moule de la gauche multiculturaliste, cette Zineb. Alors, en 2016, elle quitte Charlie Hebdo et publie, chez Ring, un livre sur les attentats du 13 novembre. Pas particulièrement la tasse de thé des milieux “bien-pensants”, cet éditeur chez qui l’on trouve aussi bien Laurent Obertone que Philippe Verdier, le patron météo de France 2 viré pour “climatoscepticisme”.

Depuis quatre ans, cette femme, constamment menacée de mort, vit sous protection policière. Des menaces qui ont explosé depuis quelques jours où, sur le plateau de CNews, elle a déclaré : « Il faut que l’islam se soumette à la critique, qu’il se soumette à l’humour, qu’il se soumette aux lois de la République, qu’il se soumette au droit français. On ne peut pas venir à bout de cette idéologie en disant aux gens “l’islam est une religion de paix et d’amour”. »

La CRI (Coordination contre le racisme et l’islamophobie) a aussitôt porté plainte et saisi le CSA. Plainte, en retour, de Zineb El Rhazoui « face à l’ignoble déferlement de haine reçu sur les réseaux sociaux ».

Il faut dire qu’un détour par les messages laissés sur Twitter laisse pantois. On a beau se croire vacciné contre la machine à attiser la saloperie humaine, on est sidéré et franchement inquiet devant un tel déversement d’ignominies, d’appels au viol et au meurtre, appels provenant d’ailleurs aussi bien de femmes que d’hommes !

Rappelée par CNews, Zineb réitérait mercredi ses propos sulfureux : « Ce n’est pas la première fois que je fais l’objet d’une campagne de haine. Il y a même deux fatwas qui réclament ma tête, cela pour des propos de bon sens comme ceux que j’ai tenus sur votre plateau vendredi et qui me valent des menaces de mort, de viol… Ce sont des propos que je réitère parce que je pense que l’islam doit se soumettre aux lois de la République, à l’humour, à la raison, à la critique, comme toutes les autres idéologies, comme toutes les autres religions. […] Il y a bien là un abcès qu’il faut crever. »

Au milieu des torrents d’insanités que cette nouvelle déclaration a suscités, quelqu’un fait, à juste titre, remarquer les « silences assourdissants devant les menaces dont fait l’objet Zineb », à savoir « le silence des intellectuels, des artistes, de la gauche mais aussi celui des journalistes et des politiques » (à l’exception tardive de Marlène Schiappa, seule, à cette heure, à s’être manifestée !).

On ajoutera à cela le silence des féministes patentées, si promptes à se jeter seins nus à l’assaut d’une manifestation du Rassemblement National, ce dangereux ennemi…

 

Antisémitisme et christianophobie : la vraie convergence

https://fr.aleteia.org/2019/02/21/antisemitisme-et-christianophobie-la-vraie-convergence/

 

https://aleteiafrench.files.wordpress.com/2019/02/000_ui1d2.jpg?quality=100&strip=all&w=620&h=310&crop=1

Ludovic MARIN / AFP : La Secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlene Schiappa,

au palais de l'Elysée à l'issue du conseil de cabinet du 22 novembre 2017.

 

.Sous le très commode alibi de l’antiracisme, l’agression dont a été victime l’académicien Alain Finkielkraut et l’amalgame entre La Manif pour tous et le terrorisme islamiste procèdent d’une même logique idéologique.

Au moment où un membre du gouvernement ose affirmer qu’il existe une « convergence idéologique » entre La Manif pour tous et les terroristes qui en appellent à la haine des juifs, il est plus nécessaire que jamais de regarder les choses calmement.

D’abord, observons les chiffres officiels. Ont été recensés en 2018, 541 actes antisémites en France contre 311 en 2017, et 1.063 actes antichrétiens en 2018 contre 1.038 en 2017. Les deux violences progressent. Même en France. Depuis le début de l’année deux cimetières juifs ont été profanés, et neuf églises catholiques. Les deux haines semblent jumelles. En tout cas elles progressent ensemble.

L’air du temps

Ensuite, examinons l’air du temps. Alors que le vieil antisémitisme catholique de droite a disparu depuis de nombreuses années des statistiques mesurables, les données officielles montrent que le nouvel antisémitisme est de culture musulmane. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait. La haine du juif et la haine du chrétien vont très bien ensemble, ces temps-ci. Leurs relais privilégiés se trouvent désormais plutôt dans les mouvements d’extrême-gauche. Ils se parent aujourd’hui du très commode alibi de l’idéologie « antiraciste ». En réalité ils installent dans la société une nouvelle forme de racisme qui est l’antiracisme. Le catholique blanc et le juif sont devenus une seule cible.

Certes, les actes antisémites font beaucoup plus de bruit dans notre pays que les actes anti-chrétiens. Nul doute que si au lieu de neuf églises, c’étaient neuf synagogues qui avaient été profanées depuis le début de l’année, nous aurions entendu une réaction du ministre de l’Intérieur et du président de la République, et même nous aurions pu lire dans la presse de gauche les éditoriaux indignés que nous n’avons pas lu, car personne n’a jugé utile de les écrire. Mais il y a une explication à cette apparente discrimination : l’Église de France a gardé sa culture de religion majoritaire et donc elle ne sait pas réagir en communauté marginale et persécutée. Les chrétiens n’ont pas subi la Shoah, même si l’antichristianisme était au cœur du nazisme, et même si de nombreux prêtres catholiques ont connu la déportation et les camps. Et enfin, l’opinion intellectuelle française continue à croire, dans sa majorité, que la lutte contre le pouvoir catholique est un combat inachevé. C’est pourquoi le mépris anticatholique d’aujourd’hui cousine si souvent, dans la forme qu’il prend, et dans son impunité, avec l’antisémitisme réactionnaire de l’entre-deux guerres.

La voix de Finkielkraut

S’il existe bien une convergence idéologique en Europe, c’est celle qui unit désormais l’antisémitisme et la christianophobie. Il faut de ce point de vue écouter ce que nous dit le philosophe Alain Finkielkraut. Quelques jours après avoir subi les vociférations antisémites d’un groupe qui côtoyait, sans en être, une manifestation de Gilets jaunes, le philosophe a déclaré sur Europe 1 : « C’est ignoble, […] ils auraient voulu que mes agresseurs, ce soit La Manif pour tous, qu’ils soient à la fois contre l’avortement et contre moi. Mais c’est complètement dingue. Je voudrais signaler pour enfoncer le clou qu’aujourd’hui en France, des églises sont profanées, les agressions anti-chrétiennes augmentent. On en parle pas. […] Cette idée est complètement folle. […] Le grand rêve de toute [une gauche] bien-pensante est de faire face à un seul et même ennemi, qui serait contre Parent 1 et Parent 2 et ceux qui sont contre les juifs. »

 

Proposition de loi contre « l’islamophobie »: Avia se fait tirer l’oreille

La députée LREM inquiète avec sa proposition de loi « contre la haine »

Par Aurélien Marq - 21 juin 2019

https://www.causeur.fr/laetitia-avia-islamophobie-haine-en-ligne-162517

https://www.causeur.fr/wp-content/uploads/2019/06/laetitia-avia-islamophobie-haine-en-ligne-1200x728.jpg

Laetitia Avia, députee LREM de la 8e circonscription de Paris. Auteurs : STEPHANE ALLAMAN / SIPA Numéro de reportage : 00899459_000007


Le terme « islamophobe » s’est retrouvé dans le texte porté par Laetitia Avia, avant d’être retiré. Preuve s’il en fallait que les bonnes intentions de sa proposition de loi « contre la haine en ligne » sont de celles dont la route de l’enfer est pavée…


Par principe, je suis très méfiant face à toute volonté de restreindre la liberté d’expression. Et en ce qui concerne la proposition de loi « contre la haine en ligne » examinée mercredi 19 juin en commission des lois, cette méfiance atteint des sommets.

Bien sûr, les déferlements de haine sur Internet ne peuvent pas rester sans réponse, et certains aspects de ce projet de loi sont bienvenus. Mais je crains que toutes ces bonnes intentions soient de celles dont la route de l’enfer est pavée…

Menaces sur les libertés

C’est que les précédents sont désastreux. Je pense bien sûr à la loi contre les « fake news », qui n’a pas empêché le mensonge officiel sur la prétendue attaque d’un hôpital par des Gilets Jaunes. Je pense aussi aux terribles lois mémorielles, qui hélas se sont avérées totalement inutiles pour lutter contre l’antisémitisme, le racisme ou même le négationnisme, mais ont notamment valu des déboires certains à Olivier Pétré-Grenouilleau, dont le seul tort était de dire la vérité sur un sujet qu’il connaît mieux que personne.

A lire également : Marion Maréchal: Le combat pour la France pourrait être perdu à cause de la démographie

C’est, aussi, que j’ai trop d’exemples de ce que les lois actuelles permettent déjà en matière de harcèlement judiciaire. Je pense à Céline Pina, Mohamed Louizi, Georges Bensoussan, sans oublier les innombrables procès contre Charlie Hebdo, « signaux faibles » qui avaient annoncé la tragédie que l’on sait. C’est, comme le fait remarquer très justement Natacha Polony, qu’en « responsabilisant les plates-formes » par la menace de sanctions lourdes, le projet de loi les pousse à fuir le risque et donc à censurer « par défaut » au moindre doute. Or, on observe déjà les décisions délirantes que cela entraîne, de la censure de l’Origine du Monde de Courbet par Facebook à la suppression récurrente du compte de l’imamette sur twitter, sans oublier la récente décision/démissiondu New York Times.

C’est, également, que je crois que « le mal totalitaire découle de la certitude d’appartenir au camp du Bien », pour citer Alain Finkielkraut. C’est, enfin, que cette loi émane de La République En Marche (LREM), et à un moment où ce parti est au pouvoir.

Ambiguë macronie

Je ne ferai aucun procès d’intention à Laetitia Avia, députée à l’origine du texte, et je ne chercherai pas à la rendre responsable des travers d’autres membres de son parti. Ceci dit, sa réaction au moment de la polémique sur le hijab de running de Décathlon laisse songeur, et la situe d’un côté de LREM plus libéral (au sens américain du terme) que strictement républicain – et on connaît le goût prononcé pour la censure dont fait preuve ce courant de pensée outre-atlantique, notamment dans le monde universitaire.

 

Ne pas se méprendre: cette décision de @Decathlon n’est pas l’approbation des injonctions et appels au boycott mais un renoncement face à une hystérie collective mettant en danger les équipes de l’enseigne. Ce n’est une victoire pour personne. Bravo @Yann_A pour votre sang-froid. https://twitter.com/Decathlon/status/1100469195723235328 

Decathlon

@Decathlon

Suite à de nombreux débats internes, et pour garantir la sécurité de nos collaborateurs en France :

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On connaît aussi les ambiguïtés incessantes de LREM face aux communautarismes et à l’islamisme. Je pense évidemment à Aurélien Taché, à l’absence de sanctions contre l’UNEF ou le CRAN, mais aussi à la récente polémique entre Zineb El Rhazoui et Sira Sylla. Qu’une députée de la majorité use ainsi abusivement du terme de « fake news »alors même que son parti a fait adopter une loi « contre les fake news » me semble particulièrement inquiétant, et tristement révélateur. Afficher un désaccord est on ne peut plus légitime, et je peux d’ailleurs affirmer que Zineb accepte sans problème la contradiction pourvu qu’elle soit argumentée. Mais brandir contre elle une menace implicite de censure est odieux, et suggérer du racisme dans son attitude est aussi absurde qu’indécent.

Laetitia Avia: « Arrêtez de mordre dans mon texte! »

Par ailleurs, Laurent Bouvet, Gilles Clavreul, Céline Pina, Lydia Guirous, Caroline Fourest et d’autres ont clairement expliqué le danger de la présence du terme « d’islamophobie » dans l’exposé des motifs du projet de loi. Nous pouvons tous les remercier pour leur vigilance, grâce à laquelle le texte a été heureusement modifié. D’ailleurs, le CCIF ne s’y est pas trompé, et sa vive réaction prouve si besoin était l’importance de l’enjeu.

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Gilles CLAVREUL

@GillesClavreul

Le @ccif me fait beaucoup d’honneur en pensant que je pousse la conscience républicaine jusqu’à tweeter en pleine nuit.

Las, c’est à 13:16 que mon tweet a été publié. Le CM du @ccif devait être un peu à l’ouest... https://twitter.com/ccif/status/1141714238597160960 

18:36 - 20 juin 2019

Informations sur les Publicités Twitter et confidentialité

 

Aujourd’hui nous devons cette victoire au Printemps Républicain, hier Lydia Guirous permettait de ramener Décathlon à la raison sur le hijab. Malgré des désaccords qu’il ne faut pas nier, l’alliance des républicains des deux rives et de toutes confessions (ou absence de confession) est une priorité absolue.

À lire aussi : L’islamophobie : une arme d’intimidation massive

Rappelons au passage que « l’islamophobie » est une notion-piège, dont l’utilisation renforce une tactique bien connue des Frères Musulmans et autres islamistes, qui rêvent d’imposer partout le délit de blasphème pour rendre intouchable leur doctrine totalitaire, et notamment empêcher l’émergence d’un islam humaniste et faire taire les réformateurs laïcs du monde musulman. Rappelons aussi, sur le fond, qu’en aucun cas la critique d’une religion quelle qu’elle soit ne peut être assimilée à une forme de racisme, à moins de valider l’idée selon laquelle on hériterait de sa religion au lieu de la choisir, ce qui revient à nier la liberté de conscience, et d’accepter n’importe quelle monstruosité pourvu que ceux qui s’en rendent coupables affirment en avoir reçu l’ordre d’une puissance supérieure – les enfants brûlés vifs en l’honneur de Moloch à Carthage, le chevalier de La Barre et Raif Badawi vous expliqueront le reste.

Haine anti-musulmans ?

Il y a quelques années, Élisabeth Badinter déclarait qu’« il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d’islamophobe », et j’ose croire que nul n’irait soupçonner cette grande dame de racisme, d’antisémitisme, de sexisme ou d’homophobie. Certes, le texte a été changé, mais c’est sous la pression. Mais pourquoi, comme se le demandait à juste titre Laurent Bouvet, avoir initialement cité le terme d’islamophobie dans les motifs de la loi en l’assimilant au racisme, à l’antisémitisme, au sexisme et à l’homophobie ? Et pourquoi, même maintenant, évoquer la haine anti-musulmans mais ne pas mentionner aussi la haine anti-chrétiens, anti-apostats, anti-athées ? En France comme dans beaucoup d’autres pays, il y a tout de même nettement plus d’athées harcelés au nom d’une religion (notamment l’islam) que de croyants harcelés au nom de l’athéisme !

Ceci dit, la question religieuse n’est pas tout, loin de là. Dans l’inflation permanente du champ des « phobies » interdites, ce sont souvent la liberté et la dignité des femmes qui sont les premières sacrifiées, ce qui devrait tout de même nous faire réfléchir.

Légiférer avant la fragmentation

Car au fait, combattre l’excision serait-il raciste ? Le « féminisme blanc » est-il un racisme comme le prétendent certains indigénistes et « libéraux » (par ex, Justin Trudeau), ou comme je le crois un universalisme indispensable – auquel cas le « féminisme intersectionnel » est bel et bien du sexisme déguisé ? Et que dire de certaines accusations de transphobie, qui oublient de distinguer entre d’un côté des discriminations bien réelles et des agressions odieuses, et de l’autre les inquiétudes (peut-être infondées mais certainement pas absurdes) de féministes souhaitant séparer dans certains cas les femmes transsexuelles des femmes « génétiquement femmes » pour des raisons de sécurité ? Avant de légiférer, il faudrait clarifier !

La haine sur internet est une chose grave, qui a déjà détruit trop de vies. Ses victimes méritent mieux qu’une loi facilement transformée en outil de censure, et qui semble éloigner encore un peu plus la France de l’idéal républicain pour encourager une concurrence victimaire débridée et entraîner notre pays vers la fragmentation communautariste.

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