Que veulent les terroristes ? Nous soumettre !
Par la violence et par entrisme
Par Aurélien Marq - 29
octobre 2020
https://www.causeur.fr/les-terroristes-veulent-nous-soumettre-186089
La
basilique Notre Dame de Nice où a eu lieu une attaque terroriste ce jeudi 29
octobre.
©SYSPEO/SIPA
Numéro de reportage : 00950048_000036
Par
la violence mais aussi l’influence médiatique, politique, financière, le jihad
judiciaire, l’entrisme dans les institutions et la banalisation de leurs
exigences, nos ennemis entendent nous imposer l’islam comme référence
culturelle et source normative suprêmes.
J’ai rédigé ce texte avant le tragique attentat qui vient de frapper
Notre-Dame-de-Nice, et sur lequel je ne me prononcerais pas avant d’en savoir
plus, si ce n’est pour exprimer bien évidemment toute ma compassion aux
victimes et à leurs proches.
Je gage cependant que les prochains jours ne feront – hélas – que
confirmer ce que j’écris ci-après.
Depuis qu’un fou d’Allah a assassiné Samuel Paty, condamné pour
blasphème par l’islam théocratique, on voit fleurir les commentaires de
certains « spécialistes du terrorisme » et autres
« politologues » ou « sociologues » qui étalent plus que
jamais leur médiocrité.
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Je vous résume leurs propos en les reformulant : « les
terroristes veulent nous diviser, nous devons rester unis en refusant toute
stigmatisation, ne désignons donc surtout pas à la colère du peuple l’idéologie
qui nous tue » (n’est-ce pas Cédric Mas ?)
Pire : « la publication des caricatures est une agression
intolérable envers les pauvres musulmans victimes d’oppression, pour mettre fin
à la violence arrêtons de vexer ceux qui ne supportent pas que l’on critique
leur religion », autrement dit « pour qu’il n’y ait plus d’attentats,
donnons aux terroristes ce qu’ils veulent » (n’est-ce pas, François Burgat ?)
Voilà très exactement le raisonnement qui dans d’autres situations
conduit à dire que les femmes violées sont responsables sous prétexte qu’elles
étaient « provocantes » : « arrêtez de stigmatiser les
violeurs, ce n’est pas leur faute s’ils ne savent pas contrôler leurs pulsions,
il suffit que les femmes cessent d’être provocantes ». Discours abjects de
collabos.
Face
à ces absurdités, il faut rétablir quelques vérités simples
Le terrorisme n’est pas un ennemi, c’est un mode d’action de l’ennemi,
comme les embuscades ou les manœuvres d’encerclement. On ne combat pas le
terrorisme, tout comme on ne combat pas les embuscades ou les manœuvres
d’encerclement : on combat un ennemi qui les utilise.
Quel est l’ennemi ? Les adeptes de l’islam théocratique
totalitaire, communément appelés islamistes. Il y a entre eux des divisions,
des oppositions, des rivalités, mais si elles ont un intérêt tactique dans la
mesure où nous pouvons les exploiter, elles ne changent pas l’essentiel. Bien
sûr, tous les terroristes pris individuellement n’ont pas conscience des
grandes options stratégiques, de même que chaque soldat d’une armée de
volontaires n’a pas forcément conscience de la manoeuvre
d’ensemble. Il en est néanmoins un agent.
Nos ennemis réfléchissent, et le terrorisme n’est pas leur seul mode
d’action. On connaît la triade hard power, soft power, gold
power : nos ennemis la connaissent aussi, et en usent volontiers.
Terrorisme donc, mais aussi influence médiatique, politique, financière, jihad
judiciaire, entrisme dans les institutions, banalisation progressive de leurs
symboles et de leurs exigences, pouvoir des urnes s’ils sont assez nombreux,
etc.
Que veut l’ennemi, que veulent les islamistes ? L’islamisation. L’islam
imposé à tous comme référence culturelle et source normative suprêmes.
Certains répètent en boucle que nos ennemis voudraient nous diviser, et
que la soi-disant « montée aux extrêmes » servirait leurs projets en
semant les germes d’une guerre civile. C’est faux. Les islamistes ne veulent
pas la guerre civile, ils veulent l’islamisation. Si la guerre civile leur
permet de l’obtenir, ainsi soit-il – encore qu’il ne soit absolument pas sûr
qu’ils soient si nombreux qu’on le craint à avoir le courage du passage à
l’acte, lorsqu’en face d’eux ils n’auront plus des civils apeurés mais le 1er RPIMa ou la Légion Etrangère.
Le
véritable but des islamistes n’est pas la guerre
La division et la guerre ne sont pas le but des islamistes : ce
sont des moyens, des chemins possibles pour atteindre leur but. Si nous cédons
avant même de combattre, si nous accédons aux revendications de nos ennemis
pour éviter la guerre, ils auront gagné. Si par peur de la « montée aux
extrêmes » nous cherchons à étouffer toute combattivité – à la fois
verbale et physique – chez ceux qui veulent défendre la France, la République,
la liberté, seuls les islamistes et leurs soutiens resteront combattifs, et ils
gagneront. Lisez Ibn Khaldoun, lisez David Galula,
lisez Mao.
Rappelons en outre que dans le monde musulman, sauf exception, n’est
jugé respectable que celui qui se fait respecter. Dès lors, jamais nos valeurs
ne seront prises au sérieux si nous ne montrons pas que nous sommes prêts à
nous battre pour les défendre. Seule une fermeté implacable ne reculant pas
devant l’emploi de la force, nous permettra d’être respectés, et peut-être
ensuite, mais seulement ensuite, d’engager un dialogue.
Nos ennemis, eux, maîtrisent parfaitement la technique bien connue du
« gentil flic, méchant flic ». Pendant que l’un, ostensiblement
sauvage et agressif, hurle et menace, l’autre vous dit : « aidez-moi
à le calmer ! Donner-moi quelque chose pour m’aider à le
calmer ! » Ainsi, après chaque attentat c’est le même scénario :
il faudrait donner des gages à la communauté musulmane pour lui prouver qu’on
ne la stigmatise pas, pour « éviter qu’elle se radicalise », pour
« lutter contre la montée aux extrêmes », ou que sais-je.
Assez ! N’est-ce pas au contraire la communauté musulmane qui devrait
enfin donner des gages au reste de la nation ?
Et la sortie du président du CFCM, Mohammed Moussaoui, déclarant qu’il
faudrait renoncer à notre liberté d’expression pour pouvoir fraterniser avec
les musulmans, illustre à merveille ce que je dénonce ici : pour calmer
les terroristes, renoncez de votre plein gré à ce dont ils veulent vous priver
par la force. Odieuse soumission, et ne doutons pas un instant que si nous
cédons ce ne sera pas interprété comme un geste de paix mais comme une preuve
de faiblesse, et ils exigeront toujours plus.
«
Cépaçalislam » ?
Les islamistes veulent notamment instaurer un délit de blasphème.
Pourquoi ? Par arrogance, par susceptibilité infantile, mais pas
seulement. C’est la première étape vers le contrôle des esprits, l’interdiction
de toute critique de leur idéologie, la censure, le contrôle de l’écrit, de la
parole puis de la pensée, puisqu’il est impossible de penser convenablement ce
que l’on ne peut exprimer, ce dont on ne peut débattre.
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inventée
Tout ce que François Burgat et ses pareils ont
à dire, c’est que si nous avions renoncé à publier et à montrer les caricatures
du prophète de l’islam, Samuel Paty serait encore en vie. Certes. Esprit de
Munich : si nous cédons aux exigences du Führer, personne ne mourra à la
guerre puisqu’il n’y aura pas de guerre. Nous marcherons tous au pas de l’oie,
mais qu’importe ?
Sans doute faut-il ici cesser de parler d’islamisme et désigner
clairement l’islam, puisque ce projet de censure mondiale est ouvertement porté
par l’université Al Azhar, qui n’est certes pas une autorité stricto sensu mais
tout de même une référence majeure pour l’islam sunnite.
Alors dites-moi, Al Azhar, c’est l’islam ou « cépaçalislam » ?
Je stigmatise ? Mais dans ce cas c’est la réalité qui est
stigmatisante ! Car il faut le dire et le redire : en France, toutes
les religions sont critiquées, moquées, caricaturées, mais une seule tue pour
ça ! Une seule tente d’imposer ses caprices pour qu’ils deviennent
loi ! Ne réduisons pas les musulmans à l’islam, beaucoup de musulmans
valent mieux que leur religion, mais osons dire qu’il y a bel et bien un énorme
problème dans et avec l’islam.
Si votre objectif est la paix à tout prix, la solution est simple :
interdisez toute critique de l’islam et faites-en la religion d’État. Islam
signifie à la fois « paix » et « soumission » : la
paix obtenue par la soumission. Encore que. Il y en aura toujours qui
trouveront qu’un Etat musulman n’est jamais assez musulman : on parle trop
peu des attentats commis au nom d’Allah qui ensanglantent presque
quotidiennement le monde musulman. Qu’en disent nos analystes
bien-pensants ? Est-ce parce que les pays où l’islam est religion d’Etat
seraient islamophobes ? Ou parce que la tentation de surenchère permanente
et pathologique est consubstantielle à cette idéologie ?
Il ne faut pas s’y tromper : pour prendre des références
historiques connues, nous ne sommes pas en 1913, nous sommes en 1938. Il ne
s’agit pas pour nous d’éviter une guerre fratricide absurde, mais de tenir tête
à un totalitarisme qui ne s’arrêtera que si on l’arrête par la force.