La Charia en Europe

 

Selon le résultat d’une étude du « Berlin Social Science Center », 70% des musulmans belges considèrent les règles religieuses comme plus importantes que la loi.

Le «Berlin Social Science Center » a sondé 9.000 musulmans et chrétiens dans six pays de l’Union européenne (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, France, Suède et Autriche). 1.200 personnes, principalement d’origine turque et marocaine, qui se considèrent comme musulmanes ont été interrogées sur notre territoire.

L’enquête, publiée par le « Journal of Ethnic and Migration Studies », relayée par le quotidien néerlandophone De Morgenrévèle que la moitié des musulmans belges sont considérés comme fondamentalistes. Pour en arriver à cette conclusion, les personnes interrogées ont répondu par « oui » ou par « non » à trois affirmations:

1.    Les musulmans doivent retourner vers les racines de la foi.

2.    Il n’y a qu’une seule interprétation du Coran. Chaque musulman doit s’y tenir.

3.    Les règles religieuses sont plus importantes que les lois.

Le panel interrogé en Belgique montre ainsi que la première affirmation recueille 66 % de « oui », la seconde 82,2 % et la troisième 69,6 %. Plus de la moitié des musulmans questionnés (52,5 %) ont répondu « oui » aux trois affirmations et sont donc considérés comme « fondamentalistes ». Seule l’Autriche compte davantage de musulmans dits « fondamentalistes » en termes de proportion (55,2 %) que la Belgique.

https://infogram.com/les_mulsulmans_consideres_comme_fondamentalistes

 

 

 

 

 

Sondage du JDD sur l'islam en France : l'échec de l'intégration culturelle

 

Par Frédéric Saint Clair 

Mis à jour le 19/09/2016 à 15:55 

 

Publié le 19/09/2016 à 12:14FIGAROVOX/TRIBUNE - Le JDD publie une enquête sur le rapport des musulmans à la laïcité et à la République. Pour Frédéric Saint Clair, les chiffres de cette étude révèlent une sociologie inquiétante de l'islam en France.

La refondation de la droite La droite face à l'Islam - Frédéric Saint Clair - Babelio


  

Frédéric Saint Clair est analyste en stratégie et en communication politique. Il a été chargé de mission auprès du Premier ministre Dominique de Villepin. Son livre, La refondation de la droite, vient de paraître aux éditions Salvator.


Une bombe! L'enquête publiée par le JDD ce dimanche a fait l'effet d'une bombe, et, autant dire que les secousses ne sont pas prêtes de s'estomper. Les chiffres révèlent une sociologie de l'islam en France que beaucoup d'idéologues préféraient nier car ils mettent à mal leur désir de construction d'une société multiculturelle apaisée. Ces chiffres sont pourtant utiles. Car la France qui s'enorgueillit d'être le pays des Lumières, c'est à dire celle du raisonnement et du discernement, celle du positivisme, de la pensée scientifique, produit des statistiques sur toutes sortes d'objets, d'individus, de catégories sociales, professionnelles, sanitaires, etc., mais refuse d'ouvrir les yeux sur la réalité ethnico-religieuse de sa population. En résulte des tensions sociales de plus en plus fortes, et une coupure entre une population sans cesse confrontée à la réalité et une élite déconnectée qui nie cette réalité sous prétexte de préserver la paix civile.

Cette étude s'intéresse à la sociologie des musulmans de France ; elle évacue l'ersatz perturbateur qui ensanglante notre pays.

Notons, en préambule, un point extrêmement important. L'Institut Montaigne a fait preuve d'un grand discernement, et l'Ifop qui a réalisé le sondage également: pas de mélange entre islam et islamisme terroriste. Cette étude s'intéresse à la sociologie des musulmans de France ; elle évacue l'ersatz perturbateur qui ensanglante notre pays. Pas d'amalgame donc. Le constat est clairement posé, il concerne la vie civile. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que cette enquête est détonante, car elle est centrée sur la partie des musulmans qui sont ordinairement qualifiés de «modérés», et non sur la partie radicalisée violente qui commet les attentats, et qui, de l'avis de tous, n'a rien de commun avec l'islam.

Parmi ces musulmans que la gauche bien-pensante qualifie de « modérés », 29% estiment que la loi islamique, la charia, est plus importante que la loi de la République.

Parmi ces musulmans que la gauche bien-pensante qualifie de «modérés» et de «respectueux des valeurs de la République», 29% estiment que la loi islamique, la charia, est plus importante que la loi de la République. Près du tiers. Ce chiffre est considérable ; c'est une gifle à tous les idéologues qui accablent les ondes de leurs discours lénifiants depuis près de deux ans. Nous lisons également que parmi ces musulmans qui ont été qualifiés de modérés, 25% des hommes et 44% des femmes refusent de se rendre dans une piscine mixte ; 23% des hommes et 41% des femmes refusent de faire la bise à une femme/un homme. On apprend également que 60% des musulmans estiment que les filles devraient avoir le droit de porter le voile au collège et au lycée ; c'est à dire que 60% des musulmans estiment que cette loi de 2004 qui sanctuarise l'école du point de vue de la laïcité et qui est si importante pour les français est en fait contraire à leur inclination naturelle. Ces chiffres disent aux hérauts de l'intégration et du multiculturalisme la chose suivante: Votre modèle ne marche pas! Non seulement les Français n'en veulent pas, mais les musulmans non plus. Vous croyez que les musulmans s'intègrent au modèle occidental, mais la vérité c'est qu'ils s'y sentent mal à l'aise, et qu'une proportion importante d'entre eux le rejette radicalement.

Plus de la majorité des musulmans estiment que l'expression de leur foi mérite d'être affichée, au mépris à la fois de l'esprit de la laïcité, et surtout au mépris de la tradition française.

Nous avons, dans l'ouvrage qui vient de paraître, La refondation de la droite , refusé de souscrire au mythe de cette «grande majorité de musulmans modérés respectueux des valeurs de la République», préférant repenser la répartition des musulmans de France sous trois catégories: sécularisés, modérés et orthodoxes, cette dernière catégorie concernant ceux qui estiment devoir extérioriser leur foi, d'une manière ou d'une autre, par un signe religieux. Nous n'avions cependant pas de chiffre à produire pour chaque catégorie. L'Institut Montaigne et Ifop les offrent. Ils reprennent la catégorie des sécularisés (à l'intérieure de laquelle ils incluent les modérés) et l'estiment à 46%. Ils découpent les orthodoxes en deux catégories: les «fiers de leur religion» ou «islamic pride» et les «ultras», qui comptent respectivement pour 25% et 28%, soit 53%. Par ce chiffre, ils expliquent le sentiment de malaise de la population française qui voit, impuissante, les voiles de toutes tailles se multiplier dans les rues de ses villes, hidjab, jilbab, abaya, sans que le pouvoir politique s'en soucie le moins du monde. Plus de la majorité des musulmans - ce qui est gigantesque et contraire à tout ce qui a été répété dans les média jusqu'à aujourd'hui - revendique l'expression de leur foi dans l'espace public. C'est à dire que plus de la majorité des musulmans estiment que l'expression de leur foi mérite d'être affichée, au mépris à la fois de l'esprit de la laïcité, et surtout au mépris de la tradition française qui n'a jamais été fécondée par le culte islamique, qui est étrangère historiquement et culturellement à ce culte.

Ces chiffres sont intéressants car ils recentrent la question islamique autour de ce qu'elle est : un problème d'intégration culturelle.

Si ces chiffres sont intéressants c'est qu'ils évacuent la notion de trouble à l'ordre public, comme l'affaire du burkini avait semblé le suggérer, et d'instrumentation salafiste qui fleurit ici ou là depuis quelque temps, et recentrent la question islamique autour de ce qu'elle est majoritairement: un problème d'intégration culturelle. Ces chiffres attestent que des individus de culture musulmane se révèlent, dans des proportions non négligeables - puisque les chiffres oscillent entre 29% et 53% - en décalage voire opposé à la culture du pays d'accueil. Ces chiffres montrent par ailleurs, de manière dépassionnée, que le soi-disant rejet de l'islam par les français - accusés régulièrement d'islamophobie - n'est que peu de chose en comparaison du rejet de la culture, des traditions, de l'héritage français, et parfois de la loi républicaine, par cette fraction des musulmans oscillant entre 29% et 53%, c'est à dire supérieure au million d'individus. Ceci devrait inciter nos dirigeants politiques à reconsidérer à la fois leur modèle d'intégration, manifestement en échec, et leurs politiques d'immigration ; car le défaut de prise en compte de la dimension conservatrice, indispensable dans l'évaluation de la capacité des entrants à embrasser la culture occidentale, se révèle aujourd'hui avec force

 

Musulmans de France: pour 29% des sondés, la charia est plus importante que la loi de la République

 

18/09/2016 à 10h52

https://www.bfmtv.com/societe/islam-francais-un-rapport-accablant-1038242.html

Un rapport inédit esquisse un portrait et une réorganisation de "l'islam français"

 

Un rapport inédit esquisse un portrait et une réorganisation de "l'islam français" –

Patrick Kovarik - AFP

"Un islam français est possible", tel est le nom d'une étude inédite, dévoilée ce dimanche par le JDD et l'AFP. Si elle bat en brèche plusieurs clichés négatifs, certains chiffres inquiètent. Ainsi, 28% des interrogés adoptent des valeurs jugées "incompatibles" avec celles de la République.

 

Un rapport esquisse un portrait des musulmans de France à rebours de certaines idées reçues et esquisse des pistes de réorganisation de "l'islam français", afin de le couper des influences étrangères et de mieux l'armer face au fondamentalisme.

Cette étude de l'Institut Montaigne, "think tank" d'obédience libérale, a été publiée ce dimanche par le JDD et transmise à l'Agence France-Presse (AFP). Elle s'adosse à une enquête "inédite" de l'Ifop*, réalisée alors que la vague d'attentats jihadistes depuis 2015 et l'approche de la présidentielle enflamment les débats sur la place de l'islam.

"Un islam français est possible"

Le rapport, intitulé "Un islam français est possible", avance que les musulmans comptent pour 5,6% des habitants de métropole, soit un pourcentage "moins important que ne l'avancent bon nombre de chiffres fantaisistes", souligne en avant-propos Hakim El Karoui, ancien conseiller de Jean-Pierre Raffarin à Matignon et ex-président de l'Institut des cultures d'islam. Mais ils sont 10% des moins de 25 ans, "signe de la prégnance croissante de la deuxième religion du pays auprès des jeunes générations".

Surreprésentés dans les milieux populaires ou éloignés de l'emploi, les musulmans interrogés - aux trois quarts de nationalité française - se hissent pourtant à des niveaux de qualification proches de la moyenne nationale.*

28% ont des valeurs opposées à celles de la République

Quelle est leur religiosité? L'Ifop a calculé que 46% sont "soit totalement sécularisés, soit en train d'achever leur intégration" sans renier leur religion. Un deuxième groupe, représentant 25%, est plus pieux et plus identitaire tout en rejetant le voile intégral.

Le dernier groupe, que l'Ifop évalue à 28%, réunit des croyants qui ont "adopté un système de valeurs clairement opposé aux valeurs de la République", s'affirmant "en marge de la société". Les jeunes, les moins insérés dans l'emploi et les convertis sont les plus disposés à adhérer à ce modèle.

Dans le détail, comme le met en exergue Le JDD, 29% des interrogés se sont également déclarés "d'accord" à l'affirmation suivante: "La loi islamique (charia) est plus importante que la loi de la République".

La question clivante du voile

Mais une écrasante majorité des musulmans interrogés ne refusent pas la mixité, acceptant de se faire soigner par un médecin (92,5%) ou de serrer la main d'une personne (88%) du sexe opposé.

Côté pratiques, la première est alimentaire: 70% des répondants déclarent "toujours" acheter de la viande halal.

La question du voile est plus clivante: si 65% se déclarent favorables au port du foulard (et 24% à celui du niqab), seules 37% des personnes de culture musulmane considèrent que les jeunes filles devraient pouvoir porter le voile au collège et au lycée.

S'appuyer "sur la majorité silencieuse"

La fréquentation des 2.500 mosquées est plus faible qu'on ne le pense souvent: 30% du millier de musulmans interrogés ne s'y rendent jamais, et autant ne le font au mieux que lors des grandes célébrations du ramadan.

En résumé, "la question sociale est la priorité des musulmans interrogés, bien avant les questions religieuses ou identitaires". Il n'y a pas de "communautarisme musulman unique et organisé".

Et "pour éviter de tomber dans le piège tendu par les extrémistes, le discours politique doit s'appuyer" notamment "sur la majorité silencieuse, insérée avec succès dans la société française", conclut le rapport.

Plus proches de Tariq Ramadan que du CFCM

En outre, une nouvelle organisation de l'islam, "financée par de l'argent français" et s'appuyant "sur des femmes et des hommes nouveaux", est nécessaire, alors que le Conseil français du culte musulman (CFCM), symbole d'un "islam des consulats", n'est vu comme représentatif que par... 9% des interrogés. Quand 37% se déclarent proches de l'islamologue Tariq Ramadan, considéré comme proche de l'islam politique des Frères musulmans.

"Il faut engager des changements profonds dans l'organisation de cette religion pour lui donner les moyens de lutter contre le fondamentalisme religieux", estime Hakim El Karoui, l'un des signataires du récent "Appel des 41" musulmans décidés à prendre leurs "responsabilités".

Un "grand imam de France", et l'arabe enseigné à l'école?

Le rapport formule plusieurs recommandations censées y contribuer, comme la nomination d'un "grand imam de France" pour exprimer une doctrine républicaine, la création d'un secrétariat d'Etat aux affaires religieuses et à la laïcité, ou encore un enseignement renforcé de l'arabe à l'école publique.


*Ce sondage a été conduit auprès de 1.029 personnes de confession ou de culture musulmane (dont 874 se déclarant musulmanes), extraites d'un échantillon de 15.459 métropolitains âgés de 15 ans et plus.

La rédaction avec AFP

 

Chaque cinquième jeune musulman suisse est en faveur de la charia

par Qendresa Llugiqi - En Suisse , de nombreux jeunes musulmans rejettent les valeurs occidentales et réclament la charia. Les experts appellent à une action contre la haine de l'Occident.

 

08 novembre 2018

 

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43% des jeunes musulmans sont péjoratifs des sociétés occidentales. Près de 21% pensent même que la Suisse devrait se soumettre à la charia, c'est-à-dire aux lois islamiques, selon lesquelles, par exemple, l'adultère ou l'homosexualité sont punis de manière draconienne. Les chiffres proviennent d'une étude de la ZHAW dans laquelle plus de 8 000 jeunes âgés de 17 à 18 ans ont participé à dix cantons. Environ 670 musulmans ont été interrogés sur leur attitude:

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Pas de vision du monde solide 

Selon Dirk Baier, co-auteur de l'étude et professeur à la ZHAW, ce n'est généralement pas une vision du monde solide lorsque les jeunes musulmans expriment leur accord sur ces points: "D'une part, ils expriment certainement des idées et des convictions, qui viennent de parents ou d’autres adultes de la région. D'autre part, il exprime une certaine distance de la démocratie, ce qui peut être dû au fait que les jeunes ont également des expériences négatives - par exemple des expériences de discrimination - avec la Suisse. "Dans une société islamique, la jeunesse musulmane combinerait l'espoir que de telles expériences négatives être fait moins.

"Certains Suisses vont probablement se demander comment ils peuvent vouloir une telle forme de société", a déclaré Baier. "Cela pourrait augmenter la distance par rapport aux musulmans, ce qui pourrait à son tour amener les musulmans à continuer à adhérer à ces orientations." Il serait beaucoup plus important d'avoir un dialogue afin de déterminer les raisons de cette situation. Pourquoi une partie des musulmans fuient-elle vers de telles orientations? "Une telle attitude ne peut être réduite que par le contact et des expériences positives. Cela signifie qu'il doit s'agir de réunir des enfants et des adolescents musulmans de jeunesse avec des jeunes d'autres religions ou origines. » 

• 21,7% pensent que la loi islamique basée sur la charia est bien meilleure que la loi suisse.

• 21,4% des jeunes musulmans estiment que la Suisse a besoin d'un dirigeant qui gouverne conformément à la loi islamique.

• 33,7% pensent que seul l’islam est capable de résoudre les problèmes de notre temps.

• Selon 26,1%, les femmes dans des pays comme la Suisse ont beaucoup trop de libertés.

• 29,3% trouvent le style de vie des gens du monde occidental répugnant (notamment porter des vêtements coûteux ou une sexualité déclarée).

• 26,1% pensent que l'islam est la seule vraie religion et que toutes les autres valent moins.

• 42,6% pensent qu'il n'y a plus de moral dans les pays occidentaux.

• 60,9% des jeunes musulmans pensent qu'il y a de la violence et de la guerre dans les pays islamiques uniquement parce que le monde occidental les exploite et les opprime.

• 63,4% pensent que les musulmans sont opprimés par l'Occident.

• Seulement 5,9% des adolescents déclarent qu’ils sont d'accord pour être battus parce qu'ils ne sont pas musulmans.

"Certains rejettent les valeurs occidentales»

L'avocat zurichois Emrah Erken, qui montre sur la page Facebook "Avant la charia tout gâchée" dans de nombreux pays musulmans avant le retour des normes sociopolitiques de la charia, a déclaré: "En Suisse, il existe des musulmans très différents et structures sociales. Certains d'entre eux rejettent les valeurs occidentales et les considèrent comme inférieures aux valeurs islamiques ".

Il a une opinion claire sur les jeunes musulmans qui veulent la charia en Suisse: "Les jeunes qui expriment de tels points de vue sont clairement des extrémistes. Puisque tout le monde sait que les musulmans constituent une petite minorité en Europe, une introduction généralisée de la charia ne pourrait se faire que par la violence. Les adolescents qui font de telles demandes l'accepteront probablement au moins comme une approbation. Les conséquences seraient également recherchées. »

«Contradiction avec les valeurs occidentales et libérales»

Quiconque voudra utiliser le programme complet de la charia rejettera de force les valeurs occidentales: "Si nous examinons les règles, elles sont en partie et, à mon avis, dans des domaines sensibles en opposition totale avec les valeurs qui existent dans nos sociétés libérales occidentales. C’est le cas, par exemple, de l’égalité des sexes (les héritiers masculins en reçoivent deux fois plus), de l’égalité humaine (les musulmans valent plus que les non-croyants), de la liberté de religion (n’existent pas en Islam) ou de la moralité sexuelle de l’islam ( code vestimentaire).

Avocat Erken dans les écoles: "Nous devrions commencer dès que possible les valeurs occidentales de nos enfants, la Constitution, l’importance de l’égalité des sexes et de la démocratie, constitue la plus grande occasion d’inspirer les jeunes musulmans pour une vision du monde occidental." Il était troublé par le fait que certains hommes politiques viseraient exactement le contraire: "La reconnaissance de l’islam va trop loin et fait le contraire. Les associations islamiques, qui ont souvent des vues conservatrices et représentent des valeurs anti-occidentales, gagnent en influence. Cela concerne notamment l'éducation des enfants musulmans. »

L'infiltration saoudienne comme cause

Le résultat de l'étude ne surprend pas Farhad Afshar, président de la Coordination des organisations islamiques en Suisse. "Depuis 20 ans, l'Arabie saoudite a consacré des milliards de dollars à la propagation du wahhabisme." À la suite de l'infiltration, des imams étrangers diffusaient des enseignements radicaux. "C'est comme ça qu'ils entrent dans la tête des étudiants."

Contrairement à Erken, il plaide en faveur d'une reconnaissance publique de l'islam: le fait que l'islam ne soit pas reconnu en Suisse entraîne une dépendance à l'égard des pays étrangers. "Les organisations musulmanes n'ont pas de ressources et sont débordées." Afshar appelle les écoles à agir: "La xénophobie est en augmentation en Europe. Il faut beaucoup plus de leçons pour éclairer les différentes religions.

Étudier comme un "instantané"

Pour le président des enseignants, Beat Zemp, cette étude n’est qu’un aperçu à mettre en perspective: "De nombreux jeunes de cet âge remettent fondamentalement en question les valeurs universellement valables de la société. Cela fait partie du processus de développement. La plupart des jeunes qui ont lutté contre l'art et le capitalisme établis dans les années 80 lors de crunches à l'opéra sont maintenant des professionnels bien payés et se traitent parfois comme des événements culturels. "

Cependant, il pense qu’une partie importante de la jeunesse islamique voulait transmettre la charia au système juridique suisse: "Cela pourrait aussi être une réaction à la propagande populiste contre l’islam en tant que religion. Parce que les jeunes alors affectés réagissent avec une attitude plus radicale à l’égard des valeurs occidentales ", a déclaré Zemp. "C'est pourquoi nous devons renforcer l'éducation politique dans les écoles et mettre l'accent sur les avantages de notre système juridique sans pour autant diaboliser l'islam." Cela a été négligé parce qu'il n'y a pas eu de leçon à tirer. "Mais avec le programme 21, cela va changer. Des sujets tels que <Éducation politique> et <Éducation pour le développement durable> traitent exactement de ces sujets. »

Suisse : 43% des jeunes musulmans sont contre l’Occident

https://www.medias-presse.info/suisse-43-des-jeunes-musulmans-sont-contre-loccident/100557/

dans Europe / International / Islamisme — 

par Francesca de Villasmundo —

 7 novembre 2018

https://www.medias-presse.info/wp-content/uploads/2018/11/musulmans-islam.jpg

Une enquête menée en Suisse sur plus de 8 000 jeunes entre 17 et 18 ans témoigne d’une cassure parmi les adolescents et d’une « radicalisation » dans leur sphère. L’intégration des musulmans est au point mort.

Selon cette étude réalisée par l’Institut pour les problèmes de délinquance et prévention de la criminalité de l’École universitaire professionnelle de Zurich de Sciences appliquées (Zhaw) en collaboration avec la Haute École de travail social de Fribourg (Hets-Fr), 43% des 17-18 ans musulmans qui vivent en Suisse ont une perception négative de la société occidentale, avec presque 30 % d’entre eux hostiles aux musulmans « non-traditionels ». De l’autre côté 45 % de leurs camarades se définissent ou xénophobes ou nationalistes. Presque la moitié des jeunes se déclarent hostiles au capitalisme et 21,7 % sont contre l’État et les forces de l’ordre.

Dans la population musulmane, 2,7 % des jeunes peuvent être considérés « extrémistes » : ils refusent la culture occidentale, et 5,4 % ont envisagé la réalisation d’attentats terroristes ou un voyage djihadiste sur un des théâtres de guerres de Daesh ou de Al Qaida.

Du côté des jeunes Suisses de souche, 5,9 % sont catalogués selon le langage correct ‘d’extrême-droite’, 25,1 % se disent xénophobes, 21,1 % nationalistes, et 4,8 % retiennent juste la violence contre les étrangers, tandis que 5,4 % promeuvent l’idée d’une dictature. 7 % de tous les interrogés ont les caractéristiques des partisans de l’extrême-gauche avec 8,1 % favorables à la violence contre les forces de l’ordre.

En substance, les jeunes musulmans ne s’intègrent pas. Quant à la jeunesse suisse, elle est en rébellion dans son ensemble face au système capitaliste et immigrationniste actuel. Ni les uns ni les autres ne croient plus vraiment aux sirènes lancinantes du « vivre-ensemble ».

Francesca de Villasmundo